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Cet ouvrage expose les résultats récents obtenus au cours d'une recherche inédite, pour la première fois articulée autour de trois principaux axes de recherche centrés sur la métallurgie des alliages à base cuivre au milieu du deuxième millénaire avant notre ère en France orientale. L'objectif principal était d'identifier une spécificité de production d'objets dans cette région. Pour la première fois, le croisement des résultats obtenus en morphométrie, métallographie, chimie élémentaire, tous basés sur la typologie initialement étudiée lors de deux principaux ouvrages majeurs (Vernay 1988 ; Gabillot 2003) ont révélé une marque de fabrique originale à cette région de Bourgogne-Franche-Comté. Les résultats sont issus d'un collectif pluridisciplinaire de chercheurs travaillant dans plusieurs disciplines, archéologues, chimistes, mathématiciens, géochimistes, issus de divers laboratoires en Europe.
Dans l'univers celtique, le monde des vivants, le monde des morts et la sphère du sacré ne sont pas hermétiquement clos par des frontières infranchissables. La multiplication récente des données archéologiques met en lumière des pratiques récurrentes et codifiées, qui transforment certains défunts, des deux sexes et de tous âges, sacrifiés ou non, en offrandes dédiées à des divinités souterraines. Grâce à l'intercession des silos, structure de stockage des grains sur lesquelles repose la survie alimentaire de ces communautés agricoles, ces cadavres en décomposition, entiers ou fragmentés, frais ou secs, offerts et parfois associés à des animaux et des objets de prestige, semblent invoquer les forces de fertilité et de fécondité de la terre nourricière.
Ces pratiques, lisibles au sein même de la sphère domestique bien avant la mise en place des sanctuaires collectifs, témoignent d'une gestion consentie et sans tabou du cadavre, des chairs et de la putréfaction, en étoffant l'inventaire complexe des rites gaulois qui ne font pas de la mort le terme de toutes les vies.»
Cet ouvrage traite de la question des groupes culturels des 14e-12e siècles avant notre ère sur une vaste zone au nord des Alpes (France, Suisse, Allemagne). Le travail repose sur l'étude du mo- bilier et des pratiques funéraires, qui sont d'importants vecteurs d'identités individuelles et collectives.
Un important volet est consacré à la mise en place d'une chronologie relative fine, appuyée par des méthodes statistiques.
Cet outil permet de suivre l'évolution des gestes et pratiques dans le temps, à l'échelle de l'en- semble de la zone d'étude, pour caractériser de façon renouvelée le passage des cultures du Bronze moyen (« Culture des Tumulus ») au Bronze final (« Champs d'Urnes »).
La période de transition Bronze moyen / Bronze final du XIVe siècle avant notre ère a fait l'objet récemment de plusieurs colloques internationaux (Bruxelles, Strasbourg) et les sites de Bourgogne et de la vallée de la Saône ont servi de références pour définir les composantes culturelles du centre-est de la France.
Avec la publication monographique de deux sites majeurs de la vallée de la Saône pour cette période, Athée et Sevrey, cet ouvrage offre une base de données solide pour une meilleure définition des styles céramiques en Bourgogne au début du Bronze final. Athée correspond à un habitat rural bien structuré qui évolue du XIVe au XIIe siècle avant notre ère et Sevrey présente les caractéristiques originales d'un site cultuel contemporain encore mal connu.
Des comparaisons élargies au plan géographique en direction de la Suisse, de l'Allemagne du sud, du Bassin parisien, permettent de replacer la Bourgogne dans son contexte pour cette époque charnière qui marque une phase dynamique du développement de l'âge du Bronze européen.
A côté des pratiques funéraires normées qui constituent depuis toujours le domaine privilégié de la réflexion des archéologues, des historiens et depuis peu des anthropologues sociaux, les nombreuses fouilles de ces dernières années sont venues confirmer qu'à presque toutes les époques, au moins depuis le Néolithique moyen et jusqu'à la période historique, on retrouve en contexte d'habitat des cadavres humains qui ont été déposés dans ce qui est interprété comme des structures liées à l'habitat désaffecté. Ces structures sont principalement des ' silos ' et des ' puits ', mais parfois aussi de simples ' fosses '. L'étude de ces ' anomalies ' archéologiques est difficile à interpréter ou susceptible d'interprétations contradictoires. Par-delà la diversité des situations, il est apparu intéressant, voire urgent, de confronter les points de vue et les approches respectives des ethnologues et des archéologues et d'instituer ainsi une dynamique nouvelle, riche en découvertes et en remises en cause méthodologiques afin de mieux comprendre la signification sociale de ces ' sépultures bizarres '.
Objet de la vie quotidienne, la céramique suit de près les évolutions des modes et constitue de ce fait un excellent marqueur, social, technique et chronologique.
Dans cet ouvrage collectif, centré sur les céramiques du premier Age de Fer (800-450 avant notre ère), les contributeurs croisent leurs méthodes d'analyse de façon à renouveler la vision que l'on pouvait avoir des sociétés de l'époque et de leurs productions. Ils invitent à reconsidérer les cadres typologiques et chronologiques admis jusque-là et offrent donc aux archéologues, notamment dans le cas des fouilles préventives, un outil irremplaçable.
La confrontation des différentes synthèses régionales permet d'aborder la délimitation de groupes culturels touchant ainsi à l'essence même des sociétés vernaculaires.