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La question : « Comment des sociétés ont-elles disparu dans le passé ? » peut aussi se formuler : « Au rythme actuel de la croissance démographique, et particulièrement de l'augmentation des besoins économiques, de santé et en énergie, les sociétés contemporaines pourront-elles survivre demain ? » La réponse se formule à partir d'un tour du monde dans l'espace et dans le temps - depuis les sociétés disparues du passé (les îles de Pâques, de Pitcairn et d'Henderson ; les Indiens mimbres et anasazis du sud-ouest des États-Unis ; les sociétés moche et inca ; les colonies vikings du Groenland) aux sociétés fragilisées d'aujourd'hui (Rwanda, Haïti et Saint-Domingue, la Chine, le Montana et l'Australie) en passant par les sociétés qui surent, à un moment donné, enrayer leur effondrement (la Nouvelle-Guinée, Tipokia et le Japon de l'ère Tokugawa).
De cette étude comparée, et sans pareille, Jared Diamond conclut qu'il n'existe aucun cas dans lequel l'effondrement d'une société ne serait attribuable qu'aux seuls dommages écologiques. Plusieurs facteurs, au nombre de cinq, entrent toujours potentiellement en jeu : des dommages environnementaux ; un changement climatique ; des voisins hostiles ; des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux ; les réponses apportées par une société, selon ses valeurs propres, à ces problèmes.
Cette complexité des facteurs permet de croire qu'il n'y a rien d'inéluctable aujourd'hui dans la course accélérée à la dégradation globalisée de l'environnement. Une dernière partie recense, pour le lecteur citoyen et consommateur, à partir d'exemples de mobilisations réussies, les voies par lesquelles il peut d'ores et déjà peser afin que, dans un avenir que nous écrirons tous, le monde soit durable et moins inéquitable aux pauvres et démunis.
Aucun ouvrage n'avait jusqu'à présent réussi à restituer toute la profondeur et l'extension universelle des dynamiques indissociablement écologiques et anthropologiques qui se sont déployées au cours des dix millénaires ayant précédé notre ère, de l'émergence de l'agriculture à la formation des premiers centres urbains, puis des premiers États.
C'est ce tour de force que réalise avec un brio extraordinaire Homo domesticus. Servi par une érudition étourdissante, une plume agile et un sens aigu de la formule, ce livre démonte implacablement le grand récit de la naissance de l'État antique comme étape cruciale de la « civilisation » humaine.
Ce faisant, il nous offre une véritable écologie politique des formes primitives d'aménagement du territoire, de l'« autodomestication » paradoxale de l'animal humain, des dynamiques démographiques et épidémiologiques de la sédentarisation et des logiques de la servitude et de la guerre dans le monde antique.
Cette fresque omnivore et iconoclaste révolutionne nos connaissances sur l'évolution de l'humanité et sur ce que Rousseau appelait « l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes ».
Un réchauffement climatique suivi de sécheresse et de famines, des séismes, des guerres civiles catastrophiques, de gigantesques mouvements de populations fuyant leurs terres d'origine, des risques systémiques pour les échanges internationaux. Nous ne sommes pas au XXIe siècle, mais bien au XIIe siècle avant J.-C. ! Toutes les civilisations de Méditerranée grecque et orientale (de la Crète à l'Égypte, de Canaan à Babylone, etc.) se sont en effet effondrées presque simultanément, il y a plus de trois mille ans. Des régions entières ont été désertées, des villes détruites et définitivement vidées de leurs habitants. L'Égypte ne sera plus que l'ombre d'elle-même.
Comment un ensemble de civilisations florissantes a-t-il pu disparaître aussi brutalement ?
Le grand archéologue américain Eric H. Cline mène l'enquête et nous raconte la fin de l'âge du bronze sous la forme d'un drame en quatre actes. Il fait revivre sous nos yeux ces sociétés connectées qui possédaient une langue commune, échangeaient de multiples biens (grains, or, étain et cuivre, etc.), alors que les artistes circulaient d'un royaume à l'autre. Les archives découvertes témoignent de mariages royaux, d'alliances, de guerres et même d'embargos. En somme, une « mondialisation » avant l'heure, confrontée notamment à des aléas climatiques qui pourraient avoir causé sa perte.
Une passionnante plongée dans le passé qui nous oblige à réfléchir.
Pendant 99 % de l'histoire de l'humanité, l'homme a été un nomade chasseur, pêcheur et cueilleur. Comment est-on passé aux sociétés inégalitaires et sédentaires qu'on connaît aujourd'hui ? Que s'est-il passé pendant ces dix millénaires trop souvent absents de notre culture générale et médiatique ?
Une invention décisive, en plusieurs endroits du globe : celle de l'agriculture - et de l'élevage. Grâce à elle, la population humaine va s'accroître rapidement, prendre le contrôle de la planète ce qui débouchera sur la création des premières villes, des premiers États et, finalement, de l'écriture et de l'histoire...
Jean-Paul Demoule explore les pratiques de cette « révolution néolithique » (la guerre, le travail ou encore la religion) avec la hauteur de vue de l'archéologue et la passion de transmettre. Il bouscule notre vision de la préhistoire et notre rapport au monde tel qu'il est, ou tel qu'il pourrait être.
Jean-Paul Demoule est archéologue et professeur émérite. Spécialiste du néolithique et de l'âge du Fer, il a publié une vingtaine d'ouvrages et a codirigé Une histoire des civilisations. Comment l'archéologie bouleverse nos connaissances (La Découverte, 2018).
Mais où sont passés les Indo-Européens ? On les a vus passer par ici, depuis les steppes de Russie, ou par là, depuis celles de Turquie. Mais qui sont les Indo-Européens ? Nos ancêtres, en principe, à nous les Européens, un petit peuple conquérant qui, il y a des millénaires, aurait pris le contrôle de l'Europe et d'une partie de l'Asie jusqu'à l'Iran et l'Inde, partout où, aujourd'hui, on parle des langues indo-européennes.
Mais les Indo-Européens ont-ils vraiment existé ? Est-ce une vérité scientifique, ou au contraire un mythe d'origine, celui des Européens, qui les dispenserait de devoir emprunter le leur aux Juifs, à la Bible ?
Jean-Paul Demoule propose dans ce livre iconoclaste de s'attaquer à la racine du mythe, à ses détournements aussi, comme la sinistre idéologie aryenne du nazisme, qui vit encore. Il montre que l'archéologie la plus moderne ne valide aucune des hypothèses proposées sur les routes de ces invasions présumées, pas plus que les données les plus récentes de la linguistique, de la biologie ou de la mythologie.
Ambitieuse, passionnante, parfois effrayante, voici retracée l'épopée de l'humanité sur trois millions d'années, une histoire globale des interactions humain-nature qui raconte comment nous avons modifié notre milieu et comment celui-ci nous a transformés en retour. Et demain ? Continuerons-nous de subir les effets pervers de nos modes de vie, comme les Aamjiwnaang du Canada qui enfantent deux fois moins de garçons que de filles à cause des rejets toxiques des usines voisines ? Nous métamorphoserons-nous en dieux ou en mutants ? Ou nous efforcerons-nous de penser une économie et une écologie durables, comme les Bishnoïs plantant inlassablement des arbres pour lutter contre l'érosion ? La conclusion nous appartient.
Directeur d'ouvrage Sophie Bajard.
Que nous dirait une femme de Neandertal si elle reve n ait dans notre monde d'aujourd'hui ?
Madame Neandertal a vu le jour grâce au mariage paléoanthro - pologique des vieux os et de la génétique. Élevée dans le plu s grand secret, elle se fait connaître lors d'une conférence sur la biod i versité dan s l aque lle e lle s'adress e p u b l i q u em ent à ses frères sapiens...
Cette fable philosophico -an thropo lo g i q ue est l'occasion pour Pascal Picq de nous brosser un tableau de l'évolution de l'humanité tout en procédant à l'examen critique des sciences et de la modernité. Madame Neandertal s'interroge : que peuvent bien apporter à l'humanité de demain tous ces « progrès » sans compréhension de ce q u'est l ' évolution ?
C onste rnée pa r la pauvreté de nos débats de société autour de l'éducation, de la procréation ou de l ' environnement , elle plaide pour une d iversité essentielle à notre sur vie.. . Témoin d ' u n temps où c oexistaient différentes espèces humaines, ell e nous alerte sur les risque s de notre hégémonie destructrice.
D rôl e et érudit, le dis cours de Ma dame Neanderta l n ous a i d e à c erner les e n jeux d'une postmodern it é t rès incer taine .
Vers quoi nous mènent les bouleversements en cours au sein de la famille ? Le contexte de cette interrogation est bien connu : on se marie de moins en moins, le taux de divorce augmente, les familles éclatent et se recomposent.
Et si la filiation résiste lorsque les alliances se défont, la revendication du mariage gay (et lesbien) et du droit à l'adoption par les couples homosexuels modifie complètement la donne. Pour comprendre ce qui nous attend, Maurice Godelier rouvre ici le dossier de la parenté. à travers l'étude de l'expérience accumulée par l'ensemble des sociétés connues en matière d'alliance, d'organisation de la descendance, de sexualité et d'interdits sexuels.
Revisitant parallèlement l'histoire de l'étude de la parenté depuis le XIXe siècle, il élabore des hypothèses fortes : nulle part un homme et une femme ne suffisent à faire un enfant ; nulle part les rapports de parenté ou la famille ne constituent le fondement de la société. Et si l'homosexualité n'avait jamais encore été revendiquée comme fondement de la famille, ce à quoi nous assistons depuis trente ans n'est pas la disparition de la parenté, niais une formidable métamorphose qui, paradoxalement, nous rapproche des sociétés " traditionnelles ", le terrain privilégié des ethnologues.
Trois index, un glossaire. plusieurs cartes et une bibliographie accompagnent cette édition.
Claude Lévi-Strauss a écrit les pages qui forment à présent ce volume pour répondre à une demande du grand quotidien italien La Repubblica. Il en résulte un ensemble inédit, composé de seize textes écrits en français, entre 1989 et 2000.
Partant chaque fois d'un fait d'actualité, Lévi-Strauss y aborde quelques-uns des grands débats contemporains. Mais, que ce soit à propos de l'épidémie dite de " la vache folle ", de formes de cannibalisme (alimentaire ou thérapeutique), de préjugés racistes, liés à des pratiques rituelles, l'excision ou encore la circoncision, l'ethnologue incite à comprendre les faits sociaux, qui se déroulent sous nos yeux, en évoquant la pensée de Montaigne, fondement de la modernité occidentale : " chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ".
En ouverture du volume un texte écrit en 1952 : Le Père Noël supplicié.
Pourquoi, dans toutes les cultures, les femmes ont-elles été exclues de la chasse? Pourquoi n'ont-elles pu ni monter à bord des navires ni être soldat? Pourquoi leur a-t-on plutôt assigné les tâches de cueillir, de filer, de tisser, de tanner? Qu'est-ce qui expliquerait qu'il existe des façons masculines et des façons féminines de couper, de creuser et de travailler la terre?
Dans cet essai qui conjugue audace intellectuelle et rigueur scientifique, Alain Testart montre que ce sont les croyances qui expliquent la différenciation des activités masculines et féminines et fait remonter leur origine à la lointaine préhistoire. Ces croyances, même tacites et irrationnelles, ont des effets puissants sur la réalité et obéissent à une logique cachée : celle du sang périodique des femmes, perçu comme une grave perturbation qui affecte l'intérieur de leur corps et les exclut de tâches particulières.
Même si cette répartition traditionnelle des activités sera bientôt une chose du passé, elle ne laisse pas d'étonner par sa constance, sa quasi-universalité jusque dans les temps présents. Dans cet essai, Alain Testart nous entraîne pas à pas dans une réflexion d'une grande nouveauté sur le rôle du sang dans les représentations sociales et la constitution du genre.
Mircea Eliade, qui a consacré une partie importante de son oeuvre à l'histoire des religions, s'est proposé de souligner dans ce recueil le rôle culturel que l'historien des religions est appelé à jouer dans une société désacralisée, en contribuant à l'élaboration d'une culture de type universel. En effet, l'analyse des religions archaïques et exotiques ne se limite pas à leur importance historique. Le philosophe, le théologien et le critique littéraire peuvent également tirer profit des découvertes faites dans ce domaine.Dans cette perspective, Mircea Eliade s'est efforcé de présenter et de discuter des documents tirés de religions peu ou mal connues, dans l'espoir qu'un «nouvel humanisme» pourrait être engendré par la confrontation de l'Occidental moderne avec ces mondes étrangers.
Il y a plusieurs dizaines de millénaires, l'homme se sépare de l'animal en enterrant ses congénères et en leur rendant des honneurs funèbres. Il couvre de fresques admirables les parois de Lascaux et de bien d'autres grottes. Puis il invente l'agriculture. Il érige menhirs et dolmens, dont les plus célèbres restent ceux de Carnac. Tout cela se passe avant la naissance des villes, l'édification des pyramides, l'invention de l'écriture. Autrement dit, avant l'histoire.
Dans ce même temps, l'homme invente aussi les premières formes de vie sociale. Comment se mettent en place ces premières sociétés? Comment évoluent-elles? Vaste sujet, à la lisière de l'anthropologie sociale et de l'archéologie préhistorique, qui met aux prises les thèses les plus opposées. Alain Testart, ethnologue réputé, notamment pour ses travaux sur les chasseurs-cueilleurs, s'est donné pour objectif de confronter les interprétations en présence. Il était on ne peut mieux désigné pour reprendre à neuf la question de l'évolution des sociétés.
Il en résulte des critiques décapantes sur l'histoire de l'anthropologie sociale, une réflexion philosophique sur la notion même d'évolution dans les sciences sociales et des mises au point sur les questions de méthode et d'interprétation en archéologie. Surtout, jaillissent une série d'hypothèses nouvelles sur diverses périodes du paléolithique ou du néolithique, qu'il n'est plus question d'envisager depuis l'Europe et le Proche-Orient seuls, mais à partir du monde entier, d'où affluent désormais les données en nombre.
Sédentarisation, agriculture, élevage : avec la Révolution néolithique, l'espèce humaine accomplit la plus profonde mutation de son histoire. Révolution culturelle.
Révolution des symboles. Révolution dans la division du travail. Révolution technologique, avec la naissance de l'irrigation qui permet de vastes surplus de production.
Révolution intellectuelle, marquée par l'apparition du sacré et la construction des premiers systèmes de pensée hiérarchisés.
Devenu un classique, l'essai de Jacques Cauvin fait revivre cette époque fondatrice de transition qui vit l'homme tourner le dos à sa condition de chasseurcueilleur et jeter les fondements des premières sociétés organisées. Car c'est bien dans la Révolution néolithique que s'enracine l'état présent de l'humanité.
Ce livre écrit et publié en 1928, confronte les observations des premiers chroniqueurs (XVIe-XVIIe siècles) sur le cannibalisme des Tupi du Brésil avec les données ethnographiques modernes sur des sociétés de la même famille linguistique pour dégager un tableau de la religion tupi. L'analyse critique et méticuleuse des sources historiques et la perspective comparative l'amènent à mettre l'anthropophagie rituelle au coeur d'un complexe qui inclut la guerre, la vengeance perpétuelle et l'aspiration messianique, formant un complexe qui évoque le "phénomène social total" de son maître Marcel Mauss.
La permanence de ce complexe au fil des siècles, établie par la comparaison, n'est pas le moindre mérite du travail d'Alfred Métraux. Toutes ces sociétés, mues par la vengeance, cherchent en même temps leur salut dans un au-delà terrestre, la "terre-sans-mal", qui éclaire les étonnantes migrations de cette région du continent, qui ont débuté dès avant la conquête. L'attention portée aux données, parfois contradictoires d'un chroniqueur à l'autre, le conduit à mettre en évidence un fonds commun religieux à tous les groupes tupi dont il retrouve trace au début du XXe siècle dans le groupe Apapocuva étudié par Nimuendaju.
Un peu partout dans le monde, des maîtres ont voulu que les meilleurs de leurs serviteurs ne leur survivent pas.
Souvent, ce furent ces serviteurs eux-mêmes qui se portèrent volontaires pour suivre leur maître dans la mort, entendant ainsi témoigner du caractère extrême de leur fidélité à son égard. Une fidélité jusque dans la mort, une mort inutile et parfois cruelle. Et l'on comprend que, pour un maître, avoir eu durant sa vie de tels hommes à sa disposition, avoir bénéficié du support de tels fidèles, c'était déjà détenir un grand pouvoir.
Un pouvoir dans lequel nous verrions volontiers l'origine de l'Etat.
Vers la fin des temps paléolithiques, entre environ -12 000 et -3 000, au terme de près de trois millions d'années d'histoire, l'humanité change brusquement de façon de vivre : des groupes de chasseurs collecteurs font l'expérience de la sédentarisation, renforcent l'aspect végétal de leur diète, commencent à manipuler céréales et animaux et se transforment peu à peu en agriculteurs éleveurs.
Le néolithique a commencé. Pour Jean Guilaine, ce moment de basculement n'est pas tant une fin qu'un commencement : il inaugure les temps historiques et pose le socle initial de nos sociétés. Car ces populations, désormais rurales, sont confrontées à la plupart des problèmes des communautés historiques : pulsions démographiques, politiques de colonisation, implantation de frontières, aménagement du paysage, luttes pour le pouvoir, conflits intervillages. Trois prénoms incarnent cette révolution : Caïn, le premier agriculteur, Abel, le premier berger, et Ötzi, alias Hibernatus, l'Homme des glaces, etc., peut-être le premier. tueur en série.
Pour l'auteur, cet éventail de rôles délivre la leçon du néolithique. Bien investi, régulé, le milieu peut être le meilleur auxiliaire de l'homme. Pressions démographiques, appât du profit, stratégies économiques pour vivre aux dépens des plus faibles, goût de la suprématie entraînent une exploitation exacerbée et un monde aux tensions permanentes.
Il y a environ 10 000 ans , l ' homme prend un nouveau départ et modifie radicalement sa façon de vivre. Il fonde alors les premiers villages, impose sa domination sur son environnement, « invente » l'agriculture et l'élevage. Une transformation sans retour, qui fait de lui le maître unique de la nature. Jean Guilaine s'attache aussi dans ce livre aux comportements individuels et collectifs, insistant notamment sur la précocité de la violence, les origines de la guerre, le meurtre d'Ötzi, figure emblématique de nos ancêtres. Il souligne le poids de l'imaginaire, des symboles et des rites dans le fonctionnement de ces communautés anciennes. Les temps néolithique sont posé les bases des sociétés qui sont aujourd'hui les nôtres . L'Histoire, dès lors, est en marche.
Qui a draissé les menhirs et construit les dolmens ? Quel était le but de ces étranges monuments ? Combien et où en trouvet- on en France ?
Cet ouvrage, riche de très belles photos, explique un certain nombre d'hypothèses scientifiquement étayées sur ces étranges réalisations, tout en nous racontant de façon passionnante quelles mystérieuses civilisations les ont créées.
Attention, de nombreux sites touristiques Néolithique - hors Bretagne- sont concernés par cet ouvrage.
Les biographies de saint Augustin, y compris les plus récentes, font une large part à l'hagiographie. On propose ici de considérer l'homme plutôt que le saint.
Un manuscrit médiéval des Confessions montre deux Augustin qui offrent un volume de l'ouvrage à Dieu. Le premier des deux, à droite du Maître, porte une mitre et une crosse : c'est l'Augustin d'après 395, date de son élévation à l'épiscopat. Le second tient lui aussi une extrémité du rouleau des mémoires qu'il confesse à son Seigneur. Il en est le sujet et la matière. Quant au premier, il en est l'auteur, autour de l'année 400.
Peut-on légitimement parler de deux Augustin, le premier qui serait l'homme d'avant 395, amoureux de la culture classique, et le second, devenu chrétien, qui serait l'évêque ?
Cette biographie s'apparente à une véritable enquête à la recherche du moment où Augustin, l'homme, a définitivement quitté ses habits d'intellectuel et renoncé aux charmes païens des études libérales pour devenir pleinement chrétien.
L'auteur, spécialiste de l'Antiquité tardive, a publié plusieurs ouvrages sur l'historiographie latine. Il offre ici un récit vivant fondé sur une lecture renouvelée des sources. Sa connaissance du contexte historique et culturel de la fin du IVe siècle lui permet une approche originale de l'évolution personnelle d'un homme d'abord amoureux de la culture classique.
De larges extraits des Confessions, fournis dans une traduction personnelle, font l'objet d'analyses originales. L'enquête révèle que l'adhésion pleine d'Augustin au christianisme fut plus tardive qu'on ne le pense généralement et qu'elle coïncide sans doute avec son accès à l'épiscopat.
La Préhistoire fascine, mais que sait-on précisément de cette période mal connue dont l'évocation cède trop souvent à la caricature ? Ce nouveau numéro de la Documentation photographique fait le point sur la lente marche qui a mené à la révolution néolithique : première révolution agricole, transition des communautés de chasseurs-cueilleurs vers l'agriculture et la sédentarisation. Illustré de très beaux documents iconographiques, il permet de mieux appréhender la richesse de cette période
En cinq millénaires, de 12 000 à 7 000 av. J.-C., les chasseurs-cueilleurs paléolithiques sont devenus des agriculteurs-éleveurs néolithiques. Ce lent passage d'un état à un autre s'est opéré dans le Croissant fertile, avant de gagner l'ensemble du bassin méditerranéen et de l'Europe. Cette période a été marquée par une série d'« inventions » successives et fondamentales : outillages divers, architecture, habitat, céramique, domestication, croyances, etc. Nos plantes cultivées et nos animaux d'élevage descendent ainsi directement de ceux qui peuplaient le Proche Orient autour de 8000 av. J.-C.
Cet ouvrage réunit un récit chronologique des transformations à l'oeuvre, un dictionnaire des termes et concepts couramment utilisés et un catalogue actualisé des principaux sites mentionnés.
Dans certaines sociétés, des hommes et des femmes pouvaient être mis à mort lors du décès d'un personnage important.
Leurs corps étaient déposés dans sa tombe et ils étaient sensés l'accompagner dans son ultime voyage. Cette coutume fut autrefois extrêmement répandue de par le monde, ainsi qu'en témoignent d'innombrables documents archéologiques, historiques ou ethnologiques. Une telle pratique fait horreur à la mentalité occidentale, et l'on l'a peu étudiée. On l'a mal comprise. On y a vu une forme de sacrifice humain, ce qu'elle n'était pas.
On l'a crue limitée aux rois et à leurs suivants, alors qu'elle fut généralisée dans de nombreuses sociétés qu'étudie l'ethnologie.
Aujourd'hui, les sciences sociales ont accumulé un bagage impressionnant de connaissances dans les domaines de l'ethnologie, de l'histoire et de l'archéologie, permettant de nouvelles approches dans une vision globale des sociétés humaines.
Si d'idée d'une évolution des sociétés n'est, en dehors de quelques écoles américaines, acceptée par personne en anthropologie sociale, il est possible de proposer une classification des sociétés à travers trois critères : l'économie, le politique et l'organisation sociale. Le génie humain a su inventer différents systèmes pour gérer l'existence des individus en collectivité et leurs rapports entre eux.
A travers le temps et le monde, Alain Testart décrit ces différentes sociétés, et, comme un biologiste, tente dans cet essai d'anthropologie sociale d'en faire une classification.
En bref Le livre de référence sur le premier temple bâti par l'homme.
Le livre Gobekli Tepe marque un tournant dans l'histoire de l'humanité. Au nord du croissant fertile, au sud-est de la Turquie, il y a 12 000 ans, les hommes ont élevé un sanctuaire monumental à l'architecture extraordinaire. Ils y ont dressé des dizaines de piliers d'un seul bloc. Sur ces pierres colossales de forme humaine, ils ont gravé un bestiaire inédit, mêlant divinités, fauves, serpents et autres monstres. Ces monuments sont la première preuve des établissements humains et marquent la transition entre chasseurs-cueilleurs aux agriculteurs sédentaires. Avec Jéricho et Çatal Hoyük, Gobekli constitue l'un des jalons fondamentaux de l'histoire de l'humanité.
Klaus Schmidt, l'archéologue qui a découvert et fouillé le site depuis les années 1990, en raconte l'histoire fascinante. Dans une langue claire et précise, il rend accessible au plus grand nombre l'une des découvertes les plus importantes des trente dernières années.
L'auteur Klaus Schmidt, professeur à l'université d'Heidelberg, fouille le Gobekli Tepe depuis 1996. Il travaille en Turquie depuis 1978.
Arguments - La première traduction d'un best-seller allemand (+ 10 000 ex.), Sie Bauten die ersten Tempel, Beck, 2006.
- L'unique ouvrage sur cette découverte récente du premier temple de l'humanité.