L'usage de l'édifice est étudié dans une durée (1939-1985) qui comprend son occupation militaire, ses transformations, la réception familiale et l'historiographie. Le processus de patrimonialisation ; (1986-2001) comprend, de manière simultanée, la reconnaissance historique, un changement de propriétaire, la dispersion du mobilier, la dégradation matérielle et les premières protections administratives. Les aléas politico-administratifs du dossier ainsi que l'étude du caractère patrimonial de sa réception terminent le récit qui s'achève avec l'achat de l'édifice par l'État. Le récit ne néglige ni le maître de l'ouvrage ni les usagers en impliquant tous les faits et les acteurs proches et lointains de l'oeuvre proposant ainsi des perspectives méthodologiques sur l'histoire de l'architecture.
Richard Klein est architecte DPLG, docteur en histoire de l'art, professeur d'histoire de l'architecture à l'Ecole nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille, directeur du LACTH, laboratoire de recherche de l'école. Il est l'auteur de très nombreux articles et de plusieurs ouvrages traitant de l'histoire de l'architecture contemporaine parmi lesquels : Le Corbusier : le Palais des congrès de Strasbourg (2011), Dialogues sur l'invention, Roland Simounet (2005), Robert Mallet-Stevens, La villa Cavrois (2005), Hector Guimard, Robert Mallet-Stevens, villas modernes (avec la collaboration de Gilles Maury, 2004), Les années ZUP, architectures de la croissance 1960-73, (avec Gérard Monnier, 2002), Roland Simounet à l'oeuvre, architecture 1951-1996 (2000). Ses recherches actuelles portent sur les programmes de l'architecture du second XXe siècle.