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La publication, il y a plus de dix ans, d'un établissement rural occupé du VIe s. av. J.-C. au IIIe s. ap. J.C, la ferme du Boisanne à Plouër-sur-Rance, dans les Côtes d'Armor (Daf 58) permettait à Yves Menez de s'interroger sur la notion de ferme indigène. Aujourd'hui, Ivan Jahier revisite la problématique à partir du site protohistorique de Courseulles-sur-Mer, implanté cette fois en retrait de la côte normande. Le gisement regroupe tous les éléments classiques de la ferme indigène : maisons, clôtures, dépendances, réserves, aire agricole et de pacage, restes domestiques, traces d'activités artisanales, et même quelques sépultures, mais répartis à l'intérieur et autour d'une enceinte trois à quatre fois plus vaste que la plupart des enclos de l'âge du Fer de la région. À quelle nécessité répondait le regroupement de tant de structures de stockage dans une enceinte dont la vocation était manifestement plus ostentatoire que défensive et qui n'abritait que deux ou trois maisons ? Ivan Jahier tente de répondre à cette question avec un solide esprit d'analyse. Les conclusions qu'il tire, les interprétations qu'il propose éclairent d'un jour nouveau l'organisation de la société du Ve s. av. J.C., et permettent de développer de nouvelles hypothèses quant à l'origine de la transition culturelle qui a marqué le début du second âge du Fer en Normandie.
Site naturel, patrimonial et archéologique, Tatihou, îlot du littoral oriental du Cotentin, a fait l'objet d'un ambitieux projet de mise en valeur conduit par le conseil régional de la Manche et concrétisé dès 1992 par l'ouverture d'un musée maritime, d'un centre de culture scientifique et d'une réserve d'oiseaux marins.
C'est dans ce cadre qu'ont été réalisées, de 1996 à 1998, les fouilles préventives dont les résultats très novateurs constituent cette monographie. Tatihou est désormais considéré comme l'un des sites majeurs de référence pour l'âge du Bronze ancien et moyen de l'ouest de la France, notamment en matière de structuration du paysage agraire par un réseau de fossés orthogonal.
L'étude présentée par Joël Vital permet de disposer, pour la première fois, d'un ensemble de vestiges de l'âge du Bronze dans la moyenne vallée du Rhône.
S'il n'a été possible d'observer ni l'organisation de l'habitat ni la stratigraphie du site de la Baume des Anges, qui couvrait à l'origine la période comprise entre le Chalcolithique et le Bronze final 3b, en revanche, la systémisation de l'analyse des produits, essentiellement céramiques et métalliques, a permis d'établir leur datation et leur identité géographique. Le traitement statistique des données a indiqué des rapports géographiques soutenus avec l'Italie du Nord au Bronze ancien et au Bronze récent ainsi qu'avec les régions nord-alpines au Bronze final.
La nouvelle trame chronologique absolue élaborée révèle d'une part une synchronisation avec les différentes phases de développement de l'âge du Bronze en Europe continentale, d'autre part l'allongement de cette période. Ce dernier point induit des conséquences sur la dynamique d'occupation de l'espace qui devront désormais être prises en considération.
Cet ouvrage, fruit d'un travail documentaire exhaustif, propose un inventaire détaillé, normalisé et critique, servi par une riche iconographie, des ensembles funéraires de la région des Grands Causses datant du Bronze final II jusqu'au Ve s.
Av. J.-C. Il réunit les données éparses des fouilles effectuées depuis le XIXe s., présentant un corpus de 240 gisements funéraires dont le mobilier anthropologique, faunique et archéologique encore existant a été entièrement réétudié. Une importance particulière est accordée aux défunts eux-mêmes. De l'analyse des pratiques funéraires d'un monde sans écriture émerge, grâce aux hypothèses suggérées par les comparaisons historiques et ethnologiques, le reflet de structures et de hiérarchies sociales, mais aussi de représentations collectives de la mort et de l'au-delà.
Le secteur Seine-Yonne occupe, pour la connaissance des sociétés néolithiques, une situation particulière : zone de contact entre les courants méridional et nord-oriental, il est aussi le domaine exclusif du silex de la craie. S'appuyant sur le concept de "système technique", l'auteure a cherché à reconnaître les niveaux de compétence des tailleurs, l'éventuelle existence de spécialistes, la division spatiale de la chaîne opératoire, les modes d'acquisition et de diffusion des matériaux, pour aborder le problème de l'organisation socio-économique de la production d'outillage. Sa réflexion s'appuie sur l'examen de douze séries de référence : plus de 100 000 artefacts en silex ont fait l'objet d'une analyse multivariée recourant notamment à la cladistique, jamais encore appliquée à ce domaine. Le travail, par des références constantes à des problématiques anthropologiques et historiques, constitue une contribution importante à l'étude de la néolithisation en Europe.