Retrace le travail sur les mythes et les rêves d'un des élèves de Claude Lévi-Strauss, L. Sebag (1934-1965), ainsi que son rapport au structuralisme.
Réunit dix textes issus de journées d'études consacrées à l'Indian Gallery et à sa fortune critique en France. Ce lieu fondé en 1845 par le peintre et ethnologue américain G. Catlin (1796-1872) et consacré aux Indiens d'Amérique du Nord, fut le premier musée d'anthropologie ouvert au public à Paris et marqua les représentants du romantisme français.
Au sommaire notamment : deux articles consacrés à une performance d'Indiens Wauja présentée au Festival international de Radio-France et de Montpellier 2005 ; Anthropologie d'un tube des années folles, de jazz en littérature (J. Jamin) ; Le musée Leleque et le groupe Benetton en Patagonie argentine (J. Vezub) ; Le musée d'un lieu saint en chantier, la Sagrad Familia à Barcelone (M. Claveyrolas).
Nouvelle série de la revue publiée auparavant par Jean-Michel Place, consacrée à l'histoire et aux développements de l'anthropologie autour d'études originales, d'archives et de témoignages d'anthropologues, d'historiens, d'épistémologues, d'historiens de l'art ou de la littérature. Ce premier numéro a pour thématique Haïti.
Ce monde en cache-t-il un autre ? Et si notre réalité déréglée n'était qu'une réalité parmi d'autres, encore plus défaillantes ? Et que faire quand il ne restera plus aucun monde ou que nous les aurons tous traversés ? Le soupçon sur la nature de la réalité et sur ce qu'elle pourrait camoufler est au coeur de l'oeuvre de l'écrivain de science-fiction Philip K. Dick, mais aussi au point de départ de nombreuses enquêtes d'anthropologues sur la sorcellerie, la magie ou la divination. Dès lors qu'est-ce que les anthropologues ont à apprendre de la lecture de Philip K. Dick et comment penser la relation entre anthropologie et science-fiction ?
Les capsules temporelles sauvegardent des biens, des informations ou des oeuvres à destination des générations futures. Ce numéro interroge leur histoire, les enjeux de leur constitution, de leur signification et de leur mise à jour à partir des exemples de mises en scène taphonomiques, des peintures aborigènes du musée du quai Branly ou encore des déchets nucléaires.
A PARTIR DE LA FIN DU 18EME SIECLE, la démocratisation et la spécialisation croissante des musées ont signé la fin des cabinets de curiosité. Conjointement au développement des institutions muséales, les sciences naturelles puis les sciences sociales se sont disciplinarisées et professionnalisées.
L'influence des premières sur les secondes est bien connue : le modèle naturaliste fournit en effet plusieurs paradigmes ou notions (collecte, inventaire, typologie, nomenclature) aux chercheurs en sciences sociales. L'existence de collections mixtes, regroupant à la fois des objets de la nature et des artefacts, a moins retenu l'attention.
Ce dossier propose donc d'interroger les pratiques de collecte, de collection et de mise en exposition à la rencontre entre le domaine des sciences naturelles et celui des sciences sociales (archéologie, ethnologie, histoire, histoire de l'art).
En focalisant sur les espaces de connexion entre collections naturalistes et collections ethnographiques, archéologiques ou artistiques, il s'agit de décrire les brouillages ontologiques, les emprunts méthodologiques et les conséquences épistémologiques de ces collectes et collections mixtes. Poser la question des pratiques plutôt que celle des modèles permet d'analyser les affinités ou les interférences à l'oeuvre sur le terrain des collectes, dans le fonctionnement des musées et dans l'intimité des collections privées. Ce dossier propose une perspective interdisciplinaire sur les collectes et collections mixtes, en privilégiant les approches historiques et anthropologiques.
Donner une apparence humaine aux robots ne va pas de soi. Dès 1970, le roboticien japonais Masahiro Mori a constaté ce paradoxe : si la multiplication des traits anthropomorphiques facilite dans un premier temps le contact entre les hommes et les machines, passé un certain seuil, la ressemblance devient gênante et crée chez l'utilisateur un sentiment de malaise. C'est autour de cette intuition que s'est construit ce numéro de Gradhiva, qui envisage une grande variété d'exemples, en replaçant les robots dans le vaste ensemble des créatures artificielles qui jouent sur ces effets de mimétisme ou d'étrangeté : automates de l'Inde ancienne, dernières créations du marché des sex toys, marionnettes japonaises ou figures de cire des mu s é e s, elles obl i gent toujours l'homme, confronté à sa propre image, à instaurer une relation nouvelle avec ces objets qui lui ressemblent.
Intervenant dans des domaines de plus en plus n o m b reux (art s, re l i g i o n , m é d e c i n e, guerre, finance, etc.), la robotique est un terrain encore peu exploré par l'anthropologie alors que les rapprochements entre les deux disciplines ne peuvent qu'être féconds : c'est cette lacune que s'efforce de combler ce prochain numéro.