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Halles et hôtels de ville, parfois réunis dans un seul ensemble monumental, ont occupé, avant et audelà de la Renaissance, une place particulière dans l'imaginaire urbain, en cristallisant l'idée d'appartenance à une communauté d'intérêts et d'origines. Si la création des halles à proprement parler est à mettre en rapport avec l'essor urbain et le développement des échanges économiques du Moyen Age, les Hôtels de Ville, qui offraient aux membres du Conseil un local représentatif où puissent être centralisées les différentes fonctions de gouvernement, sont aussi le reflet de l'émergence du pouvoir municipal.
Hôtels de ville et/ou beffrois constituèrent aussi des lieux de mémoire, où les villes conservaient leurs chartes et privilèges, tandis qu'en façade extérieure bretèches ou oriels, -des balcons au XVIIe siècle-, comme tribunes de proclamation, rendaient tangibles l'image du pouvoir communal. Les maisons communes offraient encore, dans le cadre des réceptions officielles, des fêtes, des Joyeuses Entrées des souverains, des espaces de représentation ou des lieux de célébration religieuse, diverses cérémonies accompagnant la tenue des conseils.
Points de rassemblement des milices communales, elles affirmaient enfin le pouvoir politique de la ville. Mais la constitution de vastes ensembles monumentaux ouverts sur les places urbaines et associant halles et maisons communes dans un espace urbain densifié présentait d'énormes difficultés. Aussi les architectures de ces maisons communes en furent variées, dans l'espace comme dans le temps, des compositions monumentales des grandes cités des Pays-Bas à celles d'Italie ou des Pays Germaniques, aux simples maisons de ville faisant office dans bien des cas d'édifices publics.
Le château du Moyen Âge est trop souvent considéré à partir d'une seule réalité, celle de sa fonction militaire. Mais à côté de cette dernière, qui n'était qu'occasionnelle, il avait comme demeure aristocratique une fonction résidentielle éminente. Elle s'exprime en tout cas dans une structure et une organisation des espaces - la distribution - qui reflète le cérémonial en usage dans les cours aristocratiques.
Partant d'un double questionnement sur l'architecture palatiale des années 1400 et le rôle de Jean de Berry, le présent ouvrage se propose de présenter quelques axes nouveaux de la recherche, de la distribution renouvelée du Louvre de Charles V à celle des châteaux de ses frères (Jean de Berry et Louis Ier d'Anjou), de son décor ornemental (vitrail, sculpture, peinture) à sa symbolique.
En contrepoint, la peinture plus précise du cadre urbain et de la demeure civile contemporaine permet de s'interroger sur les oppositions ou les liens qui opposent ou unissent architecture palatiale et architecture civile.
AUTOUR DES CHÂTEAUX ou des demeures nobles, les jardins ouvrent sur un environnement recomposé par la main de l'homme. Parterres, fontaines, bosquets invitent au parcours le long des allées ou à l'ombre des berceaux de verdure. Lieux de plaisir, de senteurs et de visions sans cesse renouvelées, les jardins constituent un aménagement remarquable de l'environnement.
Le jardin du Moyen Âge, subdivisé en plusieurs "courtils", potagers ou fruitiers, avec ses carrés de fraisiers, de plantes médicinales, ses treilles... affiche ses fonctions utilitaires, mais aussi de plaisance : des préaux de verdure sont des lieux de rencontre et de promenade.
À partir de la Renaissance, le jardin s'aligne sur l'ordonnance du château, répondant à une composition plus savante : des fontaines et bassins ornés de statues en jalonnent les allées, des parterres de broderie y dessinent des ornements géométriques, des belvédères y ménagent des vues sur des horizons inédits. La circulation des hommes et des modèles, la diffusion des livres imprimés, un nouvel esprit scientifique, un goût renouvelé pour les conditions de nature font aussi du jardin de la Renaissance un lieu d'expérimentation botanique.
Aujourd'hui, alors que l'aménagement des jardins participe des enjeux d'une réflexion sur l'écologie et l'environnement durable, leur recréation à Blois, Chambord, Chenonceau, Villandry, Montpoupon, se modèle sur les traces anciennes ou s'accompagne d'interprétations contemporaines.
Caves et celliers sont des espaces techniques dédiés au stockage et à la conservation, particulièrement des denrées alimentaires telles que le vin. Ces dépendances domestiques sont habituellement cachées, invisibles à la vue du public. Il en résulte que caves, celliers et autres structures souterraines des habitats font figure de parents pauvres de l'histoire de l'architecture.
Pour autant, au Moyen Âge comme à l'époque moderne, les caves sont essentielles à l'économie des habitations ou des bâtiments dont elles dépendent. Les techniques mises en oeuvre dans leur construction, l'organisation interne, les aménagements spécifiques, ou encore la manière dont elles furent utilisées, attestent l'importance qui leur a été accordée. Figeant le parcellaire et la présence de vestiges antérieurs, les caves sont des témoins essentiels pour comprendre les dynamiques de développement des villes. En milieu urbain, elles s'accompagnent parfois de réseaux souterrains formés par les carrières d'extraction de pierre. Des parallèles peuvent être établis avec les caves et celliers situés en milieu rural, notamment ceux d'ensembles seigneuriaux, de châteaux, d'abbayes ou d'autres établissements religieux.
Ce livre offre la première synthèse archéologique sur les caves et celliers des maisons médiévales et modernes tant en France qu'en Europe et au Liban.
Dès le Haut Moyen Âge, la cour de France observe une pratique qui frappe par son ampleur et sa persistance à travers les siècles : elle se déplace régulièrement d'une résidence à l'autre et traverse parfois le pays entier dans le cadre de grands voyages. Ce mode de vie a laissé des témoignages émerveillés des contemporains qui assistaient au passage d'un cortège dont la taille pouvait atteindre 14 000 personnes.
Peu étudiée, cette pratique du pouvoir est au coeur du présent ouvrage qui explore la mobilité royale sur le temps long et dans une perspective comparative. Il permet de mieux appréhender les effets de l'itinérance sur la vie politique et sociale ainsi que sur la cour royale qui en a été profondément marquée. L'histoire des déplacements est révisée grâce à une étude statistique inédite portant sur cinq siècles ; ses particularités émergent d'enquêtes dédiées à d'autres cours européennes et à la mobilité de grands courtisans.
En s'inscrivant dans la recherche sur les pratiques du pouvoir, les dix-huit études réunies dans cet ouvrage proposent un regard neuf sur une tradition indissociable de l'histoire politique française et européenne.
Contributeurs Alexandra Beauchamp ;
Boris Bove ;
Benoît Carré ;
Sylvain Destephen ;
Martin Gravel ;
Éric Hassler ;
Gergely Kiss ;
Élisabeth Lalou ;
Bénédicte Lecarpentier-Bertrand ;
Christophe Levantal ;
Xavier Mauduit ;
Pierre Monnet ;
Pascale Mormiche ;
Ludovic Nys ;
Stéphane Péquignot ;
Alain Salamagne ;
Jean-Baptiste Santamaria ;
Jean Sénié ;
Caroline zum Kolk ;