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Le catalogue de l'ouverture de la Grotte Cosquer en 2022 à Marseille. La grotte Cosquer est l'un des sites majeurs de l'art pariétal paléolithique européen. Les groupes d'Homo sapiens qui ont fréquenté cette cavité y ont laissé des traces de leurs passages (silex, foyers, charbons, tracés digités...) dont les plus remarquables sont des dessins et des gravures organisés sur les parois dans un espace souterrain : une grotte ornée fréquentée entre 33 000 ans et 19 000 ans avant le présent.
Très isolée dans le sud-est de la France, loin des foyers « classiques » de l'art pariétal européen, mais aussi par le bestiaire qui y est représenté (pingouins, phoques notamment), la grotte Cosquer est une grotte ornée unique.
Descendre le Nil au temps des pharaons, d'Abou Simbel à Alexandrie, devient un rêve enfin accessible grâce au talent incontestable de Jean-Claude Golvin. Une Égypte fastueuse, totalement inédite, qui redonne vie aux ruines les plus grandioses comme aux vestiges les plus anodins. Chaque image - environ une centaine d'aquarelles - est accompagnée de commentaires sur l'architecture et les découvertes archéologiques, ainsi que de nombreux textes retraçant le contexte mythologique, politique et historique, qui permettent d'appréhender le site dans sa totalité. Une quatrième édition, totalement corrigée, revue et augmentée de deux cahiers supplémentaires.
Le 12 octobre 539 avant notre ère, l'antique et splendide ville de Babylone tombe aux mains du roi perse Cyrus le Grand en à peine une nuit. Capitale déchue d'un empire qui s'étendait des rives de l'Euphrate à la Méditerranée et des monts du Taurus aux confins de l'Arabie, Babylone va devenir une cité de second rang pour le restant de son histoire.
Le nom et la localisation de Babylone, cité vieille de 4 000 ans, sont universellement connus. Mais qu'en est-il des événements souvent dramatiques qui jalonnent son histoire ? Sait-on que son magnifique empire n'était qu'un colosse aux pieds d'argile ? Et que le roi Nabonide, dernier souverain du pays « entre les fleuves », s'est révélé l'antithèse de son prédécesseur, le grand Nabuchodonosor ? Usurpateur, conquérant perdu dans les sables de l'Arabie, partisan du dieu de la Lune au détriment de Bêl-Marduk, le roi des dieux, chef du panthéon babylonien, Nabonide n'a sans doute pas bénéficié du soutien inconditionnel de ses sujets.
Une histoire sur deux millions d'années, du paléolithique jusqu'à nos jours, des grands courants migratoires humains qui ont contribué au brassage des peuples sur notre planète. Pistant les traces laissées par l'homme sur les routes hypothétiques des invasions présumées, Jean-Paul Demoule mène l'enquête, tordant le cou au passage à nombre d'idées reçues. Un essai décapant en un temps où il apparaît plus que jamais nécessaire d'affirmer haut et fort que, depuis l'aube de l'humanité, nous avons toujours été des migrants
Les marins ne sont-ils pas connus pour faire le coup de poing, manier le couteau, contester les ordres, se mutiner, déserter pour un oui ou pour un non ? Et glisser naturellement en piraterie ? Ne méritent-ils pas le gibet, ces libertins dangereux qui troublent la vie à bord des navires et au sein des villes portuaires ouvertes sur l'ailleurs, réceptacles de populations louches, territoires de turbulences où fleurissent tavernes, tripots, bordels et dont les quais regorgent de voleurs et de coupe-jarrets ?
Scrutant l'Europe occidentale des xvii e et xviii e siècles, cet ouvrage majeur et passionnant décrypte notre mémoire collective, façonnée hier par la littérature, aujourd'hui par le cinéma et la bande dessinée. Mais les navires et les ports d'antan étaient-ils vraiment des repaires et des fabriques de gibiers de potence ?
C'est à une minutieuse relecture de ces légendes, mais aussi de la mer comme aventure, que nous invitent Alain Cabantous et Gilbert Buti.
En France, le lien entre pouvoir et reliques - surtout les instruments de la Passion du Christ, telles la Vraie Croix ou la Couronne d'épines - est ancien. Dès le règne de Clovis, les fragments thaumaturgiques de corps saints occupent une place centrale dans la vie religieuse, comme dans la communication politique. Si de nombreux chercheurs se sont interrogés sur cette relation entre autorité et sacralité jusqu'au règne de Saint Louis, une étude restait à mener pour les XIVe et XVe siècles, à l'heure où les Valois succèdent aux Capétiens sur le trône. Pour cette dynastie nouvelle, (ré)affirmer la dimension sacrale de la royauté et imposer sa puissance est une nécessité. Mais comment représenter physiquement ce pouvoir? Comment le rendre légitime aux yeux de tous?
Cet objectif impose une thésaurisation nouvelle, matérielle et symbolique, qui s'opère en quatre temps forts : la collection, car outre les reliques, le roi accumule des objets précieux faits d'or, d'argent, de pierres précieuses et de perles ; la protection, puisque le trésor est inaliénable et ses pièces doivent être soigneusement conservées dans des palais ; la représentation, car les reliques participent de la « communication royale » et sont mises en scène dans des cérémonies et pèlerinages ; et enfin la transmission, puisque, tel un héritage, le trésor royal va au successeur du roi et doit être étoffé de génération en génération.
À travers les figures des rois Charles V (« le roi sage ») et Charles VI (« le roi fou »), et des reines Jeanne d'Évreux et Isabeau de Bavière, Murielle Gaude-Ferragu nous offre le résultat de ses brillantes recherches sur le trésor royal, dans cette synthèse claire et accessible.
Pendant quelque trois mille ans, le bassin méditerranéen a été un foyer de civilisation de premier ordre. Il a exercé une influence majeure sur les affaires du monde.
David Abulafia retrace ici l'histoire d'une mer à hauteur d'homme, de la guerre de Troie à la piraterie, des batailles navales entre Carthage et Rome à la diaspora juive des mondes hellénistiques, de la montée de l'Islam aux Grands Tours du XIXe siècle jusqu'au tourisme de masse du XXe siècle.
Plutôt que d'imposer une unité artificielle à l'activité foisonnante qui se déroule à la surface de la « Grande Mer », David Abulafia insiste sur sa diversité, qu'elle soit ethnique, linguistique, religieuse ou politique.
Au coeur de sa thèse se trouve l'idée que la prospérité de cités maritimes telles qu'Alexandrie, Trieste, Salonique, Venise et beaucoup d'autres, a reposé pour une large part sur leur capacité à accueillir peuples, religions et identités et à leur permettre de coexister : la Méditerranée a incarné pendant des millénaires ce lieu exceptionnel où religions, économies et systèmes politiques se sont rencontrés, affrontés, influencés et finalement assimilés.
David Abulafia combine la recherche historique la plus exigeante avec le style enlevé du conteur. Son histoire de très longue durée a été unanimement saluée comme une splendide réussite.
Qui étaient ces " Pharaons noirs ", fondateurs de la XXVe dynastie, qui réunifièrent la Haute et la Basse Égypte et dont le front s'ornait non pas d'un mais de deux cobras pour symboliser l'exploit d'avoir uni toute la vallée sous leur seul commandement ? Autour de la figure de Taharqa, le plus célèbre d'entre eux, le Louvre organise une exposition spectaculaire.
Au VIIIe siècle avant notre ère, le pays de Kouch, en Nubie et au-delà, longtemps dominé par l'Égypte, reprend son indépendance. Sa capitale religieuse et politique se situe à Napata, dans la région de la quatrième cataracte du Nil. Nous sommes au coeur du Soudan actuel. C'est de là que surgirent les rois fondateurs de la 25e dynastie égyptienne, guerriers et bâtisseurs, qui unifièrent l'Égypte et le pays de Kouch en un seul vaste royaume s'étendant du delta du Nil jusqu'à la confluence du Nil Blanc et du Nil Bleu.
Le plus célèbre de ces pharaons kouchites, cité dans la Bible, est sans conteste Taharqa, digne héritier des grandes figures de l'Ancien et du Moyen Empire, couronné à Memphis " maître des Deux-Terres ". En s'installant sur le trône des pharaons, pourtant, les rois de Kouch héritaient de la menace assyrienne et leurs règnes furent une succession de guerres et de batailles gagnées ou perdues, de sièges de forteresses, de sacs de villes et de déportations...
Cet ouvrage somptueux, en même temps qu'il raconte une épopée, révèle une civilisation, celle du royaume napatéen, de ses rois et de ses reines, à travers des oeuvres riches et originales : stèles et statues monumentales de granit, statuettes en bronze et or, bijoux royaux et couronnes. La part belle est faite aux dernières découvertes, dont celle en 2003 des statues royales de Doukki Gel, en Nubie soudanaise, qui avait marqué les esprits.
Catalogue "carnet de voyage" de l'exposition "Expédition Hatnoub !" des musée et site gallo-romains de Saint-Romain-en-Gal. Elle a pour objectif de présenter la mission Hatnoub (Égypte) dédiée à la fouille et à l'étude des inscriptions d'une carrière d'extraction d'albâtre calcite exploitée dès l'aube de la civilisation pharaonique (soit dès le IVe millénaire). Elle cherche à rendre compte du travail des égyptologues et de ses évolutions sur le site de Hatnoub, depuis la naissance de la discipline jusqu'à nos jours.
Le présent volume est consacré à une nouvelle édition du Rituel de Mefky (bloc JE 45936) et à la théologie de Mefkat, centre religieux du delta occidental. Le bloc, découvert à Ashmoun, a été publié en 1916 par G. Daressy dans les ASAE et n'a jamais été repris réédité depuis.
Après une présentation, une nouvelle traduction et un commentaire du texte, le point est fait sur la théologie de Mefkat, les lieux, épithètes et prêtres spécifiques ainsi que sur les différents sanctuaires qui ont été consacrés à Hathor de Mefkat.
La démocratie athénienne aurait été imparfaite, limitée, réduite à une part infime de la population. Elle serait donc incomparable, voire contradictoire, avec notre démocratie contemporaine. Dans cette histoire inédite et entièrement renouvelée, Christophe Pébarthe revient aux documents anciens et démontre qu'il s'agit d'un régime où le peuple se gouverne effectivement lui-même. Il décrit, entre autres, comment les Athéniens veillent à ce que leurs délibérations produisent les meilleures décisions et comment leurs institutions garantissent la formation des citoyens au long de leur vie. Il se livre à une lecture inattendue de célèbres tragédies, Antigone par exemple. Ces dernières répondaient aux questions suscitées par l'instauration de la démocratie : la loi a-t-elle toujours raison?? Comment veiller à ce que l'opinion exprimée corresponde à l'intérêt général?? Bref, les Athéniens avaient les mêmes interrogations que nous et partageaient un même souci d'amélioration de leur régime politique. À la faveur de l'exemple grec, l'auteur montre des correspondances avec les critiques émises à l'endroit de nos propres régimes politiques, liées à la représentativité, aux élites et au «?populisme?». Et si se réconcilier avec l'histoire d'Athènes permettait de retrouver l'origine oubliée du projet démocratique??
Extrait du sommaire : L’archéologie funéraire de l’âge du Fer en région Auvergne-Rhône-Alpes : état des lieux - Un ensemble funéraire du premier âge du Fer à Saint-Vulbas au sein du parc industriel de la plaine de l’Ain – Un nouveau secteur funéraire de la fin de l’âge du Fer à Lanslevillard, sous l’église (Savoie) – Les espaces funéraires à crémations de la Tène ancienne de Saint-Paul-lès-Romans – L’établissement rural tardo-laténien de Champ Roche à Cébazat (Puy-de-Dôme).
7 chapitres pour tout savoir sur les divinités mythologique qui fascinent petits et grands depuis la nuit des temps !
La Mythologie Gréco-romaine offre un panorama riche, précis et ludique des divinités, héros et monstres mythologique qui ont, de tout temps, fasciné petits et grands curieux.
En 7 chapitres, découvrez les amours des déesses, les colères des dieux, les épopées des héros et l'origine des monstres et créatures des Enfers grecs et romains. Avec humour et originalité, l'autrice nous propose un texte accessible animé par des encarts, des zooms et de nombreuses illustrations et photographies.
Une originalité de présentation, le livre est découpé en 7 chapitres .
Une présentation originale des dieux et des déesses sous forme de carte d'identité .
Un texte avec de l'humour pour plaire aux petits comme aux plus grand.
L'art laténien du nord-ouest de la France, généralement conservé sur des supports céramiques, est très riche. L'estampage au poinçon est la technique la plus employée entre le Ve et le IIe s. av. n. è.: le nombre de décors connus dépasse le millier. Elle caractérise un style régional qui s'insère néanmoins dans les grands courants de l'art laténien à l'échelle de l'Europe. Cet ouvrage issu d'une thèse de doctorat constitue un nouveau bilan sur le corpus, sa chronologie, ses caractéristiques stylistiques et son contexte social. L'analyse et la typologie des éléments décoratifs, étudiés à l'échelle du motif, du thème et du vase, sont croisées avec les dernières avancées sur la chronologie des formes et remises en contexte grâce aux données sur les principaux habitats du second âge du Fer. Elles sont interprétées au l'aune de l'ensemble du travail de thèse concernant toute l'Europe occidentale, et recueillies dans un catalogue de plus de 100 planches. Considérant l'art et les pratiques esthétiques comme une composante imbriquée dans les sociétés qui les produisent, l'ouvrage permet d'apporter un éclairage nouveau, à travers leur étude, sur les évolutions perceptibles dans le domaine de l'habitat, du funéraire, des productions artisanales au second âge du Fer.
Comment les Celtes considéraient-ils la femme ? Pour nous raconter Rhiannon la « grande reine », Guenièvre le « blanc fantôme », Blodeuwedd la « née des fleurs », Yseult soleil incarné qui inonde de son amour l'homme-lune Tristan, Jean Markale s'appuie sur les témoignages antiques, l'abondante littérature médiévale irlandaise, la « matière bretonne », ainsi que les contes populaires de l'Europe occidentale. Traduit dans le monde entier, ce livre a fortement contribué à populariser la culture celtique.
Le musée organise en 2022 une grande exposition consacrée à l'enceinte romaine du Mans qui fait actuellement l'objet d'un Projet Collectif de Recherche et d'une demande de classement au patrimoine mondial de l'Unesco.
L'exposition fera l'état des lieux des recherches menées autour de ce monument emblématique et évoquera la vie quotidienne durant l'antiquité tardive au Mans.
Les produits laitiers, et le fromage en particulier, font partie de notre alimentation et de notre culture. Ce passé fromager reste pourtant largement méconnu. Aujourd'hui, la France, qui se considère comme le «?pays du fromage?», ne connaît rien ou presque de son Antiquité fromagère, négligeant les tessons de faisselle trouvés en nombre dans les villae et les villes gallo-romaines.
Alain Ferdière entreprend ici une brève et accessible synthèse centrée sur les provinces gauloises et couvrant l'Antiquité au sens large, du Néolithique jusqu'au VIIIe?siècle apr.?J.-C., autour de la Méditerranée. S'appuyant sur les découvertes archéo-logiques et les sources anciennes, il fait le point de nos connaissances sur les vaches, brebis et chèvres qui fournissaient le lait nécessaire, mais aussi sur les manières de faire, les équipements et les outils.
Le tableau ici esquissé pose un premier jalon dans un domaine de recherche qui, grâce aux avancées scientifiques en biochimie et paléo-génétique, sera probablement bouleversé dans les années à venir.
Entité singulière au coeur de l'Afrique du Nord antique, la «Confédération cirtéenne» a connu une existence de relative autonomie administrative et culturelle pendant deux siècles et demie.
Située en Numidie septentrionale, avec Cirta (Constantine en Algérie) comme capitale, même si sa création ne date que du début du IIe siècle p.C., la région était entrée dès le Ier siècle a.C. dans la romanité. Fruit d'une longue gestation, sa dissolution définitive est survenue sous le règne de l'empereur Gallien seul (260-268). L'ouvrage est un recueil d'articles revus par l'auteur qui abordent des aspects topographiques, historiques, administratifs, onomastiques, prosopographiques, économiques et religieux. Certains articles sont inédits. Mais tous veulent mettre en valeur l'originalité de ce territoire et de ses habitants à l'intérieur de l'Afrique romaine et de l'Empire romain.
Ier siècle. La Judée se soulève contre Rome. Les juifs étendent leur combat désespéré au Proche-Orient et le messianisme connaît ses premiers martyrs.
Prêtre du Temple de Jérusalem, général de Galilée, Flavius Josèphe est un diplomate et un stratège de talent. Patriote au point de mener contre Rome une guerre à laquelle il ne croit pas, puis partisan des Romains lors du siège de Jérusalem par Titus, il est un personnage ambigu.
Historien d'un siècle en mutation, Flavius Josèphe voit le pouvoir romain se déplacer vers l'Orient, assiste au couronnement du premier César issu de la plèbe, à la chute du Temple, à la naissance d'un judaïsme rabbinique et à l'émergence de la pensée chrétienne.
Patrick Banon nous dépeint le portrait d'un personnage à la frontière entre héroïsme et trahison.
Après son précédent ouvrage consacré aux Pictes, Frédéric Kurzawa s'est intéressé aux immrama, des récits hauts en couleur qui décrivent le périple maritime de navigateurs celtes durant le haut Moyen Âge. Rédigées en Irlande, ces aventures maritimes présentent des héros inspirés de la mythologie celtique dont le plus célèbre est Mael Dúin. Son long périple le conduit à visiter une trentaine d'îles afin de retrouver les meurtriers de son père. Deux autres immrama, le Voyage des Húi Corra et le Voyage de Snedgus et Mac Riagla, jusqu'alors inédits en français, sont traduits pour la première fois. D'autres ont été christianisés. Le plus célèbre d'entre eux est la Navigation de saint Brendan dont les nombreuses éditions et traductions dans plusieurs langues lui ont valu un grand succès au Moyen Âge et aujourd'hui. L'auteur a souhaité mettre à la disposition du grand public des textes restés inédits en français ou présents dans d'anciennes publications étrangères peu accessibles.
Oeuvre la plus puissante que nous ait léguée le Moyen Âge scandinave, l'Histoire des rois de Norvège fut rédigée vers 1230 par l'auteur de l'Edda, le poète et historien islandais Snorri Sturluson. Elle retrace la vie des fondateurs du royaume de Norvège depuis les origines mythiques de leur dynastie jusqu'à la bataille de Ré en 1177.L'auteur s'est arrêté principalement sur l'époque tumultueuse des IX?-XI? siècles qui vit les Norvégiens tout à la fois se livrer à des raids contre l'Europe occidentale, avant de s'implanter durablement dans plusieurs régions de la Grande-Bretagne et de l'Empire franc ; coloniser îles et archipels de l'Atlantique nord ; se doter progressivement d'un État unitaire, après les victoires remportées par Harald à la Belle Chevelure vers la fin du IX? siècle ; puis se rallier, non sans de farouches résistances, à la religion chrétienne que leur imposèrent par le fer et par le feu deux rois évangélisateurs, Olaf Fils Tryggvi, à l'extrême fin du X? siècle, et Olaf le Gros, qui trouva la mort à la bataille de Stiklestad en 1030 et passa à la postérité sous le nom de saint Olaf.Reposant sur une vaste connaissance des sources orales et écrites qui conservaient le souvenir des actes d'éclat accomplis par les souverains de Norvège, ce sommet de l'historiographie norroise qu'est l'ouvrage de Snorri Sturluson se distingue également par la méthode critique et par l'exceptionnel talent littéraire de l'auteur.
La Saga des Orcadiens est l'une des plus anciennes sagas islandaises que l'on connaisse, un chef d'oeuvre rédigé vers la fin du xiie siècle. Elle rapporte l'histoire des archipels écossais et de leur colonisation par les Vikings. Centrée sur les jarls qui les gouvernèrent pendant trois siècles, elle raconte avec une vivacité narrative exceptionnelle les intrigues, complots, batailles et manoeuvres qui présidèrent à la destinée de ces îles nordiques, un univers bouillonnant où se superposaient les mondes celtiques et scandinaves.
Hantée par des personnages, hommes et femmes, hauts en couleur, elle est également l'une des seules à mettre en scène une croisade menée par des Vikings, de l'Espagne à la mythique Constantinople.
Au Moyen Âge, les Français vivaient loin de France. Dispersés « depuis l'Arabie jusqu'à l'Irlande », c'est principalement hors de l'actuel territoire de notre pays, à Dublin, Londres, dans les États latins d'Orient issus des croisades, ou dans le Péloponnèse qu'ils ont forgé une identité commune. Être français n'avait alors rien à voir avec l'appartenance à un lieu géographique ou la soumission à un pouvoir politique. La France était là où l'on avait le sentiment de faire partie d'une communauté de langue, dont découlait une culture, une vision partagée de la vie en société.
Un essai iconoclaste, au postulat renversant : avant le lien à une terre, avant l'État, il y avait les Français, sans soucis de frontières.
Qui les entrepreneurs du Moyen Âge étaient-ils et comment géraient-ils leurs affaires? Ce sont les questions qu'éclaire le livre de raison de Jean Teisseire: cette source inédite du XIVe siècle nous plonge dans la ville d'Avignon au temps des papes et offre une perspective nouvelle dans l'histoire de l'univers mental d'un chef de famille et d'entreprise. Ce document, complété de plusieurs centaines d'actes notariés conservés avec minutie par cet homme, nous entraîne dans la maisonnée et l'ouvroir d'un artisan. L'intimité du quotidien d'une boutique se donne à voir et nous permet de dévoiler ce que les sources médiévales n'offrent que rarement: un homme au travail, construisant son activité et sa fama par l'écrit. Mêlant anthropologie historique et histoire des techniques, cet ouvrage invite ainsi à suivre la carrière et la culture gestionnaire d'un entrepreneur, révélateur de réseaux professionnels et amicaux, à l'échelle d'un quartier, d'une ville, d'une région et même de l'Europe méditerranéenne.