Descendre le Nil au temps des pharaons, d'Abou Simbel à Alexandrie, devient un rêve enfin accessible grâce au talent incontestable de Jean-Claude Golvin. Une Égypte fastueuse, totalement inédite, qui redonne vie aux ruines les plus grandioses comme aux vestiges les plus anodins. Chaque image - environ une centaine d'aquarelles - est accompagnée de commentaires sur l'architecture et les découvertes archéologiques, ainsi que de nombreux textes retraçant le contexte mythologique, politique et historique, qui permettent d'appréhender le site dans sa totalité. Une quatrième édition, totalement corrigée, revue et augmentée de deux cahiers supplémentaires.
Voyager à travers l'egypte des millénaires anciens en regardant les temples, les pyramides, les villes tels qu'ils furent au temps de leur splendeur, devient un rêve accessible.
Grâce au talent de jean-claude golvin, l'aquarelle nous restitue la vie au temps des pharaons.
Ce guide unique permet d'appréhender clairement les sites anciens. un texte concis les replace dans leur contexte religieux, économique et historique.
Il est un compagnon indispensable du visiteur qui veut comprendre le secret des pierres et des vestiges qui, souvent dénaturés par le temps, s'offrent sous un jour nouveau à ses yeux.
Au IIIe millénaire, une avancée technologique majeure, le passage de l'architecture en brique à l'architecture en pierre de taille, et l'unification du pays sous l'égide de la double monarchie de Haute et de Basse-Égypte créent les conditions d'une révolution culturelle, sociale et politique, dont le symbole et l'expression sont les pyramides de l'Ancien Empire. L'Égypte bâtit alors la civilisation qu'elle léguera au monde.
Ambition d'un peuple et de son souverain, véritable absolu de la création, la pyramide - tombeau royal - est un grand atelier où s'épanouissent à la fois les arts et les sciences, et dont les réussites permettent une constante évolution des formes et des conceptions. Quatre siècles durant, les pyramides ne cessent d'évoluer : conçues «à degrés» par Djoser et ses successeurs de la IIIe dynastie, elles sont à «face lisse» à partir du règne de Snefrou. Gigantesques sous Kheops et Khephren, ramenées à l'échelle humaine sous Mykérinos, elles abritent, à la fin de l'Ancien Empire, les Textes des Pyramides, le plus ancien corpus sacré de l'histoire de l'humanité.
Quarante-cinq siècles après leur construction, les pyramides irritent la curiosité des savants de l'Expédition d'Égypte, au point de les conduire à fonder une science, l'égyptologie. Elles sont ainsi redevenues le grand atelier où, à force de recherches, elles livrent, désormais, leurs mystères au monde. Elles sont enfin un jardin secret dont les portes se referment à l'ère du tourisme de masse et de la défense du patrimoine. C'est dans ce monde souterrain que nous sommes entrés avec Jean-Philippe Lauer, son gardien, il y a vingt-cinq ans. Sur ses murs il était écrit : «Non, ce n'est pas mort que tu es entré ici, c'est vivant que tu t'en es allé !»
En février 2011, alors que l'Égypte était en révolution contre l'oligarchie qui la dominait depuis si longtemps, Philippe Flandrin et Patrick Chapuis achevaient Le Labyrinthe des pyramides, un ouvrage consacré aux tombes royales de l'Ancien Empire (Actes Sud, 2011). En dépit de l'insécurité prévalant sur les sites, le Conseil Suprême des Antiquités de l'Égypte a souhaité dresser un état des lieux des nécropoles jouxtant Le Caire, et c'est ainsi que nos auteurs ont été conviés à étendre leur travail aux tombes civiles qui entourent les pyramides. De par les peintures, dessins, bas-reliefs et sculptures, elles révèlent l'histoire et la culture matérielle de l'Égypte au IIIe millénaire avant notre ère.
Les images des tombeaux de l'Ancien Empire témoignent d'un temps qui est également le nôtre. Les formes qu'elles proposent sont d'une diversité et souvent d'une inventivité telles qu'elles pourraient être l'oeuvre d'artistes contemporains : au classicisme des cortèges de porteurs d'offrandes répond le naturalisme de certaines compositions, le graphisme du dessin, l'abstraction des peintures murales. Sur les parois de ces sépultures, les choses, les êtres humains et les animaux sont sujets à d'incessantes transformations. Ce que nous voyons n'est pas simplement la représentation d'une époque et de son ordre, mais l'expression d'une volonté de changement, d'une nécessité d'évolution. Ainsi, comme la mort - loin d'être un échec - est le lieu où se prépare le futur, le tombeau, où l'on enterre dignitaires, vizirs, scribes, indigents et poètes, est le laboratoire de l'avenir. Sur ces images, on ne trouve qu'exceptionnellement - sauf dans la tombe d'Ankhmahor, vizir de la Ve dynastie - des scènes de lamentation, on ne voit nul cadavre, nulle dépouille mortelle ; bien au contraire, les scènes peintes ou gravées célèbrent chaudement la vie.
À côté de la personnalité du défunt - le «Maître du tombeau», expression empruntée à Pierre Montet -, on découvre aussi les témoignages de l'ensemble des acteurs de la société civile égyptienne : nobles, bourgeois, ouvriers, paysans, artisans. De même, la terre d'Égypte de cette époque lointaine est largement célébrée, avec sa faune, sa flore et ses richesses, au premier rang desquelles apparaît le Nil. Enfin, on comprend comment cette société complexe, supérieurement organisée, a pu évoluer et jeter les bases de trente-cinq siècles de civilisation et de rayonnement, en Égypte comme dans le monde antique. À travers cet ouvrage, c'est ce laboratoire que les auteurs ont voulu nous faire découvrir, à l'heure où la folie des hommes menace de le flétrir, car, outre les pillards, la foule des visiteurs qui se massent dans les tombes suffit hélas à mettre en péril tous ces chefs-d'oeuvre bien mortels.
Séramon, prêtre et fonctionnaire thébain de la XXIe dynastie (1069-944 av.
J-C), et Ankhpakhéred, dessinateur au domaine d'Amon sous la XXVIe dynastie (680-525 av. J-C), ont vécu, l'un à une époque troublée, l'autre dans des temps plus prospères. Leur lieu de travail commun, le grand temple d'Anion à Thèbes, est alors un centre de la vie économique, politique, religieuse et culturelle parmi les plus importants d'Egypte. Leurs momies témoignent du degré de perfection des gestes funéraires dont pouvaient bénéficier les notables de cette époque.
Ces deux vestiges humains interrogent sur la perception de la mort telle qu'elle s'était développée à la fin de l'Egypte pharaonique et sur l'évolution des pratiques funéraires qu'elle induit. Osiris, le grand dieu des morts de l'ancienne Egypte, devient un personnage central dans la religion égyptienne tardive, ce que révèle la multiplication des lieux de culte associés à ses reliques. Les techniques de momification sont parfaitement maîtrisées et s'accompagnent alors de finitions esthétiques visant à évoquer toujours mieux l'aspect du vivant.
Dans les sépultures, creusées dans la falaise et partagées entre plusieurs défunts, le mobilier s'est restreint aux objets religieux, mais les papyrus funéraires et les sarcophages, souvent multiples, reflètent une liturgie parfaitement aboutie, accompagnant le défunt dans chaque étape de son long voyage vers le paradis des Champs et Iâlou. L'exposition "Secrets de momies" au Musée archéologique départemental de Jublains (Mayenne) rassemble des oeuvres des musées d'Amiens, d'Angers, de Besançon, de Nantes, de Château-Gontier, de Roanne et de Soissons autour de cette thématique.
Elle déroule le fil des croyances et des gestes autour de la mort, depuis la religion jusqu'à la représentation de l'Au-delà, en passant par la préparation des défunts et les rituels des funérailles et du culte des morts.
À travers un fonds photographique exceptionnel, cet ouvrage retrace le parcours d'Antonio Beato, photographe en Égypte de 1859 à 1905. Compte tenu du peu d'éléments connus sur lui, établir une biographie du personnage était une gageure car, si l'on connaît un grand nombre de ses photographies, l'homme reste assez énigmatique. Or, si les premiers touristes apprécient ses travaux et se font fabriquer albums et cartes postales, ce sont surtout les archéologues qui font appel à ses services : aussi l'oeuvre de Beato constitue-t-elle un témoignage de premier plan sur l'égyptologie naissante, à l'heure où l'on commence à déblayer les grands temples de la Vallée du Nil et à découvrir le pays.
Retrouver l'architecture antique est un défi. Jean-Claude Golvin y parvient grâce à une connaissance archéologique et architecturale alliée à un talent de dessinateur. Ainsi reprennent vie et forme les sites les plus célèbres : cent trente restitutions se répartissent sur trente siècles, de 2500 av. J.-C. au Ve siècle de notre ère. Chaque image représente une immense synthèse, regroupant en un seul dessin des milliers d'informations publiées dans des centaines de pages, parfois le résultat d'un siècle de fouilles. Nouvelle édition d'un classique de la vulgarisation archéologique.
Le jardin, qu'il soit verger, espace de cultures de plantes potagères, cour de temple, jardin palatial ou privatif, est un espace clairement délimité, où un savoir-faire technique est mis au service d'un idéal. La projection symbolique témoigne du souhait de recréer un paradis originel, d'asservir le règne végétal, de montrer de manière ostentatoire sa fortune ou de s'attirer la bienveillance des dieux. Elle se matérialise au travers de réalisations de différentes échelles, depuis les parcs jusqu'aux espaces intimes des patios, toutes réunies sous le vocable de «jardin» dont la mise en oeuvre est directement issue de l'origine agricole des cultures et d'une conscience du divin.
Avant de franchir l'enceinte du lieu et d'en expliciter les arcanes qui règlent son contenu, nous devons nous interroger sur son origine et sur les raisons qui conduisent, à l'aube naissante des grandes civilisations, à l'apparition d'un espace consacré, fortement inscrit dans l'articulation de cités qui représentent une nouvelle forme d'organisation sociale. A ceci se superposent la maîtrise des techniques et l'apparition des premiers cultes ; ces facteurs d'évolution se mettent en place au Proche-Orient autour de la période néolithique et servent de piliers fondateurs aux jardins de l'Antiquité.
Situé à la charnière d'une double contrainte, celle de réaliser, en utilisant la terre, l'eau, les outils et les végétaux, un espace réel et clairement défini retraçant un désir symbolique ou sacré, le jardin ne nous est parvenu que sous la forme de représentations ou de narrations, elles-mêmes teintées de symbolisme et imprégnées des canons artistiques en vigueur dans les différentes civilisations. Ici point - ou peu - de vestiges archéologiques : les végétaux n'ont pas survécu aux affres du temps et les différents ouvrages mis en oeuvre dans l'espace «jardin» ont souvent disparu. Seuls subsistent les éléments massifs (structures hydrauliques, canaux et murs d'enceinte), qui nous informent de l'ampleur des réalisations.
Il n'est pourtant pas impossible de dresser un aperçu de ce que fut la genèse du jardin en Mésopotamie et en Egypte. A mi-chemin entre l'idéal et le matériel, la promenade dans les jardins de l'Antiquité nous entraîne dans un espace empreint de sacré qui, au-delà de la culture des végétaux et la maîtrise technique, pose les bases d'un rapport au paysage et à la nature qui continue de nous inspirer. Plus de trois mille ans avant notre ère, les rives du Tigre et de l'Euphrate vont servir de cadre à l'apparition d'un espace de plantation jusque-là inconnu, un «enclos de fête», qui poursuit sa maturité au bord du Nil, subit de multiples influences orientales avant de franchir la Méditerranée et de rejoindre la Grèce, puis l'Italie romanisée.
Dans la Grèce d'avant Alexandre le Grand, l'art des jardins n'existe pas. Les reliefs accidentés, les rivages découpés et les îles aux climats rudes restent des espaces peu adaptés à l'émergence de parcs, tels qu'ils existent en Mésopotamie ou en Egypte. L'homme est marin autant que paysan ; ceci ne signifie pas l'absence de jardins, mais plutôt une forme particulière de relation à la nature. En marge de celui qui oeuvre physiquement, le philosophe, dans sa lente maturation des concepts, perçoit intimement les détails de la flore sauvage, des prairies spontanées et des arbres sacrés. Il s'inspire de la beauté de la nature comme symbole de l'oeuvre divine. L'aspect contemplatif est omniprésent, de même que la déambulation savante. Mais le philosophe n'est pas jardinier ; il n'évoque que rarement le travail de la terre. Aristote et Théophraste inaugurent la figure du scientifique voyageur, qui collecte, inventorie et rédige pour restituer les premières sommes de connaissances botaniques, reprises ensuite par les lettrés romains épris de botanique
comme Caton, Varron ou Columelle. Les vestiges archéologiques manquent pour mesurer concrètement l'ampleur des travaux liés aux jardins : un seul exemple pour la Grèce entière, mais combien de textes, chants et poèmes, de sanctuaires dans leurs écrins de verdure, d'offrandes de fleurs pour les autels, de parfums et d'huiles qui sont indissociables d'une pratique de l'horticulture.
Le jardin retrouve son statut et sa fonction de creuset culturel à Pompéi et à Rome, dont les collines se couvrent de villas et de parcs. Il y a un avant et un après Rome dans l'art des jardins, qui se fonde d'abord autour d'une passion pour la terre. Les travaux des champs sont au centre des préoccupations des habitants du Latium et leurs connaissances horticoles, mêlées à la fascination pour la culture grecque qu'ils découvrent déjà teintée d'Orient, introduisent un art nouveau dont nous pouvons mesurer l'ampleur en déambulant à travers les vestiges des villas de Néron ou de Tibère. Lentement, les domaines ruraux ébranlés à la fin de la Deuxième Guerre punique se regroupent en latifundia.
Une transformation du paysage et une éclosion des villas de plaisance tendent à éloigner le citoyen romain de sa terre. Désormais, il importe d'Orient ce qu'il produisait auparavant et pense avec nostalgie aux jardins de rapport qu'il cultivait jadis. L'éloignement de la terre est significatif, mais il ne doit pas occulter les connaissances des techniques horticoles. Ce n'est qu'après avoir maîtrisé l'ensemble de ces techniques et assimilé les influences des colonies orientales, que les Romains vont envisager le jardin comme un symbole ostentatoire du pouvoir politique.
Le 13 mars 2013, au cours d'une expédition en mer Rouge et alors qu'il est occupé à fouiller le plus ancien port connu au monde, l'égyptologue Pierre Tallet reçoit un coup de téléphone urgent. Son équipe vient de mettre au jour, sur un autre point du site, un précieux dépôt de papyrus : les archives des équipes qui transportaient les pierres de la Grande Pyramide le long du Nil jusqu'au site de Giza, pendant le règne de Chéops. C'est sur ce dernier site que Mark Lehner a découvert les carrières de pierre, les méthodes de construction de la pyramide, et même le port de déchargement. La découverte des papyrus de la mer Rouge - les plus anciens documents de ce type retrouvés au monde - a représenté l'un des événements les plus remarquables dans l'histoire récente de l'égyptologie.
Dans cet ouvrage, facilement accessible malgré son caractère scientifique, les deux auteurs rapportent leurs investigations dans la pyramide de Snefrou (vers 2500 av. J.-C.) à Dahchour-Sud, dite «rhomboïdale» du fait d'une rupture de pente à mi-hauteur. Le lecteur se trouve emporté dans l'aventure de cette découverte archéologique où les chercheurs analysent les problèmes que suppose une telle construction, expliquent de manière très claire les solutions possiblement trouvées par les Égyptiens bâtisseurs et nous conduisent - point d'orgue de la démonstration - à l'existence d'une troisième chambre, jusque-là inconnue.
Après avoir étudié la pyramide "rhomboïdale" de Snefrou à Dahchour-Sud, père de l'illustre Kheops, les deux auteurs rapportent leurs investigations dans la pyramide de Khephren (vers 2400 av. J.-C.), la deuxième des pyramides de Giza, haute de 136,50 mètres. Accessible aux égyptologues comme aux amateurs, cet ouvrage nous conduit au coeur d'une des aventures les plus controversées de l'égyptologie : la construction des pyramides. Au cours de cette enquête captivante, les auteurs nous font revivre l'aventure de ces travaux archéologiques : avec une clarté exemplaire, ils analysent les problèmes que suppose une telle construction et expliquent les solutions possiblement trouvées par les Égyptiens bâtisseurs pour construire cette pyramide, ce qui nous conduit à la probabilité de l'existence d'une chambre inconnue dont ils fournissent l'emplacement de son accès.
L'histoire des momies dure plus de 3000 ans.
Les Egyptiens n'ont pas d'améliorer leurs techniques dans leur combat pour l'éternité. D'abord réservée au pharaon et à son entourage, la momification se diffusera au fil des temps dans les différentes classes de la société. Les momies fournissent des documents considérables sur la vie des anciens Egyptiens. Depuis le XVIIIe siècle, elles ont intéressé les curieux puis les Egyptiens. Les techniques modernes, telle la radiographie, et l'étude sur le terrain ont permis d'étendre le champ des recherches et d'ouvrir de nouvelles perspectives.
Riche de ses trois mille ans d'histoire, l'Égypte pharaonique a vu se succéder quelque trois cent quarante-cinq souverains. Si certains sont passés à la postérité, notamment les rois des périodes prospères - les trois grands Empires -, d'autres ne sont plus que de simples noms pour les archéologues. Les époques troublées - dites Périodes Intermédiaires - compliquent la tâche des scientifiques dans la reconstitution de la chronologie royale. Ce livre, qui représente avant tout un outil didactique, fournit un état des lieux des connaissances actuelles, en regroupant tous les renseignements fondamentaux sur chacun des pharaons attestés. Ceux-ci sont présentés de manière systématique, sous forme de fiche incluant : dates d'intronisation et de mort, famille (parents, épouses et enfants), lieu de sépulture, événements marquants du règne, sites où le pharaon a mené une activité architecturale, titulature complète, contemporains du règne accompagnés de leurs titres, bibliographie. Suivent des tableaux donnant la possibilité de retrouver un roi à partir d'un élément de sa titulature et, pour aller directement à l'information recherchée, des index croisés recoupant les données intégrées dans l'ensemble des fiches. Cette étude ne serait pas complète sans une liste des nomes - les divisions administratives de l'Egypte - avec leur nom en hiéroglyphes, une liste des principales villes classées en fonction de ces nomes, en tenant compte de leur évolution dans le temps, et un ensemble de cartes permettant de situer rapidement les divers éléments utilisés dans le corps de l'ouvrage. Toutes ces données donneront aux amateurs d'égyptologie, aux étudiants ou aux chercheurs, une somme d'informations et de sources épigraphiques permettant d'entamer une étude plus substantielle sur un pharaon donné. Ainsi, dans sa totalité, ce livre regroupe : 345 pharaons ; 1 643 appellations hiéroglyphiques ; 642 personnages royaux ; 127 sépultures ; 245 sites archéologiques ; 1 437 contemporains du roi ; 695 titres civils ou religieux ; 850 références bibliographiques ; 42 nomes ; 120 villes ; 14 cartes.
La chronique des reines d'egypte, qui retrace une histoire de pouvoir politique et religieux, de luttes sanglantes, de beauté éternelle, de divinité et de mort, a pour héroïnes un grand nombre de femmes de différentes conditions : épouses ou mères de rois, concubines vivant dans l'ombre du harem ou reines qui ont su s'imposer pour devenir "femmes pharaons".
Si le roi, lien vivant entre le commun des mortels et le divin, est considéré comme indispensable à la survie de l'egypte, son épouse, en tant qu'élément féminin de cette monarchie semi-divine, est indispensable à la survie du souverain. aucun pharaon n'a jamais régné sur l'egypte en célibataire. de même que l'empire a besoin d'un dirigeant, celui-ci a toujours besoin d'une épouse à ses côtés, qui doit être capable de soutenir son époux chaque fois que nécessaire.
L'étude des obligations religieuses et politiques de la reine nous aide à mieux comprendre non seulement la façon dont les egyptiens conçoivent l'exercice du pouvoir royal mais aussi les subtilités et la complexité de l'histoire de la dynastie, de sa religion et de la vie même de cette dynastie. jusqu'ici, aucun ouvrage n'était consacré aux différents aspects du gouvernement des reines d'egypte. celui-ci évoque la destinée d'une série de ces femmes, dynastie après dynastie, et l'évolution de leurs titres, de leurs différentes prérogatives - royales ou funéraires -, de plus en plus complexes au fil du temps.
Il ne s'agit pas d'une histoire sans rupture car il demeure de nombreuses brèches dans notre connaissance; certaines reines sont largement représentées - comme hatchepsout, néfertiti, nefertary ou cléopâtre -, tandis que d'autres, peut-être tout aussi importantes, ne sont connues que par leur nom. ainsi, cette chronique constitue un remarquable travail de synthèse, qui doit permettre à chacun de comprendre quels statuts occupe une reine égyptienne à l'époque pharaonique.
Trois entités dominent l'égypte : les scribes, les pharaons et les dieux.
Pendant toute la durée de l'histoire pharaonique, ils organisent et gèrent l'ensemble de la société ; ce sont les maîtres de l'administration comme du royaume des vivants et des morts. cette triade définit le cadre de vie, de même que l'histoire des hommes et des femmes des bords du nil. au-delà des temples majestueux, des tombes aux peintures magnifiques, se devine la vie d'un peuple. grâce aux textes et à l'archéologie, loin des descriptions architecturales et de l'histoire de l'art, apparaissent les anciens égyptiens dans leur cadre de vie, géographique et historique, culturel et mythologique, administratif et religieux.
L'egypte ancienne est peuplée par un monde laborieux : paysans, artisans et commerçants font vivre le pays, les militaires le défendent.
Les pharaons et les dieux ont longtemps éclipsé l'histoire du peuple ; c'est pourtant lui qui bâtit les temples et nourrit l'empire. l'egypte au jour le jour, dans les détails de ce qui fait une vie, émerveille autant que ses fastes : ce sont ces témoignages qui permettent de mieux comprendre les techniques guerrières, la gestion des travaux dans les ateliers ou dans les chantiers royaux, le fonctionnement de l'économie, l'évolution des sciences au fil des dynasties et la vie au quotidien.
Les marchés et les échangesà longue distance reflètent un monde qui sait gérer ses matières premières, non seulement lelong du nil, mais vers l'afrique, la méditerranée et l'asie. pendant des millénaires, les anciens egyptiens ont travaillé et combattu pour amener le pays à son apogée ; leur vie, faite de joies et de pleurs, nous parvient grâce aux nombreux documents littéraires, artistiques et archéologiques.
Troisième édition totalement revue, corrigée et augmentée. Cet ouvrage constitue le seul dictionnaire de hiéroglyphes en français et reste un outil de travail indispensable pour les étudiants, les amateurs et les passionnés d'épigraphie égyptienne. Pour cette troisième édition, il a été enrichi de nombreuses entrées et de références inédites.
La majorité des spécialistes placent l'apparition de l'écriture au moment où les hommes éprouvent le besoin de comptabiliser les denrées stockées dans le but de les vendre. Ils se sédentarisent et organisent une vie urbaine nécessitant une comptabilité pour l'entretien des digues et la construction des palais et des temples. Dans cet ouvrage, des archéologues et des historiens examinent ce sujet en différents endroits clés - Mésopotamie, Égypte, Moyen-Orient, Méditerranée, Chine, vallée de l'Indus et continent américain - et exposent les nouvelles découvertes archéologiques, dont certaines changent les datations et les lieux des premiers balbutiements de l'écriture. Quelles sont les raisons pour lesquelles les hommes commencent à écrire? De quelle manière? Sur quel support ?
Considérant comme réductrice l'hypothèse selon laquelle les Sumériens auraient inventé l'écriture pour des raisons économiques, Jean-Jacques Glassner replace, dans un cadre cognitif, la création des cunéiformes, écriture de syllabes et de mots. Les progrès dans le déchiffrement des sources et la meilleure connaissance de l'artefact qu'est l'écriture permettent aujourd'hui d'ouvrir d'autres voies, en particulier la volonté des Sumériens de classer le monde et la volonté d'une élite sociale de renforcer son pouvoir.
Depuis fort longtemps, on nous explique que l'écriture est apparue en Égypte en même temps que l'état pharaonique, vers 3000 av. J.-C., pour répondre aux besoins de son appareil administratif. Ce vieux dogme présuppose que la gestion d'un état aussi développé requiert inévitablement la maîtrise de l'écrit. Les découvertes archéologiques des dernières décennies révèlent l'existence de notations hiéroglyphiques antérieures d'au moins deux siècles à la naissance du système hiéroglyphique. L'écriture est certes associée au pouvoir, mais pas à celui d'un pharaon: il s'agit plutôt de pouvoirs contrôlant une portion de la vallée, à partir des premiers ensembles urbanisés. Dans ses emplois attestés, l'écriture n'est pas confinée à la simple gestion administrative, loin de là : selon la croyance, fixer par écrit la dénomination de produits précieux, c'est avoir une chance d'en préserver la vertu efficace à travers le temps et dans l'au-delà.
L'écriture chinoise apparaît sous la forme d'une idéographie entièrement spécialisée dans l'enregistrement des divinations. Selon Léon Vander meersch, cette idéographie est si formalisée dans cette fonction qu'il convient de la caractériser, non pas comme «écriture» (au sens de notation de la parole), mais comme «langage manticologique» (comme on parle de langage mathématique). Olivier Venture rappelle que l'écriture chinoise ne remonte qu'au milieu du XIIIe siècle av. J.-C., alors que de grandes cités existent au IVe millénaire av. J.-C. Il s'attache en particulier à montrer comment, au sein des villes, l'usage de l'écriture, d'abord cantonné à un domaine particulier, se répand par la suite en prenant une place de plus en plus importante dans la société de l'époque. Quant à Viviane Alleton, elle insiste sur la continuité de cette écriture chinoise, qui évolue au fil des temps, des textes les plus anciens jusqu'aux oeuvres modernes, sans pour autant présenter de modification radicale dans ses principes.
En Anatolie, Isabelle Klock-Fontanille expose la situation complexe où des écritures cunéiformes empruntées coexistent avec un système hiéroglyphique autochtone, attesté surtout dans les inscriptions monumentales. Elle souligne qu'il ne s'agit pas d'un simple cas de «digraphie», mais d'accidents historiques.
Chez les Aztèques, revient sur la question de la ville - leurs cités sont très vastes - dans le contexte d'une population mouvante et d'une culture originale.
Les Aztèques, population de langue nahuatl provenant probablement du Nord du Mexique, derniers arrivés dans le bassin de Mexico, vers le début du XIIIe siècle, parviennent au terme d'une longue migration porteurs d'une écriture. Marc Thouvenot s'interroge sur son émergence et sur la manière dont cette écriture se développe avant la conquête espagnole.
Dans la vallée de l'Indus, Asko Parpola démontre avec brio, sur la base des langues dravidiennes, des mythologies indienne et mésopotamienne, comment une approche à la fois linguistique et culturelle permet d'identifier la valeur des signes. Les inscriptions de la vallée de l'Indus considérées, jusqu'à peu de temps encore, comme indéchiffrées, sont étudiées par l'un des rares spécialistes de cette écriture, Vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C., les Étrusques copient l'écriture grecque utilisée par les colons grecs de Cumes, en Campanie, avec qui ils sont directement en contact. L'écriture étrusque est donc au départ une écriture grecque et elle donne à son tour naissance au cours du VIIe siècle av. J.-C. à l'écriture latine. Dominique Briquel souligne le rôle des transformations apportées par les Étrusques à l'alphabet grec avant qu'il ne soit emprunté par les Latins.
Nouvelle édition, totalement revue, corrigée et augmentée de nouveaux textes Cet ouvrage propose de découvrir la civilisation égyptienne à travers sa littérature : textes fondateurs, hymnes religieux, écrits officieux, biographies, récits de campagnes ou de batailles... Il constitue, à la fois, un outil pour toute personne cherchant à s'initier à l'écriture hiéroglyphique (puisque chaque texte est donné dans sa version originale, en hiéroglyphes informatiques, en translittération et en traduction) et un guide permettant d'éclairer les différents aspects de la civilisation pharaonique, en particulier, dans ce premier volet, la vie sous la XVIIIe dynastie.
Nouvelle édition, totalement revue, corrigée et augmentée de nouveaux textes Cet ouvrage propose de découvrir la civilisation égyptienne à travers sa littérature : textes fondateurs, hymnes religieux, écrits officieux, biographies, récits de campagnes ou de batailles... Il constitue, à la fois, un outil pour toute personne cherchant à s'initier à l'écriture hiéroglyphique (puisque chaque texte est donné dans sa version originale, en hiéroglyphes informatiques, en translittération et en traduction) et un guide permettant d'éclairer les différents aspects de la civilisation pharaonique, en particulier, dans ce deuxième volet, la vie sous les plus grands pharaons de la la XVIIIe dynastie.
Les ouvrages de cette collection (Lettres égyptiennes) proposent de découvrir la civilisation égyptienne à travers sa littérature : textes fondateurs, hymnes religieux, écrits officieux, biographies, récits de campagnes ou de batailles... Ils constituent à la fois un outil pour toute personne cherchant à s'initier aux écritures hiéroglyphique et hiératique (puisque chaque texte est donné dans sa version originale, en hiéroglyphes informatiques et en hiératique, en translittération et en traduction) et un guide permettant d'éclairer les différents aspects de la civilisation pharaonique. Dans ce troisième volet sont traduits et analysés les textes fondateurs de la littérature du Moyen Empire : les romans, les Enseignements, la littérature dite «pessimiste», la littérature religieuse, les textes de propagande royale...