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Ce beau livre reprend les passages les plus emblématiques du Roman de Renart, adaptés de l'édition de 1861 de Paulin Paris et richement illustrés à partir de différents manuscrits médiévaux conservés au département des Manuscrits de la BnF, rarement ou jamais reproduits. Le goupil surmonte tous les coups du sort grâce à sa ruse et à sa verve, des armes redoutables pour piéger les sots. Le comique du Roman de Renart repose sur une satire implacable et jubilatoire de la société médiévale : mépris des vilains et des curés de campagne, méfiance envers l'ordre féodal et la justice royale. Le coupable en réchappe toujours. Le lecteur qui s'amuse du ridicule des dupes devient complice du scélérat. Les miniatures qui viennent illustrer le texte évoquent, par leur abondance, leur trait volontairement naïf et leurs personnages stylisés à l'extrême, l'univers de la bande dessinée.
La préface a été dessinée par Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou, auteurs de la série De Cape et de Crocs publiée chez Delcourt (qui reprend les aventures d'un goupil, Armand de Maupertuis, et d'un loup, Don Lope de Villalobos y Sangrin).
Ragnarr, le Viking dans toute sa gloire, sillonne les mers en quête d'exploits. Mais lorsqu'il s'élance à la conquête de l'Angleterre, il affronte un sort funeste : il est précipité dans une fosse aux serpents. Là, il déclame son chant funèbre, le Chant de Kraka, un somptueux poème scaldique. Ses redoutables fils, Ivarr sans Os, Hvitserkr le vigoureux, Björn Flanc de Fer et Sigurôr Serpent dans l'oeil, viendront assouvir une horrible vengeance sur son meurtrier, le roi Ella d'Angleterre.
La Saga de Ragnarr loobrok, ici accompagnée de la traduction du Dit des Fils de Ragnarr et du Chant de Kraka, est un chef-d'oeuvre de la littérature scandinave ancienne. Elle hante l'Occident depuis des siècles ; aujourd'hui, la série Vikings lui est consacrée.
La Saga des Orcadiens est l'une des plus anciennes sagas islandaises que l'on connaisse, un chef d'oeuvre rédigé vers la fin du xiie siècle. Elle rapporte l'histoire des archipels écossais et de leur colonisation par les Vikings. Centrée sur les jarls qui les gouvernèrent pendant trois siècles, elle raconte avec une vivacité narrative exceptionnelle les intrigues, complots, batailles et manoeuvres qui présidèrent à la destinée de ces îles nordiques, un univers bouillonnant où se superposaient les mondes celtiques et scandinaves.
Hantée par des personnages, hommes et femmes, hauts en couleur, elle est également l'une des seules à mettre en scène une croisade menée par des Vikings, de l'Espagne à la mythique Constantinople.
De Haraldr à la Dent Bleue au Xe siècle jusqu'à Valdimarr le Victorieux au début du XIIIe siècle, entre foi jurée, complots et trahisons, de puissants chefs se disputent la suprématie sur les mers du Nord, dans un monde où l'adoption du christianisme agit comme un levier de pouvoir ; on découvre dans cette saga, pour la première fois traduite en français, une Scandinavie médiévale rayonnante qui étendait son influence de l'Angleterre à la Russie.
Toute la mythologie de la chevalerie flamboyante rayonne dans ce chef-d'oeuvre de la littérature occidentale, où Arthur et la Table Ronde côtoient le fantôme d'OEdipe et les légendes de l'antique Bretagne.
On découvrira, dans le premier tome de cette Iliade des chevaliers, les origines lointaines de Tristan et la naissance de sa passion interdite pour Iseult, tandis qu'affleure l'ombre de la quête du Graal.
Roman de l'enfance de l'art, généreux, enjoué, il entrelace des intrigues par centaines sans jamais ralentir son grand galop.
Un plaisir de lecture inouï.
Voyages aux pays des Géants d'Oddr aux Flèches, ce recueil des sagas légendaires islandaises les plus étincelantes rassemble toute la matière des mondes magiques scandinaves. Confrontés le plus souvent à une funeste destinée, les héros de ces récits hauts en couleur affrontent trölls, sorciers, guerriers-fauves et autres monstres des franges du réel, et leur soif d'aventures les pousse vers des quêtes insensées qui forment autant de romans dont William Shakespeare, Richard Wagner et surtout J.
R. R. Tolkien surent en leur temps s'inspirer pour bâtir leur propre mythologie littéraire et poétique. Ce livre propose des sagas parues chez Anacharsis, d'autres, épuisées, publiées chez d'autres éditeurs, et des sagsa inédites.
Collection dirigée par Michel Zink La collection Lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr, à la littérature du Moyen Age.
Un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original ; un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et à des notes nombreuses ; un accès sûr grâce au soin dont font l'objet la présentation du texte et son commentaire. La collection Lettres gothiques offre ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.
Lettres d'ABELARD ET HELOISE Les amours contrariées - ô combien contrariées ! - d'Abélard et d'Héloïse n'ont cessé de frapper les imaginations. Celle de Jean de Meun dans Le Roman de la Rose. Celle de Villon dans le Testament. Une jeune femme qui sacrifie vertueusement son amour est pour Rousseau une « nouvelle Héloïse ». Le mouvement s'amplifie avec le romantisme, quand les restes des deux amants sont transférés au Père-Lachaise.
Si les amours d'Abélard et d'Héloïse ont été contrariées, la fortune littéraire, pourtant immense, de leur correspondance a elle aussi été semée de traverses. Aujourd'hui réhabilitée et mieux comprise, elle n'est toutefois pas aussi accessible qu'on pourrait le penser dans son texte original et intégral. Le présent volume comble cette lacune. Il offre une édition et une traduction complètes du récit autobiographique d'Abélard (« Histoire de mes malheurs ») et de la totalité des lettres échangées ensuite entre le maître illustre et persécuté, sûr de lui et amer, et son élève, amante, épouse, puis disciple en Dieu, dont l'humilité et la docilité contraintes ne peuvent masquer la passion et la grandeur.
Rédigé sur commande au mitan du xive siècle à l'occasion d'une promesse de mariage, ce roman chevaleresque destiné à une princesse est un témoin ambitieux de la littérature de la fin du Moyen Âge.
Nourri d'un idéal courtois mis en danger par la guerre, les rivalités politiques et les épidémies, le livre ne se contente pas de raconter une histoire d'amour modelée sur tant d'autres. La poésie, la musique, la danse et la qualité des images se conjuguent pour composer une ode à l'empire des sens. OEuvre complète, le texte a vraisemblablement inspiré le très célèbre cycle de six tapisseries baptisé La Dame à la Licorne et exposé au musée de Cluny. Il offre en outre une image renouvelée de la féminité. Pour une jeune femme, ce livre-coffret se présentait autant comme un manuel de conduite éthique et érotique que comme une promesse de divertissements secrets pour égayer les heures passées dans des chambres aux tentures multicolores et momentanément à l'abri des catastrophes du monde.
Idéal pour les amateurs de fantasy qui y retrouveront tous les ingrédients qui ravissent l'imaginaire de bien des lecteurs aujourd'hui.
Traduit de l'ancien français et préfacé par Gaston Paris Édition accompagnée de douze aquarelles de Manuel Orazi
Lettres gothiques Collection dirigée par Michel Zink La collection Lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr à la littérature du Moyen Age.
Un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original. Un accès aisé grâce à l'introduction et à des notes nombreuses. Un accès sûr grâce aux soins dont font l'objet la présentation du texte et son commentaire. La collection Lettres gothiques offre ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.
JOURNAL D'UN BOURGEOIS DE PARIS Ce journal a été tenu entre 1405 et 1449 par un Parisien, sans doute un chanoine de Notre-Dame et un membre de l'Université. Vivant, alerte, souvent saisissant, il offre un précieux témoignage sur la vie quotidienne et les mouvements d'opinion à Paris à la fin de la guerre de Cent Ans, au temps des affrontements entre Armagnacs et Bourguignons, au temps de Jeanne d'Arc. Publié intégralement pour la première fois depuis plus d'un siècle, ce texte, écrit dans une langue facile, n'est pas traduit, mais la graphie en est modernisée et il est accompagné de notes très nombreuses dues à l'une des meilleures historiennes de cette période.
Texte original et intégral présenté et commenté par Colette Beaune, professeur à l'université de Paris I.
On connait sans doute les trouvères et les troubadours de langue d'oc ou d'oïl. Parmi les plus connus de ce côté-ci du Rhin, au moins pourrait-on citer : Charles d'Orléans, Rutebeuf, Bertran de Born, Marcabru, Jaufré Rudel, Arnaut Daniel. Il serait toutefois fâcheux d'ignorer qu'il y eut aussi, de l'autre côté de ce même Rhin, une lyrique allemande, courtoise, dont les auteurs portent le nom de Minnesänger, autrement dit encore : ceux qui chantent le Minnesang, le chant d'amour, dont la tradition s'est développée entre le !""e et le !"#e siècles. Dans ce qu'il est convenu d'appeler le manuscrit Manesse (qui doit son titre à la famille Manesse, riches patriciens de Zürich des !"""e et !"#e siècles, qui furent à l'origine de la commande de cet ouvrage hors du commun) on parcourt plus de 700 pages où se trouvent consignés des textes de chansons d'amour courtois composés en allemand médiéval.
Compilé entre 1320 et 1340, le manuscrit toutefois ne présente pas seulement du texte mais également une grande quantité de planches (miniatures en pleine page, représentant les portraits des poètes auteurs de ces textes) à travers lesquelles se révèle un poignant témoignage concernant les costumes, coutumes et armoiries de cette époque ancienne.
Cet ouvrage se propose donc de présenter un large choix parmi la richesse inépuisable de toutes ces planches, oeuvrant par là à la construction silencieuse d'un enchaînement d'illustrations où chacun pourra donner sens à sa guise à cette suite narrative, ou comme autant d'illustrations qui peuvent être regardées chacune pour elle-même, comme si chacune pouvait constituer à elle seule une scène poétique complète échappant au temps pour pouvoir encore nous atteindre.
Lettres gothiques Collection dirigée par Michel Zink La collection Lettres gothiques se propose d'ouvrir au public le plus large un accès à la fois direct, aisé et sûr à la littérature du Moyen Age.
Un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original. Un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et à des notes nombreuses. Un accès sûr grâce aux soins dont font l'objet la présentation du texte et son commentaire. La collection Lettres gothiques offre ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.
LE MESNAGIER DE PARIS Vers 1393, un bourgeois de Paris, riche et vieillissant, écrit pour sa très jeune épouse un ouvrage qui mêle l'instruction religieuse et morale, des conseils d'économie ménagère et (ce qui a fait sa gloire) des recettes de cuisine très nombreuses et très détaillées : c'est Le Mesnagier de Paris.
On mesure l'intérêt d'une telle oeuvre pour la connaissance des mentalités, de la sensibilité, de la vie quotidienne à la fin du Moyen Age.
Le présent volume offre le texte intégral du Mesnagier, accompagné d'une traduction et d'un grand nombre d'éclaircissements qui permettent entre autres à ceux qui le souhaiteraient d'en essayer les recettes.
Voici, accessible à tous, un texte essentiel et passionnant, susceptible d'intéresser les amateurs d'histoire aussi bien que de gastronomie.
Traduction et notes de Karin Veltschi, professeur à l'Institut universitaire Saint-Melaine de Rennes.
Pendant de nombreux siècles, le passé glorieux de l'empire achéménide a survécu en Europe grâce aux récits que nous ont transmis les historiens grecs, principalement Hérodote, ainsi que la Bible.Il a fallu attendre le XIX? siècle pour que l'opiniâtreté des archéologues et la sagacité des épigraphistes nous livrent enfin des documents originaux, rédigés par les souverains achéménides eux-mêmes : Cyrus, Darius, Xerxès, Artaxerxès I??... Commencé dès 1802, le déchiffrement des cunéiformes perses s'est poursuivi jusqu'à la fin du siècle.Ce volume offre, pour la première fois en français, une traduction intégrale des inscriptions achéménides, qui étaient, le plus souvent, rédigées en trois langues : vieux perse, élamite et babylonien. À cela s'ajoute la traduction d'une version araméenne de l'inscription de Bisotun, découverte en Égypte, à Éléphantine.L'introduction s'efforce de présenter une synthèse de tous les aspects de la culture des anciens Perses (histoire, institutions, religion), telle qu'elle se présente dans les inscriptions. Ces données sont confrontées aux textes, parfois contradictoires, des historiens grecs.
« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ». En une seule phrase, prononcée dit-on par Arnaud-Amaury, abbé de Cîteaux, peu avant le massacre de Béziers, il semble que soit résumée toute l'histoire de la Croisade contre les Albigeois. Elle a duré cependant près d'un demi-siècle, jusqu'au tragique bûcher de Montségur où les deux cents derniers Cathares furent brûlés vifs, retenus derrière une palissade et sous bonne garde.
Qui étaient ces centaines de milliers de personnes, qui avaient osé défier le Pape, son clergé, et l'une des armées les plus puissantes de l'époque, composée de combattants de toutes les nationalités ? C'est ce que nous raconte, en quelques dix mille vers et en occitan, cette Chanson de la Croisade albigeoise, écrite et déclamée dans les cours ou devant le menu peuple du Languedoc, par deux clercs - des poètes - dont l'un au moins, plutôt favorable aux hérétiques, est demeuré parfaitement inconnu. Cela n'a pas empêché cette geste haute en couleurs et en péripéties d'entrer dans la mémoire collective, en célébrant, parfois malgré elle et malgré les innombrables victimes de cette guerre, une des plus brillantes civilisations qu'ait connu, avec ses troubadours et ses cours d'amour, le monde occidental, celle du pays d'oc.
La farce de maître pathelin est la plus longue et la plus célèbre de toutes les farces du moyen age.
Cette pièce, que l'on considère comme notre première comédie, n'a jamais cessé d'être jouée depuis l'époque de sa création jusqu'à nos jours. publiée en 1489, elle fut rapidement suivie de deux continuations, le nouveau pathelin et le testament de pathelin, qui n'ont pas connu la même fortune bien qu'elles apportent un éclairage passionnant sur les milieux des coquillards et de la basoche, qui virent naître les figures de pathelin et de villon.
Cette trilogie de pathelin méritait d'être éditée dans son intégralité et rendue accessible à un large public. c'est désormais chose faite grâce à la traduction de françoise morvan qui, soucieuse de respecter l'octosyllabe et le cliquetis des rimes, tient compte d'abord du fait que ces textes ont été écrits pour la scène.
Pour échapper à un sort funeste, Oddr, descendant d'une lignée de tueurs de monstres, s'en va en quête de renom dans le Bjarmaland, une Atlantide nordique peuplée de sauvages magiciens. Puis viendra le temps des errances vikings, de l'Irlande à Byzance, et de la Russie à l'Aquitaine. Des pérégrinations qui le mèneront jusqu'au Pays des Géants à travers tempêtes, batailles, joutes magiques et duels, à la poursuite de l'insaisissable Ugmundr, un troll démoniaque assoiffé de meurtre. Les sagas de Grimr à la Joue velue et de Ketill le Saumon, elles aussi traduites ici pour la première fois, rapportent les exploits, respectivement, du père et du grand-père d'Oddr. Ces sagas " des temps archaïques ", composées aux XIIIe-XIVe siècles avant tout pour le divertissement du lecteur, agrémentées de " chants de mort s" célèbres, de contes populaires ou d'" anecdotes errantes" venues de tout le Nord, regorgent de mythes et légendes de la Scandinavie ancienne. Et elles opèrent, par ces motifs entrelacés, un extraordinaire enchantement du monde.
La mort du roi El-Sâleh ouvre une période de trouble et d'incertitude : les ambitions se déchaînent, les rancoeurs se ravivent, et Baïbars est menacé par mille complots.
L'ascension de Baïbars se précise et l'hostilité des émirs se renforce : ils projettent de le livrer au roi mongol Halawoun.
Homme divin pour certains, dieu pour ses disciples, Pythagore - celui qui a été annoncé par la Pythie est en tout cas un personnage mythique dont la fin mystérieuse se perd dans les limbes de la mémoire des quelques disciples qui lui ont survécu et de leurs successeurs.
De mathématiques, il est ici peu question, de théories des nombres, un peu, mais c'est surtout de Pythagore lui-même, de ses disciples et du mode de vie de la secte qu'il s'agit. On apprendra toutes les merveilles qu'il a accomplies, on suivra toutes les étapes de l'initiation mystérique de la secte et on trouvera les seuls fragments véritables de son enseignement (les fameux - symboles -) qui nous soient parvenus.
Aux travers de textes qui datent du IIIe siècle après J.-C. et recueillent une longue tradition bio-doxographique qui remonte probablement aux Mémoires pythagoriques eux-mêmes (les - aide-mémoire -, ces écrits secrets, rédigés en langage symbolique, que les survivants de la secte composèrent pour ne pas laisser disparaître l'enseignement du Maître, et qui finirent, avec le temps, par être divulgués), on trouvera plusieurs listes des akousmata, ainsi que des interprétations de ceux-ci. On y apprendra quelles étaient les pratiques et règles (végétarisme, respect des êtres animés, interdiction des sacrifices sanglants) auxquelles se soumettaient ces hommes à la piété rare et au savoir divin. Car, c'est le dieu pythien qui parlait par la bouche de Pythagore, dont le nom pouvait aussi provenir du fait qu'- il annonçait la vérité non moins que le Pythien -. Il faut donc s'efforcer de garder vivante la tradition que nous révèlent ces textes que leur rareté rend d'autant plus précieux aux chercheurs de sagesse et de vérité.
Plusieurs des traductions présentées ici sont inédites.
Sous le masque des animaux se cachent les personnages typiques de la société indienne hierarchisée ; La satire est féroce, notamment à l?égard des brahmanes dominants. Ces fables millénaires furent transmises à l'Occident par la Perse les Grecs et les Arabes et La Fontaine qui s'y réfère à l'orée de ses Fables y a puisé maintes fois son inspiration (Les Animaux malades de la peste ,La laitière et le pot au lait).
Le Couronnement de Louis, composé entre 1131 et 1150, est la plus ancienne chanson de geste appartenant au Cycle de Guillaume d'Orange. Fondée en partie sur des données historiques mêlant des souvenirs carolingiens à des réalités et des rêves capétiens, cette oeuvre est un chastoiement politique, illustré par un guerrier exemplaire qui lutte obstinément contre les Sarrasins et les factieux, et défend, avec loyauté et abnégation, la Chrétienté et la monarchie héréditaire de droit divin, dont il garantit le principe, quelle que soit la personnalité du roi, aussi pusillanime soit-il.
Le poète possède le souffle épique mais il sait l'entrecouper par moments de répliques vives ou amusantes et de traits humoristiques ou burlesques. Le message convaincra d'autant plus l'auditoire chevaleresque que la chanson ne se borne pas à reprendre les techniques, les thèmes et les topiques traditionnels, mais innove en variant les tonalités et les scènes majestueuses ou légères. C'est la principale réussite du Couronnement de Louis qui ne manque pas de panache.
Cette première édition bilingue retranscrit et traduit le texte du manuscrit BnF fr. 1449, amendé seulement en cas de nécessité.
Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine.
Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du Xe siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une oeuvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme.
Traduits pour la première fois en français et précédés d'un essai sur l'historiographie mésopotamienne, 52 documents. Échelonnés entre le XXIe siècle et le IIe siècle avant J.-C., ils retracent l'histoire de la Mésopotamie depuis ses plus lointaines origines, lorsque les dieux créaient la royauté, jusqu'à la fin de l'Empire séleucide et l'arrivée des Parthes.
Ce sont autant de fragments d'une tumultueuse histoire, celle de royaumes belliqueux et conquérants, celle aussi de la fondation et de la chute de puissants royaumes.
Écrites au IVe siècle pour célébrer la mémoire d'anciens évêques de leur cité, dont l'un n'était connu que par son épitaphe, et l'autre par le récit authentique de son martyre, ces deux biographies les présentent avec des traits hagiographiques, mettant en relief leurs vertus, la qualité et l'orthodoxie de leur enseignement doctrinal, le succès de leur activité d'évangélisation, leurs pouvoirs de thaumaturge, mis au service de leur cité - l'un découvre des sources thermales, obtient de l'impératrice des dons destinés aux pauvres, l'autre guérit des malades, fait cesser par sa prière un grave incendie, une inondation, une sécheresse.
Ces biographies tracent ainsi le portrait idéal de l'évêque du IVe siècle, enseignant et garant de la vraie doctrine contre les déviations hérétiques, protecteur et bienfaiteur de sa cité. Elles témoignent aussi de la manière dont deux communautés chrétiennes asiates du IVe siècle, à une époque où le christianisme était devenu majoritaire, repensent leur passé païen et chrétien (ainsi dans la Vie d'Abercius), ou font remonter au IIe siècle les pratiques et les problèmes de leur époque (dans celle de Polycarpe).