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Sédentarisation, agriculture, élevage : avec la Révolution néolithique, l'espèce humaine accomplit la plus profonde mutation de son histoire. Révolution culturelle.
Révolution des symboles. Révolution dans la division du travail. Révolution technologique, avec la naissance de l'irrigation qui permet de vastes surplus de production.
Révolution intellectuelle, marquée par l'apparition du sacré et la construction des premiers systèmes de pensée hiérarchisés.
Devenu un classique, l'essai de Jacques Cauvin fait revivre cette époque fondatrice de transition qui vit l'homme tourner le dos à sa condition de chasseurcueilleur et jeter les fondements des premières sociétés organisées. Car c'est bien dans la Révolution néolithique que s'enracine l'état présent de l'humanité.
La Préhistoire fascine, mais que sait-on précisément de cette période mal connue dont l'évocation cède trop souvent à la caricature ? Ce nouveau numéro de la Documentation photographique fait le point sur la lente marche qui a mené à la révolution néolithique : première révolution agricole, transition des communautés de chasseurs-cueilleurs vers l'agriculture et la sédentarisation. Illustré de très beaux documents iconographiques, il permet de mieux appréhender la richesse de cette période
En cinq millénaires, de 12 000 à 7 000 av. J.-C., les chasseurs-cueilleurs paléolithiques sont devenus des agriculteurs-éleveurs néolithiques. Ce lent passage d'un état à un autre s'est opéré dans le Croissant fertile, avant de gagner l'ensemble du bassin méditerranéen et de l'Europe. Cette période a été marquée par une série d'« inventions » successives et fondamentales : outillages divers, architecture, habitat, céramique, domestication, croyances, etc. Nos plantes cultivées et nos animaux d'élevage descendent ainsi directement de ceux qui peuplaient le Proche Orient autour de 8000 av. J.-C.
Cet ouvrage réunit un récit chronologique des transformations à l'oeuvre, un dictionnaire des termes et concepts couramment utilisés et un catalogue actualisé des principaux sites mentionnés.
En bref Le livre de référence sur le premier temple bâti par l'homme.
Le livre Gobekli Tepe marque un tournant dans l'histoire de l'humanité. Au nord du croissant fertile, au sud-est de la Turquie, il y a 12 000 ans, les hommes ont élevé un sanctuaire monumental à l'architecture extraordinaire. Ils y ont dressé des dizaines de piliers d'un seul bloc. Sur ces pierres colossales de forme humaine, ils ont gravé un bestiaire inédit, mêlant divinités, fauves, serpents et autres monstres. Ces monuments sont la première preuve des établissements humains et marquent la transition entre chasseurs-cueilleurs aux agriculteurs sédentaires. Avec Jéricho et Çatal Hoyük, Gobekli constitue l'un des jalons fondamentaux de l'histoire de l'humanité.
Klaus Schmidt, l'archéologue qui a découvert et fouillé le site depuis les années 1990, en raconte l'histoire fascinante. Dans une langue claire et précise, il rend accessible au plus grand nombre l'une des découvertes les plus importantes des trente dernières années.
L'auteur Klaus Schmidt, professeur à l'université d'Heidelberg, fouille le Gobekli Tepe depuis 1996. Il travaille en Turquie depuis 1978.
Arguments - La première traduction d'un best-seller allemand (+ 10 000 ex.), Sie Bauten die ersten Tempel, Beck, 2006.
- L'unique ouvrage sur cette découverte récente du premier temple de l'humanité.
En bref Un village néolithique dans la vallée de la Marne.
Le livre Découvert en 2002 et fouillé en 2003, le site de Luzancy, à quelques kilomètres au nord de la ville de La Ferté-sous-Jouarre, a livré d'importants vestiges du Néolithique ancien. Cinq maisons dites danubiennes y forment un hameau organisé. Le matériel mis au jour, en particulier les faunes qui sont parmi les mieux documentés de la région, permet de restituer des activités vraisemblablement liées au traitement des céréales et donnent des informations socio-économiques sur l'approvisionnement en matériaux (poteries, industrie en silex, anneaux en pierre, grès, coquillages.) ou la gestion des troupeaux.
Cette étude complète notre connaissance de la culture et de la chronologie de la période d'une partie de la vallée de la Marne assez peu documentée jusque-là. Faut-il préciser que la Marne est, au Néolithique, l'un des axes de pénétration des colons danubiens dans le Bassin parisien ?
Un jalon important dans l'histoire du Néolithique ancien dans le Bassin parisien.
Sommaire Introduction Chapitre 1 Présentation générale Chapitre 2 L'environnement végétal du site de Luzancy (C. Leroyer et G. Allenet de Ribemont) Chapitre 3 Les structures du Néolithique ancien Chapitre 4 . Etude du mobilier du Néolithique ancien Chapitre 5. Exploitation des ressources animales et végétales Chapitre 6. L'occupation de Luzancy dans le contexte régional et comparaisons chronoculturelles Conclusion
Longtemps les sépultures individuelles campaniformes ont fait en France figure d'anecdote. Leur petit nombre rendait difficile une systématisation des données et des comparaisons évidentes. Depuis les années 1990, les découvertes n'ont cessé de se multiplier. Les différentes études de sites présentées dans cet ouvrage collectif proposent en premier lieu une image plus complexe de la tombe individuelle campaniforme. Elles retracent l'évolution des tombes et de leur contenu, qui doivent sans nul doute renvoyer aux statuts particuliers de leurs occupants.Cette nouvelle analyse des pratiques funéraires campaniformes en France montre que chacun des sites pris en compte semble quelque peu hors du commun, rendant toute interprétation généralisante difficile. Néanmoins, cette première synthèse française fait apparaître des différences qui témoignent incontestablement de deux courants campaniformes de nature distincte en France, qui conduiront tous les deux à une ré-individualisation des pratiques funéraires, en écho à des transformations profondes des règles d'organisation et de transmission du pouvoir.
Vaste site occupé au cours de la première moitié du IVe millénaire, entre 4000 et 3500 ans avant notre ère, l'habitat chasséen de Champ Madame à Beaumont regroupe plusieurs hameaux : Artière-Ronzière, composé de douze bâtiments enclos partiellement par une enceinte, un ensemble funéraire et plusieurs espaces spécialisés ; Le Colombier et Les Foisses, deux occupations formées par des aires d'activités à vocations domestiques et artisanales. Un bâtiment et une cabane situés aux Foisses induisent également la présence d'un hameau.
Le bâtiment 3 d'Artière-Ronzière, qui se distingue par son architecture et par les mobiliers céramique et lithique taillé recueillis dans ces fondations, semble s'inscrire dans la sphère culturelle du Chasséen méridional.
Formant un cercle, l'ensemble funéraire compte cinq fosses sépulcrales et un petit mégalithe. Treize individus y sont inhumés, soit individuellement, soit simultanément.
Plus généralement, l'analyse de l'architecture et des mobiliers, assez homogènes d'un point de vue chronoculturel et technique, permet de dégager des emprunts et des influx à d'autres groupes culturels qui agissent sur un substrat fortement ancré dans le Néolithique moyen I de Basse-Auvergne. Elle permet également de repérer les signes précurseurs des changements culturels et sociaux qui annoncent l'aube du IIIe millénaire avant notre ère.
La révolution néolithique est sans doute l'un des événements majeurs de l'histoire humaine. Indépendamment, dans plusieurs régions du monde, des espèces animales et végétales sont domestiquées, permettant une maîtrise des ressources alimentaires.
Il en résulte une explosion démographique sans précédent qui conduit en quelques millénaires à des sociétés inégalitaires et violentes où apparaissent des villes et des États. Cet ouvrage, associant les points de vue d'archéologues, d'anthropologues, de linguistes, de généticiens, d'agronomes, s'interroge sur les causes de cette révolution et en décrit les diverses formes dans les principales régions du monde - Proche-Orient, Afrique, Chine, Amériques, Océanie, Japon - grâce aux acquis les plus récents de la recherche.
En résulte une analyse des conséquences sociales, économiques, culturelles, mais aussi écologiques et démographiques de l'invention de l'agriculture et de l'élevage qui est, peut-être, la première grande rupture des équilibres entre l'homme et la nature.
Patrick SIMS-WILLIAMS, The location of the Celts according to Hecataeus, Herodotus, and other Greek writers ............................................... 7.
Venceslas KRUTA, « Têtes jumelées » et jumeaux divins :
Essai d'iconographie celtique ........................................................ 33.
Patrice LAJOYE, Note sur une source antique méconnue concernant le culte d'Epona en Cisalpine ................................................... 59.
Jacques LACROIX, Le celtique *dubno- et *albio- dans un ensemble de noms de peuples, de dieux, de personnes et de lieux .................. 65.
Helen T. McKAY, The Coligny calendar as a Metonic lunar calendar .... 95.
Valéry RAYDON, Le cró Logo « enclos de Lug » (Cath Maige Tuired, § 69) 123.
Emily LYLE, The law of succession established by Eochaid Fedlech and its implications for the theme of the Irish sovereignty goddess .... 135.
Gaël HILY, Et le Dagda transforma l'Ulster. Un aménagement du territoire dans Tochmarc Étaíne, version 1 ............................. 143.
Charlene M. ESKA, The abbreviation s.d. and patterns of ascription in the Corpus Iuris Hibernici ................................................... 161.
Hélène TÉTREL, Le traitement des paragraphes 80 à 88 de l'Historia regum Britannie dans le « Brut » islandais ................ 185.
Hervé LE BIHAN, Une glose bretonne du XIIe siècle dans la liste des comtes de Cornouaille : « Budic Bud Berhuc » ........................ 213.
Hervé LE BIHAN, Le poème officiel en moyen-breton de 1532 ............ 219.
Antoine CHÂTELIER, Noms verbaux dans la littérature en vannetais classique : le cas des noms verbaux « doubles » et de en devout « conjugué » .................................................... 249.
Nécrologie ............................................................................... 267.
Bibliographie ........................................................................... 269.
Résumés ................................................................................. 295.
Abstracts ................................................................................ 301.
Index des mots du volume XLII .................................................... 305.
Dans la plaine alluviale de l'Allier, sur la commune des Martres-d'Artière (Puy-de-Dôme), deux aires funéraires distinctes ont été fouillées : l'une avec des sépultures et des enclos circulaires du Bronze final 1 et 2 ancien ; l'autre avec 25 tombes de La Tène ancienne dans un enclos trapézoïdal. Elles offrent l'image d'un ensemble de très grande taille composé de petits groupes de tombes et de monuments probablement établis le long d'un axe majeur de communication.
Par l'étude exhaustive des monuments, des dispositifs funéraires et de l'ensemble du matériel, le présent ouvrage décrit des pratiques funéraires encore mal connues en Basse-Auvergne pour la période. Une parure de perles en ambre et en or du Bronze final dans une inhumation, un ceinturon militaire de La Tène ancienne dans deux autres tombes, la pratique conjointe de l'inhumation et de la crémation pour la même période, une structure énigmatique, vide, qui jouxte un dépôt de crémation à l'intérieur d'un enclos du Bronze final : autant d'éléments notables que cet ensemble a livrés. L'analyse de l'enclos de La Tène ancienne, utilisé entre le deuxième quart du Ve s. et le début du IIIe s. av. J.-C., permet par ailleurs d'établir des dynamiques diachroniques d'implantation des sépultures, de proposer des hypothèses sur son aspect originel et son évolution, et aussi de discuter son recrutement et son organisation interne.
Cette monographie offre une synthèse inédite ainsi qu'un catalogue analytique d'un site fondamental livrant de nouvelles connaissances sur les dispositifs et les pratiques funéraires, et plus largement sur les sociétés de l'âge du Bronze final et de La Tène ancienne dans le Centre-Est de la France.
Les cultures de l'âge du Bronze ont longtemps été ardues à déterminer pour les archéologues tant leurs manifestations sont diverses et leurs vestiges ténus. Les cultures de l'âge du Bronze ont longtemps été ardues à déterminer pour les archéologues tant leurs manifestations sont diverses et leurs vestiges ténus. Il aura fallu plus de 25 ans de recherche archéologique préventive pour comprendre que l'âge du Bronze constitue très probablement une période clé dans l'émergence des sociétés hiérarchisées pré-étatiques et dans la construction de notre environnement.
Cet ouvrage est une première synthèse à l'échelle nationale, région par région, d'un programme de recherche toujours en cours, l'enquête nationale Bronze. Ce travail d'exploitation et d'interprétation des données archéologiques et paléoenvironnementales a permis d'apprécier le statut des installations rurales, de mesurer les liens qui unissent ces espaces pour former des réseaux de peuplement et de systématiser l'appropriation symbolique des lieux par ces populations. Il révèle également la place de milieux naturels souvent considérés, à tort, comme marginaux, dans les débuts de la diversification des systèmes socio-économiques.
Depuis le XIXe siècle, près de 450 sépultures collectives ont été découvertes dans le Bassin parisien dont la chronologie, clarifiée par des recherches récentes, s'insère entre la fin du Néolithique moyen et le début de l'âge du Bronze, des derniers siècles du 4e millénaire à la fin du 3e millénaire. Elles se caractérisent par une pratique funéraire visant au regroupement des défunts, au fur et à mesure des décès, dans un espace sépulcral unique. Celui-ci est délimité par une structure pérenne qui, dans le Bassin parisien, a pris des formes diverses. Avec l'hypogée, l'allée sépulcrale est alors le type architectural dominant avec 114 sites connus dans la région, caractérisé par un plan strict (chambre, entrée et antichambre axiale) et une diversité de matériaux de construction employés.
Jusqu'à ce jour, les modalités de fonctionnement des allées sépulcrales restaient mal connues. Pour offrir un parallèle à une synthèse récente sur les hypogées, le présent ouvrage se propose de définir les différents types de gestion funéraire (organisation interne, modalités de dépôts, recrutement des défunts) ayant régi leur utilisation, en se basant sur l'étude monographique du site de La Chaussée-Tirancourt (Somme), dont les travaux, dirigés par Jean Leclerc et Claude Masset, ont marqué l'histoire de la recherche. Les modalités de fonctionnement, qui ont ainsi été définis dans les allées sépulcrales, offrent un témoignage privilégié des dynamiques socio-culturelles des populations du Bassin parisien durant la fin du Néolithique.
La découverte récente, dans la plaine d'Alsace, de sept sites néolithiques à enceintes dites de type « Rosheim » a renouvelé l'interprétation de ces vastes ensembles datés du Ve millénaire avant notre ère. Ce type d'enceinte très particulier, dont le site éponyme est localisé à une vingtaine de kilomètres de Strasbourg, est constitué de fossés discontinus, suivant un tracé préétabli et comblés progressivement. La nouvelle analyse de ces monuments s'accompagne d'une réflexion sur la fonction, cérémonielle ou défensive, de ces enceintes.
Elle permet de rendre compte de façon cohérente de l'origine et de l'importante extension géographique de ce type d'enceinte que l'on rencontre au sein de nombreux groupes culturels sur plus de deux millénaires de l'histoire de l'Europe, de la Pologne à l'Angleterre et de la Bavière au Danemark.
Croisant des études archéologiques et des analyses archéométriques, cette synthèse présente le poids de l'économie du fer dans l'est du Bassin parisien, du premier âge du Fer au premier Moyen Âge. Les apports de cette recherche concernent les mutations technologiques dans le système de production d'objets en fer. L'attention portée à la part du recyclage dans la production modifie quelque peu les discours antérieurs sur les essais de quantification des types d'objets forgés (outils, armes, parures...). Au-delà, le lien entre le statut des sites fouillés (exploitation agricole, hameau rural, site fortifié, grosse agglomération) et le type d'activité de forge qui y a été exercée a permis de distinguer le contrôle politique de la production de certains objets. Et enfin, revenant sur des idées reçues, les auteurs se sont attachés à discerner, dans une perspective historique, les circuits de diffusion de ces objets de fer.
Villiers-sur-Seine ;
Un habitat aristocratique du IXe siècle avant notre ère ;
Les habitats de l'âge du Bronze connus entre Île-de-France et Champagne ne sont le plus souvent que des petites fermes familiales sans clôture. Édifié en un lieu visible et accessible permettant de contrôler les allées et venues sur le fleuve voisin, le site de Villiers-sur-Seine s'en distingue de tous points de vue : les deux grands bâtiments et leurs annexes étaient protégés par un système de fossés et une palissade à caractère ostentatoire. Et, même si la vallée de la Seine était déjà anthropisée à la fin du IXe siècle avant notre ère, cet habitat semble avoir eu un impact important sur l'environnement naturel proche : développement des activités agro-pastorales grâce à l'extension des prairies humides ; épisodes de défrichement pour la construction ; culture d'espèces végétales variés dont la production nécessitait une agriculture intensive ; chasse au gros gibier. À ces aspects marquant un statut social élevé des occupants s'ajoutent des activités exceptionnelles comme la métallurgie du bronze et l'organisation de repas collectifs. Villiers-sur-Seine paraît avoir été autant une plaque tournante de l'économie locale qu'un point de ralliement pour les populations aux alentours.
Le sanctuaire gaulois puis antique du Chapeau est localisé en périphérie nord du Mans, l'ancienne capitale de cité des Aulerques Cénomans : Vindinum. La longévité du rôle cultuel de ce site, durant environ 3 siècles, est remarquable. Son origine est probablement liée à des enclos fossoyés cultuels proches d'une ferme gauloise. Après la conquête de la Gaule sont construits des temples maçonnés et des allées. De profonds et rapides remaniements successifs transforme ce lieu en un important sanctuaire, s'étendant au moins sur 2 ha, organisé en trois zones comportant divers bâtiments, temples et enclos et un portique. De nombreux objets sont liés à la présence de fidèles et d'officiants (verreries, fibules, céramiques, nécessaires à écriture...). La richesse et la variété des données acquises et la restitution de l'histoire du site permet une réflexion sur les espaces cultuels dans le territoire attribué aux Aulerques Cénomans, où sont notamment connus ceux de Allonnes et de Aubigné-Racan, qui peut être élargie à la Gaule. Elle met en avant la variabilité des expressions cultuelles entre sanctuaires au sein d'une région cohérente sur le plan culturel et propose des modèles de fonctionnements différenciés, dans le temps mais aussi durant les mêmes étapes chronologiques.
Dans le Bassin parisien, à la fin du VIe millénaire avant notre ère, la néolithisation se manifeste par l'arrêt de l'expansion de la culture à Céramique Linéaire, avec la formation du Rubané récent du Bassin parisien (5100-4900 av. J.-C.), puis l'émergence et le développement de la culture de Villeneuve- Saint-Germain (4900-4700 av. J.-C.). Si ces deux « cultures » sont aujourd'hui bien caractérisées, il manquait une synthèse des nombreuses et décisives découvertes réalisées depuis une vingtaine d'années.
Les fouilles effectuées dans la vallée de l'Aisne, la basse vallée de la Marne et, en aval de la vallée de la Seine, près de la boucle du Vaudreuil, dans la région Seine-Yonne, ont livré d'importantes séries céramiques.
Le vaste corpus étudié (1081 vases dont 909 décorés) permet de mettre en évidence les variations stylistiques et les tendances évolutives des productions céramiques, de détecter d'éventuels emprunts culturels et de les situer par rapport aux séquences des autres régions du Bassin parisien.
Cette synthèse explore ainsi de nouvelles pistes quant au rôle des différents groupes culturels dans la genèse des styles évoluant au cours du Néolithique ancien, et apporte des précisions sur l'une des problématiques fondamentales, spécifique à cette région, qui est celle des voies possibles de la colonisation rubanée.
Dès le XVIIIe siècle, érudits et curieux découvrent le site de Carnac, frappés par la démesure de ses alignements, l'équilibre miraculeux des énormes blocs de pierre, dans un environnement propice à l'imagination. Ces Antiquaires, comme on les appelle alors, échafaudent les premières hypothèses sur la nature et la fonction de ces vestiges attribués tour à tour aux Gaulois, aux Romains, voire aux Phéniciens. Alors que commence les premières fouilles, on évoque des sacrifices sanglants, un culte du serpent.
Ces précurseurs ont été relayés par des archéologues modernes, qui montrent qu'entre 4500 et 3000 ans avant Jésus-Christ, les bords de la baie de Quiberon voient l'apparition des premières architectures monumentales de pierre. Leurs bâtisseurs, qui se fixent et deviennent des agriculteurs, avaient choisi la pierre, gage de pérennité, pour célébrer leurs morts et marquer leur emprise sur un territoire.
Découvert à une dizaine de kilomètres au sud de Lille, le site d'Houplin-Ancoisne le Marais de Santes présente un vaste ensemble architectural élevé sur les bords de la vallée de la Deûle et daté du IIIe millénaire avant notre ère. Comprenant palissade et bâtiments, il a constitué le point de départ de la reconnaissance des structures d'habitat régionales datées du Néolithique final.
La fouille d'une surface de plus d'un hectare, située en fond de vallée, a en outre mis en évidence une zone de rejets conservée dans un paléochenal colmaté au cours de l'Holocène. Les restes organiques piégés dans le méandre ont fourni des conditions inespérées de prélever, dans un milieu favorable, des échantillons bien calés en chronostratigraphie pour des études paléoenvironnementales. Ces dernières permettent de restituer un environnement évoluant d'un paysage marécageux bordé par une forêt dense à une chênaie enrichie en frênes se développant tant sur des sols frais et humides que sur des sols mieux drainés.
L'ampleur des interactions entre milieu naturel et société a ainsi pu être appréhendée grâce au traitement et à l'étude, dans une démarche pluridisciplinaire, du foisonnement d'informations, tant naturalistes que culturelles.
Le bâtiment principal, à la monumentalité d'exception, est ici analysé avec l'intégralité des mobiliers. Une contribution essentielle à nos connaissances sur le Néolithique final dans le nord de la France et sur le groupe culturel de Deûle-Escaut.
Nouvelles découvertes sur les campements des chasseurs-cueilleurs du Mésolithique.
Le mésolithique en Europe du Nord-Ouest constitue une période charnière entre le Paléolithique et le Néolithique, souvent mal connue et singularisée. L'étude des derniers chasseurs-cueilleurs, encore nomades, en particulier la structuration spatiale de leurs campements, a pourtant connu des avancées significatives ces vingt dernières années grâce à de nouvelles méthodologies et l'exploration de surfaces considérables.
Les investigations réalisées au lieu-dit « Les Basses Veuves », à Pont-sur-Yonne, ont mis au jour des implantations mésolithiques considérables. Les vestiges bien conservés ont permis la mise au jour de structures de combustion et d'amas de débitage de silex. Des analyses fiables ont pu être menées sur les types d'outils (éclats, lamelles...) et leur production, certains « ateliers » se concentrant sur une seule phase de la fabrication, par exemple la mise en forme, d'autres rassemblant toutes les étapes de la chaîne opératoire. Surtout, l'analyse archéologique a aussi souligné l'homogénéité des occupations et leur organisation spatiale. Ces découvertes et leur étude font de cette monographie une référence en ce qui concerne le Mésolithique dans le nord de la France.
Cet ouvrage propose une étude sur la production du fil, à l'origine de la chaîne opératoire du textile, au Néolithique sur le plateau suisse dont les conditions ont été favorables à la préservation des matières organiques d'origine végétale. Directement liées à la pratique du filage, les fusaïoles font l'objet d'un examen attentif : aptitudes fonctionnelles, propriétés mécaniques. L'analyse des fils archéologiques permet d'établir une relation entre ces deux catégories de matériel, le choix des fibres conditionnant le choix des techniques. Au-delà des informations strictement archéologiques, l'étude de cet artisanat et de son évolution permet de mieux cerner le contexte économique et social de cette période.
Cet ouvrage, consacré à un domaine de recherche rarement abordé en archéologie préhistorique, porte sur l'artisanat textile et, plus précisément, sur la production du fil au Néolithique. Propices à la conservation des matières organiques, les sites lacustres du Plateau suisse ont livré des données essentielles à cette analyse, principalement fondée sur l'étude des restes textiles et des fusaïoles. Au travers d'un examen détaillé de ces vestiges, l'étude consiste à identifier les modes de production mis en oeuvre au Néolithique, ainsi qu'à déterminer quels types de fils ont été réalisés à l'aide des fusaïoles en usage à cette époque. L'étude approfondie de ces dernières permet, entre autres, de mettre en évidence une diversité morphologique, certaines particularités régionales, ainsi qu'une évolution typologique et technique.
La réflexion, essentiellement fondée sur l'analyse du matériel archéologique, repose également sur l'expérimentation et la documentation ethnologique. L'expérimentation permet d'appréhender les modes d'acquisition et les processus de transformation des matières brutes en fibres textiles ; elle permet d'évaluer les contraintes liées aux matériaux et à l'utilisation des fusaïoles néolithiques, reproduites, puis testées au filage. La documentation ethnologique favorise l'observation de constantes qui pourraient faire écho aux modes de production en usage au Néolithique. Elle ouvre également de nouvelles perspectives liées à la culture matérielle, aux techniques et aux contextes de production dans le domaine du filage et dans celui des activités textiles en général.
La synthèse des données recueillies apporte non seulement des réponses aux questions techniques initialement posées, mais elle met également en évidence des modifications liées aux contextes économiques et sociaux, perceptibles au travers de l'intensification des activités de filage au Néolithique final.
Depuis un demi-siècle, les fouilles de sites mégalithiques se sont
multipliées en Bretagne. Au coeur de la zone du « grand mégalithisme
» morbihannais, Locmariaquer off re une palette de sites
potentiels de premier ordre : l'ensemble formé par la Table des
Marchands, le tumulus d'Er Grah et le Grand Menhir réunit les trois
principales composantes du mégalithisme (tombes à couloir, tumulus
fermés et grands monolithes dressés). Cet ouvrage présente
les résultats des fouilles entreprises depuis 10 ans.
La variété des conceptions de l'au-delà comme des rites funéraires révèle combien la question du trépas constitue depuis les origines l'un des fondements des sociétés humaines. Comment celles-ci s'expliquent-elles que l'humanité soit mortelle ? Comment se représentent-elles l'acte même de mourir ou se comportent-elles face à celui qui agonise ? À quelles nécessités sociales ou religieuses répondent l'inhumation, la crémation ou la momification des dépouilles ? Quelles que soient les formes qu'elles revêtent, les funérailles témoignent toujours de la volonté de conjurer la mort et de préparer la vie du défunt dans un autre monde.
C'est ce que nous confirme cet ouvrage à travers l'étude de sociétés aussi diverses que celles de la Grèce et de la Rome antiques, du Moyen Âge chrétien, de la Chine et de l'Inde contemporaines ou des aborigènes d'Australie. Il montre l'extraordinaire créativité des hommes dans leur face-à-face avec la mort et l'inconnu de l'au-delà, qu'ils soient juifs, musulmans, bouddhistes, amérindiens ou mélanésiens. Mais au-delà des imaginaires et des rites qui distinguent toutes ces cultures, un socle invariant les réunit : nulle part, la mort ne s'oppose à la vie.