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Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer.
Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l'inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons ». Traduction, préface et commentaires par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent.
En 1518, un Portugais exilé du nom de Magellan convainc le roi d'Espagne, Charles Quint, d'un projet fou : « Il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien. Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai et je ferai le tour de la terre en allant de l'est à l'ouest. » Partie en 1519, l'expédition reviendra trois ans plus tard, disloquée, victorieuse. Malgré les fausses cartes et les mutineries, le froid, la faim et les maladies, Magellan a forcé le détroit qui porte aujourd'hui son nom et vaincu le Pacifique, inconnu à l'époque. Un destin héroïque magistralement conté et réfléchi par Zweig.
« Ma voix va s'efforcer d'être celle des quarante ou cinquante millions de victimes dont la voix, en Europe centrale, est étouffée, étranglée. [...] Vous savez tous comment la tragédie a commencé. Ce fut quand surgit en Allemagne le national-socialisme, dont la devise fut dès le premier jour : étouffer. »Voyageur infatigable, passionné de littératures et de cultures étrangères, Stefan Zweig partageait avec les grands intellectuels de son temps un pacifisme actif et des rêves humanistes. Face à la montée du nazisme et à l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, qui le contraignirent à l'exil et à l'errance, il n'eut de cesse de lutter contre l'effondrement de l'Europe.
Articles, chroniques et essais inédits écrits par Stefan Zweig entre 1911 et 1942, autant de précieux fragments disparus ou encore oubliés qui reflètent l'actualité mouvante de toute une époque et nous font découvrir, à saut et à gambades, les ressorts intimes d'une écriture engagée.
Rédigé en 1941, alors que l'hitlérisme a contraint Stefan Zweig à émigrer au Brésil, Le Monde d'hier raconte une perte: celle d'un monde de sécurité et de stabilité apparentes, où chaque chose avait sa place dans un ordre culturel, politique et social qui paraissait de toute éternité.
Un monde austro-hongrois et une ville sans égale, Vienne, qu'engloutira le cataclysme de 1914.
Dans ce qui est l'un des plus grands livres-témoignages sur l'évolution de l'Europe de 1895 à 1941, Zweig retrace dans un va et vient constant la vie de la bourgeoisie juive éclairée, moderne, inétégrée et le destin de l'Europe jusqu'à son suicide, sous les coups de la montée du nationalisme, de l'antisémitisme, de la catastrophe de la Première guerre mondiale et de l'effondrement de l'empire austro-hongrois jusqu'au rattachement de Vienne au Reich nationalsocialiste.
Chemin faisant, le lecteur croise les amis de l'auteur: Schnitzler, Rilke, Romain Rolland, Freud, Verhaeren ou Valéry.
Ce tableau d'un demi-siècle de l'histoire de l'Europe résume le sens d'une vie, d'un engagement d'écrivain, d'un idéal d'une République de l'intelligence par dessus les frontières.
En 1941, alors qu'en Europe la guerre et les nationalismes font des ravages, Stefan Zweig, exilé au Brésil, trouve en Montaigne un « ami indispensable », dont les préceptes de tempérance et de modération lui paraissent plus que jamais nécessaires. Selon Zweig, « pour que nous puissions appréhender l'art et la sagesse de vivre de Montaigne [...] il fallait que survienne une situation similaire à celle qu'il avait connue. » De son propre aveu, Zweig n'était pas à même d'apprécier pleinement le génie de Montaigne lorsqu'il le découvrit à vingt ans. C'est en les relisant à travers le prisme de l'expérience qu'il mesure véritablement tous les enjeux des Essais. Laissant parler son admiration pour l'auteur, il en dresse une biographie émue et passionnante, dans laquelle il livre, en creux, son propre portrait à la veille de sa mort.Préface d'Olivier Philipponnat.Traduit de l'allemand par Corinna Gepner.
Reine d'Écosse à l'âge de six jours, en 1542, puis reine de France à dix-sept ans par son mariage avec François II, Marie Stuart est veuve en 1560. Elle rentre alors en Écosse et épouse lord Darnley, avant de devenir la maîtresse du comte Bothwell. Lorsque ce dernier assassine Darnley, Marie doit se réfugier auprès de sa rivale, Élisabeth Ire, reine d'Angleterre. Celle-ci la retiendra vingt ans captive, avant de la faire condamner à mort. Son courage devant le supplice impressionnera les témoins, au point de métamorphoser celle que l'on disait une criminelle en une martyre de la foi catholique...
Sur cette figure fascinante et controversée de l'histoire britannique, le biographe de Marie-Antoinette et romancier de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme a mené une enquête rigoureuse. Ce récit passionné et critique nous la restitue avec ses ombres et ses lumières, ses faiblesses et sa grandeur.
Ce wagon plombé qui fera « voler en éclat l'ordre du monde », c'est bien sûr le récit du fameux retour de Lénine en Russie, fin mars-début avril 2017, raconté ici par Zweig à la fois comme « un passionnant roman d'espionnage » et comme l'un des moments clés de l'histoire mondiale. Ce récit est suivi de « Voyage en Russie », où Zweig relate son voyage de 1928. Pour lui, la Russie est d'une importance cruciale - moins politique et plus littéraire que, par exemple, chez Walter Benjamin, qui, exactement au même moment, séjourne à Moscou (voir son Journal de Moscou).
Le livre comprend également « La plus belle tombe du monde » (sur Tolstoï, pages figurant notamment dans Le Monde d'hier), ainsi que « Sur Maxim Gorki » (1931), inédit en français.
Stefan Zweig Les Très Riches Heures de l'humanité De même que l'artiste ne crée pas de façon continue, mais lors de rares moments d'inspiration, l'Histoire, selon Zweig, procède par bonds : une succession de faits banals est interrompue de loin en loin par des événements clés. Ce sont ces moments « d'une grande concentration dramatique, porteurs de destin, où une décision capitale se condense en un seul jour, une seule heure et souvent une seule minute », que Zweig a voulu illustrer à travers ces douze récits. Il y narre, et commente à sa manière, des événements aussi divers que la prise de Byzance, la quête de l'Eldorado, la bataille de Waterloo, l'expédition du capitaine Scott au pôle Sud, la pose de la première ligne télégraphique sous l'océan Atlantique, les derniers mois de la vie de Haendel et la genèse du Messie, ou la composition de La Marseillaise par Rouget de Lisle.
En 1939 avait paru, sous le titre Les Heures étoilées de l'humanité, une première édition du recueil de Stefan Zweig. Aux neuf textes traduits à l'époque viennent aujourd'hui s'ajouter trois textes inédits en français, ainsi que la préface originale de l'auteur. Les Très Riches Heures de l'humanité constituent la première édition française intégrale de Sternstunden der Menschheit.
Stefan Zweig Amerigo L'Amérique, chacun le sait, aurait dû s'appeler Colombie. Amerigo Vespucci, qui lui donna son nom, n'avait en rien contribué à sa découverte, ni même revendiqué ce privilège. Alors, pourquoi lui oe Dans cet essai écrit en 1941 - alors même qu'il s'installe en Amérique -, Stefan Zweig reconstitue l'enchevêtrement des circonstances, des hasards, des malentendus qui sont à l'origine de cette étrange erreur.
Jeu d'érudit ? Pur délassement intellectuel ? On aurait tort de s'en tenir là. Ecrivain constamment soucieux d'élargir son horizon, le romancier de Vingt-Quatre Heures de la vie d'une femme, le biographe d'Erasme et de Balzac nous invite ici à voir le monde avec les yeux des hommes du XVe siècle, leurs connaissances, leurs incertitudes, leurs moeurs. Un an avant sa mort volontaire, il nous fait mesurer, aussi, l'incommensurable distance qui se creuse entre le vécu et la mémoire, entre les perceptions du présent et ce que les siècles futurs retiendront de nous...
La France et la poésie sont les premières amours de Stefan Zweig. L'écrivain n'a jamais rien tant aimé que sortir un poète de son « obscurité apparente ». À la demande de l'éditeur berlinois Schuster & Löffler, il compose une monographie consacrée à Paul Verlaine. Le luxueux petit ouvrage, suivi de traductions de poèmes parmi les plus emblématiques de Verlaine, paraît en 1905, illustré de documents reproduits dans la présente édition. Celle-ci est complétée d'un autre récit biographique, « La Vie de Paul Verlaine », publié en 1922, d'un texte sur Arthur Rimbaud et de trois poèmes de Stefan Zweig.
Premier essai biographique de Zweig, alors âgé de vingt-trois ans, Paul Verlaine inaugure un genre littéraire dans lequel l'écrivain révèlera la richesse de son talent.
Ce recueil offre les meilleures nouvelles de Zweig sur les deux grands thèmes de son oeuvre : les secrets et les passions. Les secrets ? Oui, ceux que se partagent les enfants quand ils espionnent les adultes et ceux que ne veulent pas partager les adultes, mais aussi ceux qu'on se tait à soi-même. Tels sont «Brûlant secret», «La Gouvernante», et «La Confusion des sentiments». Les passions ? Oui, celles qui rendent fou, qui consumment, qui engendrent la violence, ou autour desquelles nous tournons le reste de notre vie. Tels sont «Amok», «Lettre d'une inconnue», «Destruction d'un coeur», et l'inoubliable «Vingt-quatre heures de la vie d'une femme». Les textes sont proposés dans nos traductions nouvelles et sont précédés d'une note de l'éditeur.
Nouvelles traduites par Leïla Pellissier, Nicole Casanova, Olivier Mannoni et Aline Oudoul.
Du Joueur d'échecs à Combat avec le démon, l'oeuvre entière de Stefan Zweig est fascinée par les grandes aventures de l'esprit humain, qu'elles le mènent vers la pensée, l'absolu, l'idéal ou la folie. C'est de la création romanesque que nous parle ici le grand écrivain autrichien, à travers trois géants du XIXe siècle.
Tous trois ont forgé un univers autonome, portant l'empreinte d'une puissante personnalité, avec ses types humains, ses lois morales, sa métaphysique. Chez Balzac, l'élan créateur exprime une volonté de puissance par rapport à la société; chez Dostoïevski, l'affirmation d'un destin tendu entre extase et anéantissement; chez Dickens, l'accord entre un génie individuel et les traditions d'une époque. Chacun incarne ainsi un type d'artiste exemplaire.
Pénétration psychologique, admiration passionnée, intime complicité d'un romancier avec ses grands modèles, font de Trois Maîtres un chef-d'oeuvre critique inégalé.
Écrit en 1939, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, «Cicéron» occupe une place très importante dans l'oeuvre de Stefan Zweig. Dans ce récit, resté inédit en allemand et en français durant plusieurs décennies, l'écrivain autrichien évoque les combats, en vain, du célèbre auteur romain durant les dernières années de sa vie pour sauver la République face à l'avènement de la dictature. Au croisement de la nouvelle et de la biographie, se dessine en filigrane l'histoire de Zweig. Sous sa plume, Cicéron devient le symbole universel de la lutte de l'humanisme contre la dictature, et des multiples formes de résistance que l'homme de lettres - par l'esprit, la parole et la plume - peut opposer à la violence du pouvoir.
Qu'est-ce qu'un héros ? Deux textes de Stefan Zweig à redécouvrir, dans la veine du «Wagon plombé». Deux textessur deux explorateurs, deux moments de l'Histoire, deux lieux cruciaux pour aujourd'hui (les océans, les pôles). Le premier, qui donne son titre au livre, raconte la découverte du Pacifique, en septembre 1513, par Vasco Nunez de Balboa (cette « fuite dans l'immortalité » renvoie au fait que Bilboa, sorte de bandit rebelle dont la tête risquait d'être mise à prix, n'avait pas d'autre issue pour s'en sortir que de devenir un héros). Le second, intitulé « La lutte pour le pôle Sud », raconte la dernière et tragique expédition de Robert Falcon Scott en Antarctique, en janvier 1912.
Rédigé en 1939 pour une conférence à New York, ce texte de Stefan Zweig a été publié pour la première fois à Stockolm en 1943. L'auteur aborde la question dont il a cherché la réponse tout le long de sa vie :
Le mystère de la création. Fasciné par la capacité à créer de certains artistes, auteurs et compositeurs, Zweig a d'abord approché la question en devenant collectionneur particulier car intéressé par des manuscrits d'oeuvres célèbres, des notes de textes, des partitions ou des esquisses. Stefan Zweig cherchait à comprendre le processus de la création, les étapes, le rôle de l'inspiration mais aussi celui du travail persistant. L'histoire lui a montré que des compositeurs aussi différents que Mozart ou Beethoven avaient des méthodes de création radicalement diverses : le premier semblait transcrire quelque chose qui lui serait dicté alors que Beethoven travaillait inlassablement dans ses oeuvres jusqu'à trouver leur version définitive. Ce texte prend des exemples concrets dans des arts comme la peinture, la littérature ou la musique pour illustrer ce qui reste un mystère, la création artistique :
« Ce miracle que quelque chose naît de rien et défie néanmoins le temps, il existe un domaine dans lequel il est parfois donné d'en faire l'expérience : celui de l'art. » Pagine d'Arte a publié de Stefan Zweig la nouvelle La collection invisible qui est à nouveau disponible après réimpression.
La publication de cette brève nouvelle de Stefan Zweig est un hommage à l'esprit du collectionneur. Le paradoxe nous fait découvrir un collectionneur aveugle, mais tout aussi amoureux de sa collection que n'importe quel autre amateur de belles images, voire même plus.... Une intrigue située en Allemagne, dans la période de l'entre deux guerres, sert de contexte historique à cette merveilleuse nouvelle dont la lecture nous fait découvrir une situation rare, voire unique et particulièrement touchante, de la passion du collectionneur....
Le texte de Stefan Zweig est accompagné par une sorte de portfolio idéal, réinventé par l'éditeur pour cette occasion, et qui nous donne à voir non pas l'intégralité des estampes collectionnées mais des extraits, des bouts d'image qui échappent au regard, une simulation du regard absent de leur collectionneur aveugle...
Stefan Zweig: «Jamais je n'oublierai ce spectacle : le visage radieux de ce vieillard tout blanc, là-haut dans le cadre de la fenêtre, planant bien haut par-dessus les passants affairés, maussades et pressés, enveloppé dans les nues de sa bienfaisante illusion qui le protégeait des turpitudes de ce bas monde... Une parole ancienne et bien vraie me revint alors à l'esprit - elle est de Goethe, si je ne m'abuse - : «Les collectionneurs sont des gens heureux».
L'antisémitisme, le judaïsme et la guerre : deux nouvelles de Zweig, écrites l'une alors qu'il a vingt ans, l'autre sur la fin de sa vie, explorent l'ambivalence à l'égard de ses origines de celui qui se disait volontiers "juif par hasard". Dans un shtetl d'Europe centrale, au moment de fêter un mariage, les juifs doivent soudain fuir dans la nuit et la neige une bande de tueurs : «Dans la neige», récit peu connu de 1901, livre comme une préfiguration des persécutions nazies. Il est suivi du «Chandelier enterré», longue nouvelle écrite en 1937, alors que les persécutions sont devenues réalité. Zweig y dépeint, à travers les pérégrinations du chandelier à sept branches du temple de Jérusalem aux Ve et VIe siècles, le désespoir du peuple en exil, l'oppression, l'injustice et la détermination des juifs à retourner en Terre sainte.
Stefan Zweig Le Combat avec le démon Kleist, Hölderlin, Nietzsche : trois destinées fulgurantes et sombres, où les éclairs du génie créateur illuminent des vies brèves, en proie à l'excès, à la démesure, à la folie.
Comme il l'a fait dans Trois poètes de leur vie, Stefan Zweig rapproche ici ces figures animées par un même mouvement intérieur. Pour ces errants, à peu près ignorés de leur vivant, la pensée ou la création ne sont pas cette sereine construction d'un idéal d'harmonie et de raison dont Goethe donne l'exemple accompli ; elles ne peuvent naître que dans le corps à corps avec un démon intérieur qui fait d'eux les fils de Dionysos, déchiré par ses chiens.
C'est en romancier, grâce à l'intuition et à la fraternité d'âme, que l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, fasciné par les dimensions les plus mystérieuses de l'esprit humain, mène ces évocations, dont bien des pages sont d'inoubliables morceaux littéraires.
Rédigés pour la plupart en pleine guerre, les quatre textes réunis ici «(Le monde sans sommeil», «Episode sur le lac Léman», «La contrainte» et «Ypres») restituent l'extraordinaire gamme d'émotions et de sensations qui secouèrent toute l'Europe durant et juste après le premier conflit mondial. L'insomnie globale, le dépaysement radical et le suicide, le refus d'obéir et la désertion, la marchandisation du traumatisme et la vertu thérapeutique des traces de guerre - tels sont les "terrains" explorés par un romancier dont certaines intuitions se sont révélées prophétiques. Traduction inédite, avec une préface de l'historienne Sabine Dullin, professeure à Sciences Po.
Stefan Zweig La Guérison par l'esprit On connaît l'intérêt passionné du romancier d'Amok et du Joueur d'échecs pour les zones inexplorées et obscures de l'esprit humain. Biographe érudit et passionnant, il évoque ici trois figures historiques qui ont été parmi les premières à s'y aventurer.
A la fin du xviiie siècle, le magnétiseur Mesmer s'intéresse à l'hypnose. Un siècle après, Mary Baker-Eddy, une Américaine, fondatrice d'une secte, prétend guérir par l'extase de la foi. Dans le même temps, à Vienne, Freud donne naissance à la psychanalyse. Trois expériences auxquelles l'histoire et la science devaient donner leur juste place, mais qui toutes trois marquèrent leur temps.
Dans ce livre trop méconnu, témoignage de son inlassable curiosité intellectuelle, le grand écrivain autrichien nous convie à une réßexion fondamentale sur les pouvoirs de l'esprit.
Deux fillettes surprennent la relation que leur gouvernante entretient avec leur cousin, et c'est pour Zweig l'occasion de raconter l'éveil à la sexualité dans une société du mensonge et de la dissimulation, une société qui fabrique en masse du secret. Cette nouvelle de 1907, proche de «Brûlant secret», est suivie de l'un des meilleurs chapitres du «Monde d'hier», « Eros matutinus », dans lequel Zweig revient avec une rare franchise sur ce que fut cette puberté pour lui et les jeunes garçons de sa génération.
Traduction inédite.
Le 27 février 1918, à Zurich, eut lieu la première représentation de Jérémie. Cette pièce, à laquelle Zweig travaillait depuis 1915, est sans doute l'oeuvre qui lui sera toujours le plus cher. Deux thèmes la traversent : la guerre, avec une apologie de la défaite, qui est une autre façon de réclamer la paix ; la religion, avec une réflexion sur la résilience des Juifs, peuple toujours vaincu qui semble toujours survivre grâce à un pouvoir mystérieux... Le drame de Zweig est suivi de deux textes publiés en 1915, après un séjour en Galicie, où le jeune romancier, pour la seule fois probablement, joue les va-t-en-guerre. L'ensemble est préfacé par l'historienne Annette Wieviorka.
Sont réunis ici pour la première fois deux textes de Stefan Zweig consacrés à Gustav Mahler : le long poème, «Der Dirigent», «Le chef d'orchestre», et l'essai en forme de portrait-souvenir, «Gustav Mahlers Wiederkehr», «Le retour de Gustav Mahler».