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Les espaces ruraux connaissent de profondes mutations et peinent à faire l'objet d'une définition simple. Le poids de l'histoire brouille la connaissance de ces espaces, largement façonnés par l'homme. S'ils peuvent apparaître sous influence urbaine, ils connaissent néanmoins des logiques propres. Au "tous urbains" semble de plus en plus répondre le "tous ruraux". De nouvelles interactions entre l'urbain et le rural s'inventent et de nouvelles ruralités viennent troubler le rapport ville / campagne traditionnel, avec une urbanisation de la campagne mais aussi une ruralisation de la ville. Ce numéro s'intéresse à des thèmes largement évoqués dans les débats publics, du périurbain aux crises alimentaires et sanitaires, en passant par le développement de l'agriculture biologique, la permaculture ou la biodynamie et le mouvement de retour à la terre.
Depuis 2015, la question des migrations fait l'actualité comme s'il s'agissait d'une réalité nouvelle. Pourtant, elle est une composante essentielle de l'histoire mondiale depuis le XIXe siècle et le peuplement des «nouveaux mondes». Depuis cette époque, les motivations des migrants n'ont pas changé. Une partie d'entre eux sont des réfugiés, mais l'immense majorité prend la route pour trouver du travail et construire une vie meilleure. Bien que l'immigration légale constitue la majorité des flux, elle est très encadrée et limitée numériquement. Les candidats sont ainsi nombreux à tenter leur chance dans la clandestinité.
Ce dossier pose les grands enjeux des migrations contemporaines et dissipe un certain nombre de fausses croyances.
La Préhistoire fascine, mais que sait-on précisément de cette période mal connue dont l'évocation cède trop souvent à la caricature ? Ce nouveau numéro de la Documentation photographique fait le point sur la lente marche qui a mené à la révolution néolithique : première révolution agricole, transition des communautés de chasseurs-cueilleurs vers l'agriculture et la sédentarisation. Illustré de très beaux documents iconographiques, il permet de mieux appréhender la richesse de cette période
À plusieurs reprises au XXe siècle, des politiques d'État délibérées, ciblant des minorités racialisées et désignées comme ennemi absolu, ont planifi é leur extermination méthodique, systématique et infi niment destructrice. Catastrophes longtemps tenues pour innommables et intraduisibles, les génocides font aujourd'hui l'objet de nombreux travaux de recherche et d'importants investissements pédagogiques.
Restituant l'histoire des bourreaux qui ont conçu les projets génocidaires et les ont mis en oeuvre, mais aussi celles des victimes, des rares témoins et des sauveteurs, ce numéro veut contribuer à mieux penser et enseigner les génocides.
La citoyenneté athénienne ne se résume pas à la participation aux institutions politiques, comme l'Assemblée et les tribunaux populaires.Les choses sont plus compliquées qu'on l'a longtemps cru et le croisement des sources a progressivement fait émerger une conception beaucoup plus étendue de cette citoyenneté. S'appuyant sur cette définition élargie, l'auteur étudie tour à tour la manière dont on l'acquiert, dont on l'exerce et comment, aussi, on peut la perdre. Pour mieux transmettre toute l'épaisseur de la vie politique dans l'Athènes du ve siècle avant J.-C., il s'intéresse également à ses lisières, tant géographiques - l'Agora et ses abords - qu'humaines - les jeunes, les femmes, les esclaves. Enfin, il relit certains mythes grecs au prisme du politique et c'est à une approche renouvelée de la démocratie athénienne à l'époque classique que nous assistons dans ce document passionnant.
Paru en 2005, le dernier dossier de la Documentation photographique consacré à la Russie s'intitulait «La Russie entre deux mondes». Ce titre rendait compte des interrogations suscitées par l'évolution du pays depuis sa sortie du communisme, en 1991.
En 2019, un nouveau regard s'impose : les espoirs d'un arrimage de la Russie à l'Europe et de l'adoption par ce pays des règles de la démocratie libérale ont été déçus. Parallèlement, la politique étrangère conduite par le président Vladimir Poutine nourrit l'impression d'un renouveau de la puissance russe.
Ce dossier se propose de faire la part, dans ce renouveau, entre l'image et la réalité. La popularité qui est celle du régime «poutinien» en dépit de son autoritarisme tient à la croissance économique que connaît le pays, alimentée par l'exportation d'hydrocarbures, au retour d'une forme de stabilité du pouvoir et à une politique de puissance qui apaise le sentiment d'humiliation suscité, dans la population russe, par la crise des années 1990.
Si le parti du président, Russie unie, exerce son emprise sur le système politique et si l'opposition réelle est en butte à de nombreuses entraves, le pays n'en demeure pas moins marqué par une grande diversité ethnique et religieuse. En outre, la société civile trouve un espace de contestation dans le domaine de l'écologie et un moyen d'expression sur l'internet.
Malgré la rente liée aux hydrocarbures, les inégalités régionales sont fortes et, hors de l'archipel dynamique formé par les grandes métropoles, les «villes scientifiques» et les sites d'exploitation gazière et pétrolière, la pauvreté demeure une réalité. Les régions non métropolitaines et éloignées des gisements énergétiques cumulent pauvreté, faiblesse des infrastructures et indicateurs démographiques médiocres.
Certes, la Russie impose ses volontés dans son «étranger proche» qu'elle estime être sa zone d'intérêts privilégiés, dût-elle enfreindre la légalité internationale. Toutefois, les capacités militaires du pays, hormis son arsenal nucléaire, demeurent modestes par rapport à celles des autres puissances importantes. Si la Russie conserve une influence à l'échelle mondiale, c'est principalement grâce à l'ambitieux développement d'un soft power fondé sur les médias traditionnels et l'internet.
Ce dossier de la Documentation photographique permet d'appréhender les forces et les faiblesses de la Russie à un moment où ce pays s'efforce de redevenir une puissance incontournable des relations internationales.
Si les Français connaissent mal la France d'outre-mer, ils connaissent encore plus mal les espaces outre-mer des autres pays européens et l'on peut supposer que la plupart des citoyens de l'Union européenne (UE) les connaissent tout aussi mal, sinon plus, attendu que seule une petite minorité d'États de l'UE ont un outre-mer. Mais quand on parle d'« outre-mer » de quoi parle-t-on exactement ? Jean-Christophe Gay fait le point sur l'héritage de la colonisation et sur l'extrême diversité de l'outre-mer européen, tant sur les statuts administratifs, le lien aux métropoles que sur la spécificité géographique de chaque territoire, ses ressources, atouts et vulnérabilités.
Les découvertes archéologiques récentes ont profondément renouvelé la vision que nous avions de la Gaule et de ses habitants, les Gaulois. Loin des mythes et des images forgées au XIXe siècle et qui ont largement perduré au XXe siècle, c'est un autre monde qui se dessine. Une civilisation infiniment plus élaborée qu'on ne le croit, tant sur le plan politique que religieux ou économique. Les Gaulois se révèlent être des agriculteurs et des éleveurs réputés, des commerçants avertis, des artisans ingénieux, voire des artistes. Ce sont aussi des guerriers, mercenaires recherchés qui vont coloniser la Cisalpine mais aussi s'installer en Thrace et jusqu'en Asie mineure, avant d'être eux-mêmes colonisés par les Romains.
De la chute de l'Empire carolingien (consommée en 888) à la puissance capétienne incarnée par Louis IX au XIIIe siècle, s'instaure la féodalité : des ducs, des marquis, des comtes régissent de véritables principautés régionales, au point d'éclipser les rois.
Sous eux, prolifèrent les châteaux, et donc le pouvoir de certains seigneurs. Une société d'héritiers se met en place, encadrée par des règles strictes.
C'est à une étude renouvelée de cette société que se consacre ce dossier.