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Grands ensembles, centres commerciaux, gratte-ciel, gated communities et « grands projets » sont les principaux dispositifs architecturalo-urbanistiques qui accompagnent l'accélération de l'urbanisation partout dans le monde. Emblématiques de la société productiviste et construits au nom du « progrès » et de la « marche de l'histoire », ces désastres urbains n'ont en réalité comme seule fonction que de rentabiliser des territoires désincarnés et interconnectés.
Cette enquête montre - visites de bâtiments, romans, essais, films ou rapports officiels à l'appui - comment ils façonnent l'uniformisation des paysages urbains, amplifient les déséquilibres sociaux, économiques et écologiques et contribuent à l'enfermement et à l'assujettissement de leurs habitants. Sans compter qu'ils se combinent aujourd'hui aux catastrophes dites « naturelles » (ouragans, tsunamis, séismes, inondations...) pour créer une instabilité et une dangerosité sans équivalent historique.
Ce livre combatif vise à fournir des outils critiques pour les contester et faire advenir dans un avenir proche des alternatives architecturales, des expérimentations urbaines et des modes de vie ouverts et émancipateurs.
C'est avec la publication de L'Utopie de Thomas More en 1516 que le mot se répand et que naît un genre littéraire associant critique sociale et description d'une « société heureuse ». L'utopie n'est pas une anticipation, mais un présent qui mise sur le bonheur, l'équité, l'abondance et le respect de chacun.
Thierry Paquot explore diverses utopies écrites ou expérimentées qui se sont succédé depuis le XVIe siècle, en privilégiant certains thèmes : le travail et les loisirs, l'éducation, la famille et les relations amoureuses, la ville et l'architecture. L'utopie s'enrichit au XIXe siècle de l'uchronie, puis de la science-fiction, pour proposer de nouvelles alternatives à la « société de consommation ».
L'utopie contient le pire et le meilleur, elle se révèle parfois autoritaire, totalitaire, culpabilisatrice, triste et uniformisante, tout comme elle peut favoriser le déploiement des désirs, démultiplier les plaisirs, répondre joyeusement aux attentes de ses membres. Ce sont ces paradoxes qu'analyse cet ouvrage documenté à l'écriture directe et passionnée, en s'attardant sur les oeuvres de Thomas More, Francis Bacon, Fénelon, Diderot, Sébastien Mercier, Robert Owen, Saint-Simon, Charles Fourier, Edward Bellamy, William Morris et quelques autres « sublimes rêveurs ».
Issu du vocabulaire des peintres, le mot « paysage » a progressivement conquis d'autres domaines et acquis d'autres sens selon les disciplines. Simultanément, il s'émancipe du seul regard pour devenir polysensoriel et se placer entre « environnement » et « nature », quitte à provoquer quelques confusions. L'art des jardins, la création de parcs, la nécessité d'attribuer à la nature une place plus importante dans les villes et les territoires urbanisés confortent le rôle grandissant du paysagiste dans la fabrication de « paysages » aux côtés des agriculteurs, ingénieurs des infrastructures, architectes, designers, urbanistes, concepteurs lumière, écologues.
Cet ouvrage, véritable état critique de la pensée en matière de « paysage », examine aussi bien les paysages urbains que leur patrimonialisation, les transformations du sentiment de la nature que ses représentations. Il appelle à une « éthique paysagère » soucieuse des nouvelles exigences environnementales et conclut que le paysage s'apparente à un « don de sensations », une poétique des écosystèmes.
En ce début de siècle, un constat s'impose : l'urbanisation est planétaire. Un standard de vie, plus ou moins homogène, se répand partout, avec son cortège de normes de consommation, de comportements types, de valeurs collectives et de pratiques individuelles qui déséquilibrent les écosystèmes.
C'est cette révolution aux expressions paradoxales que Thierry Paquot explore ici sous ses multiples formes territoriales - bidonville, mégalopole, enclave résidentielle sécurisée, ville moyenne, global city, urbain diffus. L'auteur pointe les défis à relever : la « bonne » occupation des sols face à l'extension des zones urbaines et à la réduction des terres agricoles ; la « bonne » manière de se déplacer, dans un monde confronté à la pénurie probable de pétrole et à la multiplication des mobilités ordinaires (tourisme de masse, shopping, pratiques sportives.) ; la « bonne » façon d'assurer à tous un confort urbain minimal, en favorisant une décroissance raisonnée de certaines consommations ; la « bonne » gouvernance, qui exige l'invention de nouvelles pratiques démocratiques ; la « bonne » habitabilité entre soi et les autres.
Seule une écologie existentielle respectueuse de la diversité culturelle, de l'éventail des croyances et des rites, de l'incroyable différence des temporalités qui régissent et animent la vie de tout homo urbanus peut assurer à tous un devenir urbain.
Au singulier, l'espace public désigne la sphère du débat politique, la publicité des opinions privées. Au pluriel, les espaces publics correspondent au réseau viaire, rues et boulevards, places et parvis, parcs et jardins, bref à toutes les voies de circulation ouvertes aux publics, dans les métropoles comme dans les villages urbanisés. Les deux relèvent de la communication.
La mondialisation, la révolution communicationnelle, la vidéosurveillance, la multiplication des murs réels et virtuels «effacent » les espaces publics. L'urbanisation planétaire (centres commerciaux, tourisme de masse, mobilier urbain, enclaves sécurisées, etc.) transforme leurs usages et les uniformise. Pourtant, des résistances se manifestent (street art, spectacles de rue, code de la rue, cyber-rue, actions féministes, etc.) qui associent aux espaces publics, gratuits et accessibles, les trois qualités des villes : l'urbanité, la diversité et l'altérité.
Ce penseur exceptionnel, dont on ne mesure pas encore l'importance tant son oeuvre pluridimensionnelle mérite plusieurs lectures, aurait-il épousé la cause « décroissante », terme alors inusité ?
Ivan Illich (1926-2002), prêtre, théologien, historien, philosophe n'a pas été qu'un « agitateur d'idées » comme on se limite trop souvent à le présenter. Certes ses ouvrages sur l'école, la santé, les transports, la technique sont le fruit d'une analyse percutante et débouchent sur des conclusions radicales.
Mais sa dénonciation du productivisme, et par conséquent de la croissance économique indiscutée, se double d'une critique des services qui transforment chacun en « consommateur » dépendant et souvent béat.
Ivan Illich a été le témoin du passage de l'« outil » (aussi bien le marteau que le réseau de chemins de fer, le vélo que l'hôpital, la cruche que l'école...) au « système technique » qui empêche quiconque d'intervenir sur son propre environnement et le prive de toute autonomie. Il a démontré le principe de la « contre-productivité » (qui veut qu'à partir d'un certain seuil, toute institution censée servir les citoyens cesse d'atteindre les fins pour lesquelles elle a été conçue). Le premier, Illich a vu dans l'« l'aide au développement » une tactique pour généraliser le productivisme à tous les pays et tous les esprits et ainsi déposséder les peuples de leurs cultures pour mieux les soumettre aux grands groupes multinationaux. Méfiant vis-à-vis du Club de Rome, insatisfait des actions des écologistes, Ivan Illich considérait impossible d'inverser l'ordre des choses et trouvait dans l'ascèse et la convivialité la possibilité d'une existence réconciliée avec elle-même.
Le gratte-ciel, avec l'étalement urbain, le centre commercial et l'autoroute constituerait-il la négation de ce qui fait une ville ? Serait-il l'expression d'un avenir appartenant au siècle passé ? Enfin, serait-il une impasse en hauteur, une enclave sécurisée fermée ? C'est ce que tente de démontrer Thierry Paquot à travers ce plaidoyer pour la diversité des paysages urbains, l'originalité des formes contrastées loin de cette folie des hauteurs. Plongez dans cette réflexion qui remet en lumière le bien fondé desdites constructions, tant sur le plan social que sur les structures.
Rares sont les philosophes sur le «front urbain», alors même que l'urbanisation planétaire transforme tous les territoires et les modes de vie, et multiplie les brèches qui ne cessent de grandir entre les inclus et les exclus...
C'est à une philosophie de l'urbain qu'invite Thierry Paquot en s'attaquant à des questions trop souvent minimisées?: les portes et les murs, l'architecture de verre, les rythmes urbains, la place de ceux qui n'en ont pas (les SDF), ce qu'habiter veut dire, la rupture avec l'urbanisme, ce moment occidental de l'urbanisation productiviste...
Pour traiter ces thèmes qui concernent chacun d'entre nous, Thierry Paquot opte pour l'écologie comme démarche qui croise les processus, la transversalité et l'interrelation.
Deuxième édition mise à jour et augmentée.
Alors que notre société est rongée de l'intérieur - ghettoïsation des quartiers d'habitat social, « vivre ensemble » malmené par la multiplication des résidences sécurisées et l'exacerbation des communautarismes, etc. - nous semblons accepter cette situation. À croire que cela n'aurait aucun effet sur notre vie quotidienne. Observateur sans complaisance du territoire, Thierry Paquot n'est pas de ceux qui tournent le dos à la réalité. Ce livre, il ne l'a pas écrit pour les prosélytes de la nuance. L'Urbanisme est votre affaire ! est une invitation qui, pour peu qu'on la suive, pourrait faire demain de nos villes des lieux solidaires, écologiques et démocratiques. Il suffit en effet de regarder autour de soi pour se convaincre que ses cinq propositions en faveur d'un nouvel urbanisme, enthousiasmantes et pleines d'espérance, nous sortiront de nos vies trop vite résignées.
Quelle satisfaction que de marcher dans Paris pour rien d'autre que le plaisir d'observer le spectacle sans cesse renouvelé de ses rues?? Le promeneur, le badaud et le flâneur constituent un bon public?! Rien n'échappe à leur perspicacité, le flâneur paraît insatiable, il monte et descend les boulevards, pénètre dans les passages, s'attarde sur les quais, se repose un instant dans un square ou un jardin public, avant de poursuivre sa quête d'aventures, d'imprévus, de surprises... Revient-il bredouille de ses expéditions urbaines?? Non, il a toujours une anecdote à relater, un bon mot entendu ici à répéter, il sait que la flânerie, comme la définit si justement Balzac, est «?la gastronomie de l'oeil?». Bon appétit?!
Avec des textes de Louis-Sébastien Mercier, Honoré de Balzac, Louis Huart, Paul de Kock, Auguste de Lacroix, Charles Baudelaire et George Sand.
Choix de textes par Thierry Paquot, philosophe de l'urbain (qui signe aussi l'introduction) et Frédéric Rossi, archéologue et historien.
On choisit souvent un livre à cause de son titre. Qu'il intrigue, attire, séduise ou irrite, l'essentiel est qu'il déclenche la curiosité. Les éditeurs le savent, ils s'évertuent à trouver le «bon» titre, celui dont on se souvient, qui crée la surprise, provoque une réaction.
Comment les titres prennent-ils forme, vivent-ils, vieillissent-ils? Comment un romancier ou un poète trouve-t-il le juste titre? Y a-t-il un style de titre pour le polar, le récit érotique, le roman? Comment le titre subit-il l'assaut de la critique? Thierry Paquot, à partir de mille et une anecdotes, sérieuses et amusantes, explore la planète littéraire au plus près des mots.
Il nous offre un voyage dont chaque escale est un titre.
Thierry Paquot, philosophe de l'urbain, se révèle aussi et surtout un lecteur gourmand. Jamais rassasié, il a été directeur littéraire dans plusieurs maisons d'édition (La Découverte, Quai Voltaire, Lieu Commun, Descartes & Cie.) et a publié une cinquantaine de titres, dont L'Ami-Livre. Confidences d'un bouquinomane.
Le mouvement situationniste, né en 1957, a défendu ses thèses sur la "psychogéographie", la "dérive", "l'urbanisme unitaire". dans sa revue L'Internationale Situationniste. Ces notions ont parfois été altérées par des thuriféraires zélés ou par des contradicteurs indélicats. Contre l'architecture académique, contre l'architecture fonctionnaliste, elles exaltent la ville labyrinthique, les rencontres, les surprises, les détournements, la gratuité, et dénoncent les conformismes. Plutôt que d'évaluer la pertinence de ces thèses, ce livre a l'ambition de poursuivre leur salutaire oeuvre de dénonciation des pièges consommatoires et de contribuer à résister là où il y a oppression, à inventer là où il y a imposition d'un modèle libéralo-technocratique, à expérimenter là où la globalisation favorise la répétition du même.
Les " portraits " de concepteurs de villes, d'urbanistes, d'aménageurs, de rêveurs, déjà publiés dans la revue Urbanisme et regroupés ici, souhaitent raconter l'histoire de l'urbanisme occidental moderne. Du moins, offrir des jalons d'une histoire globale ? c'est-à-dire mondiale ? et critique des pratiques et des théories urbanistiques.
Ces monographies sont délibérément écrites pour le grand public, elles sont faciles à lire et s'enchaînent aisément. Elles tiennent compte des travaux savants les plus récents et indiquent une bibliographie qui permettra à l'étudiant ou au chercheur de compléter son information. Elles contribuent à décrire cette pratique professionnelle grosso modo sur un siècle (1850-1950, de Haussmann à Aalto), et offrent une réflexion théorique sur ce " quelque chose " difficile à nommer ? la ville ? l'urbain ?, qui change rapidement, évolue de façon souvent imprévue, se transforme sans avertir, mue plus ou moins de manière autonome, au point de se fondre en un " urbain généralisé ".
Une série d'essais stimulants pour quiconque s'intéresse à la ville et à ses métamorphoses.
Lucien Kroll, né en 1927, formé à l'Ecole Nationale Supérieure de La Cambre, vit et travaille à Bruxelles, au sein de l'Atelier d'Urbanisme, d'Architecture et d'Informatique Lucien Kroll, et avec sa femme Simone, jardinière, coloriste, potière. S'il se définit autant comme architecte ou urbaniste que simple citoyen, c'est que l'architecture pour lui est une affaire de relations, liant les individus entre eux et à leur environnement.
L'Atelier Lucien Kroll travaille depuis les années 1960 avec la participation des habitants, et dans le plus grand respect du contexte : la recherche du "sentiment d'habiter" étant tout simplement impossible sans la contribution de coopératives d'habitants.
L'urbanisation gagne inexorablement la planète entière. Ces formes de regroupements humains ont un point commun : les rues. Ce sont elles que ce dictionnaire encyclopédique honore en s'attardant sur le sens des mots qu'elles murmurent à l'oreille des passants.
Les notices sont sagement classées par ordre alphabétique, d'« Abribus » à « Zone » en passant par « Asphalte », « Barricade », « Carnaval », « Dérive », « Jardin », « Métro », « Mobilier urbain », « Pavé », « Taxi », « Toilettes publiques », « Trottoir »...
Outre la géohistoire étymologique, l'auteur mobilise les travaux d'historiens, d'architectes, d'anthropologues et de géographes, tout en prêtant attention aux réactions des flâneurs, poètes, romanciers et cinéastes.
L'urbanisation est d'abord une localisation, c'est-à-dire une occupation du sol, d'où la réflexion de Vincent Renard sur le foncier, les formes de propriété, la spéculation, les usages, etc. Mais l'urbanisation n'est pas figée, les citadins circulent et sont réseautés, c'est ce qu'explore Jean-Marc Offner en constatant que nous assistons à la fin du modèle unique et que nous entrons dans une nouvelle ère des mobilités, marquée aussi bien par les économies d'énergie que par la multiplication des échanges. Les formes de l'urbanisation planétaire génèrent plus ou moins d'exclusions et de ségrégations qui se traduisent par de l'insécurité ou de la sécurité, ce qu'explore Sophie Body-Gendrot. Il serait absurde de nier le réchauffement climatique, la future pénurie d'énergie fossile, la surconsommation de matières premières aux réserves limitées, etc., d'où la nécessité d'imaginer d'autres architectures, d'autres paysages, ce à quoi s'exerce Frédéric Bonnet. La prise en compte de la question environnementale change le paradigme sur lequel reposait l'urbanisme productiviste, Chris Younès esquisse ces nouveaux milieux urbains dans lesquels nous sommes appelés à bâtir notre demeure. Mais vivre ensemble exige des accords et des désaccords, ce qu'on nomme « la politique » : quelles en sont les territorialités, réelles ou virtuelles ? Ce dernier sujet est traité par Thierry Paquot.
Six thèmes, six auteurs pour comprendre l'urbanisme et le repenser à l'heure de l'impératif écologique et de la configuration d'aires numériques inédites. Une démarche rétroprospective qui combine ce que le passé nous révèle et ce que le futur nous inspire.
Une réflexion de fond par les meilleurs spécialistes sur un sujet d'actualité.
Contributions : Sophie Body-Gendrot, Frédéric Bonnet, Jean- Marc Offner, Thierry Paquot, Vincent Renard et Chris Younès.