Publié en 1923, vers une architecture est le livre le plus important de le corbusier.
Véritable " théorie de l'architecture " du xxe siècle, il est indispensable à la compréhension de la pensée architecturale moderne, à l'heure oú les écoles d'architecture et d'urbanisme, et le grand public lui-même, posent objectivement le problème de l'aménagement du cadre de vie.
Présentée en 1933 par Le Corbusier lors du IVe Congrès international d'architecture moderne, La Charte d'Athènes reste en tous points à l'ordre du jour : qu'il s'agisse de l'habitation, des loisirs, du travail, de la circulation ou encore de la sauvegarde du patrimoine historique des villes, les observations sur lesquelles est fondé ce manifeste montrent que « le chaos est entré dans les villes » et y demeure. Rendre la cité habitable et harmonieuse, telle est l'exigence qui sous-tend les vingt-cinq propositions de ce livre qu'accompagne l'Entretien avec les étudiants des écoles d'architecture, véritable définition d'un état d'esprit, d'un état de créativité du bâtisseur.
« Académisme : manière de ne pas penser qui convient à ceux qui craignent les heures d'angoisse de l'invention, pourtant compensées par les heures de joie de la découverte ».
« La tradition est la chaîne ininterrompue de toutes les novations et, par-là, le témoin le plus sûr de la projection vers l'avenir ».
Le Corbusier
Charles-Édouard Jeanneret-Gris, né le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel, en Suisse, et mort le 27 août 1965 à Roquebrune-Cap-Martin, plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier.
Paroles d'artiste est une collection de format poche pour découvrir ou redécouvrir les grands maître de l'art ancien, moderne et contemporain.
Cette série d'ouvrages monographiques permet d'envisager l'univers d'un artiste à travers une sélection de trente reproductions représentatives de l'ensemble de son oeuvre. Chaque reproduction est associée à une citation extraite d'un entretien, d'une correspondance ou d'un écrit de l'artiste lui-même.
Afin de rendre accessible cette collection aux très nombreux visiteurs étrangers de nos musées et collections publiques françaises, Paroles d'artiste est bilingue anglais-français.
En 64 pages, 31 reproductions et pour seulement 6,50 €, le lecteur se retrouve immergé dans l'esprit et l'oeuvre de Le Corbusier.
L'oeuvre de Le Corbusier est représenté dans de nombreux musées français et étrangers, et plus particulièrement :
Paris, musée national d'Art moderne, centre Pompidou Paris, fondation Le Corbusier
En 1935, Le Corbusier fut appelé en Amérique du Nord pour une série de conférences. Il partit une année entière.
L'Amérique fut pour Le Corbusier une passionnante révélation. Il nota ses impressions de voyage qui forment le présent livre, où il fait oeuvre de poète et de technicien. Les pages consacrées à New York comptent parmi les plus importantes consacrées à cette ville. Il analyse avec réalisme et compétence le phénomène américain, et dégage des enseignements précieux pour sa conception de la « ville radieuse ». « New York est une belle et digne catastrophe. Les Américains méritent d'être aimés. C'est ici le pays d'un grand tumulte, d'une grande activité, d'une grande action, de toutes les choses possibles. » Lors de ce voyage un monde était en train de naître. C'est cette époque fraîche et jeune que Le Corbusier a voulu saisir, comme « quand les cathédrales étaient blanches ».
En mai 1911, Le Corbusier débute un voyage qui le mènera à Prague, Vienne, Budapest, Istanbul, mont Athos, Athènes, puis Pompéi et Pise avant de regagner la Suisse où il construira, en souvenir de ses impressions, deux villas : l'une surnommée blanche et l'autre turque. Trois aspects caractérisent cet ouvrage et éclairent son importance : ses qualités purement littéraires, la progressive transformation de la personnalité de l'auteur au fil du parcours, le rôle de ces leçons dans son processus de conception tout au long de sa vie.
De son vivant, Le Corbusier fera paraître une quarantaine d'ouvrages, une activité qui l'amènera à faire inscrire la mention " homme de lettre " sur sa carte d'identité lorsqu'il acquiert la nationalité française. Quelques semaines avant sa mort, il se soucie de la publication du Voyage d'Orient qu'il amende légèrement avant de l'envoyer à l'impression.
Formé initialement en tant que graveur de boîtier de montre, Le Corbusier s'extirpe lentement au fil de son évolution du moule ornemaniste et des tendances décoratives de l'Art nouveau. Le Voyage d'Orient rend compte du lent passage vers l'architecture d'un personnage initialement ému autant par l'art populaire et l'habileté des artisans potiers slaves qu'averti du grand art rendant visite à Vienne ou à Bucarest à de grands collectionneurs de peintures. L'arrivée à Istanbul, la découverte des mosquées, la géométrie simple qui les caractérise lui fait se rallier à la théorie moderniste de Paul Cézanne : " Il faut traiter la nature selon le cube, la sphère et le cône. " Or ces cubes, ces sphères ou demi-sphères, il les a sous les yeux avec ces coupoles blanches qui parsèment la ville. Cette découverte sera renforcée par la rencontre avec l'architecture classique des temples grecs qui se produira sur les marches de l'Acropole.
Ce voyage éclaire le rapport de l'auteur entre inspiration et création. Hormis le récit qu'il tire de ses découvertes, Le Corbusier remplit plusieurs carnets de dessins, croquis et annotations (certaines pages sont reproduites dans l'ouvrage). Sa vie durant, il retournera à ces études de l'année 1911 pour ressourcer sa créativité et y puiser la matrice de ses formes nouvelles.
Le récit est accompagné d'une postface analysant le rôle des voyages dans le travail de Le Corbusier et d'une introduction présentant le contexte de ce déplacement.
Loin d'être l'autodidacte solitaire qu'il a interprété sur le tard, Le Corbusier a été, dans sa jeunesse, un élève modèle : d'autant plus studieux, ardent, endurant, qu'il se choisissait lui-même son parcours, hors des sentiers scolaires.
Très attaché aux maîtres qu'il avait élus, dans les domaines qu'il jugeait nécessaires à sa culture d'architecte, d'artiste et d'homme de lettres, il entretint avec chacun d'eux une correspondance passionnée. À son maître en architecture, Auguste Perret, Le Corbusier a écrit une cinquantaine de lettres dans les années qui ont suivi leur rencontre, à l'occasion du stage de formation que le jeune étudiant avait fait chez son aîné, en 1908-1909.
Ces lettres, des plus enflammées aux plus insolentes, des plus techniques aux plus lyriques, forment un témoignage inédit et capital sur la formation et la pensée de celui qui révolutionna l'architecture moderne, et nourriront les réflexions sur l'enseignement de l'architecture contemporaine.
A l'origine de la vocation d'architecte de Le Corbusier, il n'y a ni une détermination personnelle, ni une tradition familiale, mais l'autorité d'un professeur. Enseignant le dessin à de futurs graveurs de montres, dans cette capitale de l'horlogerie qu'était La Chaux-de-Fonds vers 1900, Charles L'Eplattenier avait entrepris de détourner ses meilleurs élèves d'un métier appelé à disparaître, pour les orienter vers les arts décoratifs du bâtiment, et constituer ainsi le fer de lance d'un style local, quoiqu'inscrit dans la mouvance internationale de l'Art nouveau. Au sein de l'équipe, le jeune Charles-Édouard Jeanneret avait reçu le rôle pivot d'architecte, mission difficile qui l'avait obligé à un long périple d'apprentissage loin de chez lui. Les lettres qu'il écrit à son maître, durant ces années d'itinérance, sont un document poignant sur la formation de l'architecte, comme sur le mouvement d'art suisse dont il était la pierre angulaire et qui fut torpillé en 1914.
Ce premier volume de la correspondance croisée entre Le Corbusier et sa famille couvre la période 1900-1925. Le Corbusier n'hésite pas à soumettre ses hypothèses, réflexions et projets aux membres de sa famille et à leur faire partager ses aspirations, ses satisfactions ou ses déconvenues. Cette correspondance permet de mieux comprendre sa formation intellectuelle et artistique, ses cheminements professionnels, ses sentiments et émotions. Comme pour tant d'autres artistes majeurs de sa génération, vie publique et vie privée sont imbriquées, au point souvent de ne faire qu'un. En même temps qu'une carrière qui se construit, c'est une vision du monde qui se dessine. On assiste à l'élaboration de la « Synthèse des Arts », on perçoit en temps réel comment Charles-Edouard Jeanneret revêt progressivement le corset de Le Corbusier. Un document essentiel et inédit : à la fois une source dorénavant incontournable, et un portrait au jour le jour d'un des grands créateurs du XXe siècle.
Avec plus de 800 lettres échangées par Le Corbusier à ses proches, la connaissance de sa personnalité et de son oeuvre s'affine. Ce second volume vient ainsi compléter et nuancer le premier (paru en 2011) qui faisait la part belle à son parcours initiatique et à la naissance de son art.
À l'âge de la maturité Le Corbusier endosse désormais la stature de l'architecte international, sollicité ou courtisé aux quatre coins du globe. Il s'impose un nouveau rythme d'existence qui l'éloigne de son domicile et du 35 rue de Sèvres. Dans l'éloignement souvent douloureux des siens, il s'engage dans des oeuvres construites et des analyses théoriques majeures de Moscou à Rio ou d'Alger à New-York. C'est également durant cette période qu'il réalise la villa Savoye, le Pavillon suisse, l'immeuble Molitor, l'Unité d'Habitation de Marseille, autant d'oeuvres dont il retrace la genèse au fil de ses écrits familiaux.
Cette correspondance inédite dresse le portrait au jour le jour d'un des grands créateurs du XXe siècle.
Publié en 1960 aux éditions Vincent Fréal, Paris, L'Atelier de la recherche patiente, avec une préface de Maurice Jardot, est considéré aujourd'hui comme l'autobiographie illustrée de référence de Le Corbusier.
C'est dans le contexte du 50e anniversaire de la mort de Le Corbusier qu'une nouvelle édition revue et augmentée s'est imposée à nous.
La première partie est chronologique. Elle est organisée autour de 4 périodes : le pays natal, 1900-1918, 1919- 1939, 1940-1960.
La deuxième partie est consacrée au métier : L'atelier de la recherche patiente ; Dessiner (observer - découvrir - inventer - créer) ; Ni commencement, ni fin (peinture, sculpture, architecture et urbanisme solidaires) ; Le verbe (l'écrit - la parole) ; Ceux qui ont aidé.
Pour cette nouvelle édition, nous reprenons la maquette de l'édition de 1960 signée Le Corbusier ! L'ensemble des pages sont photographiées, puis remontées dans une nouvelle grille PAO. Les images d'architectures seront traitées afin d'enlever la trame de la photogravure initiale.
Les reproductions des oeuvres qui étaient en simili dans la première édition seront traitées en quadrichromie. Enfin les textes seront recomposés à l'identique.
Un texte d'introduction commandé pour l'occasion à Guillemette Morel-Journel donnera au lecteur les clefs pour appréhender cette publication dans le contexte de son époque et mettre en avant l'importance de ce livre pour Le Corbusier lui-même.
Ce dernier tome conclut le cycle des correspondances familiales de Le Corbusier. Les années 1947-1965 sont marquées par ses plus grands succès architecturaux, mais aussi par ses chagrins intimes les plus déchirants. A l'aube de ses soixante ans, Le Corbusier engage une fois de plus son atelier dans une dynamique de projets qu'il mène parallèlement à un travail critique et théorique sur les nouveaux enjeux de l'architecture. De la mise en chantier de Chandigarh à la réalisation du Carpenter center d'Harvard, ses voyages se multiplient et donnent lieu à une correspondance nourrie où se dessinent ses premiers dialogues avec la mort - qu'accentueront la disparition de son épouse et de sa mère - mais aussi ses réflexions sur la pérennisation de son ouvre.
Un document essentiel et inédit : à la fois une source dorénavant incontournable, et un portrait au jour le jour d'un des grands créateurs du XXe siècle.
Le Corbusier a toujours été fasciné par les progrès technologiques, introduisant dès ses premiers livres des chapitres sur les paquebots, les automobiles, les avions. En 1929, il a l'occasion de survoler le Brésil et cette expérience aérienne le conduira à s'enthousiasmer à l'idée de réaliser un livre consacré à l'aéronautique. Aircraft occupe une place singulière dans la bibliographie de Le Corbusier, avec très peu de références à son oeuvre et une maquette très audacieuse, rappelant les créations du Bauhaus et des constructivistes russes. Aircraft va vite devenir un livre mythique.
La présente édition reprend l'édition originale en anglais à l'identique, complétée par la version française des textes originaux de Le Corbusier, reconstitués d'après les documents d'archive.
D'un échange de maître à élève, la correspondance devient vite celle de deux amis unis par leur passion commune de l'architecture et de l'urbanisme.
Au sein des Ciam, ils développent leur réflexion théorique sur la ville à l'origine de La Charte d'Athènes et de leurs projets communs pour Barcelone et Bogota. Après la guerre, Sert est un soutien influent dans les combats pour les projets de l'Onu et de l'Unesco. Président des Ciam puis doyen de la faculté d'architecture de Harvard, il réussira à convaincre Le Corbusier d'accepter le Carpenter Center, son seul projet nord-américain, et se chargera de l'exécution avec un immense dévouement.
Cette correspondance est aussi un beau témoignage d'une longue amitié.
Cet ouvrage est le troisième de la série intitulée Lettres à ses maîtres, dont le premier, Lettres à Auguste Perret, est paru en 2003 et a déjà été traduit en italien, le deuxième, Lettres à Charles L'Eplattenier, est paru en 2006.
À la différence des deux premiers livres toutefois, ce livre reproduit aussi les lettres de son correspondant, William Ritter (1867-1955), qui fut pour Le Corbusier une sorte de confesseur et de confident tout autant qu'un maître. Mal connu en France, sans doute par ce qu'il était davantage tourné vers l'Europe centrale, Ritter était un écrivain voyageur, romancier, poète et essayiste, de vingt ans l'aîné du jeune architecte. Il fut son véritable mentor intellectuel, dégrossissant ce « sauvageon » venu de ses alpes romandes qui le fascinait par son aplomb et par ce qu'il pressentait en lui de génial. Le Corbusier lui est resté fidèle jusqu'à sa mort, survenue vingt ans avant la sienne.