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Les dix livres d'architecture du plus célèbre des architectes latins, Vitruve, sont un classique incontournable depuis des siècles.
Vitruve vécut au Ier siècle avant notre ère, dédia son livre à Auguste. Il semble avoir servi comme ingénieur militaire en Espagne et en Gaule, et serait mort en 26 av. J.-C. De architectura constitue l'unique témoignage théorique qui nous soit parvenu de l'Antiquité sur l'art de composer et de bâtir les édifices.
Présentation d'une centaine de maisons remarquables bâties depuis 1900, qui, célèbres ou méconnues, révèlent les valeurs et les tendances de leur époque.
On se souviendra du poème de Baudelaire : « La forme d'une ville / Change plus vite, hélas ! que le coeur d'un mortel ». En trois essais décisifs, Rem Koolhaas, l'enfant terrible de l'architecture contemporaine qui vient d'être distingué par le Lion d'or de la biennale de Venise, nous oblige à tourner la tête vers ce que nos villes sont devenues. Qu'est-ce qu'un paysage urbain ? Comment le décrire ? Comment s'y repérer ? Et que peut être aujourd'hui le travail de l'urbaniste ? Ces questions, Koolhaas ne les adresse pas aux spécialistes mais aux femmes et aux hommes qui vivent dans les villes, qui marchent dans les villes, qui veulent respirer dans les villes.Dans « Bigness », Koolhaas analyse les présupposés théoriques de l'architecture : sa place dans la pensée de la ville ; dans « La Ville générique », il observe la métropole contemporaine ; dans « Junkspace », il secoue bien des préjugés de la modernité.Koolhaas, qui fut aussi journaliste et scénariste pour le cinéma, est un écrivain. Il conçoit d'ailleurs la ville comme un grand récit où s'écrivent les récits de nos vies. Le lecteur se sentira pris par la main par cette écriture tendue souvent provocatrice, parfois lyrique et toujours précise. C'est tout autrement qu'il regardera son cadre de vie après avoir lu Junkspace. Il pourra, lui aussi, repenser l'espace urbain.Rem Koolhaas (né à Rotterdam en 1944) est architecte et urbaniste. Son agence l'OMA (Office for Metropolitan Architecture - Agence pour l'architecture métropolitaine) est mondialement connue pour ses contributions pratiques et théoriques à la réflexion sur l'urbanisme.
Présentée en 1933 par Le Corbusier lors du IVe Congrès international d'architecture moderne, La Charte d'Athènes reste en tous points à l'ordre du jour : qu'il s'agisse de l'habitation, des loisirs, du travail, de la circulation ou encore de la sauvegarde du patrimoine historique des villes, les observations sur lesquelles est fondé ce manifeste montrent que « le chaos est entré dans les villes » et y demeure. Rendre la cité habitable et harmonieuse, telle est l'exigence qui sous-tend les vingt-cinq propositions de ce livre qu'accompagne l'Entretien avec les étudiants des écoles d'architecture, véritable définition d'un état d'esprit, d'un état de créativité du bâtisseur.
« Académisme : manière de ne pas penser qui convient à ceux qui craignent les heures d'angoisse de l'invention, pourtant compensées par les heures de joie de la découverte ».
« La tradition est la chaîne ininterrompue de toutes les novations et, par-là, le témoin le plus sûr de la projection vers l'avenir ».
Le Corbusier
«L'Architecture des arbres» est un livre hors normes, le résultat d'une étude botanique et architecturale légendaire qui sera présentée dans l'exposition «Nous les Arbres», du 9 juillet au 10 novembre 2019 à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. Initialement conçu en 1982 par les architectes Cesare Leonardi et Franca Stagi, ce livre aux dimensions imposantes rassemble plus de 550 dessins de 212 espèces d'arbres dessinés à l'échelle 1/100 avec et sans feuillage, ainsi que des diagrammes de projections d'ombres, et des planches de variations chromatiques saisonnières. Il contient également 393 notices sur chaque famille, genre et espèce d'arbre illustrées par des dessins de feuilles, de fleurs et de fruits, venant compléter cette étude qui aura duré plus de vingt ans. Introuvable depuis plus de vingt ans, ce livre est publié pour la première fois en langue française par la Fondation Cartier pour l'art contemporain. «L'Architecture des arbres» est un ouvrage fondamental destiné aux professionnels, architectes, paysagistes et designers, ainsi qu'à tous ceux qui sont sensibles au monde des arbres. Entre 1963 et 1983, les architectes et designers Cesare Leonardi (né en 1935) et Franca Stagi (1937-2008) ont dirigé un studio à Modène (Italie). Ils sont notamment connus pour avoir conçu les chaises Nastro, Eco, et Dondolo. Entre 1970 et 1980, ils se sont consacrés presqu'exclusivement à des projets d'architecture de parcs et de structures collectives autour de Modène - point de départ de leur grande étude sur les arbres.
La doctrine cistercienne est définie par saint Bernard au XIIe siècle et l'abbaye Notre-Dame de Cîteaux en est le manifeste. L'exigence morale et la rigueur influencent la création artistique et l'architecture en élaborant des principes à l'oeuvre pour la création de nombreux monastères et couvents dans la chrétienté occidentale.
Bien que Kahn ait construit tous ses bâtiments en Amérique et en Asie, son oeuvre a aussi connu un grand retentissement en Europe ; sans doute parce que, à côté des querelles d'école, il s'est façonné une architecture personnelle, qui allie les apports de l'architecture moderne aux formes élémentaires qui nous viennent du fond des âges. Silencieuse et lumineuse, elle préfigure certaines tendances majeures de la création artistique de la seconde moitié du siècle. Il est en outre le dernier des grands théoriciens dans la mesure où il pose les questions fondamentales : qu'est-ce que le projet ? comment lier les différentes parties d'une oeuvre ? quelle est la substance et le rôle de l'espace ? quels rapports unissent la forme, la structure, la lumière et la matière ?
Ces deux mots - l'intime et la chambre - semblent inextricablement liés, et ce d'autant que leur origine est assez concomitante. À l'aube du XVIIIe siècle, quand chambre à coucher il y a, elle n'est pas encore le lieu de l'intime. Un siècle plus tard, alors que les appartements se composent pratiquement des mêmes suites de pièces, les usages ont changé. On n'habite plus la demeure de la même manière, et certaines pièces ont été sanctuarisées ; la chambre à coucher en fait partie. Pour mieux en rendre compte, ce livre propose d'explorer le XVIIIe siècle de part en part, de rechercher les traces de la transformation des esprits et des usages, d'interroger les continuités autant que les ruptures.
Le ministère de la Culture et de la Communication a créé en 2010 un nouveau label : "Maisons des Illustres". Au total, 214 maisons sont labellisées. Toutes conservent et transmettent la mémoire de femmes et d'hommes qui les ont habitées et se sont illustrés dans l'histoire politique, sociale et culturelle de la France.
Certaines sont des maisons-musées permettant d'entrer dans l'intimité de ces personnes illustres à travers des objets et un mobilier conservés dans leur cadre d'origine. D'autres sont des maisons-archives qui présentent et valorisent divers documents et témoignages. D'autres encore, des maisons-création où carte blanche a été donnée à un artiste pour une évocation esthétique. D'autres enfin perpétuent l'esprit de l'illustre personnage par l'accueil en résidence d'écrivains, de peintres ou de comédiens. Du domaine au studio, du château à l'appartement, la maison ou l'atelier, ces lieux authentiques sont encore trop rarement connus et visités.
Ce guide est la première publication qui les rassemble. 214 idées de visites à travers la France entière et les départements d'outre-mer, de Jeanne d'Albret (Lot-et-Garonne) au Facteur Cheval (Drôme), d'Auguste Escoffier (Alpes-Maritimes) à Matisse (Aisne), de Rabelais (Indre-et-Loire) à Christian Dior (Manche), de Joséphine de Beauharnais (Martinique) à Colette (Yonne)...
Ce livre est l'histoire passionnante de la création du Centre d'études nucléaires de Saclay, fleuron de la recherche atomique française en même temps que modèle d'une architecture industrielle publique de prestige.
Au croisement de la science et de la politique, la recherche atomique a une histoire nécessairement complexe que l'auteur restitue avec brio, racontant les avancées des scientifiques, leurs tiraillements face aux applications possiblement militaires d'une science qu'ils préféreraient voir destinée au bien-être des populations, l'influence du second conflit mondial et des catastrophes de Nagasaki et d'Hiroshima sur la construction du Centre.
Outre cette histoire de la recherche atomique française qu'il faut nécessairement restituer pour bien comprendre les enjeux de la construction du CEA, le livre est aussi la monographie de cette dernière grande oeuvre construite par Auguste Perret. Arrivé au sommet de sa carrière, Perret saisit les enjeux énormes de cette commande, rendue d'autant plus complexe que la recherche ne cesse d'évoluer et qu'il faut donc prévoir d'inévitables modifications et extensions. À cet égard, l'application par Perret de son système de trame, que ce soit pour le plan de masse de cette cité de l'atome ou pour les bâtiments eux-mêmes, trouve ici une brillante concrétisation. Il livre avec ce projet le véritable coeur du Centre, avec ses bâtiments administratifs, ses laboratoires, sa cantine et son centre d'archives mais aussi, bien sûr, tous les édifices destinés à abriter les expériences atomiques.
Ce livre est donc destiné à la fois à ceux qu'intéresse l'histoire du xxe siècle ou celle de la recherche scientifique, et à ceux, passionnés d'architecture, qui trouveront là des descriptions minutieuses des bâtiments accompagnées de très nombreux plans et dessins.
Aucun foyer mieux que Paris n'incarne le foisonnement de l'architecture gothique sur les quatre siècles de son histoire, depuis ses prototypes conçus dans le second quart du XIIe siècle jusqu'aux grandes églises du XVIe siècle. Malgré les pertes, son patrimoine compte encore bien des monuments sur lesquels se fondent les grandes articulations de l'art gothique. Ainsi, dans cet ouvrage, dernier né de l'une des collections phares des éditions Picard "Les monuments de la France gothique", trente-six notices monographiques consacrées aux principaux monuments intègrent les résultats des recherches les plus récentes, qui renouvellent l'image de Paris, la ville aux cent clochers, mais aussi la ville close, celle des palais royaux et princiers, celle dont les vestiges de l'habitat dorment sous nos pieds, dans les caves.
Un livre inédit et étonnant sur l'architecture version petit format.
Une sélection passionnante, accessible et instructive des structures architecturales infiniment petites imaginées au cours des dernières décennies.
L'ouvrage présente 300 projets réalisés dans le monde entier, notamment en Chine, en Corée, au Japon, en Amérique du Sud et du Nord et en Europe.
Un ouvrage de référence visuel documenté et divertissant destiné aux architectes, aux designers et aux personnes qui s'intéressent à la construction contemporaine dans son environnement.
Figure majeure et originale des landscape studies anglo-saxonnes, Jackson (1911-1996), fut successivement touriste-reporter un Europe, romancier, cow-boy, officier de renseignement, ranchero, éditeur, et visiting professor dans quelques-unes des plus grandes universités américaines. Les nombreux essais qu'il a consacrés à la lecture des paysages occidentaux et a leurs mutations conjuguent une observation de première main avec une culture historique exceptionnelle et une grande indépendance d'esprit qui s'exprime dans une prose souple et maîtrisée. Dans la Nécessité des Ruines, l'un de ses recueils les plus aboutis, ce précurseur de l'enseignement du paysage livre une sorte de testament : de la balade considérée comme un des beaux-arts.
Ce volume nous invite au coeur des "demeures de la transcendance qui ouvrent la porte aux hommes" : l'architecture des lieux de sacralité et de culte de chaque civilisation s'y dévoile à travers l'analyse aussi érudite qu'accessible de Mathieu Lours, et à travers plus de quatre cents vues -panoramas grandioses ou détails de décor -mises en valeur par ce grand format.
Voyage à la découverte ou redécouverte des arts de bâtir pour un dieu ou les dieux dans le monde, l'ouvrage, qui ne se veut pas exhaustif, repose, selon un fil à la fois chronologique et géographique, sur un parti pris original, nourri de la recherche contemporaine en histoire de l'architecture des religions. Réévaluant, par exemple, la place du roman et du gothique européens, l'auteur se livre à une brillante et minutieuse introduction aux architectures des horizons lointains, aux évolutions de la construction sacrée et à une étude attentive des parentés, des antagonismes, des rencontres et des syncrétismes religieux qui remontent aux monuments sacrés les plus archaïques.
Voyage de l'Orient vers l'Occident, qui conduit le lecteur, parmi dans d'autres, dans la région de l'Orissa et la cité d'Angkor, Borobudur, Bagan et les sanctuaires de la Thaïlande, les monastères de Likir, du mont Athos ou d'Ukraine, les synagogues de Venise, du Comtat Venaissin ou d'Amérique, les églises de San Leo et les cathédrales de Londres et de Ravennes, les mosquées du Caire, de Perse ou d'Istanbul, ce livre est aussi un cheminement spirituel à l'écoute du Verbe sacré de chacune des grandes religions du monde.
Le 15 avril 2019, les images de l'incendie de Notre-Dame de Paris émeuvent le monde entier. La question de la reconstruction de ce monument parmi les plus visités au monde surgit rapidement, et avec elle la figure incontournable de Viollet-le-Duc. Il est, au xixe siècle, le grand artisan de la restauration la plus ambitieuse de la cathédrale.
C'est en 1842 qu'il remporte avec Jean-Baptiste-Antoine Lassus le concours lancé par le ministre des Cultes en présentant un « Projet de restauration de Notre-Dame de Paris », texte repris ici. L'édifice est alors très dégradé. Après plus de dix ans de travaux, Viollet-le-Duc rédige avec Ferdinand de Guilhermy une Description de Notre-Dame, cathédrale de Paris, volume publié en 1856, et enrichi pour cette nouvelle édition de nombreuses illustrations. Il y retrace l'histoire de la construction et répertorie avec une exhaustivité remarquable chaque élément architectural et sculptural.
Farouche défenseur d'une architecture patrimoniale en mouvement, non circonscrite à la simple conservation, il invite, à travers ces textes, à repenser ce que doit être une politique du patrimoine inscrite dans son temps mais éclairée et consciente des contraintes du bâti.
Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier [1887-1965), fut sans conteste l'un des architectes les plus inventifs et les plus influents du XXe siècle. Suisse d'origine, naturalisé français en 1930, il est aussi le premier à pratiquer son métier à l'échelle mondiale. Architecte, peintre et théoricien, Le Corbusier n'a cessé de voyager, pour apprendre d'abord, pour diffuser ses théories ensuite, enfin pour construire (au Japon, en Inde, en Argentine, en Irak...). Son oeuvre bâtie et projetée, pour l'essentiel menée en association avec son cousin Pierre Jeanneret, concerne tous les programmes qui ont marqué le XXe siècle, notamment l'habitat individuel et collectif, l'urbanisme, les bâtiments publics, culturels, sacrés ou industriels. Auteur d'oeuvres majeures, telles la villa Savoye à Poissy, la Cité radieuse à Marseille, la chapelle de Ronchamp ou la ville de Chandigarh en Inde, Le Corbusier fut pourtant longtemps combattu ; il aura finalement les honneurs de funérailles dans la cour Carrée du Louvre, assorties d'un célèbre discours d'André Malraux. Cet ouvrage propose un regard synthétique sur le parcours de celui qui définissait l'architecture comme « le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ». C'est à celle des recherches les plus récentes que l'auteur donne à voir les facettes, multiples et contrastées, de ce créateur d'exception.
Il fallait un Danois pour parler si simplement de l'architecture.
Loin des démonstrations savantes et de nos références culturelles, rasmussen nous fait découvrir ce que sont les espaces que nous traversons tous les jours, ce qui fait la qualité d'un lieu, le pourquoi du charme des bâtiments anciens les plus anodins. ce qu'est en fait fondamentalement l'architecture. c'est écrit dans une langue simple, jamais insignifiante, fruit de quarante ans d'expérience et d'enseignement au danemark, en angleterre et aux etats-unis.
Dans l'esprit des Occidentaux, l'architecture japonisante bâtie en Europe à la fin du XIXe siècle était identique à celle de l'archipel. Mais ces décors monumentaux ou rustiques, présentés dans des paysages exotiques créés de toutes pièces, étaient des architectures mixtes, en partie importées de l'archipel, mais toujours adaptées aux plaisirs des Européens. En effet le succès de ce japonisme architectural n'était autre que la suite de l'engouement qu'avait connu le premier XIXe siècle pour les Folies et les chinoiseries.
La vogue de l'orientalisme qui naît en France au début du XIXe siècle se reflète avec constance dans l'architecture tout au long des XIXe et XXe siècles. Palais, folies, pagodes, villas, bains, bâtiments administratifs à l'inspiration orientale ou extrême-orientale parsèment la France. Deux auteurs et un photographe se sont pris de passion pour ce sujet, qui fait rêver d'ailleurs au coeur même de la ville et de la campagne française.
30 millions de touristes se rendent chaque année à Paris pour visiter ses prestigieux monuments. Mais on oublie que cette ville est riche aussi de ses immeubles ordinaires qui en constituent le paysage quotidien, si apprécié du flâneur. Cet ouvrage rend justice à ce patrimoine mineur et invisible qui compte plusieurs types identifiables depuis la fin du Moyen-Âge, jusqu'au XXe siècle.
« Dans son histoire de la construction, Giedion attribue à la France un rôle central et paradoxal. De 1830 à l'époque contemporaine (les années 1920 pour Giedion), la France tient, selon lui, une place majeure dans l'innovation technologique : les ingénieurs français sont à la pointe des techniques constructives grâce à la qualité des grandes écoles scientifiques. Mais la pesanteur de la tradition académique empêche selon Giedion les architectes, accablés de références historiques, de tirer profit des inventions, dont l'usage est restreint aux travaux publics et aux constructions industrielles ».
Nicolas Padiou, in Livraisons d'histoire de l'architecture, 2003.
« La traduction de l'un des livres cultes de l'historiographie architecturale contemporaine doit être considérée comme un petit événement. Dans l'avant-propos à ce fac-similé, Jean-Louis Cohen replace dans son contexte l'écriture de Bauen in Frankreich, bauen in Eisen, bauen in Eisenbeton, ses fondements théoriques et ses influences : Walter Benjamin s'en inspirera en effet au cours de l'écriture de son Paris au XIXe siècle. [...].
Aussi la présentation de quelques éléments de la prémaquette permet-elle de comprendre mieux encore le rôle fondamental de l'iconographie dans le déroulement de son propos. L'ouvrage peut être vu, il est vrai, comme une exposition à plat ; son écriture est quasi cinématographique, servie par une mise en page - attribuée à l'artiste hongrois László Moholy-Nagy - qui en accentue l'efficacité ».
Simon Texier, in Bulletin monumental, 2002.
« Lorsque votre livre m'est parvenu, les quelques pages que j'ai lues sur le vif m'ont tellement électrisé que j'ai dû m'imposer de ne pas le lire plus loin jusqu'à ce que je fasse meilleure connaissance avec mes propres recherches sur le sujet [...]. Depuis quelques jours, les choses ont repris leur cours normal, et je passe des heures à lire votre livre, en admiration. » Lettre de Walter Benjamin à Sigfried Giedion, 1929.
« Faire entrer Vienne l'impériale, la baroque, dans la modernité. Faire d'une ville-musée une grande cité tournée vers le futur, à la fois belle et pratique pour celles et ceux qui y vivent. Oser des formes simples, fonctionnelles, avec des façades débarrassées de l'historicisme pompeux qui caractérisait la capitale de l'Empire austro-hongrois. Voilà la tâche risquée à laquelle s'est livré avec brio l'architecte Otto Wagner (1841- 1918), dont l'oeuvre, immense et variée, donne à Vienne une grande partie de sa splendeur.
Première grande exposition rétrospective de l'oeuvre d'Otto Wagner en France, ce catalogue présente, sur plus de 300 pages, le travail de celui qui fut l'un des témoins et des acteurs des grands bouleversements de l'architecture au tournant du XXe siècle.
Le catalogue de cette large rétrospective comblera une lacune importante dans la bibliographie d'Otto Wagner, considéré comme le plus important précurseur, le pionnier de l'architecture moderne. Cet ouvrage propose de remettre sur le devant de la scène les écrits et réalisations révolutionnaires de Wagner, qui ont posé les fondements de l'architecture moderne, et s'avèrent être toujours d'actualité.
Riche d'une iconographie inédite, ce catalogue rassemble des textes de spécialistes internationaux de l'architecture viennoise.
En s'appuyant sur une solide armature théorique qui convoque Adlof Loos, Leberecht Migge, Ivan Illich et André Gorz, cet ouvrage part d'une critique radicale de l'architecture ordinaire et extraordinaire produite par l'industrie globale de la construction et se propose d'examiner les circonstances dans lesquelle émerge un peu partout dans le monde, une alternative qu'il voit comme une «nouvelle architecture vernaculaire».
Au milieu de ce siècle, l'architecture moderne n'avait pas très bonne presse en France. Seule la chapelle de Ronchamp construite par Le Corbusier était généralement reconnue. Par contre, aux Etats-Unis, poussés par le grand vent de la lutte contre le nazisme, les grands architectes européens, Mies van der Rohe, Gropius, Breuer, étaient bien accueillis. Travaillant aux Etats-Unis mais devant rentrer en France, Éric et Sylvie Boissonnas voulurent dans cet esprit de modernité et de progrès promouvoir quelque part « un chef d'oeuvre ». Promouvoir un chef d'oeuvre, dans la France des années 1960 ne va pas sans problèmes, embûches et chausse-trapes. Éric Boissonnas raconte comment il a parcouru ce slalom peu connu du public.