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Le Musée Lapidaire, galerie des Antiques du musée Calvet, abrite dans ses collections une rarissime statue de « guerrier » celtique, exhumée fortuitement à Mondragon (Vaucluse) en 1834, l'année de l'installation des collections dans l'ancien hôtel de Villeneuve- Martignan, fleuron de l'architecture du XVIIIè siècle.
La statue de Mondragon suscite de nombreuses questions tant du point de vue de sa datation que de sa signification. En 2013 et en 2014, deux journées d'étude, organisées avec le soutien de la Fondation Calvet , à l'occasion de la restauration de la sculpture, ont permis de progresser de manière notable dans la connaissance de cette oeuvre fascinante qui porte la marque d'influences stylistiques contrastées, celtiques et hellénistiques.
L'étude, publiée aujourd'hui par la Ville d'Avignon, rassemble les contributions de plusieurs spécialistes français et étrangers.
L'ouvrage est enrichi de plus de 210 photos, documents d'archive et de dessins originaux de Marie- Noëlle Baudrand.
Utilisée par les Germains à partir du 1er siècle de notre ère pour transcrire diverses langues germaniques antérieurement à l?alphabet latin, puis concurremment avec lui, l?écriture runique, attestée par plusieurs milliers d?inscriptions, reste à certains égards une énigme. Du fait de son apparition relativement tardive, les spécialistes se divisent entre ceux qui la font dériver du latin, ceux qui la rattachent à l?alphabet grec et ceux qui font appel aux alphabets nord-italiques (ou « nord-étrusques »). Mais aucune de ces solutions n?est de nature à expliquer les particularités spécifiques de l?écriture runique : l?ordre des lettres, qui diffère totalement de celui des alphabets méditerranéens, leur regroupement en trois séries immuables de huit runes (les ættir), le fait que chaque rune porte un nom qui lui est propre (le phonème initial de ce nom déterminant la valeur phonétique de la rune), etc.
En s?en tenant aux données strictement scientifiques, à l?exclusion de toutes les interprétations fantaisistes qui ont fleuri depuis deux siècles, ce livre reprend l?ensemble du dossier. Il examine les arguments en présence, aborde la question d?un usage symbolique ou « magique » des runes antérieur à leur usage comme écriture, s?interroge sur la possible homologie des ættir et des trois phases du cycle lunaire, puis dresse un bilan plus général de ce que l?on sait actuellement sur l?apparition et la diffusion de l?écriture en Europe.
En 1992, lors de fouilles dans le port de Douvres, un très ancien bateau de l'Âge du bronze est découvert sous des sédiments qui en ont assuré la conservation. La datation radiocarbonne parle : le bateau a été construit vers 1550 avant notre ère et constitue ainsi l'un des plus vieux bateaux maritimes retrouvé en Europe.
Les archéologues savaient que les hommes entraient en contact de part et d'autre du Channel. Les objets, les types de maison ou de tombes similaires le montrent. D'ailleurs, depuis le développement de l'archéologie préventive au début des années 2 000, les preuves de ce type se multiplient en France, dans le sud de l'Angleterre et en Belgique. Le bateau de Douvres constitue donc un lien matériel et symbolique de ces échanges à une époque, l'Âge du bronze, où les frontières se situaient à l'arrière des côtes, et où la mer n'était pas un obstacle mais un lieu de passage quotidien - bien avant notre tunnel contemporain ! - autour duquel se rassemblait une communauté transmanche.
Cette découverte est d'une importance majeure pour la connaissance de cette région transfrontalière, car les preuves de navigation maritime pour des périodes si anciennes restaient à découvrir.
«BOAT 1550 BC» est le nom du projet européen de recherche et de culture scientifique organisé autour de cette découverte qui raconte une histoire méconnue des côtes de la Manche et de la mer du Nord d'il y a 3 500 ans et qui replace l'idée d'une Eurorégion sur la longue durée.
Quelques collections anciennes et des données matérielles récentes (issues en particulier de l'archéologie préventive des 20 dernières années) du Nord- Pas de Calais, du Kent et de la Flandre belge seront rassemblées pour l'occasion.
« Le trésor en or de Guînes » (Pas-de-Calais), conservé au Musée d'Archéologie Nationale (MAN), sera présenté pour la première fois au public dans sa région de découverte. Des objets de France (fouilles régionales et du MAN), de Flandre belge, d'Angleterre (musée de Douvres, British Museum) seront également rassemblés pour la première fois.
L'exposition présentera 8 thèmes : la mer, les voyages, les croyances et rituels, l'artisanat, la parure et les vêtements, l'habitat, l'alimentation et la guerre.
Cet ouvrage est issu d'une masse considérable de données nouvelles et inédites provenant des fouilles préventives menées depuis une trentaine d'années en France et en Europe. Cet ouvrage de référence se décline en cinq thèmes principaux : les architectures funéraires ou cultuelles, l'organisation générale des habitats, les clôtures et les portes, l'architecture des bâtiments et les matériaux, les voies et les ponts. Dans ce bilan des recherches les plus récentes, l'histoire de l'environnement bâti au cours de l'âge du Fer en Europe occidentale et centrale apparaît ainsi dans toute sa complexité.
Avec le soutien de l'AFEAF (Association française pour l'étude de l'âge du Fer), de l'UMR 6566 CReAAH, du laboratoire HeRMA (université de Poitiers), de la DRAC de Bretagne - service régional de l'archéologie et de l'Inrap.
Puissante et mystérieuse expression de l'art néolithique, les statues-menhirs sont parmi les plus anciennes représentations humaines de grande taille. Dressées il y a plus de 5 000 ans, elles continuent à susciter de nombreuses questions : représentent-elles des divinités, des héros, des personnages du commun ou des chefs de clan ? Qui les a érigées et dans quels buts ? On en a trouvé par groupes entiers sur le pourtour nord du bassin méditerranéen, dont sans doute l'un des plus importants ensembles dans le Rouergue. Quatorze auteurs réunis par Annie Philippon, conservateur du musée Fenaille, apportent des réponses scientifiques à ces questions et avancent des hypothèses pour expliquer les caractéristiques les plus déconcertantes des statues-menhirs : tatouages, changements de sexes, présence d'un objet inconnu... Il est probable que les significations de ces statues de pierre soient aussi multiples que les lieux et les cultures qui les ont vu naître. L'esthétique des statues-menhirs est intacte : formes d'une beauté singulière, leurs rythmes jouent avec la lumière. Ces mégalithes, stylisés, nous touchent par leurs traits, leurs membres, leurs visages: Pour Pierre Soulages, les statues-menhirs, c'est " la densité, la frontalité, l'impression d'une puissance permanente. On sait qu'elles sont préhistoriques, mais leur présence, leur force, surgies du passé, les font aussi y échapper et nous en oublions leur origine. Elles sont là, devant nous, énigmatiques et fascinantes ".
Ce volume prend place dans une série consacrée à l'âge du bronze en France.
Un ouvrage de synthèse de cette période complètera notre collection, dont le but est de rendre compte des connaissances acquises par les découvertes et les fouilles les plus récentes. Pour réaliser ce projet, une mise en oeuvre collective s'est avérée plus efficace ; sous la direction de A. Bocquet, J. Briard, J. Guilaine, J.P. Mohen, chaque volume est rédigé par le spécialiste de la question. Ces publications constituent, pour les chercheurs, des ouvrages de référence en raison de l'abondance des informations inédites qu'elles livrent (texte et iconographie) et stimulent l'effort pour une réflexion archéologique dont la nécessité se fait de plus en plus sentir.
L'optique délibérément synthétique de ces monographies permettra à un public plus large de découvrir des aspects souvent peu connus de notre civilisation protohistorique de l'âge du bronze, entre 2500 et 700 avant Jésus-Christ.
"Dessins et témoignages gravés de la Vallée des Merveilles (Apes-Maritimes) du Moyen Âge à nos jours."
Nathalie Magnardi, ethnologue, a rédigé une thèse sur le pastoralisme et les textes de bergers inscrits dans la vallée des Merveilles (région du Mont Bego - Alpes - Maritimes, et s'est spécialisée dans l'étude des gravures populaires et historiques. Assistée par Emmanuel Breteau, photographe professionnel des incisions rupestres, ils ont décidé de vous dévoiler les secrets des Roches confidentes.
Leur ouvrage est original, c'est le premier à s'attacher aux gravures récentes et à laisser aux scientifiques, comme Henry de Lumley, les recherches sur les incisions datant de l'âge du cuivre, qui ont d'ailleurs contribué à la réputation de ce site archéologique d'altitude. C'est de plus, au sein de l'équipe de cet illustre archéologue, que Nathalie Magnardi a travaillé à la lente identification des auteurs de ces dessins et de ces textes imprimés par des dizaines d'hommes, depuis les lointaines époques païennes à celles plus contemporaines.
En feuilletant ce grand livre de pierre à ciel ouvert, sur lequel des pèlerins, des bergers, des marins ou des soldats ont confié leurs secrets de manière très discrète, on pénètre le déroulement de l'Histoire et les témoignages d'une communauté villageoise. Il ne s'agit pas de simples graffiti mais de véritables archives révélant la corrélation qui a légitimé, depuis 5000 ans, des hommes à graver leurs confidences sur la roche.
Une collection de musée se partage avec le plus grand nombre ; c'est l'idée qui sous-tend cet ouvrage. Chaque collaborateur du Musée cantonal d'archéologie et d'histoire (MCAH), situé à Lausanne, a choisi des pièces des collections qui l'émeuvent, l'intriguent ou lui semblent incontournables. De courtes notices racontant chacune une histoire sur 137 objets ont été ainsi rassemblées, mettant en lumière leur importance pour l'Histoire du Canton de Vaud, du Paléolithique à nos jours. Plutôt que de les organiser chronologiquement, ces fragments d'histoire ont été répartis dans quatre chapitres correspondant chacun à une période de la vie du MCAH, entre 1852 et 2015.
Chaque page du livre révèle ainsi les collections du MCAH sous un jour nouveau, par les mots, mais aussi par l'image, grâce aux magnifiques photographies d'Yves André qui a assuré la couverture photo de l'ouvrage. Objets découverts dans les fouilles archéologiques, objets historiques et ethnographiques donnés ou achetés sont rendus visibles, afin que chacun puisse poser sur eux un regard profondément renouvelé.
Textes: Lionel Pernet, Pierre Crotti, Jérôme Bullinger et Claire Huguenin (directeur et conservateurs du MCAH). Photographies: Yves André.