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L'approche des auteurs, pour rendre compte de deux mondes différents (celui du Ve et du IVe siècles) mais avec des continuités est chrono-thématique, et permettra d'interroger la pertinence des césures traditionnelles, avec les guerres médiques comme début de l'époque classique. Dans le même ordre d'idée une réflexion introductive est menée sur la définition du cadre géographique : le monde grec à l'époque classique ne se limite pas à la partie égéenne de la Méditerranée. Il oblige à étudier les effets de l'installation des Grecs sur le pourtour méditerranéen depuis l'époque archaïque, la pérennisation et le développement indépendant de ces installations. Passé les éclaircissements temporels et spatiaux, les auteurs définissent ce que sont les Grecs du Ve, en partant des populations pour déterminer des espaces et des contextes sociaux, économiques, culturels, politiques propres aux Grecs. C'est donc un monde en mouvement qui est ici présenté, que ce soit par des logiques internes ou face à des menaces extérieures, « barbares », notamment celle des Perses. C'est par ailleurs l'ensemble des systèmes politiques grecs qui sont ici analysés, à travers les exemples de Sparte, Athènes et Syracuse, soit une oligarchie, une démocratie et une tyrannie. Les cités états sont au coeur de la réflexion, dans leur fonctionnement politique comme économique.
Yann Le Bohecnous présente tous les généraux connus qui ont commandé des légions, les grands, les moins grands... et les autres, ceux qui ont subi des échecs. C'est ainsi que Scipion a pu mettre un terme à la deuxième guerre punique ; César a conquis la Gaule ; Auguste a agrandi l'empire d'un quart de sa superficie ; Marc Aurèle, tout en écrivant un grand livre de philosophie, a repoussé les Germains. À l'inverse, Flaminius a perdu une armée au Trasimène et Varus a subi le même désastre au Teutoburg.
Ce livre montre comment ils sont arrivés aux responsabilités, par le service de l'État, par l'exercice de magistratures, et les entreprises qui ont justifié leur célébrité, à savoir leurs campagnes et leurs batailles, les sièges et des rencontres diverses, sur terre et sur mer : Cannes, bataille encore enseignée dans les écoles de guerre, Zama contre Hannibal, Actium dans une guerre civile, la guerre des Gaules, etc.
Aucune enquête de ce type n'avait jamais été réalisée. Yann Le Bohec, professeur émérite de l'université Paris-Sorbonne, est très connu pour ses nombreuses publications consacrées à l'armée romaine. Il réhabilite ces officiers, injustement décriés par la littérature historique du XXe siècle.
"Il y a quarante ans, le voyage d'Égypte était encore un long et difficile voyage. Aujourd'hui, grâce à la vapeur, l'Égypte n'est plus qu'à six jours de la France ; Le Caire n'est plus qu'à une semaine de Paris." Les textes regroupés ici sont tirés de l'abondante littérature en langue française consacrée au voyage en Égypte au XIXe siècle, et sont enrichis par de nombreuses images d'époque, certaines provenant d'illustres photographes visitant le pays. Ces témoignages littéraires s'accompagnent d'une riche iconographie, allant d'Antonio Beato à Francis Frith, en passant par les collections Adli et Gaddis
Les civilisations ancestrales qui ont peuplé les Amériques émerveillent par la diversité et la richesse de l'héritage qu'elles ont laissé. Cet atlas invite ainsi à découvrir ces cultures - des sociétés riches, structurées, dynamiques - des origines et jusqu'à ce que la colonisation les réduise et les transforme radicalement:
- La Mésoamérique, correspondant à l'actuel Mexique, où se sont développés Olmèques, Mayas et Aztèques.
- Les Andes, en Amérique du Sud, avec la culture Inca qui culmina avant l'arrivée des Européens.
- Les autres civilisations qui, de l'Arctique à la Terre de Feu en passant par les Caraïbes ou l'Amazonie, ont évolué dans ces immenses territoires parfois hostiles.Plus de 120 cartes, plans, documents et infographies inédits dévoilent la variété, l'organisation, les dynamiques et les échanges de ces civilisations fascinantes.
Avec plus de 7 millions de visiteurs par an, le château de Versailles figure aujourd'hui parmi les sites historiques les plus fréquentés au monde. Dès sa création, suivant le souhait de Louis XIV, la résidence royale est la plus accessible d'Europe. Ouverte à tous quotidiennement, les principales cérémonies de la cour sont accessibles pourvu d'être « correctement vêtu » et, pour les hommes, de porter une épée. Cette singularité provient du fait qu'en France, la monarchie repose sur le principe d'accessibilité et de visibilité permanentes du souverain.
Louis XIV fait ainsi de Versailles le théâtre du spectacle quotidien qu'il donne à sa cour mais aussi à l'ensemble de ses sujets et aux visiteurs venus de l'Europe et du monde entier. Par ailleurs, Versailles est l'instrument diplomatique central de la politique de magnificence de la Couronne. Les relations des ambassadeurs et visiteurs étrangers témoignent toutes, à différents degrés, de cette première impression de stupéfaction émerveillée à la vue du palais et de ses jardins.
A partir de 1682, lorsque Versailles devient le siège officiel de la cour et du gouvernement, l'attraction exercée par le palais et, avant son extension, par les immenses jardins dessinés par Le Nôtre, amène à un défilé perpétuel de voyageurs, princes et diplomates, artistes et commerçants, architectes et savants, philosophes et aventuriers venus de tous les continents. Ces visiteurs d'un jour font le voyage pour admirer ce « palais sans pareil », espérant également apercevoir le roi lors de la procession quotidienne vers la Chapelle, le soir au Grand Couvert, ou lorsqu'il sort dans les cours ou se promène dans les jardins.
La fascination pour ces civilisations situées « aux confins du monde », mystérieuses encore à bien des égards, attise le goût des collectionneurs et inspire les artistes. Le Mercure galant publie les comptes rendus détaillés de la réception de ces ambassades extraordinaires, tandis que les éditeurs d'estampes parisiens produisent en abondance des images riches d'informations sur leurs tenues vestimentaires, leurs moeurs et leur apparence, contribuant ainsi à infuser dans la société un goût pour l'exotisme.
En 1688, Louis XIV amorce une active politique diplomatique en direction de l'Empire du Milieu en envoyant des Jésuites à la cour de Pékin. Cette décision audacieuse permet d'établir des relations durables et privilégiées avec l'empereur Kangxi. Deuxième empereur de la dynastie Qing mandchoue, Kangxi est un souverain éclairé, tolérant, ouvert aux idées extérieures, aussi passionné de sciences et de techniques que fin lettré. Son règne marque un moment de reconnaissance mutuelle : Louis XIV ne se reconnaît pas d'égal dans le monde si ce n'est l'empereur de Chine. Phra Naraï, le roi de Siam, n'avait-il pas envoyé à Versailles son ancien ambassadeur à Pékin afin qu'il puisse confirmer si Louis XIV était bien un aussi grand souverain que l'empereur de Chine.
Paris, juillet 1777. Sollicité par Lenoir, lieutenant général de police, le chevalier Hilarion de S. doit répondre à une demande singulière du duc de Chartres, prince et libertin notoire : retrouver Suzanne, l'une de ses maîtresses, simple fille d'Opéra. Or, comme d'autres le seront après elle, elle a été assassinée. Les victimes sont découvertes dans des mises en scène esthétisantes, semblables à des tableaux, où les femmes sont amputées des mains et les hommes émasculés. Et l'on trouve, près des cadavres, une brochure clandestine interdite quelques mois plus tôt : Le Plan de l'Apocalypse. Commence alors une enquête, menée tambour battant par Hilarion, qui va se révéler très compliquée : mensonges, enchevêtrement d'intérêts, pistes multiples, intrigues imbriquées...
Nos connaissances sur l'évolution humaine se multiplient à un rythme inédit. Les chercheurs se penchent sur les périodes les plus lointaines et des contrées encore inexplorées, alors que des techniques novatrices apportent des informations inattendues. Toumaï, avec ses 7 millions d'années, est à ce jour le plus ancien représentant connu de notre grande famille. De nouvelles branches d'hominines sont apparues en Asie. Notre ADN comprend des fragments hérités des Néandertaliens mais aussi d'autres groupes humains, comme les Dénisoviens. Des dizaines d'espèces ont coexisté, vivant parfois dans les mêmes régions. Chaque découverte nous fait entrevoir combien les capacités de nos lointains cousins étaient plus élaborées que ce que nous avions pu imaginer. C'est aujourd'hui une nouvelle histoire du buisson de l'humanité qu'il faut raconter.
Qui ne s'est jamais interrogé sur les premières fois fondatrices de l'humanité? Premier outil, premier feu, premier dieu, premier mot, premier couple, premier enterrement...Ces premières fois culturelles, techniques et matérielles, qui constituent notre mémoire collective, prennent la forme de trente récits aussi vivants que passionnants. En s'appuyant sur les connaissances les plus actuelles en préhistoire et en évolution humaine, Nicolas Teyssandier nous convie à un voyage vertigineux dans le passé à la rencontre de nos ancêtres, celles et ceux qui ont fait de nous des humains.
Les personnages de ce livre sont les femmes, hommes et enfants qui peuplaient l'Europe entre 40000 et 10000 ans avant notre ère. L'archéologie nous permet de connaître nombre de détails sur leur vie quotidienne, comme ce qu'ils mangeaient ou les outils qu'ils façonnaient. Mais ce ne sont pas ces aspects, déjà bien connus, qui ont été retenus ici.L'autrice a choisi d'étudier les usages du corps de ces Homo sapiens:on a aujourd'hui une idée assez précise de leur apparence à partir de l'étude de leurs squelettes et des analyses ADN, de leur habillement, de leur parure, mais aussi de la manière dont ils se soignaient et dont ils traitaient leurs morts. Les vestiges de leurs activités permettent parfois de retrouver leurs gestes, leurs postures et leurs déplacements dans l'espace. C'est tout ce qu'on considère généralement comme invisible et hors de portée que Sophie A. de Beaune a cherché à mettre en avant, sorte de pied de nez aux historiens de l'art et autres non-spécialistes de la préhistoire qui prétendent qu'on ne saura jamais rien ni de la vie quotidienne ni de l'intimité de nos ancêtres européens. Les vestiges, certes fugaces et évanescents, ne sont pas si rares:il suffit de savoir les lire.
«Y a-t-il du Néandertal en moi? Mais quand les Hommes ont-ils quitté l'Afrique? Pourquoi sommes-nous tous forcément cousins? Comment expliquer qu'on naisse avec des couleurs de peau différentes? Pourrons-nous encore nous nourrir en 2050?»Et si vous partiez à la découverte de la plus belle histoire qui soit, la nôtre? Cet ouvrage vous donne enfin toutes les clés pour percer les mystères de la formidable épopée humaine. Au fil des pages, signées des meilleurs experts du musée de l'Homme et d'ailleurs, vous apprendrez que nous avons tous un ancêtre commun... au 120? degré environ et que les plus anciens restes humains hors d'Afrique ont été retrouvés en Géorgie; vous saurez que Christophe Colomb n'a pas découvert l'Amérique, pourquoi nous sommes la seule espèce à parler et à quoi ressemblaient vraiment les premiers Homo; bref, d'où nous venons, qui nous sommes et où nous allons.Un livre précieux pour mieux penser notre passé mais aussi les délicates interrogations d'aujourd'hui autour de la diversité, du genre et de notre avenir sur Terre.
Chat-Huant est encore un enfant lorsqu'il voit arriver dans sa grotte celui que l'on surnomme l'Errant, que tout le monde craint et respecte. La solitude du petit garçon et son intelligence poussent le grand homme à l'emmener dans son long périple.Un voyage initiatique commence alors pour le jeune Homo sapiens, qui découvre de nouvelles contrées, de nouveaux horizons, de nouveaux clans, leur art, le pouvoir des femmes... Il va aussi s'approcher de la vallée des Premiers Hommes, où vivent Terre d'Ombre et les Néandertaliens.Mais alors que les Lunes de glace deviennent de plus en plus rudes, alors que chaque nuit est une occasion de mourir, Chat-Huant et Terre d'Ombre comprennent qu'ils n'auront pas d'autre choix que de s'affronter pour tenter de survivre.
La Genèse de l'écriture (1996) est la version abrégée d'un ouvrage en deux volumes paru en 1992, Before Writing. La version de 1996, destinée à un public plus large, n'a rien perdu de la rigueur de l'ouvrage scientifique paru quelques années plus tôt.
Denise Schmandt-Besserat y expose sa thèse sur la naissance de l'écriture : l'écriture cunéiforme inventée au Proche-Orient à la fin du quatrième millénaire avant J.-C.
Dérive des jetons de comptabilité apparus dès le Néolithique ancien vers 8000 avant J.-C. Elle procède d'abord à une description minutieuse des témoins archéologiques (bâtons de comptage, calculi, enveloppes avec ou sans marques, tablettes avec empreintes, signes, écriture cunéiforme), et reconstitue les contextes dans lesquels ils furent utilisés. Elle passe ensuite à l'interprétation de ces objets en montrant en quoi leur naissance comme leur évolution sont liées à l'économie, à l'organisation sociale et politique des communautés qui les utilisaient, au développement des mathématiques et des modes de communication.
Nous sommes en 248 avant J.-C., soixante-quinze ans après la mort d'Alexandre le Grand. Le monde hellénistique s'étend de l'Italie à l'Afghanistan, de l'Égypte à la Bulgarie, et comprend toute la Turquie.
Le quotidien des Grecs de cette époque varie donc énormément. Ils ne vénèrent pas toujours les mêmes dieux, les uns vivent en démocratie, les autres en monarchie, et, régulièrement, des guerres éclatent entre les différents peuples. Mais, tous les quatre ans, lors des Jeux olympiques, une trêve est déclarée et des Grecs des quatre coins du monde hellénistique se rendent à Olympie pour assister à des prouesses sportives, artistiques et faire la fête.
Cette année-là, Iphita, l'agricultrice ; Persaios, le diplomate ; Thratta, l'esclave ; Symilos de Naples, le sprinteur ; Apphia, la future mariée ; Méton, le constructeur de temple ; Sakion, le marchand ; Kallia, la joueuse de lyre, s'y rendent et s'y rencontrent.
Mois après mois, découvrez les parcours de ces huit personnages, racontés comme dans un roman, et plongez dans la vie quotidienne des Grecs de l'Antiquité, reconstituée grâce aux dernières découvertes archéologiques.
Le fait indo-européen trouve son origine dans les vagues d'expansion d'un peuple de l'Europe préhistorique qui a porté sa langue, puis les dialectes qui en sont issus, progressivement, de l'Atlantique à l'Inde jusqu'au seuil de l'Antiquité. Ce peuple a également transmis dans son sillage sa tradition poétique et narrative, sa religion et ses conceptions, qui ont perduré dans les branches « dialectales » issues de la souche commune : Anatoliens, Italiques, Celtes, Germains, Baltes, Slaves, Albanais, Grecs, Arméniens, Indo-Iraniens, pour les plus connues d'entre elles, constituant ainsi un immense domaine de recherche.
Ce recueil présente quinze études du professeur Jean Haudry, inédites ou publiées précédemment dans des revues scientifiques et des ouvrages collectifs, études consacrées à divers aspects de la culture indo-européenne, telle que la mettent en évidence les différentes disciplines issues de la linguistique, notamment la reconstruction et le comparatisme, désormais inséparables de l'histoire et de l'archéologie. Le choix des textes rassemblés ici privilégie l'exploration de notions, de mythes et de traditions significatives. À travers les notions préhistoriques de « ciel-diurne » ou de « feu des Eaux », la doctrine des Âges du monde, le mythe des Argonautes ou la légende fondatrice de Rome, se dessinent, sur une très longue durée, différentes phases d'un univers mental. Le recueil présente ainsi des faits indubitables et la méthode qui les établit.
Il est précédé d'un entretien avec l'auteur et suivi d'une bibliographie de son oeuvre scientifique.
L'endroit sur terre où « les spectacles sont permanents » : c'est ainsi qu'un voyageur crétois, émerveillé par son séjour, caractérise Athènes au IIIe siècle avant notre ère.
À partir de l'époque hellénistique, la cité se positionne en effet comme « capitale culturelle » du monde grec, notamment grâce à ses nombreuses compétitions artistiques et sportives dont le prestige ne fut jamais démenti jusqu'à la fin du Haut- Empire romain. Cet ouvrage se penche sur les agents de cette politique culturelle volontariste, des magistrats civiques appelés agonothètes ou athlothètes, qui étaient choisis par la cité spécifiquement pour superviser l'organisation et le financement des compétitions. En traitant en détail les fonctions, le rôle et les carrières souvent remarquables de ces organisateurs de concours sur près de six cents ans, ce livre se veut aussi bien une étude portant sur les compétitions athéniennes et leur cadre institutionnel qu'une contribution plus générale à l'histoire d'Athènes aux époques hellénistique et impériale.
La ville structure l'espace romain antique. Les chefs-lieux de cité, ressort administratif fondamental de l'Empire, concentrent non seulement des fonctions politiques, économiques, religieuses et culturelles, mais aussi une population nombreuse. On trouve aussi des agglomérations qui, plus importantes qu'un village de paysans ou une modeste station routière, mais plus petites qu'une capitale de cité, possèdent un caractère assurément urbain. Les archéologues les nomment "agglomérations secondaires".
Ce livre d'archéologie est un livre d'histoire. Il s'attache à caractériser ces petites villes romaines dans le cadre des cités du Massif central français, territoires des Arvernes, Vellaves, Gabales, Rutènes, Cadurques et Lémovices, soit l'Auvergne, le Velay, la Lozère, le Rouergue, le Quercy et le Limousin. Après avoir retracé l'historiographie des agglomérations secondaires en France et en Europe, l'auteur construit un corpus de 147 sites, parmi lesquels figurent par exemple Vichy, Gergovie, Corent, Charbonnier-les-Mines, Lezoux, Voingt, Allanche, Saint-Flour, Le Puy-en-Velay, La Souterraine, Ussel, Brive-la-Gaillarde, Tulle, Évaux-les-Bains, Chassenon, Mende, Banassac, Millau, Albi, Montans, Castres, Albias, Cajarc... L'analyse de ce corpus débouche sur une classification et une hiérarchisation des petites villes du Massif central, et finalement sur une compréhension du fonctionnement de ce territoire à l'époque romaine.
Cet essai porte sur la Gaule conquise par César. Son objectif est de mettre l'accent sur l'évolution du pays, depuis La Tène finale (vers 150 av. J.-C.) jusqu'au moment où s'achève son intégration effective dans l'Empire romain (vers 70 apr. J.-C.). L'auteur insiste donc sur les permanences avant d'aborder les étapes de la transition.
Une première partie thématique étudie la Gaule sous ses différents aspects : le pays et ses habitants, la ruralité, le phénomène urbain et, enfin, les croyances. Une seconde partie, davantage historique, se concentre sur les étapes de l'intégration dans l'Empire. Cet ensemble est précédé d'un important prologue dont le titre est à lui seul une réponse ferme aux vaines polémiques de ces dernières années : "Que la Gaule n'est pas la France." Il n'existe pas, à l'heure actuelle, d'approche similaire, cherchant à rompre avec le découpage chronologique classique entre protohistoire et histoire. On a mobilisé pour ce faire les sources archéologiques les plus récentes, issues bien souvent des fouilles préventives, en essayant de les croiser avec l'analyse des documents historiques traditionnels (épigraphie, textes grecs et latins). L'auteur propose sans aucun doute une vision renouvelée de l'histoire de la Gaule.
En 1984, quand le Ministère de la Culture prescrivit une fouille à Toulon, quartier de Besagne-Dutasta, à l'emplacement du projet du centre commercial « Mayol », personne n'était en mesure d'imaginer les passionnantes découvertes à venir. Malgré les difficultés techniques d'une fouille en milieu humide et le manque de moyens humains et financiers, sondages et fouilles se succédèrent sur les 7 hectares du projet jusqu'en 1988. Ces recherches donnèrent une toute autre image de Telo Martius en faisant resurgir habitations, aménagements portuaires, plusieurs épaves de bateaux conservées dans la vase, une grande quantité de mobilier témoin du dynamisme de son port et de la vie quotidienne de ses habitants entre les ier et iiie siècles de notre ère. Il convient de souligner l'importance de cette publication qui s'intègre dans la série des fouilles et études trop peu nombreuses consacrées ces dernières années aux ports.
Toulon présente aussi l'intérêt majeur d'avoir donné l'occasion d'étudier pour la première fois des Horeiae, des barques romaines connues jusqu'ici par quelques rares mentions textuelles et iconographiques.
Aminorix, médecin originaire de la Galatie, en Asie mineure, suit Jules César, son patient et ami, tout au long de sa fabuleuse épopée et en particulier de la guerre des Gaules qui a bouleversé la société et fait la France.
Il partage ses doutes, ses espoirs, devient le confident de ses conquêtes territoriales et féminines, le témoin de sa lutte contre Pompée son ancien ami et assiste impuissant à l'emprise du mal étrange qui semble s'emparer de plus en plus souvent de l'illustre général.
À travers ce récit ce sont des pages d'histoires qui se dressent devant le lecteur, celles de la Gaule, de l'Espagne, de l'Italie, de l'Égypte et de l'incomparable Cléopâtre.
La période entre 338 et 290 av. J.-C. marque le début de l'entreprise de conquête systématique, qui permit à Rome de devenir maîtresse de ce qui était considéré comme la « terre habitée », avec les premières étapes qu'en furent la soumission du Latium et l'achèvement des guerres, longues et difficiles, contre les Samnites. Rome était enfin sortie du conflit des ordres qui avait vu s'affronter les patriciens et les plébéiens : elle avait désormais à sa tête une aristocratie regroupant des représentants des deux parties de la cité, la nobilitas, qui lança la ville dans une politique d'expansion, rendue possible par la disparition des tensions du passé. Mais, comme tout impérialisme, l'impérialisme romain devait se fonder sur une idéologie : l'auteur montre que cela se fit par la construction d'une mémoire historique attribuant à la cité, depuis sa fondation par Romulus, une mission de domination universelle, voulue et garantie par les dieux. Cette émergence d'une idéologie d'État se traduisit par la construction de nouveaux temples, celui d'une nouvelle venue dans le panthéon romain, la déesse de la Victoire Victoria et celui de Quirinus, c'est-à-dire le fondateur de Rome divinisé. L'auteur étudie minutieusement les faits, en analysant en détail les textes des auteurs anciens mais aussi ayant recours aux données les plus récentes de l'archéologie, que la riche iconographie fournie dans l'ouvrage permet d'appréhender.
Il n'est pas indifférent que l'auteur, Karlis Konrads Vé, soit né à Riga, en Lettonie, donc dans un pays que son histoire rend particulièrement sensible à la question de l'impérialisme. Parfaitement francophone, il nous livre ici des réflexions qu'il avait commencé à développer dans le cadre d'un doctorat soutenu en Sorbonne en 2014.
À l'appui des données les plus récentes de l'histoire, Yann Le Bohec propose une relecture complète de l'affrontement qui opposa, de 264 à 146 avant J.-C., l'empire romain - toute nouvelle puissance de la péninsule italienne - à Carthage - la subtile et mystérieuse civilisation de l'actuel Maghreb. Avec brio, il retrace la vie quotidienne et les motivations des combattants, les procédés tactiques mis en oeuvre de part et d'autre ainsi que les stratégies multiples choisies pas les généraux. À l'issue de ces guerres qui firent des centaines de milliers de morts et où s'illustrèrent Hamilcar, Hannibal et Scipion l'Africain, Rome domine le bassin occidental de la Méditerranée. Et Carthage fut détruite.
Comment ce qui n'était qu'un village insignifiant dans le centre de l'Italie est-il devenu le siège d'un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans cet ouvrage majeur l'émergence puis la chute d'une culture sans précédent, qui a façonné nombre de nos concepts fondamentaux sur le pouvoir, la citoyenneté, la guerre, la violence politique, l'empire, le luxe ou la beauté.
Du mythe fondateur de Romulus et Remus (VIIIe siècle av. J.-C.), à l'édit de l'empereur Caracalla offrant la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'empire (IIIe siècle), Mary Beard retrace toute l'histoire de l'Urbs. Refusant l'admiration simpliste ou la condamnation systématique, elle montre que l'histoire antique, loin d'être figée dans le marbre, est constamment révisée et réécrite, en fonction des nouvelles connaissances. Ainsi des célèbres personnages - Cicéron, César, Cléopâtre, Auguste et Néron, entre autres - prennent une toute autre couleur, tandis que les acteurs négligés dans les histoires traditionnelles - les femmes, les esclaves et affranchis, les conspirateurs et, globalement, ceux qui ne sont pas du côté des vainqueurs - retrouvent leur place dans l'éblouissante aventure romaine.
Notre perception de Rome a considérablement changé au cours des cinquante dernières années. SPQR en fait la synthèse et façonne à son tour notre regard sur son histoire.
Les trois tentatives que fit Rome pour s'emparer de l'Écosse et contrôler ses tribus rétives, à la fin du Ier, au milieu du IIe et au début du IIIe siècles apr. J.-C., se soldèrent par autant d'échecs. Le Mur d'Antonin et ses forts et fortins, qui, s'étendant de l'embouchure de la Clyde, à l'ouest, à celle du Firth of Forth, à l'est, constituent les vestiges les plus remarquables de la seconde de ces entreprises ne furent ainsi occupés que pendant une vingtaine d'années, l'armée romaine se repliant ensuite, de manière quasi définitive, vers le Mur d'Hadrien, barrière statique située plus au sud. Ces revers, qui ne sont aucunement liés à des défaites sur le terrain, ne peuvent se comprendre que si l'on analyse les motivations et le déroulement de ces campagnes septentrionales, ainsi que leurs liens avec les choix et la personnalité des empereurs concernés et plus encore avec la géographie de l'Écosse et la nature sociopolitique des peuples autochtones.