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L'étude des maquettes d'architecture reste encore aujourd'hui un domaine trop peu exploré par l'histoire de l'art. Leurs fonctions sont pourtant multiples : outil souvent sommaire pour la mise au point d'un projet, moyen persuasif de représentation destiné à convaincre un commanditaire ou une collectivité ou encore référence juridique à laquelle les artisans et les maîtres d'ouvrage doivent se conformer. Leur utilité temporaire et leur réalisation en matériaux périssables, notamment le bois ou la cire, a découragé la plupart des chercheurs de se pencher sur ces objets. Cette publication vise à combler une lacune historiographique, en couvrant l'histoire de l'architecture et l'histoire culturelle, les sciences de l'ingénieur, l'enseignement, l'histoire sociale et les sciences religieuses. Depuis l'Antiquité jusqu'au XXe siècle se distinguent à la fois des persistances et des ruptures permettant de mieux comprendre l'évolution des maquettes d'architecture et leur influence sur la forme architecturale.
Sebastiano Serlio (Bologne, vers 1480 - Fontainebleau, vers 1554) est l'auteur de l'un des traités d'architecture les plus diffusés de notre temps.
Cette monographie étudie plus particulièrement son rôle d'architecte praticien. Serlio fut initié à l'architecture d'abord à Bologne et ensuite à Rome dès 1522 par Baldassare Peruzzi. En 1528, il exerça à Venise en tant que professor di architettura et publia des planches gravées sur les ordres d'architecture. Sa première oeuvre architecturale, la restructuration du Palazzo Zen à Venise, reflète l'influence de la haute Renaissance à Rome et témoigne de sa capacité à associer ce langage à la tradition locale.
À la suite de la publication de son Quarto Libro sur les ordres vitruviens, François Ier l'appela en tant que " paintre et architecteur du Roy " à la cour de Fontainebleau, grand laboratoire d'expressions artistiques, où il fut actif dès l'automne 1541. Aucun de ses projets pour le domaine bellifontain ou pour le Louvre ne convint au roi, mais avec l'hôtel du Grand Ferrare, résidence du cardinal Ippolito d'Este à Fontainebleau, et le château d'Ancy-le-Franc (tous les deux commencés vers 1542), il contribua à jeter les bases d'une profonde mutation du langage traditionnel en France.
Dans ses oeuvres tardives (la chapelle Saint-Éloi-des-Orfevres à Paris, le pavillon de l'Officialité à Auxerre, le portail du jardin à Fontaine-Chaalis, les bâtiments pour le cardinal de Tournon), et surtout dans son Libro Straordinario, recueil de 50 portails, paru en 1551, il contribue avec succès au goût plus capricieux de la seconde moitié du XVIe siècle. Les édifices de Serlio, ainsi que ses livres rédigés en France, sont autant de témoignages de l'heureuse rencontre entre la tradition française et la tradition ultramontaine ; ils constituent un apport fondamental à l'épanouissement de l'architecture française des années 1540 et 1550, tout en révélant les différences entre les deux cultures.
Tout au long de sa vie, Léonard de Vinci a considéré l'architecture comme l'un de ses sujets d'intérêt. Il a conçu des bâtiments sacrés, des palais privés, des forteresses et des villes, ainsi que des structures éphémères destinées aux fêtes et représentations théâtrales. Par ailleurs, on retrouve des éléments architecturaux dans ses tableaux, comme L'Annonciation, L'Adoration des Mages ou Le Dernier Repas.
Dans ce domaine, Léonard de Vinci était un fin connaisseur des travaux de ses contemporains, et même si la plupart des siens sont restés à l'état de notes, de croquis jamais contruits, il est un créateur d'idées et de concepts innovants.
Les essais présentés dans ce volume proposent au lecteur un panorama complet des travaux architecturaux de Léonard de Vinci, ainsi que de leur contexte historique et de leur importance au sein de sa recherche à la fois artistique et scientifique.
Ce colloque international s'est penché sur l'analyse du rôle et de l'action des femmes commanditaires d'édifices et de monuments, dans le monde oriental comme dans le monde occidental. Les recherches font apparaître des traits particuliers mais aussi des similitudes avec le rôle des hommes dans ce domaine.