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Aujourd'hui, en Europe, le jaune est une couleur discrète, peu présente dans la vie quotidienne et guère sollicitée dans le monde des symboles. Il n'en a pas toujours été ainsi. Les peuples de l'Antiquité voyaient en lui une couleur presque sacrée, celle de la lumière, de la chaleur, de la richesse et de la prospérité. Les Grecs et les Romains lui accordaient une place importante dans les rituels religieux, tandis que les Celtes et les Germains l'associaient à l'or et à l'immortalité. Le déclin du jaune date du Moyen Âge qui en a fait une couleur ambivalente. D'un côté le mauvais jaune, celui de la bile amère et du soufre démoniaque (signe de mensonge, d'avarice, de félonie, parfois de maladie ou de folie). C'est la couleur des hypocrites, des chevaliers félons, de Judas et de la Synagogue. L'étoile jaune de sinistre mémoire trouve ici ses lointaines racines. Mais de l'autre côté il y a le bon jaune, celui de l'or, du miel et des blés mûrs (signe de pouvoir, de joie, d'abondance). À partir du XVIe siècle, la place du jaune dans la culture matérielle ne cesse de reculer. La Réforme protestante puis la Contre-Réforme catholique et enfin les « valeurs bourgeoises » du XIXe siècle le tiennent en peu d'estime. Même si la science le range au nombre des couleurs primaires, il ne se revalorise guère et sa symbolique reste équivoque. De nos jours encore, le jaune verdâtre est ressenti comme désagréable ou dangereux ; il porte en lui quelque chose de maladif ou de toxique. Inversement, le jaune qui se rapproche de l'orangé est joyeux, sain, tonique, bienfaisant, à l'image des fruits de cette couleur et des vitamines qu'ils sont censés contenir.
Histoire de l'art de E.H. Gombrich est l'un des ouvrages sur l'art les plus célèbres et les plus populaires jamais publiés. Depuis quarante-cinq ans, il demeure une introduction inégalée à l'ensemble du sujet, des premières peintures rupestres à l'art d'aujourd'hui. Dans le monde entier, les lecteurs de tous âges et de tous milieux ont trouvé en Gombrich un véritable maître, qui allie la connaissance et la sagesse à un don unique pour communiquer directement sa profonde affection pour les oeuvres qu'il décrit. Cette Histoire de l'art doit sa popularité durable au style simple et direct de l'auteur. Son but, écrit-il, est "d'apporter un certain ordre, une certaine clarté dans l'abondance de noms propres, de dates, de styles qui compliquent quelque peu les ouvrages plus spécialisés". Grâce à son intelligence de la psychologie des arts visuels, il nous fait percevoir l'histoire de l'art comme "un enchaînement ininterrompu de traditions encore Vibrantes" qui "relie l'art de notre temps à celui de l'âge des pyramides". Le succès toujours grandissant de ce classique va se confirmer auprès des générations futures, avec cette seizième édition, révisée et présentée dans un nouveau format.
Il s'agit du troisième volume de la série à succès consacrée à l'histoire culturelle des animaux, dans lequel, à travers 80 illustrations et un plan la fois chronologique et thématique, Michel Pastoureau retrace l'histoire symbolique, littéraire, lexicale et artistique d'un animal, en l'occurrence ici celle du corbeau, qui tout à la fois intrigue, fascine ou terrifie. Oiseau noir, célébré par toutes les mythologies, le corbeau européen ne cesse de se dévaloriser au fil des siècles. Si l'Antiquité gréco-romaine loue sa sagesse, son intelligence, sa mémoire, le christianisme médiéval à sa suite le rejette violemment : c'est un oiseau impie qui occupe une place de choix dans le bestiaire du Diable, symbolisant l'incarnation du démon et de toutes les forces du mal. À l'époque moderne, la symbolique du corbeau continue de se dévaloriser, comme l'attestent les fables, les proverbes, les faits de langue et de lexique. Il reste un animal au cri lugubre, un oiseau noir de mauvais augure et devient même, dans un sens figuré, un dénonciateur, un auteur de lettres anonymes. On en a peur car il a partie liée avec l'hiver, la désolation et la mort. De nos jours, cependant, le corbeau semble prendre sa revanche : les enquêtes les plus récentes sur l'intelligence animale montrent que non seulement il est le plus sagace de tous les oiseaux mais qu'il est probablement aussi le plus intelligent de tous.
Un panorama qui retrace l'histoire du design en replaçant les grands mouvements et les chefs-d'oeuvre dans le contexte social, technologique, esthétique et culturel de leur époque
À Anvers, alors qu'il joue enfant au foot en culottes courtes, Harry Gruyaert va chercher le ballon dans les hautes herbes qui lui caressent les cuisses. La lumière est belle, son esprit s'échappe du terrain. Le photographe décrit ce moment comme une libération des sens, comme le point de départ de sa quête de sensations.
Membre de Magnum depuis 1982, Harry Gruyaert décrit la photographie comme une expérience physique, un état d'excitation, une façon d'être présent au monde. Le monde, il le traduit en couleurs à une époque où le noir et blanc rafle la mise sur les cimaises des galeries.
Héritier de la tradition américaine, très influencé par le cinéma, Harry Gruyaert a su créer une palette chromatique extrêmement personnelle, un rouge dense, un vert qui vibre, une manière de découper la lumière et ses ombres dans le cadre. Qu'il s'agisse de la Belgique, du Maroc, des États-Unis, de Paris ou de Moscou, aucun sujet ne compte en tant que tel. Tous constituent des réservoirs d'inspiration et d'impressions rétiniennes.
Ce livre, à l'editing somptueux, est son premier livre rétrospectif.
À l'origine était la femme, plurielle par nature, tour à tour objet d'amour, de fascination et de crainte. De la Vénus de Willendorf, image d'un idéal féminin tout-puissant, à la Mariée de Niki de Saint-Phalle, offrant le regard de la femme artiste sur sa propre destinée, la quête de l'éternel féminin jalonne l'histoire de l'art depuis les temps les plus anciens. Figures mythiques et tutélaires, les héroïnes amoureuses, d'Eve à Rita Hayworth et de Bethsabée à Camille Claudel, se révèlent brutales ou tendres, ambitieuses parfois, mais toujours ensorceleuses:dangereuses pour les autres et pour elles-mêmes. Parcourant cette galerie des amantes fatales, Laure Adler et Élisa Lécosse proposent un décryptage passionnant d'une histoire trop longtemps laissée aux seuls mains et regards des hommes. Explorant les archétypes, les codes de l'histoire de l'art et leur détournement au fil des époques, elles analysent le lent basculement des femmes vers l'autonomie amoureuse et la reconnaissance du corps et du désir.
Avec l'enthousiasme, l'audace et l'érudition qui ont fait le succès d'On n'y voit rien, Daniel Arasse invite son lecteur à une traversée de l'histoire de la peinture sur six siècles, depuis l'invention de la perspective jusqu'à la disparition de la figure.
Évoquant de grandes problématiques - la perspective, l'Annonciation, le statut du détail, les heurs et malheurs de l'anachronisme, la restauration et les conditions de visibilité et d'exposition - mais aussi des peintres ou des tableaux précis, il fait revivre avec perspicacité et ferveur plusieurs moments clés, comme Léonard de Vinci, Michel-Ange, le maniérisme, ou encore Vermeer, Ingres, Manet. Son analyse se nourrit constamment d'exemples concrets - La Madone Sixtine de Raphaël, La Joconde, la Chambre des époux, de Mantegna, Le Verrou de Fragonard... - avant de conclure sur quelques aspects de l'art contemporain.
Le lecteur retrouvera le goût de mieux voir de grands épisodes de la peinture, grâce à une approche sensible et ouverte. Toujours il sera surpris, réveillé, entraîné dans un véritable enchantement d'intelligence et d'humour.
Ce livre est la transcription de vingt-cinq émissions proposées par l'auteur sur France Culture pendant l'été 2003.
Entre 1978 et 1981, Sophie Calle explore clandestinement l'hôtel du Palais d'Orsay, alors désaffecté. Elle choisit la chambre 501 comme point d'ancrage et, sans méthode préétablie, photographie les lieux abandonnés depuis cinq ans. Au fil de ses incursions, elle collecte des objets : numéros de chambres, fiches des clients, messages adressés à un certain "Oddo"...
40 ans plus tard, la chambre 501 a disparu : un ascenseur a pris sa place. Sur l'invitation de Donatien Grau, conservateur au Musée d'Orsay, Sophie Calle retourne explorer les lieux pendant le temps suspendu du confinement. Elle traque ici les fantômes du Palais d'Orsay avec l'archéologue Jean-Paul Demoule, qui livre ici deux interprétations de cette archive, l'une scientifique et l'autre, imaginaire.
Chez Raymond Depardon, photographies et films sont au service d'une écriture unique et d'une interrogation sur l'éthique, le rôle et l'essence du reportage.
Dès la fin du siècle dernier, la nécessité de rompre avec la tradition académique
a conduit les artistes à s'intéresser à d'autres cultures. Le primitivisme a été
l'une des réponses à cette recherche d'altérité. Mais certaines expressions
paraissaient aussi ouvrir des perspectives nouvelles : l'art populaire, les dessins
d'enfants, «l'art des fous», l'automatisme, ou encore les graffitis. Le terrain
était ainsi préparé pour la «découverte», par Jean Dubuffet, de ces oeuvres
troublantes réunies aujourd'hui sous le terme d'Art Brut. Dès la fin de la
Seconde Guerre mondiale, en effet, celui-ci s'intéresse aux travaux réalisés
par les pensionnaires d'hôpitaux psychiatriques, aux marginaux (autodidactes,
prisonniers, inadaptés divers), dont l'inventivité spontanée s'exprime hors de
l'«asphyxiante culture». Après deux fructueuses tournées en Suisse où il
découvre Wölfli, Aloïse et Müller, Dubuffet, soutenu par Breton et Paulhan,
fonde en 1948 la compagnie de l'Art Brut, destinée à compléter les collections
nouvellement constituées, à les exposer et à en faire l'exégèse. Après
de nombreuses péripéties, la collection de l'Art Brut trouve sa place à Lausanne
en 1976 et connaît un retentissement international.
Cet ouvrage, rigoureusement documenté, retrace l'historique de la notion
d'Art Brut, mêlée à l'histoire même de son initiateur. On trouvera en annexe
le portrait d'un grand nombre de ces artistes marginaux, peu connus du
public. Les oeuvres reproduites, venues pour l'essentiel de la collection créée
par Dubuffet, conservent intact leur pouvoir de fascination et leur liberté
subversive, au point d'avoir inspiré de nombreux artistes contemporains.
Une des expositions phares de l'année Égypte 2022 avec deux lieux d'exposition consécutifs : au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (du 23 septembre 2022 au 8 janvier 2023) et au Mucem à Marseille (du 8 février au 8 mai 2023), assurant l'actualité de ce catalogue de septembre 2022 à mai 2023.
"Alexandrie. Futurs antérieurs" revisite la mégapole antique à l'apogée de son histoire, mettant en lumière son organisation urbanistique, politique et religieuse ainsi que quelques-unes des nombreuses innovations scientifiques et pensées philosophiques qui firent d'elle l'un des hauts lieux civilisationnels du monde antique. En jouant sur de multiples couches temporelles allant de l'Antiquité à aujourd'hui, l'exposition fait également écho aux récits dominants d'Alexandrie, où les civilisations et les formations politiques successives du passé ont répété des visions du futur qui ne sont plus présentes ou qui demeurent ressenties à travers la culture matérielle de la ville et son environnement bâti.
200 oeuvres présentées, issues des plus grands musées, mettent en lumière l'Alexandrie antique et la création contemporaine.
L'écriture photographique de Klavdij Sluban, empreinte de références littéraires, installe une distance vis-à-vis de son sujet et de l'actualité immédiate. L'évènement est un prétexte : il traduit un moment qui reflète tant la réalité rencontrée que le sentiment de l'auteur. Toujours orienté vers l'Est, le photographe franco-slovène emplit de son regard des endroits désertés, voire inhabitables. Il exprime son point de vue avec une éthique artistique sans compassion ni complaisance. Ses images sont fortes car elles sont habitées.
Le livre, ce grand livre, est une reconsidération totale de l'acteur. Il dépouille l'interprète de ses vanités. Il le dévêt de ses clinquants. Il analyse sans pitié ses faux prestiges. Il détruit le cabotinage. Les milliers de spectateurs qui vont au théâtre le soir, à New York comme à Moscou, à Rome comme à Paris, à Berlin comme à Londres, ignorent que ce qu'ils admirent ici ou là sur la scène, depuis le jeu de l'acteur jusqu'à la tenue des groupes, vient souvent de la leçon de Stanislavski. Il n'est pas de comédien authentique qui n'ait, un jour ou l'autre, emprunté sciemment ou non quelques-uns des sentiers de cette analyse. »
Cinquième volume de la collection «Savoir & faire», cette encyclopédie est consacrée à une matière à la fois forte et fragile, le verre. Elle explore les arts du verre, son usage en architecture, ainsi que les possibles voies d'innovation.
Une somme encyclopédique qui explore le verre dans toutes ses dimensions : artistiques (vitrail, cristal, dans l'architecture, ...), historiques, techniques, philosophiques, scientifiques, économiques, environnementales, et embrasse la diversité des usages de ce matériau pour donner à comprendre sa beauté et sa richesse. Ce livre s'adresse à l'amateur, qui aime et souhaite découvrir plus avant le verre, autant qu'au spécialiste qui viendra compléter son domaine d'expertise par d'autres regards, points de vue et connaissances.
Ce texte est probablement le plus connu de Walter Benjamin. Le philosophe y traite, notamment à travers l'exemple du cinéma et de la photographie, de la perte de l'authenticité et de l'originalité qui caractérisent la culture de masse, de la destruction de l'espace intérieur rendue possible par l'usage de la caméra, et de ce qu'il a appelé, dans une formule restée célèbre, " le déclin de l'aura ", l'aura étant le fait d'être unique, lié à un lieu précis, et inscrit dans l'histoire. Ce faisant, c'est de notre monde actuel qu'il nous parle.
Depuis sa première publication il y a près de quarante ans, Henri Cartier-Bresson Photographe est considéré comme le chef d'oeuvre incontournable de Cartier-Bresson. Il reste, aujourd'hui encore, le plus important travail rétrospectif de cet artiste à l'influence considérable.
Armé d'un Leica discret et maniable, le photographe a arpenté les rues et les chemins du monde entier, à l'affût de « l'instant décisif », quand la signification et la composition se rejoignent pour devenir une image à la fois esthétique et pleine de sens. Cartier-Bresson considérait son appareil photo comme un prolongement de son bras - ce qui souligne son talent inégalé à composer spontanément une image capable d'évoquer le mystère, l'humour et l'universalité des personnes et des événements capturés par son objectif.
Dans sa préface, l'écrivain et poète Yves Bonnefoy s'attarde tout particulièrement sur ce processus créatif.
Cet ouvrage propose un choix très large de photographies sélectionnées personnellement par l'artiste, ce qui en fait son ultime chef d'oeuvre. Il inclut également une biographie et une bibliographie.
Cette autobiographie illustrée d'Erwin Blumenfeld, retrace "l'odyssée, singulière, insolite et violente" de l'un des plus grands photographes de mode du XXe siècle. Né à Berlin à la fin du XIXe siècle, de parents juifs, il vécut le double effondrement d'un monde à travers la démence des deux guerres mondiales et n'en réchappa que grâce à une incroyable volonté de vivre. Exposition "Erwin Blumenfeld" au Jeu de Paume (Paris) du 15 octobre 2013 au 26 janvier 2014.
«On ne naît pas artiste mais on le devient. Du plus loin qu'on s'en souvienne, l'histoire de l'art a été pensée, écrite, publiée, transmise par des hommes. Et quand on est née femme, être artiste, le prouver, y avoir accès, produire, montrer, continuer à le demeurer est un combat permanent, dangereux, épuisant physiquement, intellectuellement et psychiquement. Le temps semble aujourd'hui propice pour revisiter et regarder autrement les créations de celles qui ont eu le courage de défier les règles pour assouvir leur vocation.»
Première synthèse sur la photographie française de ces 50 dernières années, cette somme de 416 pages est signée de Michel Poivert, historien majeur de la photographie. Trois cent images et autant d'auteurs sont présentés grâce à des portfolios construits comme des expositions. Ce livre de référence vient combler un manque criant. Sa couverture en tissu rouge vermillon en fait un très bel écrin.
Étrange de se demander ce que font mes proches au moment même où je les prends en photo depuis l'espace... C'est sous un angle délibérément artistique que Thomas Pesquet a souhaité envisager ce beau livre. En effet, au-delà de sa mission scientifique, c'est un artiste d'une rare sensibilité qui s'est révélé au grand public 6 mois durant. Un photographe hors pair. Le sujet, lui, ne s'était encore jamais montré à la fois si distant et si proche, riche de tant de nuances. La Terre, notre planète, notre fragile et ultime bien commun, comme une femme coquette s'est dévoilée au fil des jours sous de très multiples atours : d'étendues désertiques en parcelles cultivées par l'homme, d'îles émergeant de mers azuréennes en mégalopoles parées de leurs éclats nocturnes ; nous sommes restés saisis par l'infinie variété de ses reliefs, l'étendue de sa palette de couleurs. Sous l'oeil de Thomas Pesquet, la Terre n'était plus seulement une oeuvre d'art, elle était le chef-d'oeuvre absolu.
TERRE(S), donc, tant elle apparaît plurielle, tour à tour minérale et végétale, aride et aquatique, sauvage et domestiquée, déserte et surpeuplée.
Inclassables paysages surgis au fil de la mission Proxima et desquels l'ouvrage conserve l'ordre chronologique, plus propice que tout vain classement thématique à la restitution de cette impression de variété.
Mais aussi la façon la plus fidèle de conserver, jour après jour, heure après heure, le périple de l'ISS tel que l'ont suivi des millions d'internautes !
Un livre unique !
Et parce que Thomas représentait aussi nos couleurs, 3 jaquettes différentes seront proposées en librairie :
Une bleue, une blanche, une rouge !
Une cartographie des styles, des écoles et des mouvements artistiques occidentaux des XIXe, XXe et XXIe siècles
Publié dans l'indifférence en 1958, ce livre est devenu un classique. Jugé triste ou pervers, voire subversif, par la presse américaine d' alors, son importance n'a pourtant cessé de croître au fil des années. Car les photographes, les critiques et le grand public ont salué en Robert Frank un véritable novateur. Ce livre n'a rien d'un reportage. Il ne raconte pas le périple d'un homme à travers les Etats-Unis. Il rassemble une suite de notes prises sur le vif par un écorché vif.
Des accumulations des tombeaux égyptiens ou chinois et des trésors royaux jusqu'à notre Louvre d'aujourd'hui, entre autres lieux, il faudra du temps pour que le musée trouve sa forme et sa fonction de conservation, d'étude et d'exposition des objets. Or, une histoire mondiale des musées, à la fois politique, sociale et culturelle, n'a encore jamais été écrite. La voici : Le Musée, une histoire mondiale, en trois tomes qui paraîtront sur deux ans.
Le premier volume de cette monumentale entreprise, Du trésor au musée, part d'un passé éloigné pour arriver à la création de l'institution appelée «musée», inventée en Italie à la fin du XVe siècle, gagnant toute l'Europe au XVIIIe. Une histoire faite de dons et de marchandises, de vols et de pillages, de guerres et de diplomatie. Et aussi d'architecture, de manière de contempler et de manier les objets, de problèmes juridiques et d'organisation, avant les vastes débats d'exposition, d'éclairage, d'accrochage qui suivront. Une histoire d'art, mais aussi de commerce, de savoirs, de techniques.
La richesse de l'illustration qui s'appuie sur un texte lumineux donneront envie à tout en chacun de retourner enfin dans ce «lieu bien étrange , comme le déclare Krzysztof Pomian en ouverture de son ouvrage : le musée.
L'historien et théoricien de l'art D. Arasse envisage le rôle que jouent les détails des tableaux et leurs statuts dans la peinture européenne des débuts de la Renaissance à la fin de l'impressionnisme.