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Les Vikings ne sont pas les brutes sanguinaires qu'une image d'Epinal a fixés. Ce livre restitue l'histoire et la civilisation d'un grand peuple méconnu.
Si vous croyez que l'Amérique a été découverte en 1492 par Christophe Colomb, détrompez-vous. Les Scandinaves ont peuplé l'Islande dès les années 870. De là, ils ont colonisé le Groenland et débarqué sur les côtes sauvages de Terre-Neuve ou les rivages isolés du Labrador, de l'autre côté de l'océan. Ils sont alors les premiers découvreurs du Nouveau Monde, le tout avant l'an mille. Des étonnantes richesses de l'Islande à la chute des colonies glaciales du Groenland, Régis Boyer nous livre le récit extraordinaire d'une histoire oubliée, celle d'une prodigieuse migration des peuples du Nord vers l'Ouest.
En compagnie d'Adam de Brême, d'Eiríkr le Rouge ou de Leifr Eiríksson, ce livre nous entraîne au coeur des mystères de la découverte du Vinland : "Cette île, au-delà de laquelle il n'y a dans l'Océan plus aucune terre habitable. Et où tout est recouvert de glaces infranchissables et de ténèbres infinies".
Des chroniques épouvantées des moines du Moyen-Âge aux blockbusters américains, sur fond de mer déchaînée, d'incendies, à la proue de son drakkar... le Viking hante l'Histoire pendant deux siècles et demi. Barbare vociférant, épée dressée et casque à cornes sur la tête, il pille, viole, brûle et tue sans vergogne.
Pourtant, que ces hommes, en nombre nécessairement limité, aient pu occuper de la sorte le devant de la scène aussi longtemps ne peut être le simple fait du hasard... Si, comme l'a fait Régis Boyer tout au long de sa carrière et comme il le fait encore ici, on accepte de renoncer aux images toutes faites, on découvre une véritable culture, une civilisation au plus haut sens du terme.
Soit, à l'aube des temps, la lignée royale des skjöldungar du danemark, dont l'un des brillants rejetons, après avoir vengé l'assassinat de son père par son oncle, épouse sans le savoir sa propre fille du fait de la vengeance d'une reine-guerrière outragée.
De cette union naîtra hrálfr kraki, appelé à faire régner la paix dans son royaume. mais c'est sans compter sur la versatilité d'odinn, dieu pourvoyeur de victoire, cauteleux et traître à l'occasion.
Ainsi se déploie cette célèbre saga, à la fois épique, merveilleuse et tragique, apparentée au fameux beowulf anglo-saxon. bödvarr, l'homme-ours, ou hjalti, qui boit le sang du dragon, sont parmi les grandes figures de cette geste pleine de passions fatales et de magiciennes maléfiques ; les bêtes fauves tutélaires y surplombent de leurs ombres les affrontements des rois du nord, qu'il s'agisse de l'ours danois ou du verrat sacrificiel des suédois.
Car la saga de hrálfr kraki, rédigée au xive siècle, raconte aussi bien les royaumes scandinaves originels, en des temps oú hommes et bêtes, vivants et dieux, le visible et l'invisible avaient encore le même univers en partage.
L'une des caractéristiques les plus intéressantes du génie scandinave dans sa globalité est l'étonnante faculté qu'ont les Suédois, Danois, Norvégiens et Islandais de conter, raconter - non qu'ils soient en retrait en ce qui concerne les autres genres littéraires, tant s'en faut, mais les émules d'Andersen, la Danoise Karen Blixen, la Suédoise Selma Lagerlöf, l'Islandais Halldor Laxness sont innombrables et tous ont cette voix de conteur attachant qui fait qu'on ne se lasse pas de les entendre. Cela s'explique de maintes façons présentées ici, notamment à partir des célébrissimes sagas islandaises. À juste titre, toutes ces littératures peuvent s'enorgueillir de leur abondante production de contes et légendes populaires.
Le présent ouvrage propose une présentation et une analyse de cet art de conter qui appartient véritablement aux realia, cette manifestation de la vie au quotidien chez ces peuples encore mal connus.
Ce livre unique dans la littérature médiévale occidentale pourrait à lui seul justifier l'appellation " miracle islandais " dont on a coutume de qualifier les XIIe et XIIIe siècles islandais.
Il s'agit d'une sorte de recensement, à partir de 874, des colonisateurs de l'Islande. Partis en général de Norvège, après de longues escales en territoires celtiques, ils vinrent s'établir dans ce pays à peu près désert : rites de prise de possession du sol, installation, mise en place progressive d'une société originale, instauration d'une législation minutieuse, d'un pouvoir reposant sur le respect de la loi, départ de l'histoire de grandes familles que l'on retrouvera au premier plan des sagas les plus célèbres, attention à la valeur humaine de fortes personnalités.
Le tout est conté en un style marqué de réalisme dru, d'économie de moyens et de rapidité, qui fera aussi le succès des sagas. C'est d'ailleurs la même vision de la vie et du monde : confiance dans le destin, sens intransigeant de l'honneur et, en cas d'offense, exercice impitoyable de la vengeance. En outre, les auteurs des différentes versions, conscients de reconstruire le passé, ne négligent pas de consigner croyances et rites anciens, plongeant ainsi le lecteur dans un univers païen.
« Divers facteurs sont responsables de la résolution que j'ai prise de consacrer un petit ouvrage de présentation au Danois Saxo Grammaticus. Trop injustement méconnu parce qu'il a eu l'idée de rédiger son chef-d'oeuvre en latin, et dans un latin particulièrement ardu qui aura découragé - de plus en plus d'ailleurs - de le fréquenter. Vous me direz qu'il en va de même de son exact contemporain, l'Islandais Snorri Sturluson, qui écrivait, lui, en vieil islandais, langue guère plus fréquentable aujourd'hui que le latin classique et qui sort tout juste, lui aussi, du silence et des ténèbres.
En fait, ces deux historiens se sont passionnés pour le passé de leur pays respectif et ils se sont entendus, sans se connaître bien entendu, à le présenter en même temps que la prétendue religion de leurs ancêtres. [.] Oui, il y a beau temps que j'avais grande envie de consacrer un petit travail à ce Danois [.]. » RÉGIS BOYER La Gesta Danorum est un récit, pour l'essentiel, de l'histoire des Danois, depuis les origines jusqu'à l'époque où vécut Saxo. Elle est l'une des plus anciennes et des plus importantes oeuvres littéraires danoises : elle a joué, et joue encore à l'heure actuelle, un rôle fondamental dans la constitution du ciment identitaire du Danemark.
Les neuf premiers livres de la Gesta Danorum décrivent les traditions des rois et des héros antiques, des origines, jusqu'aux environs des années 950. Cette oeuvre raconte les histoires de personnages illustres comme Fredfrode, Amleth, Fenge, Hrolfr Kraki, Hadding, le géant Starkather, Harald Hildetand ou encore Ragnar Lodbrok. Elles relatent également les mythes des dieux nordiques qui, selon la tradition, sont devenus des rois danois.
L'oeuvre est probablement à l'origine du mythe d'Hamlet.
Avec ce gros volume des miscellanées de Régis Boyer se clot la trilogie des études scandinaves - Mythes et religions scandinaves (2012) et Histoires nordiques centrées sur les Vikings et l'Islande (2013) - pour un éclairage à la fois savant et accessible sur les peuples du nord. Regis Boyer a consacré toute sa vie et sa carrière à al diffusion des lettres et de la culture scandinaves. Une oeuvre abondante - études et traductions, multiples articles et supports de cours qu'il est apparu nécessaire de réunir afin de la mettre au service du public.
Ce travail a été entrepris selon une double orientation : d'une part, divulger, faire connaître les domaines danois, islandais, norvégien et suédois ; d'autre part, et peut-être surtout, démythifier, démystifier ces questions qui, pour des raisons difficiles à élucider, suscitent chez nous des erreurs à la fois grossières et tenaces.
Une riche bibliographie vient compléter le propos.
Régis Boyer est professeur émérite de langues, littératures et civilisations scandinaves à l'Université Paris IV-Sorbonne. Parmi les meilleurs spécialistes de la littérature d'Europe du Nord, ancienne et moderne qu'il a largement traduite, il a été directeur de l'Institut d'études scandinaves de 1980 à 2001. Il poursuit chez Riveneuve la publication en recueil de ses nombreux articles.
Nourri de vagues réminiscences médiévales et des récits fantasmatiques détachés de leur contexte, exacerbé au XIXe siècle par les aspirations nationalistes des pays scandinaves, le mythe du Viking cruel et sanguinaire est tenace.
Régis Boyer, en s'appuyant sur les documents les plus solides (archéologie et sources strictement contemporaines de la civilisation viking), démêle toutes les confusions et les erreurs qui s'attachent à ce peuple que l'on croyait barbare et dont il révèle les qualités humaines. Pourquoi et comment ces hommes se sont-ils déplacés dans toute l'Europe, de 800 à 1050 environ ? A la faveur de quelles circonstances ont-ils pu s'installer à l'est comme à l'ouest - pays scandinaves, Groenland, Normandie, Angleterre -, et se voir offrir l'administration de leurs nouveaux territoires ? Comment ont-ils fondé l'Etat russe ? Qu'ont-ils apporté à l'Occident ? Auraient-ils pu découvrir l'Amérique ? Si les Vikings n'étaient pas les guerriers invincibles que l'on croyait, il demeure que leur migration est un des temps forts de l'histoire de l'Occident, et qu'elle continue de surprendre.
Régis Boyer a consacré toute sa vie et sa carrière à la diffusion des lettres et de la culture scandinaves. Une oeuvre abondante - études et traductions - atteste du fait. Ce travail a été entrepris selon une double orientation : d'une part, divulguer, faire connaître les domaines danois, islandais, norvégien et suédois ; d'autre part, et peut-être surtout, démythifier, démystifier ces questions qui, pour des raisons difficiles à élucider, suscitent, chez nous, des erreurs à la fois grossières et tenaces.
Anthologie des Folkeviser, les ballades médiévales de Suède, de Norvège, de Finlande, du Danemark et des îles Féroë où on apprend que ce genre très populaire dans tout le Nord au Moyen Age, est demeuré vivace jusqu'à nos jours et qu'il est d'origine... française.
Avec érudition et en proposant les traductions de Léon Pineau et les siennes, l'auteur vient combler ici un vide partielle des études critiques en France sur la ballade populaire scandinave.
Ce travail a été entrepris selon une double orientation : d'une part, divulguer, faire connaître les domaines danois, islandais, norvégien et suédois; d'autre part, et peut-être surtout, démythifier, démystifier ces questions qui, pour des raisons difficiles à élucider, suscitent, encore, des erreurs à la fois grossières et tenaces.
C'est dans cette perspective qu'ont été pensées ces Histoires nordiques : Régis Boyer revient sur un corpus historique qu'il commente, analyse, pour mieux « percer les fameuses brumes du Nord ».
Les sagas islandaises, composées aux XIIe et XIIIe siècles, sont un fleuron des lettres européennes médiévales. Qu'elles s'intéressent aux premiers colonisateurs de l'Islande ou à l'histoire des grands rois de Norvège, ou encore à détailler la chronique des XIIe et XIIIe siècles islandais, voire à rapporter les hauts faits légendaires du Nord et de la Germanie antiques, elles posent directement le problème de la création littéraire. Leur origine reste cependant l'objet de controverses : sont-elles nées d'une longue et vivante tradition orale ou, comme il est plus vraisemblable, doivent-elles le jour à une sûre élaboration de tout un ensemble de données littéraires et artistiques apportées par l'Église ?
Cette présentation nouvelle de la religion des anciens Scandinaves, depuis les origines connues jusqu'à l'époque viking, respecte deux grands principes.
D'une part, elle adopte un mode résolument diachronique. A partir des tout premiers documents que nous livre l'âge de la pierre, en passant par les indications de l'âge du bronze, puis par les trouvailles de l'âge du fer, les «hommes des tourbières», danoises notamment, et les souvenirs de l'âge des grandes migrations, nous débouchons sur le grand corpus des Eddas, des poèmes scaldiques et des sagas, qui permettent une vaste synthèse d'une religion dominée par le culte des grandes forces naturelles et du tout-puissant Destin.
De là découle aussi le second principe, «vertical», d'organisation structurale de cette mythologie : l'idée centrale revient à considérer, dans une perspective naturaliste, que le Soleil (élément aérien), Baldr, Tyr, Thorr, l'élément liquide (Odinn) et l'élément tellurique (les Vanes) ont présidé à l'élaboration des mythes et des rites que sous-tendent les notions de Force (ou de Dynamisme) et de Savoir (respectivement juridique ou poétique et vitaliste), créatrices d'ordre opposé au chaos.
En tout état de cause, l'idée retenue est celle d'une vision consciente et active du monde, de la vie et de l'homme, qui ne laisse aucune place ni au doute, ni au désespoir, ni à l'absurde. Elle est tout entière dominée par l'image éminemment prestigieuse du grand arbre Yggdrasill, source superbe de tout savoir, de tout destin et de toute vie.
Cette saga est le joyau de la collection des sagas des rois de Norvège que l'Islandais Snorri Sturluson rassembla, au début du XIIIe siècle, sous le titre de Heimskringla.
Nous y suivons les destinées du premier grand roi unificateur et législateur de son pays, Ôlàf Haraldsson, qui périt à la bataille de Stiklarstadir en 1030 et fut immédiatement proclamé saint, tant pour avoir christianisé la Norvège que par les nombreux miracles qui suivirent sa mort: il reste le plus populaire des saints du Nord.
Fidèle aux principes d'écriture et à la vision du monde des auteurs de sagas, Snorri Sturluson s'attache non à ajouter à la tradition des légendes dorées un morceau convenu de plus, mais à nous montrer un homme, d'abord viking brutal et orgueilleux, qui devient un grand roi et un grand saint.
Les vikings ont le vent en poupe.
Malgré leur réputation de "barbares sanguinaires", ils ont toujours fasciné. le peu de traces qu'ils nous ont laissées les rendent mystérieux. quelles recherches ont permis de les qualifier aujourd'hui de "premiers européens", comme l'indique le titre du colloque international qui s'est tenu à paris les 11 et 12 mars 2004 :"les vikings, premiers européens"? onze spécialistes de nationalités différentes, historiens et archéologues, posent ici un regard neuf sur le phénomène viking, s'appuyant principalement sur l'archéologie.
Ils restituent ainsi la véritable identité des vikings, qui ont bouleversé l'europe entre les viiie et xie siècles. marins venus du nord, ils partaient loin de leurs rives pour accomplir des raids fructueux. commerçants avant tout, ils ont développé des voies commerciales denses. navigateurs talentueux, ils ont parcouru l'europe, favorisant les brassages ethniques et culturels et dépassant les clivages de l'europe de l'époque.
Les vikings ont aussi, avec rollon, expérimenté de nouvelles formes de gouvernement. les études ici rassemblées et illustrées tendent à prouver que les vikings ont été les premiers européens, au sens oú ils ont aboli les frontières, établi un vaste mouvement de circulation et ont été les initiateurs d'une modernité dont est issue l'europe actuelle.