Les commandes sur le site internet sont suspendues jusqu'au : 31/12/2023
Pourquoi les espèces humaines ont-elles évolué ? Pourquoi Homo erectus est-il sorti d'Afrique ? Qui a inventé le feu ? Quand et comment Sapiens a-t-il conquis la Terre ? Pourquoi Néandertal a-t-il disparu ? Comment étaient organisées les sociétés préhistoriques ? Continuons-nous à évoluer ? Aurait-on pu rester à la préhistoire ?
Il y a 5 000 ans, nous vivions encore dans la préhistoire. Ainsi, nous autres Homo sapiens avons émergé en Afrique il y a quelque 300 000 ans et avons passé plus de 98 % de notre existence vivant de chasse, de pêche et de cueillette.
En 100 questions très claires et en s'appuyant sur les recherches les plus récentes, Jean-Paul Demoule raconte l'épopée des nombreuses espèces humaines successives, dont on ne cesse de trouver de nouvelles, leurs migrations et leurs mélanges. Il décrit leurs inventions - les outils, le feu, l'art, l'alcool, les armes, la roue, etc. -, leur alimentation, leurs vêtements, leur sexualité, leurs croyances, leurs maladies, leurs organisations sociales, leurs chefs. Enfin, il explique comment les humains, en inventant l'agriculture au Néolithique, firent exploser leur nombre, débouchèrent sur les premières villes et l'écriture, inaugurant un nouveau mode de vie dont l'Anthropocène n'est que l'une des nombreuses répercussions.
Une histoire sur deux millions d'années, du paléolithique jusqu'à nos jours, des grands courants migratoires humains qui ont contribué au brassage des peuples sur notre planète. Pistant les traces laissées par l'homme sur les routes hypothétiques des invasions présumées, Jean-Paul Demoule mène l'enquête, tordant le cou au passage à nombre d'idées reçues. Un essai décapant en un temps où il apparaît plus que jamais nécessaire d'affirmer haut et fort que, depuis l'aube de l'humanité, nous avons toujours été des migrants
Du monumental vase de Vix jusqu'au disque de Nebra, la plus ancienne carte du ciel connue, en passant par les premiers temples de l'humanité en Turquie ou les tunnels regorgeant d'offrandes de Teotihuacan, jamais autant de trésors n'ont été découverts que ces dernières décennies. C'est cette richesse fascinante que Jean-Paul Demoule entend explorer avec nous dans cet ouvrage.Mais au-delà de l'or des Scythes ou des pharaons, des «trésors» non moins estimables sont là, sous nos pieds, insignifiants en apparence - comme ce brin de cannabis trouvé dans une tombe chinoise - sinon invisibles - telle la séquence ADN qui a caractérisé l'homme de Denisova.Fervent défenseur de l'archéologie préventive, l'auteur montre qu'il importe de sauver ces merveilles, mais aussi de les penser pour que des mots comme «civilisation», «peuple», «culture» ou «migration» ne soient pas détournés. Fouiller, c'est plus que jamais éclairer notre avenir.
Pendant 99 % de l'histoire de l'humanité, l'homme a été un nomade chasseur, pêcheur et cueilleur. Comment est-on passé aux sociétés inégalitaires et sédentaires qu'on connaît aujourd'hui ? Que s'est-il passé pendant ces dix millénaires trop souvent absents de notre culture générale et médiatique ?
Une invention décisive, en plusieurs endroits du globe : celle de l'agriculture - et de l'élevage. Grâce à elle, la population humaine va s'accroître rapidement, prendre le contrôle de la planète ce qui débouchera sur la création des premières villes, des premiers États et, finalement, de l'écriture et de l'histoire...
Jean-Paul Demoule explore les pratiques de cette « révolution néolithique » (la guerre, le travail ou encore la religion) avec la hauteur de vue de l'archéologue et la passion de transmettre. Il bouscule notre vision de la préhistoire et notre rapport au monde tel qu'il est, ou tel qu'il pourrait être.
Jean-Paul Demoule est archéologue et professeur émérite. Spécialiste du néolithique et de l'âge du Fer, il a publié une vingtaine d'ouvrages et a codirigé Une histoire des civilisations. Comment l'archéologie bouleverse nos connaissances (La Découverte, 2018).
Mais où sont passés les Indo-Européens ? On les a vus passer par ici, depuis les steppes de Russie, ou par là, depuis celles de Turquie. Mais qui sont les Indo-Européens ? Nos ancêtres, en principe, à nous les Européens, un petit peuple conquérant qui, il y a des millénaires, aurait pris le contrôle de l'Europe et d'une partie de l'Asie jusqu'à l'Iran et l'Inde, partout où, aujourd'hui, on parle des langues indo-européennes.
Mais les Indo-Européens ont-ils vraiment existé ? Est-ce une vérité scientifique, ou au contraire un mythe d'origine, celui des Européens, qui les dispenserait de devoir emprunter le leur aux Juifs, à la Bible ?
Jean-Paul Demoule propose dans ce livre iconoclaste de s'attaquer à la racine du mythe, à ses détournements aussi, comme la sinistre idéologie aryenne du nazisme, qui vit encore. Il montre que l'archéologie la plus moderne ne valide aucune des hypothèses proposées sur les routes de ces invasions présumées, pas plus que les données les plus récentes de la linguistique, de la biologie ou de la mythologie.
Pensez-vous vraiment que les Gaulois, ces pittoresques barbares, furent nos ancêtres, et que les Romains sont passés par là pour nous civiliser? Croyez-vous que le baptême de Clovis fut le moment fondateur de l'identité française? Ou que le Moyen Âge n'a été qu'une longue nuit précédant la Renaissance? Alors ce livre est pour vous! Et pour ceux qui n'ont qu'une envie : «reprendre le fil de l'histoire réelle» de la France.
S'appuyant sur l'immense richesse des fouilles menées sur l'ensemble du territoire français, Jean-Paul Demoule revisite siècles et millénaires. Il nous emmnène à la rencontre de l'Homo erectus, il y a plus de 1,6 million d'années, comme à celle des soldats tombés lors des dernières grandes guerres. On redécouvre aussi Alésia et Vercingétorix, les quartiers juifs du Moyen Âge et l'influence arabe dans le sud de la France, ou encore l'affaire des faux de Glozel. On croise aussi avec étonnement ces «colons du Moyen-Orient» qui ont apporté sur notre sol l'agriculture et l'élevage il y a environ sept mille huit cents ans. Car notre métissage existe depuis la préhistoire. Avec cet ouvrage, il devient possible de réfléchir, en connaissance de cause, à cette fameuse «identité française» qui interroge nombre de nos contemporains.
L'homme s'est représenté lui-même à partir du moment où il est apparu sous sa forme moderne - celle d'Homo sapiens sapiens - même si l'on discute aussi sur la possibilité et l'interprétation d'éventuelles figurations plus anciennes. Et, pour l'essentiel, l'homme a d'abord représenté la femme. Mais ces images sont longtemps restées minoritaires : ce sont surtout les animaux qui ont été figurés, dans une grande variété de formes et de styles, comme si la représentation humaine devait rester exceptionnelle, ou périphérique. Puis la révolution néolithique, qui voit l'agriculture et l'élevage remplacer la chasse et la pêche, s'accompagne d'une révolution des images au sein de laquelle la figure humaine se libère en Orient des canons inexpressifs et codés du Paléolithique à travers des figurines d'argile cuite, mais aussi de pierre et de chaux. Ces premières figurations humaines, étudiées par Jean-Paul Demoule, apparaissent dans un espace cohérent et homogène, celui du Proche-Orient, de la Méditerranée et de l'Europe, qui évoluent de conserve tout au long de ces trente millénaires. C'est l'histoire globale de la figure que raconte cet ouvrage : il retrace la naissance et l'évolution de la figure humaine aux périodes préhistoriques et protohistoriques, jusqu'à l'apparition de l'esthétique propre aux organisations étatiques.
À quoi sert l'archéologie ? L'archéologie fascine, elle fait partie des métiers que voudraient faire les enfants, voeu que très peu réaliseront. Les enfants en effet s'interrogent sur l'origine, et tous les adultes à leur tour. Car, au fond, la question est bien celle de l'origine : du monde, des humains, de chaque société. Et pour élucider ces mystères, depuis le XIXe siècle, l'archéologie s'est progressivement substituée aux religions et assure une mission essentielle : elle construit le passé, le territoire et la légitimité historique de chaque nation.
C'est ce que montre cet essai, où l'archéologue engagé Jean-Paul Demoule rend compte de la double fonction de cette discipline, scientifique d'une part, idéologique de l'autre, avec des frontières qui parfois se brouillent. En témoignent les débats français autour de l'enseignement de l'histoire et du « roman national », puis de l'« identité nationale », marqués depuis les années 2000 par l'irruption des « Gaulois », des « Barbares » et des manipulations de l'histoire dans les discours politiques et médiatiques.
En témoignent également, dans de nombreux pays, les manières dont agit l'archéologie, tant dans ses interprétations historiques que dans sa mise en oeuvre sur le terrain, avec sa contamination croissante par les idéologies ultralibérales de la concurrence généralisée. On verra ainsi, dans le cas spécifique de la France, comment la convergence des intérêts économiques à court terme, de l'idéologie ultralibérale mais aussi des incuries administratives met en danger le sauvetage d'un patrimoine archéologique gravement menacé.
Du monumental vase de Vix jusqu'au disque de Nebra, la plus ancienne carte du ciel connue, en passant par les premiers temples de l'humanité en Turquie ou les tunnels regorgeant d'offrandes de Teotihuacan, jamais autant de trésors n'ont été découverts que ces dernières décennies. C'est cette richesse fascinante que Jean-Paul Demoule entend explorer avec nous dans cet ouvrage.
Mais au-delà de l'or des Scythes ou des pharaons, des « trésors » non moins estimables sont là, sous nos pieds, insignifiants en apparence - comme ce brin de cannabis trouvé dans une tombe chinoise - si ce n'est invisibles - la séquence ADN qui a caractérisé l'homme de Denisova.
Fervent défenseur de l'archéologie préventive, l'auteur montre qu'il importe de les sauver, mais aussi de les penser pour que des mots comme « civilisation », « peuple », « culture » ou « migration » ne soient pas détournés. Fouiller, c'est plus que jamais éclairer notre avenir.
Il y a environ dix millénaires, l'histoire de l'humanité connut une véritable révolution, qui marqua le passage du paléolithique au néolithique : dans différentes régions du monde, de petits groupes de chasseurs-cueilleurs entreprirent de domestiquer certains animaux - chien, mouton, chèvre, porc, boeuf, buffle, lama. - et certaines plantes - blé, orge, lentille, mil, riz, maïs, courge, pomme de terre. Le contrôle des ressources alimentaires leur permit de se sédentariser et d'accroître considérablement leur population, éliminant progressivement les sociétés de chasseurs-cueilleurs.
Cette expansion démographique continue déboucha sur la création des premières villes, des premiers États et, finalement, de l'écriture et de l'histoire.
Il est des métiers qui ne peuvent s'exercer sans passion. Mais l'archéologie est-elle un métier ? Née dans l'enthousiasme de la redécouverte de la Rome antique par les humanistes de la Renaissance, elle est devenue au cours du XIXe l'une des formes de la prise de possession du monde par les nations occidentales, dont elle fonda en même temps la grandeur et la légitimité. Durant le dernier siècle, l'archéologie n'a cessé de perfectionner ses techniques et ses méthodes de fouille, d'observation et d'analyse pour devenir une science à part entière. Pourtant, de l'armée d'argile du premier empereur de Chine au visage gelé de Ötzi, l'homme des glaces, l'émotion immédiate de la découverte est restée intacte. Seule parmi les sciences humaines à offrir une telle profondeur de temps, l'archéologie est aussi une interrogation permanente sur les trajectoires des sociétés humaines.
Jean-Paul Demoule retrace l'histoire, les méthodes et les enjeux d'une discipline où se conjuguent science et passion.
avec la révolution industrielle, la " révolution néolithique " est une des ruptures fondamentales de l'histoire humaine.
la domestication des animaux et des plantes offre aux communautés humaines, qui vivaient jusque-là de chasse et de cueillette, les moyens d'un essor démographique sans précédent, et désormais incontrôlé. apparu de manière indépendante en plusieurs points du monde, ce phénomène se diffuse en europe par le proche-orient, à partir de 6500 avant notre ère. la france, ultime péninsule de l'eurasie, sera néolithisée par des migrants arrivant par le nord et par des marins-paysans colonisant peu à peu les rives de la méditerranée.
la position particulière de la france explique les témoignages paroxystiques que sont les grands dolmens funéraires des bords de l'atlantique, érigés au moment où apparaissent dans toute l'europe les premiers symptômes d'inégalité sociale et de violence instituée. s'appuyant sur les données issues des grandes fouilles préventives des vingt dernières années, cet ouvrage fait la synthèse sur cette " révolution " encore mal connue en france.
Depuis les années 1980, le développement de l'archéologie préventive - conjugué à la multiplication des travaux d'aménagement du territoire et à la récente reconnaissance légale de la discipline en France - a permis une forte évolution de la connaissance du passé. Grâce à l'étendue des zones étudiées et à l'importance des séries archéologiques mises au jour, des corpus entièrement nouveaux sont désormais accessibles.
Une approche nouvelle du Paléolithique, du Néolithique ou de l'âge du Fer est possible, tandis que de nombreuses données sont disponibles, notamment sur la romanisation de la Gaule ou sur le Moyen Âge, pour prendre l'exemple du seul domaine français. Dans d'autres régions du monde, comme la Caraïbe ou l'Amérique précolombienne, les résultats récents de l'archéologie apportent nombre d'informations inédites, voire conduisent parfois à une refonte complète du savoir. C'est à l'émergence de ce passionnant savoir neuf qu'est consacré cet ouvrage, où près de trente spécialistes étrangers et français font le point sur les apports de l'archéologie préventive dans le monde depuis vingt ans : Asie (Cambodge, Japon, Turquie), Amériques (Guyane, Colombie, États-Unis) et Europe (Norvège, Pologne, Hongrie, Italie, France). Les auteurs confrontent ici les méthodes, les expériences et les acquis des chercheurs, dans des domaines d'études qui dépassent souvent les cadres nationaux.
C'est fou le nombre de clichés que nous continuons de véhiculer à propos de l'histoire de France. Ainsi : nos ancêtres sont les Gaulois, d'ailleurs de pittoresques barbares - heureusement que les Romains sont passés par là. Le Moyen Âge n'est qu'une sorte de longue nuit où il ne se serait pas passé grand-chose. Clovis fut un acteur majeur de l'identité de la France. Les Barbares nous ont envahis. Et tout à l'avenant.
Or, comme le dévoile ce livre avec maestria, les fouilles menées surtout depuis vingt ans nous prouvent à quel point le passé sur le territoire que nous appelons France n'a rien à voir avec ce que continuent de raconter les leçons encore préconisées par l'Éducation nationale ! Des leçons dépassées, voire pire, qui traduisent chez nombre de responsables (de programmes, voire politiques) " au mieux une inculture, au pire des a priori idéologiques accablants ". Regrettable : la richesse de ces fouilles qui apparaissent ici dans toute leur multiplicité n'est montrée que ponctuellement à la télévision, à destination du grand public, et leur sens profond n'est pas toujours explicité.
C'est donc à un décapage vigoureux que se livre ici - non sans humour - Jean-Paul Demoule, qui fut pendant plus de dix ans à la tête de l'institut majeur de fouilles en activité sur notre territoire, l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), invitant son lecteur à reprendre le fil de l'histoire réelle, tout en en dénonçant les manipulations.
Audacieux, l'auteur évoque d'emblée la préhistoire (il y peut-être 1,6 million d'années) quand les premiers immigrants semblent déjà arrivés d'Afrique sur notre territoire actuel (vers Béziers). Ensuite, nous allons rencontrer les Homo sapiens, créateurs d'art dans les grottes ornées il y a 35 000 ans, les " colons du Moyen-Orient " apportant l'agriculture et l'élevage il y a environ 7 800 ans, les Gaulois maîtrisant la culture du fer, les Romains et. des Barbares moins barbares que leur nom ne continue de le suggérer ! Sans oublier de revisiter les modes de vie plus proches de nous, au Moyen Âge, à la Renaissance et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, selon les couches de la société et ses membres très divers, se mélangeant ou non (riches et pauvres, adeptes de diverses religions, etc.).
L'archéologie nous raconte une nouvelle histoire de France - concrète et argumentée - et non sa reconstruction idéologique poussiéreuse, voire dangereuse, remontant au XIXe siècle et à la IIIe République.
Entre 1978 et 1981, Sophie Calle explore clandestinement l'hôtel du Palais d'Orsay, alors désaffecté. Elle choisit la chambre 501 comme point d'ancrage et, sans méthode préétablie, photographie les lieux abandonnés depuis cinq ans. Au fil de ses incursions, elle collecte des objets : numéros de chambres, fiches des clients, messages adressés à un certain "Oddo"...
40 ans plus tard, la chambre 501 a disparu : un ascenseur a pris sa place. Sur l'invitation de Donatien Grau, conservateur au Musée d'Orsay, Sophie Calle retourne explorer les lieux pendant le temps suspendu du confinement. Elle traque ici les fantômes du Palais d'Orsay avec l'archéologue Jean-Paul Demoule, qui livre ici deux interprétations de cette archive, l'une scientifique et l'autre, imaginaire.
Il y a près de 2 millions d'années, une première vague d'« immigrants » venus d'Afrique peuple le continent du Caucase à l'Atlantique. Une deuxième vague invente l'art rupestre et partage une culture qui embrasse, elle aussi, l'Europe. Il y a 8 000 ans, une révolution venue du Proche-Orient, le Néolithique, implante l'agriculture et les premiers villages.
Puis naît, à l'âge du Bronze, la civilisation urbaine, qui couvre progressivement tout le territoire. Sur les vestiges de l'Empire romain s'impose l'ordre féodal. Enfin, l'histoire européenne oscille entre des empires vastes mais provisoires et l'éparpillement d'unités territoriales souveraines.
Seule l'archéologie peut faire revivre, à partir des archives du sol, cette longue mémoire, entre vie quotidienne, pratiques religieuses et relations avec l'environnement. Quinze archéologues européens se sont associés autour d'un même projet : contribuer, par une meilleure compréhension de la préhistoire et de l'histoire des Européens, à une plus juste perception de leur destin collectif.
Grâce à cet ouvrage, les étudiants du premier cycle universitaire peuvent enfin bénéficier d'un manuel adapté à leurs besoins. Certes, les titres étaient loin d'être inexistants. Cependant, soit les synthèses générales étaient en langue anglaise, soit les ouvrages disponibles s'adressaient plutôt à un public d'étudiants plus avancés.
Cette nouvelle édition, augmentée et illustrée, accorde également une place aux renouvellements de la recherche archéologique de ces dernières années. Bénéficiant de l'expérience de quatre enseignants-chercheurs, archéologues et pédagogues reconnus et très complémentaires, ce manuel allie rigueur scientifique et accessibilité.
Depuis les années 1980, une révolution silencieuse a bouleversé nos connaissances sur l'histoire de l'humanité : celle suscitée par les extraordinaires progrès techniques et méthodologiques de l'archéologie, particulièrement grâce au développement de l'archéologie préventive. Nombre des représentations d'hier ont été nuancées, des pans entiers de cette histoire, jusque-là ignorés, ont été mis au jour. Mais si cette révolution a donné lieu à un foisonnement de publications scientifiques, il manquait une vision globale, accessible aux non-spécialistes. C'est ce défi qu'ont voulu relever ici trois des plus éminents archéologues français.
Réunissant les contributions de soixante-dix spécialistes mondiaux, associées à une riche iconographie et à une cartographie originale, cet ouvrage propose une histoire renouvelée des civilisations. Il couvre l'ensemble des périodes et des continents, en mettant l'accent sur les avancées les plus significatives : la localisation du berceau de l'hominisation, les origines et l'extension des civilisations sédentaires, les stratégies économiques et politiques qui ont mené à la fondation des grands empires et les conditions de leurs dislocations, les modalités de la mondialisation des époques moderne et contemporaine, sans oublier les migrations qui se sont succédé de la préhistoire jusqu'à nos jours. Grâce à cette vision globale de l'aventure humaine, on découvrira comment l'archéologie apporte sa contribution à la connaissance des sociétés sans écriture comme à celle des civilisations de l'écrit. Et comment elle rend possible un nouveau dialogue entre sources textuelles et sources matérielles, qui bouleverse plusieurs domaines de l'histoire ancienne, médiévale et moderne.
La révolution néolithique est sans doute l'un des événements majeurs de l'histoire humaine. Indépendamment, dans plusieurs régions du monde, des espèces animales et végétales sont domestiquées, permettant une maîtrise des ressources alimentaires.
Il en résulte une explosion démographique sans précédent qui conduit en quelques millénaires à des sociétés inégalitaires et violentes où apparaissent des villes et des États. Cet ouvrage, associant les points de vue d'archéologues, d'anthropologues, de linguistes, de généticiens, d'agronomes, s'interroge sur les causes de cette révolution et en décrit les diverses formes dans les principales régions du monde - Proche-Orient, Afrique, Chine, Amériques, Océanie, Japon - grâce aux acquis les plus récents de la recherche.
En résulte une analyse des conséquences sociales, économiques, culturelles, mais aussi écologiques et démographiques de l'invention de l'agriculture et de l'élevage qui est, peut-être, la première grande rupture des équilibres entre l'homme et la nature.
Quels sont les apports de l'archéologie aux interrogations les plus récentes sur la trajectoire de l'humanité, son évolution biologique et cognitive, ses relations à l'environnement, l'histoire de ses techniques de production comme de destruction ? L'archéologie offre-t-elle des outils pour renouveler l'approche des notions de communauté et de territoire ? Peut-elle éclairer la réflexion sur les catégories de peuple et de nation ? Permet-elle de mieux appréhender les passions nationalistes et les intégrismes ? Quelle peut être la contribution de la connaissance des sociétés anciennes à la vie dans la Cité ? Comment se nouent les liens entre l'archéologie et les autres disciplines ?
On connaît le jeu du « cadavre exquis », qui consiste à faire un dessin, puis à plier la feuille en n'en laissant dépasser qu'un fragment, à partir duquel le joueur suivant improvise son propre dessin... Les quatre auteurs de ce livre, en reprenant le principe, l'ont adapté à la description d'une planète plausible et des diverses formes de vie susceptibles d'y apparaître et de s'y développer. Quelle espèce extraterrestre le hasard et les lois de l'évolution vont-ils produire ?
Cette « exquise planète », inventée en restant autant que faire se peut dans le champ du possible par un astrophysicien, un paléontologue et un archéologue, ne ressemble guère à la Terre, si ce n'est par l'inépuisable inventivité de ses espèces, et pourtant elle aurait pu être la nôtre si le hasard en avait décidé ainsi. Et elle prend un relief bien particulier quand un écrivain de science-fiction, Pierre Bordage, prenant le relais final, vient enrichir les descriptions scientifiques et factuelles d'un souffle épique qui efface la frontière commodément tracée entre science et fiction.