Qui étaient les femmes vikings ? Il n'y a guère d'imaginaire plus viril que celui des Vikings : barbares pillards à la barbe hirsute, grands explorateurs naviguant sur les mers de Scandinavie tandis que, quelque part entre Asgard et le Valhalla, Týr et Odin ourdissent de grands combats. Mais que faisaient les femmes vikings pendant ce temps ? À la croisée des sources historiques, archéologiques et des sagas islandaises, cet ouvrage propose une relecture de la civilisation viking selon un prisme féminin. De la figure de la valkyrie qui décide du sort des guerriers au combat à la fière Guðrún qui venge l'honneur des siens, on découvre une femme viking qui, loin d'être cantonnée aux tâches domestiques, explore, décide, écrit, combat parfois. Chemin faisant, l'imaginaire que nous nous faisons de cette culture s'en trouve profondément modifié. Preuve, s'il en était besoin, que l'histoire ne se fait jamais sans les femmes.
Nos connaissances sur l'évolution humaine se multiplient à un rythme inédit. Les chercheurs se penchent sur les périodes les plus lointaines et des contrées encore inexplorées, alors que des techniques novatrices apportent des informations inattendues. Toumaï, avec ses 7 millions d'années, est à ce jour le plus ancien représentant connu de notre grande famille. De nouvelles branches d'hominines sont apparues en Asie. Notre ADN comprend des fragments hérités des Néandertaliens mais aussi d'autres groupes humains, comme les Dénisoviens. Des dizaines d'espèces ont coexisté, vivant parfois dans les mêmes régions. Chaque découverte nous fait entrevoir combien les capacités de nos lointains cousins étaient plus élaborées que ce que nous avions pu imaginer. C'est aujourd'hui une nouvelle histoire du buisson de l'humanité qu'il faut raconter.
Le 12 octobre 539 avant notre ère, l'antique et splendide ville de Babylone tombe aux mains du roi perse Cyrus le Grand en à peine une nuit. Capitale déchue d'un empire qui s'étendait des rives de l'Euphrate à la Méditerranée et des monts du Taurus aux confins de l'Arabie, Babylone va devenir une cité de second rang pour le restant de son histoire.
Le nom et la localisation de Babylone, cité vieille de 4 000 ans, sont universellement connus. Mais qu'en est-il des événements souvent dramatiques qui jalonnent son histoire ? Sait-on que son magnifique empire n'était qu'un colosse aux pieds d'argile ? Et que le roi Nabonide, dernier souverain du pays « entre les fleuves », s'est révélé l'antithèse de son prédécesseur, le grand Nabuchodonosor ? Usurpateur, conquérant perdu dans les sables de l'Arabie, partisan du dieu de la Lune au détriment de Bêl-Marduk, le roi des dieux, chef du panthéon babylonien, Nabonide n'a sans doute pas bénéficié du soutien inconditionnel de ses sujets.
Ouvrage de référence indispensable au voyageur et outil de travail précieux pour l'amateur, le Dictionnaire de mythologie égyptienne donne les clefs du monde fabuleux de la religion égyptienne antique.
Durant 5000 ans, l'Égypte adora un panthéon extraordinaire. D'Anubis au concept d'éternité, d'Horus au Livre des mort, d'Osiris à Thot, pour naviguer dans la mythologie égyptienne, si complexe, il est nécessaire de disposer d'un outil d'expert, mais adapté au grand public. Multiples et variées, les divinités égyptiennes sont difficiles à classer de façon précise car les croyances religieuses sont complexes. Elles ont évolué avec le temps et ont souvent des localisations géographiques différentes : Amon est par exemple adoré dans tout le pays au contraire d'autres dieux qui ne sont célébrés que localement.
Isabelle Franco nous propose un dictionnaire où chaque divinité bénéficie d'une notice claire et complète... Même les dieux rarement évoqués sont ici repris.
Le dictionnaire détaille également les villes dans lesquelles se trouvent les sanctuaires, les attributs des divinités, les animaux les incarnant ; chacun jouissant d'une entrée spécifique. Une liste des termes en hiéroglyphes permet au spécialiste de travailler et à l'amateur de se repérer dans ses visites de sites et dans les musées.
Yann Le Bohecnous présente tous les généraux connus qui ont commandé des légions, les grands, les moins grands... et les autres, ceux qui ont subi des échecs. C'est ainsi que Scipion a pu mettre un terme à la deuxième guerre punique ; César a conquis la Gaule ; Auguste a agrandi l'empire d'un quart de sa superficie ; Marc Aurèle, tout en écrivant un grand livre de philosophie, a repoussé les Germains. À l'inverse, Flaminius a perdu une armée au Trasimène et Varus a subi le même désastre au Teutoburg.
Ce livre montre comment ils sont arrivés aux responsabilités, par le service de l'État, par l'exercice de magistratures, et les entreprises qui ont justifié leur célébrité, à savoir leurs campagnes et leurs batailles, les sièges et des rencontres diverses, sur terre et sur mer : Cannes, bataille encore enseignée dans les écoles de guerre, Zama contre Hannibal, Actium dans une guerre civile, la guerre des Gaules, etc.
Aucune enquête de ce type n'avait jamais été réalisée. Yann Le Bohec, professeur émérite de l'université Paris-Sorbonne, est très connu pour ses nombreuses publications consacrées à l'armée romaine. Il réhabilite ces officiers, injustement décriés par la littérature historique du XXe siècle.
Futur Nobel de littérature, le Premier Ministre britannique prenait un soin de styliste à l'écriture de ses discours de guerre.
Au plus noir de la bataille d'Angleterre, dans un Londres harcelé par les bombardements allemands, chaque mot devait porter, frapper. Du sang, du labeur, de la sueur, des larmes. Mais le génie de Churchill, c'est beaucoup plus qu'un sens permanent de la formule. C'est une métrique incomparable, une musique et aussi cette voix, qu'on croit entendre, rocailleuse, emmêlée, essoufflée ; six ans durant, elle a incarné la résistance des Alliés contre l'Axe.
Le lecteur trouvera rassemblé ici le meilleur des discours de guerre de Churchill. Indisponibles en français depuis la fin des années cinquante, ils ont été entièrement retraduits, commentés et sont présentés en regard de leur version originale.
Lorsque Philippe le Bel fit arrêter les Templiers en 1307, l'Histoire tournait une page : les temps modernes, illustrant le triomphe du temporel sur le spirituel, commençaient.
L'ordre militaire le plus prestigieux de la chrétienté, qui avait défendu le royaume de Jérusalem pendant près de deux siècles au prix de très lourds sacrifices, était sur le point d'être définitivement abattu par le roi de France. Leur arrestation massive, minutieusement préparée, fut une gigantesque opération policière : elle stupéfia l'opinion, pris de court le pape Clément V, accabla l'honnête grand Maître de l'Ordre, Jacques de Molay.
S'ensuivit une parodie de justice orchestrée par l'inquisition : accusations mensongères, lavages de cerveaux, séances de tortures savamment graduées. Lâchetés et actes d'héroïsme, trahisons et coups de théâtre se succédèrent jusqu'à la suppression du Temple et la mort sur le bûcher de Jacques de Molay en 1314. C'est ce mécanisme diabolique que Georges Bordonove a mis à plat avec son talent de narrateur.
Démontrant l'indigne falsification des charges pesant sur les inculpés, il laisse la vérité s'imposer d'elle-même qui plaide en faveur des victimes de la tragédie.
Pourquoi les espèces humaines ont-elles évolué ? Pourquoi Homo erectus est-il sorti d'Afrique ? Qui a inventé le feu ? Quand et comment Sapiens a-t-il conquis la Terre ? Pourquoi Néandertal a-t-il disparu ? Comment étaient organisées les sociétés préhistoriques ? Continuons-nous à évoluer ? Aurait-on pu rester à la préhistoire ?
Il y a 5 000 ans, nous vivions encore dans la préhistoire. Ainsi, nous autres Homo sapiens avons émergé en Afrique il y a quelque 300 000 ans et avons passé plus de 98 % de notre existence vivant de chasse, de pêche et de cueillette.
En 100 questions très claires et en s'appuyant sur les recherches les plus récentes, Jean-Paul Demoule raconte l'épopée des nombreuses espèces humaines successives, dont on ne cesse de trouver de nouvelles, leurs migrations et leurs mélanges. Il décrit leurs inventions - les outils, le feu, l'art, l'alcool, les armes, la roue, etc. -, leur alimentation, leurs vêtements, leur sexualité, leurs croyances, leurs maladies, leurs organisations sociales, leurs chefs. Enfin, il explique comment les humains, en inventant l'agriculture au Néolithique, firent exploser leur nombre, débouchèrent sur les premières villes et l'écriture, inaugurant un nouveau mode de vie dont l'Anthropocène n'est que l'une des nombreuses répercussions.
Venus de Byblos, Tyr ou Sidon, terres exigües adossées aux montagnes du Liban, les Phéniciens, peuple de marins, de bâtisseurs et de marchands, ont profondément marqué les rivages de la Méditerranée antique et, au-delà, la culture occidentale. Entre 1200 et 300 avant notre ère, les Phéniciens saisissent toutes les opportunités pour contourner la domination des grands empires et tisser une vaste toile de connexions. Ils exploitent les mines de cuivre ou de fer, font commerce de vin, d'huile, d'ambre, d'épices, de parfums, d'ébène ou de bois de cèdre, échangent avec les élites locales, diffusent leur propre alphabet, influencent les arts et créent des comptoirs éphémères comme des cités prestigieuses, dont la sublime Carthage. Des rivages du Proche-Orient aux portes de l'Atlantique, cette brillante civilisation millénaire continue d'interroger les historiens.
Murielle Gaude-Ferragu redonne ici une mémoire aux reines oubliées du Moyen Age et s'interroge sur la véritable nature de leur pouvoir. Quelles sont leur rôle et leurs fonctions au sein de la cour et du royaume de France ? Il ne s'agit pas de faire une galerie de portraits individuels, mais bien de comprendre la spécificité du triple statut de la reine : épouse du roi, femme politique, symbole monarchique.
À la différence de son encombrante rivale, Agnès Sorel, l'épouse de Charles VII, Marie d'Anjou, « reine sans gloire », reste dans l'ombre de l'Histoire. Elle n'est pas la seule. La plupart des souveraines des XIV e et XV e siècles - Jeanne d'Évreux, Jeanne de Bourbon ou Charlotte de Savoie - sont tombées dans l'oubli. Seules deux reines de cette période se détachent : Isabeau de Bavière et Anne de Bretagne, ancrées dans la mémoire de la « nation France », l'une par le rôle politique qu'elle joua, l'autre par son statut mythifié de dernière duchesse de Bretagne, qui, jusqu'au bout, se serait battue pour maintenir l'indépendance de sa principauté.
Or bien avant Catherine ou Marie de Médicis, ces femmes ont joué un rôle essentiel pour la Couronne, non seulement parce qu'elles portaient les destinées de la dynastie, mais encore parce qu'elles incarnaient, auprès de leurs époux, la majesté royale.
Pas moins de cent-vingt doges ont constitué la gloire de Venise en mille ans d'histoire.
Ce livre s'arrête sur le destin extraordinaire de seize d'entre eux, ceux qui ont le plus marqué leur époque par leurs faits d'armes sur les champs de bataille, leur habilité politique, la distinction de leur esprit, la fermeté de leur foi ou, plus prosaïquement, leur ambition démesurée et leurs sombres complots.
À travers ces hommes hors du commun, défile toute l'Histoire de la République du Lion avec, en arrière-plan, les bonnes fortunes, les conquêtes, le tourbillon des fêtes mais aussi les revers douloureux, les déroutes, les calamités naturelles.
Protégée par ses lagunes, sans cesse en avance sur son temps, dotée d'un système politique jalousé mais jamais égalé, surdouée pour les arts, elle nous a laissé intact, grâce au génie de ses capitaines et de ses diplomates, son incomparable patrimoine.
« Fouché, bien sûr, ne m'était pas un inconnu. Fouché de Nantes, le bourgeois impécunieux, le petit professeur en soutane des collèges de l'Oratoire, Fouché le conventionnel, le tueur de roi, le proconsul de Nevers et de Moulins, le mitrailleur de Lyon, le tombeur de Robespierre et le cauchemar de Napoléon, le ministre de tous les régimes, l'inventeur de la police moderne, le bâtisseur d'État, le théoricien et l'homme d'action, l'aventurier, le conspirateur et le parvenu. Assurément l'un des hommes les plus puissants de son époque, en tout cas l'un des plus étonnants. Rares sont ceux qui inventèrent de nouvelles règles du jeu sans attendre la fin de la partie. Fouché a été de ceux-là. » Emmanuel de Waresquiel fouille jusque dans ses moindres recoins la vie d'un homme aussi dissimulé que contradictoire. À l'aide de larges fonds d'archives - dont beaucoup sont inédits -, il dessine le portrait brillant d'un incroyable personnage jusqu'ici incompris et desservi par sa légende noire. Il nous donne ce faisant un Fouché d'une surprenante actualité.
Les civilisations grecque et romaine ont tant façonné notre culture qu'outre notre langage, elles en imprègnent aujourd'hui encore chaque mode d'expression, du théâtre à la politique, en passant par la poésie, la musique, la philosophie ou la peinture.
Se familiariser avec le monde complexe de leur mythologie, c'est mieux repérer les nombreux modèles que notre propre société a empruntés au monde antique. Grâce à ses articles érudits et détaillés, ce dictionnaire nous guide à travers les très riches récits qui nourrissent les mythes grecs et romains, dans lesquels monstres, guerres et intrigues sont légion et où les généalogies s'entrecroisent.
Si le nom de Spartacus nous est familier peu de monde peut se vanter de connaitre la véritable histoire du gladiateur. Cette biographie retracele Spartacus historique.
Spartacus est né d'une famille libre, au I er siècle avant J.-C. (vers 93), dans la province de Thrace, province de culture grecque conquise par Rome. Très jeune, victime d'une razzia, il fut vendu comme esclave. N'ayant pu faire valoir son statut d'homme libre auprès d'un tribunal romain, il devint gladiateur. Entre 73 et 71, l'esclave prit la tête d'une grande insurrection contre Rome. Comment ces hommes de toutes origines, souvent des esclaves fugitifs, sans moyens, sans formation militaire, sans armes, purent-ils défier l'armée romaine et vaincre des légionnaires rompus à tous les combats ?
Rome mobilisa contre eux plusieurs armées, les meilleurs soldats de l'époque, et pourtant, au moins cinq légions, soit 25 000 hommes, furent anéanties... Rome prit peur et fit appel à l'illustre Crassus pour vaincre Spartacus. À l'aide des rares sources écrites, Yann Le Bohec tente de répondre à ces questions. Il reprend la chronologie des faits, reconstitue le parcours des insurgés, analyse la situationmilitaire de Rome, et nous donne une lecture inédite de l'« énigme » Spartacus.
L'histoire d'un homme qui, d'une condition subalterne, s'est hissé à l'égal d'un authentique chef de guerre.
Yann Le Bohec, grand historien militaire, nous livre ici une érudition vaste et authentique, une honnêteté intellectuelle scrupuleuse et un anti conformisme qui signe une pensée dynamique, et une passion pour l'histoire de Rome.
Cet ouvrage part de l'histoire militaire pour proposer une nouvelle compréhension de l'histoire générale (histoire politique, économique, sociale, culturelle et religieuse). Il se présente comme un complément de La Guerre romaine parue en 2014.
L'auteur a cherché à décrire puis à expliquer les succès de l'armée romaine sur dix siècles, et son échec final.
Il a trouvé des guerres et des batailles oubliées par ses prédécesseurs.
Il décrit les guerres et les batailles, menées par les Romains et aussi en tenant compte de leurs ennemis ; ces derniers ont été jadis négligés et pourtant il est indispensable de les connaître si l'on veut comprendre l'histoire.
Le livre comprend 11 cartes et 57 planches, dont des inédits, qui permettront de comprendre le texte.
Au cours de ses deux premiers voyages en 1534 et 1535-1536, Jacques Cartier pénètre dans le golfe du Saint-Laurent. Missionné par François I er pour trouver un passage vers l'Asie et découvrir ses richesses, l'explorateur prend possession du « Canada » au nom du roi de France.
Après avoir fondé Québec en 1608, Samuel de Champlain permet l'établissement de la « Nouvelle-France » mais la présence française est très vite concurrencée par les colons britanniques et, au terme de la guerre de Sept Ans, la France cède le Canada à l'Angleterre par le traité de Paris, en 1763. Un siècle plus tard, la création de la Confédération consacre la naissance du Canada moderne en 1867.
Alors que ses liens se distendent avec la Grande-Bretagne, cette terre d'Amérique du Nord noue une relation d'interdépendance avec son monumental voisin, les États-Unis. Le Canada doit désormais définir sa place dans un monde en voie d'américanisation.
Tout en insistant sur l'importance des facteurs géographiques qui conditionnent les mouvements de population et sur les tentatives pour créer une unité nationale, Jean-Michel Lacroix dresse une histoire totale du Canada. Deuxième pays au monde par sa superficie - même si l'espace habité ne représente que 11 % de la superficie totale -, dixième puissance économique, le Canada affiche clairement son ambition : apparaître comme une démocratie libérale et une puissance internationale.
Une préhistoire des femmes est-elle possible ? Claudine Cohen fait état des nouveaux questionnements qui, à rebours des idées reçues, ont renouvelé la vision de la femme dans le cadre des sociétés et des cultures de la préhistoire.
Chercher les femmes, au-delà des idées reçues et des stéréotypes échevelés qui ont régné des décennies durant : tel est le propos de ce livre. Aujourd'hui, de nouvelles découvertes et de nouveaux questionnements rendent enfin visibles ces femmes qui vécurent aux temps lointains de la Préhistoire, de l'aube du Paléolithique jusqu'aux confins de l'âge du fer.
Que savons-nous des transformations évolutives de leurs corps et de leur apparence ? Quelles images les Préhistoriques nous en ont-ils laissées ? Comment penser le rôle de ces femmes dans la reproduction et la famille ? Quelles preuves pouvons-nous avoir de leurs tâches quotidiennes, de leurs réalisations techniques, de leurs talents artistiques ? De quels savoirs, de quels pouvoirs disposaient-elles ? Revenant sur les figures magnifiées et mythiques de la matriarche ou de la Déesse, Claudine Cohen s'interroge aussi sur les rapports de domination, de violence, d'exploitation que les femmes ont pu endurer dans ces sociétésdu passé.
En éclairant sous un angle neuf la vie matérielle, familiale, sociale, religieuse des mondes de la Préhistoire, cet ouvrage vise à ancrer la réflexion actuelle sur la différence des sexes et le statut social des femmesjusque dans la profondeur des millénaires.
À l'appui des données les plus récentes de l'histoire, Yann Le Bohec propose une relecture complète de l'affrontement qui opposa, de 264 à 146 avant J.-C., l'empire romain - toute nouvelle puissance de la péninsule italienne - à Carthage - la subtile et mystérieuse civilisation de l'actuel Maghreb. Avec brio, il retrace la vie quotidienne et les motivations des combattants, les procédés tactiques mis en oeuvre de part et d'autre ainsi que les stratégies multiples choisies pas les généraux. À l'issue de ces guerres qui firent des centaines de milliers de morts et où s'illustrèrent Hamilcar, Hannibal et Scipion l'Africain, Rome domine le bassin occidental de la Méditerranée. Et Carthage fut détruite.
Une médecine existe chez les premiers hommes, un désir de guérir, quelques recettes, quelques usages, fragilement transmis de génération en génération. Vers 3 500 avant notre ère, entre l'Asie Mineure et les rives du Nil, les premiers médecins apparaissent : prêtres égyptiens, chirurgiens grecs, archiatres romains. La médecine révèle, dès son essor, une certaine cohérence, une continuité subtile, une sorte de fil rouge ténu qui trame toute son histoire en Occident. À travers les progrès parfois chaotiques de l'art de guérir, grâce à ses praticiens brillants comme à ses docteurs obscurs, avec leurs convictions, leurs angoisses, et leur passion, des fragments d'ossements paléolithiques aux prières aux dieux, de la philosophie grecque aux querelles entre l'Eglise et la science, de l'aspiration des Lumières aux terrifiants progrès dus aux guerres, ce sont finalement tous les cheminements de la recherche médicale qui s'offrent à notre regard.
Au carrefour de l'anthropologie, de l'histoire culturelle, de l'histoire scientifique et de la philosophie, le livre de Roger Dachez nous plonge au coeur d'une extraordinaire aventure intellectuelle et humaine, avec ses génies connus ou méconnus, ses trouvailles révolutionnaires, ses périodes de stagnation et, finalement, d'extraordinaires progrès. L'augmentation de notre espérance de vie en Occident n'est-elle pas là pour en témoigner ?
Un livre exceptionnel, accessible à tous.
Des Gaulois, il faut retenir la brillante civilisation. Beaucoup de ce qu'on a attribué aux Romains leur revient. C'est tout un monde à redécouvrir.
Les Gaulois ont exploité toute la Gaule, y installant de vastes exploitations agricoles ; ils y ont tracé de grandes voies rectilignes, facilitant déplacements et commerce. Curieux et ingénieux, ils sont à l'origine de nombreuses inventions dans la métallurgie, les métiers du bois, de l'habillement, etc. Par leur spiritualité, ils se distinguent de leurs voisins latins et grecs : des sages et savants (les druides) les ont initiés à l'immortalité de l'âme, à sa réincarnation ; mais, par leur vie politique et religieuse, ils en sont très proches : institutions de type « démocratique », magistratures annuelles, religion d'État se déroulant dans d'authentiques sanctuaires.
Grâce aux sources littéraires antiques et aux résultats les plus récents de l'archéologie, c'est à une redécouverte des Gaulois que Jean-Louis Brunaux nous convie.
Née dans la Maison royale du Piémont, Marie-Thérèse de Savoie-Carignan (1749-1792) est mariée en 1768 au prince de Lamballe. Épouse délaissée, elle est veuve à dix-huit ans et son beau-père, le duc de Penthièvre, petit-fils de Louis XIV, la recueille. Marie-Antoinette la prend sous sa protection et en fait sa favorite. Mais cette amitié conduira la princesse vers un effroyable supplice.
Marie-Thérèse traverse les scandales royaux avec une sincérité d'âme et, loin des calculs d'intérêts, tente de se frayer un chemin dans une belle-famille compliquée : elle est l'enjeu des ambitions de son beau-père, se lie avec son beau-frère, le duc d'Orléans, futur Philippe-Égalité, que la reine déteste. Un savant équilibre, comme celui qu'elle doit mener avec Marie-Antoinette lorsque apparaît la comtesse Jules de Polignac, qui fait tout son possible pour éliminer sa rivale. La Révolution précipite sa perte. D'abord emprisonnée avec la famille royale au lendemain du 10 août 1792, Marie-Thérèse est assassinée un mois plus tard lors des massacres de septembre. Emmanuel de Valicourt livre un portrait captivant de la princesse de Lamballe et revient sur la violence de sa mort prématurée qui a frappé les esprits. Les documents de la Commune de Paris montrent qu'abattre cette femme s'inscrit dans un processus calculé visant à culbuter la monarchie, tout en tentant de faire croire qu'elle a été victime des furies populaires. Depuis le palais royal de Turin jusqu'à la geôle de la prison de La Force, en passant par Versailles et Rambouillet, la vie de la princesse est un roman au destin tragique, comme celui de Marie-Antoinette, à qui elle manifeste la plus belle des fidélités.
Elle avait 29 ans, il en avait 19 et leur rencontre fut un coup de foudre. Ainsi commence l'une des plus extraordinaires histoires d'amour et de politique du Moyen Age, celle d'Aliénor d'Aquitaine, reine de France, mal mariée à Louis VII, qu'elle va bientôt quitter pour Henri, le jeune fils du comte d'Anjou, qui accèdera au trône d'Angleterre deux ans plus tard. Au-delà de cette union passionnée, Henri et Aliénor ont un sens inné de la politique. Tous deux vont en effet bâtir l'empire Plantagenêt qui, à son apogée, s'étendra de l'Irlande et l'Angleterre à la Normandie, la Bretagne, et jusqu'à la Guyenne. Ils auront huit enfants dont deux régneront sur l'Angleterre : Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre. Les historiens lui ont longtemps fait grief d'avoir été à l'origine des guerres qui pendant deux cents ans, ont opposé les royaumes de France et d'Angleterre. Mais sans conteste, sa personnalité écrasante domine tout le XIIe siècle occidental. Philippe Delorme rend donc à Aliénor d'Aquitaine sa véritable stature : celle d'une femme maîtresse de son destin, d'une souveraine lucide et lettrée, protectrice des artistes et des troubadours, qui s'éteignit à l'âge, exceptionnel pour l'époque, de quatre-vingt-deux ans.
Cléopâtre VII Théa Philopator est la plus célèbre des reines de l'Antiquité et l'objet de tous les fantasmes : femme fatale, Égyptienne avide et cruelle, maîtresse et épouse des hommes les plus puissants de Rome... Elle fut en réalité la reine grecque d'un royaume prestigieux, dernier vestige de l'empire d'Alexandre le Grand.
La tradition, relayée par la littérature ou le cinéma, a imposé une image erronée de Cléopâtre, femme-déesse aux charmes envoûtants qui aurait réussi à contrer les assauts de Rome en séduisant César, s'alliant et se mariant avec Marc Antoine, luttant contre Octave jusqu'à sa défaite lors de la bataille d'Actium, et orchestrant son suicide comme l'acte final d'une tragédie.
Avec un regard critique, utilisant textes, inscriptions, images et monnaies, Maurice Sartre écarte les mythes, brise les idées reçues et brosse le juste portrait d'une souveraine lucide et volontaire. En pleines guerres civiles romaines, Cléopâtre est consciente des limites de sa puissance mais porte loin ses projets politiques pour rendre à son royaume sa grandeur passée. Un homme d'État, en somme !