Ce coffret se compose de 3 livres publiés par Dominique Briquel à des moments différents de son parcours scientifique. Le premier, daté de 1984, est issu de sa thèse de doctorat sur la légende de l'origine « orientale » des Étrusques, le second de 1991 qui explorait le même thème mais considérait la thèse d'une autre provenance, toujours orientale, et le dernier qui se consacrait à la thèse de l'autochtonie défendue en particulier par Denys d'Halicarnasse. L'auteur se refusait de faire de l'origine du peuple d'Étrurie une question historique. Ce qui l'intéressait, et le passionne toujours, c'est ce trait culturel des Anciens qui consiste à assigner une origine bien définie aux différents peuples, la plus ancienne possible, permettant ainsi d'établir une hiérarchie de dignité entre eux. Les Étrusques n'ont pas échappé à la règle et se sont vus attribuer des origines, soit extérieures, soit interne à la péninsule italienne, à travers des généalogies devenues des récits légendaires extrêmement diffus dans le monde méditerranéen.
Le manuscrit laissé par l'auteur à sa mort a été publié par deux de ses amis les plus proches, dont notamment Paul Veyne qui signe une courte préface pour sa réédition. L'ouvrage de 1981 reste la grande étude générale sur le phénomène de la gladiature dans la Rome ancienne. Les origines, sans doute en Italie du Sud, autour du IVe siècle avant notre ère, à l'apparition à Rome des premiers spectacles liés également aux combats de l'homme contre la bête, l'auteur examine ensuite la condition des gladiateurs, l'économie des spectacles, leur déroulement.
Dans une réflexion finale qui a fait date, Georges Ville s'interrogeait sur ce qui avait rendu possible la gladiature et sur ce qui la fait disparaître.
Ce grand livre paru en 1984 concerne l'étude du système civique et des cités, dans des perspectives d'histoire institutionnelle et politique ouvertes à des nouvelles approches attentives aux interactions entre le centre du pouvoir, l'empereur, et les dirigeants des communautés locales. Avec une lecture innovante des sources, l'ouvrage conteste l'idée d'une décadence, sous les Antonins, de l'autonomie des cités de l'Occident romain.
Au contraire d'être des réalités antagonistes, le pouvoir impérial et les cités s'articulaient l'une à l'autre, l'empereur garantissant de manière pragmatique un "privilège de liberté" à ces dernières. L'auteur centre ses analyses sur le personnage du " curateur ", exerçant son mandat impérial en s'appuyant sur le réseau des élites locales, constituant le second acteur collectif de ce système de gouvernement.
L'autonomie civique a donné à l'empire une certaine stabilité lui permettant de résister aux crises successives du Basempire en préservant une certaine civilisation municipale. Cette réédition est enrichie d'une préface de Antony Hostein, directeur d'études à l'EPHE et spécialiste du monde romain impérial, qui dresse un très complet bilan du destin historiographique de l'oeuvre de François Jacques.
Plèbe et patriciat sont deux catégories fondamentales de la Rome antique, que les sources littéraires (Cicéron ou Tite-Live par exemple) ainsi qu'une grande partie de l'historiographie ont longtemps présentées comme consubstantielles à l'histoire de cette cité. Publié pour la première fois en 1978, ce livre entreprend précisément de rendre ces catégories à leur histoire, d'en montrer la lente construction et l'élaboration définitive au début de la République romaine. Centré sur la Rome royale et le début de la République, l'ouvrage étudie la formation et le développement de la population romaine, démontrant l'inanité des théories ethniques ou religieuses à ce sujet. Ce faisant, il invite à considérer plèbe et patriciat pour ce qu'ils sont : des catégories socio-politiques. J.-Cl. Richard a ainsi ouvert des perspectives nouvelles sur les conflits politiques de la Rome royale et du début de la République. Cette nouvelle édition est enrichie d'un avant-propos inédit de l'auteur, d'une postface et d'un addendum bibliographique.
Le manuscrit laissé par l'auteur à sa mort a été publié par deux de ses amis les plus proches, dont notamment Paul Veyne qui signe une courte préface pour sa réédition. L'ouvrage de 1981 reste la grande étude générale sur le phénomène de la gladiature dans la Rome ancienne. Les origines, sans doute en Italie du Sud, autour du IVe siècle avant notre ère, à l'apparition à Rome des premiers spectacles liés également aux combats de l'homme contre la bête, l'auteur examine ensuite la condition des gladiateurs, l'économie des spectacles, leur déroulement.
Dans une réflexion finale qui a fait date, Georges Ville s'interrogeait sur ce qui avait rendu possible la gladiature et sur ce qui la fait disparaître.
Cette thèse, parue en 1973, porte sur la mise au jour des structures du système agraire de la région du Latium médiéval. L'historien dégage la révolution castrale de l'«incastellamento», correspondant au passage d'un habitat dispersé à un habitat concentré en «castra», villages fortifiés. Le développement de ce nouveau système entraînera l'édification d'autres structures économiques et agraires.
Étape la plus emblématique du Grand Tour que les élites européennes accomplissaient au XVIIIe siècle, le voyage en Italie ne se réduit pas à une expérience de jeunes nobles complétant leur éducation. En temps de paix comme à la faveur des guerres, des Français de tous âges ont traversé les Alpes ou pris la mer avec les buts les plus variés. Riches ou pauvres, guidés par des modèles qui canalisaient leurs attentes, ils ont contribué à transformer le visage d'une terre engagée dans le processus unitaire en inventant des capitales, comme Milan, et en parcourant les Alpes ou le Sud marqué par les restes antiques. Terre des arts, de la culture classique et du catholicisme, l'Italie des Lumières est alors devenue le «laboratoire» d'une connaissance plus systématique de la nature, des hommes et de l'organisation des sociétés. Mais tandis que l'encyclopédisme fit place au seuil du XIXe siècle à des savoirs plus spécialisés, nobles et marchands, artistes et gens de lettres renouèrent avec un regard simplificateur et stéréotypé et le voyageur du XVIIIe siècle se mua en un touriste pressé et conquérant. C'est pour mieux comprendre le passage de ces formes complexes du voyage vers le tourisme que la présente enquête s'est attachée à dépouiller les guides, récits et journaux de voyage laissés par les Français sur l'Italie entre 1750 et 1815.