Le ministère de la Culture et de la Communication a créé en 2010 un nouveau label : "Maisons des Illustres". Au total, 214 maisons sont labellisées. Toutes conservent et transmettent la mémoire de femmes et d'hommes qui les ont habitées et se sont illustrés dans l'histoire politique, sociale et culturelle de la France.
Certaines sont des maisons-musées permettant d'entrer dans l'intimité de ces personnes illustres à travers des objets et un mobilier conservés dans leur cadre d'origine. D'autres sont des maisons-archives qui présentent et valorisent divers documents et témoignages. D'autres encore, des maisons-création où carte blanche a été donnée à un artiste pour une évocation esthétique. D'autres enfin perpétuent l'esprit de l'illustre personnage par l'accueil en résidence d'écrivains, de peintres ou de comédiens. Du domaine au studio, du château à l'appartement, la maison ou l'atelier, ces lieux authentiques sont encore trop rarement connus et visités.
Ce guide est la première publication qui les rassemble. 214 idées de visites à travers la France entière et les départements d'outre-mer, de Jeanne d'Albret (Lot-et-Garonne) au Facteur Cheval (Drôme), d'Auguste Escoffier (Alpes-Maritimes) à Matisse (Aisne), de Rabelais (Indre-et-Loire) à Christian Dior (Manche), de Joséphine de Beauharnais (Martinique) à Colette (Yonne)...
Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier [1887-1965), fut sans conteste l'un des architectes les plus inventifs et les plus influents du XXe siècle. Suisse d'origine, naturalisé français en 1930, il est aussi le premier à pratiquer son métier à l'échelle mondiale. Architecte, peintre et théoricien, Le Corbusier n'a cessé de voyager, pour apprendre d'abord, pour diffuser ses théories ensuite, enfin pour construire (au Japon, en Inde, en Argentine, en Irak...). Son oeuvre bâtie et projetée, pour l'essentiel menée en association avec son cousin Pierre Jeanneret, concerne tous les programmes qui ont marqué le XXe siècle, notamment l'habitat individuel et collectif, l'urbanisme, les bâtiments publics, culturels, sacrés ou industriels. Auteur d'oeuvres majeures, telles la villa Savoye à Poissy, la Cité radieuse à Marseille, la chapelle de Ronchamp ou la ville de Chandigarh en Inde, Le Corbusier fut pourtant longtemps combattu ; il aura finalement les honneurs de funérailles dans la cour Carrée du Louvre, assorties d'un célèbre discours d'André Malraux. Cet ouvrage propose un regard synthétique sur le parcours de celui qui définissait l'architecture comme « le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ». C'est à celle des recherches les plus récentes que l'auteur donne à voir les facettes, multiples et contrastées, de ce créateur d'exception.
Présenter les écoles et les lycées de la première moitié du XXe siècle est un choix séduisant : c'est une période pendant laquelle ils ont été des plus variés. Conçus autour de 1900 dans le sillage du rationalisme constructif, ils connurent le régionalisme et furent dans les années 1930 aux avant-postes de la modernité. La guerre pourtant marqua un temps d'arrêt qui favorisa la maturation d'idées nouvelles, d'où émergent des réflexions sur l'architecture scolaire dans les milieux de la construction, de la pédagogie ou de la médecine ? Dans quelle mesure le développement du béton armé, le mouvement de l'Éducation nouvelle ou celui des écoles de plein air ont-ils transformé ces édifices ? Ce sont les questions qui traversent cet exposé de projets et de réalisations plus ou moins connus, du lycée de garçons d'Henri Ebrard à Nice à l'école de plein air d'Eugène Beaudouin et Marcel Lods à Suresnes, en passant par l'école professionnelle de Paul Guadet à Besançon...
« L'homme, l'animal, l'amande, tous trouvent le repos maximum dans une coquille. » Gaston Bachelard, La Poétique de l'espace, 1957.
Un véritable rejet du mouvement moderne a émergé en France durant la décennie 1960. Des architectes et des artistes mènent alors des recherches sur le voile de béton, qui offre une immense liberté d'expression et une souplesse tant formelle que technique. Influencés par Antoni Gaudí ou Frederick Kiesler, inspirés par la nature, ils se tournent vers la création de volumes ovoïdes. Dans une société passionnée par la science-fiction et les soucoupes volantes, ils composent des univers entre représentation primitive et projection futuriste. Leur choix pour les structures en forme de bulles sera à la fois économique, esthétique et pratique : coquille protectrice, elle doit s'accorder parfaitement aux gestes quotidiens.
En 1959, Pascal Häusermann (1936-2011) est le premier à construire une maison à partir de ce procédé, dans l'Ain. Avec Claude Costy (née en 1931), son épouse - et associée de 1963 à 1972 -, il décline l'utilisation du voile de béton durant plus d'une décennie, tout en travaillant à des variations en plastique.
D'autres créateurs suivront : Jean-Louis Chanéac (1931-1993), le médiatique Jacques Couëlle (1902-1996), Antti Lovag (1920-2014) qui se définit lui-même comme un « habitologue », ou encore l'architecte Henri Mouette (1927-1995) et le sculpteur Pierre Székely (1923-2001). L'empreinte de cette architecture se lira ensuite aussi bien à travers les livres pour enfants, avec la maison de Barbapapa, qu'au cinéma, avec celle de maître Yoda dans Star Wars. Mais l'intérêt du grand public, étrangement, sera très éphémère. Les bulles vont se répandre pendant une quinzaine d'années, jusqu'à ce que la crise, la mutation de la société française et les nouvelles orientations des lois d'urbanisme sonnent le glas de la plupart des projets. Et depuis le début des années 1980, les maisons-bulles restent essentiellement du domaine de l'autoconstruction.
Commandée en 1929 par l'Armée du Salut à Le Corbusier et à son cousin Pierre Jeanneret, la Cité de refuge a été la première réalisation d'ampleur de l'architecte ; elle fait aujourd'hui l'objet d'une profonde restauration. Conçu comme un centre d'accueil et d'hébergement de 500 places pour sans-abris, ce vaste édifice remplit peu ou prou les mêmes fonctions 80 ans plus tard. Restaurer ce monument historique tout en s'adaptant à un environnement social et humain profondément bouleversé était un véritable pari. La Cité de refuge présente nombre d'innovations : il s'agissait ainsi du premier bâtiment d'habitation entièrement hermétique, comportant en particulier mille mètres carrés de vitrages sans ouvrant. Tout au long de sa carrière, Le Corbusier attacha beaucoup d'attention à l'édifice qu'il remania à plusieurs reprises dès les années qui ont suivi l'inauguration. Cet ouvrage est l'occasion de dresser une histoire architecturale, sociale et sociologique de ce bâtiment quasi expérimental et emblématique du mouvement moderne, et de sa restauration menée de 2011 à 2015.
Avec la naissance du ministère des Affaires culturelles en 1959, les Maisons de la culture deviennent le programme phare de la politique de décentralisation culturelle menée en France sous les auspices d'André Malraux. Hauts lieux de la scène théâtrale, ces Maisons ont été des instruments de diffusion des arts plastiques, de la musique ou du cinéma et dans certains cas de la culture architecturale. Les plus grands architectes ont été sollicités : Oscar Niemeyer, André Wogenscky ou encore Le Corbusier. Mais, entre la maison de la Culture de Bourges, qui prend place dans un édifice de la fin des années trente et la maison de la Culture de Chambéry qui est significative d'une des tendances des années quatre-vingt, s'étale un corpus et une durée qui montrent surtout une variété de procédures, de style et de situations. Les différentes versions de l'architecture des Maisons de la culture, entre la rigidité monumentale et la flexibilité programmatique, expriment bien la filiation de ces édifices avec les maisons du peuple mais aussi les contradictions et ambiguïtés d'un projet culturel centralisé confronté aux particularismes locaux.
Sous la direction de Richard Klein.
Essais de Carine Bonnot, Richard Klein, Carine Lelièvre, Hubert Lempereur, Noémie Lesquins, Gilles Ragot, Raphaëlle Saint-Pierre, Simon Texier.
Le 16 janvier 2015, le Collège de France a été le cadre d'un colloque sur l'histoire, l'actualité et les perspectives de la recherche en architecture. Venus de France, de Suisse, d'Italie, du Canada et du Japon, les intervenants ont tracé les contours d'un champ spécifique du travail scientifique : l'essor de la recherche a été parallèle à celui de l'architecture renouvelée, apparue en France à partir du milieu des années 1960. Celle-ci s'est notamment formée sous l'égide du Comité d'orientation de la recherche et du développement en architecture (Corda), puis de l'actuel Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère (Braup). Comme le révèlent les textes, le champ thématique en a été et reste fort large.
Publié sous la direction de Jean-Louis Cohen, cet ouvrage est le premier de la nouvelle collection « Recherche & architecture », éditée par le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère (Braup), du ministère de la Culture. La politique du Braup vise à soutenir les publications scientifiques issues des unités de recherche des Écoles nationales supérieures en architecture. Ces publications proviennent de rapports de recherche, de thèses de doctorat ou de colloques organisés par les écoles et sont destinées à la communauté scientifique, aux étudiants, aux professionnels ou à un public plus large encore. L'objectif étant d'assurer une visibilité aux recherches menées dans les écoles et de participer à la reconnaissance de l'architecture en tant que discipline.
Monumental aborde, pour la première fois dans ses colonnes, le sujet de l'hydraulique qui occupe une place prépondérante dans le paysage et la structuration des villes, dès l'Antiquité, au Moyen Âge, à l'ère industrielle et contemporaine. Il présente à la fois un intérêt technique, scientifique et patrimonial. Ce champ immense est doté d'un patrimoine aux typologies variées et complexes, témoins de la maîtrise de l'eau pour son captage, son usage, sa gestion et sa distribution. Le cheminement de l'eau voit se succéder des ouvrages d'art, ponts et aqueducs, usines élévatoires, réservoirs aux allures de cathédrale, châteaux d'eau à l'architecture parfois futuriste, fontaines monumentales... Leur étude a permis de découvrir des dispositifs anciens, la mise au point de systèmes très ingénieux, révélant des savoir-faire de haute technicité. Cependant, la conservation et la restauration de ces ouvrages patrimoniaux se heurtent parfois à l'application de directives en matière de défense de l'écologie.
Dans ce numéro, Notre-Dame de Paris fait l'objet d'un état des lieux des travaux en cours, réalisés depuis l'incendie du 15 avril 2019.
Ce numéro propose également une sélection de chantiers récemment achevés, comme à la cathédrale de Bordeaux, avec le retour des panneaux en albâtre des XIVe-XVe siècles, à la cathédrale de Cahors où se prépare le jubilé du 900e anniversaire de sa consécration, à l'ancienne école d'Henri Prouvé à Vantoux (Moselle). Sont également présentés un bilan des recherches menées à la grotte de Lascaux, ainsi que l'histoire et la postérité de la brique Falconnier, produit verrier de l'Art nouveau, aujourd'hui menacé.
La rubrique des brèves met l'accent sur le vitrail - connaissance, recherches et conservation.
La liste des objets classés au titre des monuments historiques en 2018, les acquisitions de biens mobiliers par le CMN et une recension des publications viennent clore ce semestriel.
Ce livre est l'histoire passionnante de la création du Centre d'études nucléaires de Saclay, fleuron de la recherche atomique française en même temps que modèle d'une architecture industrielle publique de prestige.
Au croisement de la science et de la politique, la recherche atomique a une histoire nécessairement complexe que l'auteur restitue avec brio, racontant les avancées des scientifiques, leurs tiraillements face aux applications possiblement militaires d'une science qu'ils préféreraient voir destinée au bien-être des populations, l'influence du second conflit mondial et des catastrophes de Nagasaki et d'Hiroshima sur la construction du Centre.
Outre cette histoire de la recherche atomique française qu'il faut nécessairement restituer pour bien comprendre les enjeux de la construction du CEA, le livre est aussi la monographie de cette dernière grande oeuvre construite par Auguste Perret. Arrivé au sommet de sa carrière, Perret saisit les enjeux énormes de cette commande, rendue d'autant plus complexe que la recherche ne cesse d'évoluer et qu'il faut donc prévoir d'inévitables modifications et extensions. À cet égard, l'application par Perret de son système de trame, que ce soit pour le plan de masse de cette cité de l'atome ou pour les bâtiments eux-mêmes, trouve ici une brillante concrétisation. Il livre avec ce projet le véritable coeur du Centre, avec ses bâtiments administratifs, ses laboratoires, sa cantine et son centre d'archives mais aussi, bien sûr, tous les édifices destinés à abriter les expériences atomiques.
Ce livre est donc destiné à la fois à ceux qu'intéresse l'histoire du xxe siècle ou celle de la recherche scientifique, et à ceux, passionnés d'architecture, qui trouveront là des descriptions minutieuses des bâtiments accompagnées de très nombreux plans et dessins.
Ce numéro propose de faire un point, de façon transversale, sur l'ensemble des techniques et procédés innovants élaborés ou utilisés ces dernières années dans le domaine des monuments historiques (immeubles et objets mobiliers), en matière de restauration et de traitement en conservation préventive et curative.
Au-delà d'un bilan dressé sur les recherches menées par les laboratoires nationaux, universitaires, publics et privés, la revue donne la parole aux maîtres d'oeuvre, restaurateurs et responsables des services patrimoniaux pour présenter, à travers des études de cas récents, les problématiques qui se sont posées à eux, la façon de les résoudre et l'usage qu'ils font de ces nouveaux outils et techniques. Un numéro qui fera date, car il permet d'entrevoir les perspectives qui se dessinent d'ores et déjà sur l'évolution des techniques, et la façon de concevoir et conduire les restaurations.
Le semestriel 2018-2 consacre un grand dossier à la décennie 1925-1935, période charnière d'intense activité architecturale, qui voit se développer, en France comme à l'étranger, de nouveaux courants. Expériences, innovations techniques et esthétiques, s'inscrivent dans un contexte d'effervescence dans tous les domaines de la création.
De nombreux architectes européens ont contribué à l'expansion des théories du Mouvement moderne dont ce numéro se fait l'écho, notamment à travers l'achèvement récent d'opérations significatives de restauration comme la villa E-1027 d'Eileen Gray et Jean Badovici à Roquebrune-Cap-Martin ; la piscine des Amiraux d'Henri Sauvage, l'appartementatelier de Le Corbusier, le palais d'Iéna d'Auguste Perret, la halle Freyssinet devenue « station F », le cinéma mythique du Louxor, à Paris... Il évoque les constructions d'Ali Tur en Guadeloupe ainsi que les expériences urbaines et architecturales menées au Maroc dans les années 1015-1930.
Parmi les autres sujets de ce numéro, citons l'important chantier de mosaïques galloromaines de Séviac dans le Gers, celui de la colonne de Juillet, place de la Bastille ; la restauration de la Pietà, peinture murale de Delacroix, à Saint-Denys-du-Saint-Sacrement (Paris) ; la rénovation de l'hôtel Lutetia et la renaissance de ses décors, et enfin la Maison des Sciences de l'Homme (Paris).
Après un hommage rendu à Pierre-André Lablaude, le lecteur retrouvera les chroniques semestrielles, notamment sur les objets classés, ou les acquisitions de bien culturels par le CMN en 2017, ainsi que la présentation de la collection royale de Louis XVIII au château de Maisons-Laffitte.
Dans ce dossier thématique, Monumental aborde un sujet particulièrement sensible, celui de l'art contemporain dans les monuments.
La rencontre entre patrimoine et création a soulevé bien des polémiques, provoquant rejets ou adhésions et ce, depuis toujours. À travers des exemples récents de créations - vitraux, sculptures, orgues, luminaires... -, ce numéro traite de la confrontation ou de la complémentarité des oeuvres contemporaines avec des lieux chargés d'histoire.
Scientifique et technique, la vocation première de la revue est de témoigner de la richesse de la question patrimoniale, à travers les chantiers et les recherches. Ce numéro arrive à point nommé pour évoquer un sujet haut en couleurs, celui de la création, rappelant que l'histoire des monuments est ainsi faite de ces ajouts contemporains effectués au cours des temps.
Le 27 juillet 1982, François Mitterrand commande à Jack Lang, son ministre de la Culture, un opéra doté d'une grande salle de 2 500 à 3 200 places, d'une salle à vocation expérimentale et de divers espaces composant une « maison de l'Opéra ». La victoire au concours d'architecture d'un jeune inconnu, Carlos Ott (né en 1946) est inattendue.
Parmi les objectifs, il fallait édifier un outil de production et de représentation performant où accueillir davantage de spectateurs qu'au Palais Garnier tout en gardant un prix acceptable au sein d'un outil disponible tous les soirs. Entre tradition et avenir, offrir un outil idéal à l'art lyrique à l'aube du troisième millénaire est l'ambition qui va nourrir la conception de ce nouvel opéra.
En trente ans, l'Opéra Bastille a contribué à accroître la renommée internationale de l'Opéra national de Paris. Principal lieu parisien de production lyrique, l'Opéra Bastille s'apparente aussi à une fabrique qui, au sein de l'équipe des 1 600 personnes qui assurent le fonctionnement de l'établissement public, réunit - aux côtés des membres du ballet, de l'orchestre et des choeurs de l'Opéra -, des régisseurs, des techniciens, des couturières, des menuisiers, des sculpteurs, des peintres et nombre d'autres talents. Depuis Les Troyens d'Hector Berlioz donné pour la mise en service en mars 1990, bien des spectacles ont fait date. En phase avec les potentialités que le bâtiment offre aux metteurs en scène, aux artistes et à tous ceux qui les accompagnent, une culture « Opéra Bastille » est née.
Pour saisir l'identité de cet Opéra, cet ouvrage revient sur la genèse d'un grand projet public au croisement d'une décision politique et de deux histoires, celle de l'architecture et celle des arts de la scène. En explorant les coulisses de cette ruche, Christine Desmoulins nous explique comment ses créateurs se sont efforcés d'en faire un défi d'ingénierie et d'acoustique.
Ce numéro thématique s'intéresse au patrimoine industriel dont la prise en compte, en France, date des années 1970-1980. À la suite des Trente Glorieuses, la désindustrialisation a entraîné la fermeture et l'abandon, de nombreux sites. Demeurent les hautes silhouettes des cheminées des immenses usines, leurs toitures en sheds, les chevalements et les terrils des paysages miniers qui, ayant modelé le territoire en leur temps, sont apparus dès lors comme un héritage à sauvegarder et à revitaliser. La protection au titre des monuments historiques des lieux les plus emblématiques, leur reconversion, ainsi que le renouvellement urbain généré par le réaménagement des friches ont contribué à faire connaître et à valoriser ce patrimoine d'un genre nouveau.
Ce dossier dresse un bilan de cette reconnaissance patrimoniale suscitée par les multiples acteurs, venant d'horizons divers (historiens, universitaires, architectes, artistes...), et militant souvent au sein de mouvements associatifs. Il porte, pour l'essentiel, sur des lieux de production industrielle - patrimoine bâti et machines -, en activité ou non, et sur les reconversions et la valorisation des sites, notamment en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni.
Plusieurs études de cas illustrent les différentes facettes de cette évolution, tant sur le plan théorique que dans les pratiques. Si, en France, on constate qu'environ 700 édifices, relevant de l'architecture industrielle, ont été, à ce jour, protégés au titre des monuments historiques, la patrimonialisation s'est étendue à l'échelle du paysage, comme en témoigne l'inscription du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sur la liste du patrimoine mondial en 2012.
Enfin, la rubrique des brèves présentant des sujets d'actualité, la liste des immeubles qui ont été classés au titre des, monuments historiques en 2014 et une recension des publications viennent clore ce numéro.
Dédié à l'actualité des chantiers menés en 2010/2011, ce numéro comporte un dossier complet sur les récentes restaurations parfois spectaculaires menées dans les établissements français à Rome, villa Médicis et Pieux Établissements (églises de la Trinité-des-Monts, Saint-Nicolas-des-Lorrains, Saint-Louis-des-Français, Saint-Charles-des-Bourguignons et Saint-Yves-des-Bretons).
Les chantiers récemment achevés, notamment à la basilique de Saint-Denis, à la cathédrale de Perpignan, dans les églises de Dôle et de Baume-les-Dames, sont également abondamment documentés et commentés par leurs responsables. Est enfin présentée la toute nouvelle reconversion en centre culturel de la manufacture de papiers-peints de Saint-Fargeau-Ponthierry.
La partie scientifique et technique traite des peintures murales ainsi que du programme européen sur les matériaux de conservation dans les vitraux.
Conservateurs du patrimoine, architectes en chef des monuments historiques, architectes, ingénieurs, historiens, chercheurs, restaurateurs ainsi que les responsables des chantiers romains...
Monumental consacre pour la première fois un numéro thématique sur les liens indissociables qu'entretiennent l'archéologie et les monuments historiques, et ce, depuis le début du XIXe siècle.
De la connaissance des matériaux, du bâti, des découvertes, des nouvelles méthodes d'investigation non destructives (Lidar, géoradar...), jusqu'aux fouilles urbaines, les exemples choisis en France comme à l'étranger illustrent surtout les contraintes suscitées par la restauration et la conservation des sites et leur présentation au public. Ce numéro propose une vision décloisonnée de ces deux champs patrimoniaux, la recherche archéologique permettant d'accompagner les travaux de restauration et de réinterpréter les monuments.
Parmi les sujets évoqués, citons : les villages néolithiques du Jura, la grotte du Mas d'Azil, l'oppidum de Bibracte, le baptistère Saint-Jean de Poitiers, la motte féodale d'Albon, l'abbaye de La Charité-sur-Loire, les cathédrales de Chartres et de Toul, les châteaux de Maulnes et de Mayenne, ou encore une habitation caféière en Guadeloupe, les sites de batailles de la Grande Guerre ainsi que l'archéologie des jardins et des expériences étrangères en Iran, en Wallonie, à Tournai, Genève, Aoste, Lerida, Barcelone.
De nombreux intervenants contribuent à ce numéro : archéologues, responsables des sites et des chantiers, conservateurs du patrimoine, architectes et architectes en chef des monuments historiques, universitaires, chercheurs...
Revue scientifique et technique des monuments historiques, Monumental donne l'actualité des grands chantiers de restauration. * Un numéro " Chantiers/Actualités " avec un dossier sur le patrimoine du ministère de la Défense. Consacré à l'actualité des chantiers, ce semestriel 2 comprend également un dossier portant sur le patrimoine de la Défense. L'achèvement récent, parfois spectaculaire, de plusieurs opérations, menées dans le cadre d'un accord entre les ministères de la Défense et de la Culture, a permis de regrouper plusieurs articles sur les campagnes de travaux conduites aux Invalides ou à l'hôtel de la Marine, à Paris, mais également sur d'autres édifices moins connus en métropole et dans les départements d'Outre-Mer. La deuxième partie de la revue témoigne de la diversité des chantiers réalisés :
Restauration de polychromies à l'ancienne cathédrale de Toul ou de décors peints et de vitraux dans les cathédrales de Chartres et d'Amiens, jusqu'aux travaux de réhabilitation du bâtiment de l'Unesco à Paris.... Pour la partie technique et scientifique, le quatrième et dernier volet du dossier " Métal dans l'architecture " est consacré à la question de la statuaire.
En 2000, la revue Monumental publiait un numéro annuel contenant un dossier de près de 90 pages consacré à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Coordonné par Françoise Bercé, et rassemblant les signatures des meilleurs chercheurs d'alors, il aborde de nombreux aspects de son architecture et des restaurations en cours : la structure et la sculpture des portails de la façade, la polychromie de la façade occidentale, le chantier-école, la sculpture monumentale, les peintures murales, les bourdons et les cloches, ou encore l'avenir de la cathédrale au coeur de la cité... Textes de Dany Sandron, Bernard Fonquernie, Sylvie Demailly, Corinne Bélier, Jannie Meyer, François Macé de Lépinay, Caroline Piel, Caroline Guibaud, Régis Singer, Claude Eveno, Bruno Foucart, Paul Virilio et Jean-Claude Vigato.
Second numéro annuel et nouvelle date de parution : le mois de septembre. Monumental 2001 s'inscrit dans le principal événement de l'année pour les monuments historiques. Il en est un des moments, celui de la lecture et de la réflexion sereine, quand le visiteur revient des étonnements vécus lors des journées du patrimoine.
L'architecture, autant que les jardins, se découvre en marchant. C'est une affaire du corps avant même que son esprit s'en empare. On l'arpente, on s'en trouble de plaisir ou de déception, et ce n'est qu'ensuite que l'on s'intrigue et qu'on ressent le besoin d'une réflexion, d'une distance critique. A cette curiosité du visiteur répondent de multiples ouvrages, monographies des lieux traversés, essais sur les théories de la restauration, ouvrages d'histoire de l'art ou de l'architecture. Dans ce paysage éditorial aujourd'hui très riche, la revue Monumental apporte son élément singulier, qui est justement de dessiner un paysage du champ patrimonial, avec toute la complexité des questions. Toute la diversité des objets qui caractérisent ce champ. Bien entendu, ce paysage est changeant d'une année sur l'autre, l'actualité impose, mais qu'un dossier aborde Notre-Dame de Paris ou les jardins de la tradition française, nous restons dans un même univers de problèmes, celui où se déroule l'acte même de restaurer. C'est à cet acte que le pays entier est actuellement attentif, séduit par la renaissance des choses en habits neufs pour des rôles inédits, ou ému par les retrouvailles avec un passé soudainement rajeuni, intact.
La revue accompagne cet intérêt public, restituant chaque année la vie des monuments là où elle se montre plus intense et plus apte à répondre à la volonté de savoir d'un nombre toujours plus grand de passionnés de l'héritage national. Que dire de cette année, foisonnante comme la précédente ? Avant tout, qu'elle fut celle d'une intense activité dans le domaine des jardins, au point de justifier le thème d'un dossier. On sait, depuis quelques années, le succès des questions de paysage, en France, mais c'est avec la tempête que le problème patrimonial a pris toute son ampleur dans ce domaine. Le désastre a montré le fragilité des jardins historiques, alertant l'opinion sur les dommages qu'ils peuvent subir, bien au-delà des catastrophes météorologiques. Le tricentenaire de la mort de Le Nôtre est venu à point nommé pour conforter cette conscience et diffuser des connaissances indispensables à la conservation et la restauration de nos jardins. Nous en portons ici le témoignage. Quant au reste de l'actualité, nul mieux qu'un sommaire ne peut en dire le richesse pour l'année écoulée.
À l'occasion de la prochaine ouverture à Paris de la Cité de l'architecture et du patrimoine, un dossier thématique est consacré à ce lieu unique, dans le premier semestriel de l'année 2007. La cité installée dans un palais du XIX e siècle transformé aux XX e et XXI e siècles va regrouper un musée constitué de collections de maquettes, de moulages, de peintures murales et de vitraux, le centre d'archives d'architecture du XX e siècle ainsi qu'une école formant les professionnels du patrimoine. Ce dossier, rédigé par les principaux acteurs de cette nouvelle institution, retrace l'histoire du lieu, présente le programme architectural, les collections et leurs spécificités, la nouvelle muséographie, ainsi que les problématiques de la restauration des oeuvres. Le palais de Chaillot, construit pour l'Exposition universelle de 1878, par les architectes Davioud et Bourdais, a été transformé en 1937 sous la direction de Carlu. La surface allouée au musée est alors doublée permettant au conservateur Paul Deschamps de créer une nouvelle galerie de peintures murales. L'actuelle rénovation confiée à Jean-François Bodin a pour objet de redéfinir les espaces, en fonction des missions de la Cité, tout en tenant compte de l'imbrication des deux bâtiments (Davioud et Carlu). La muséographie des collections de moulages, maquettes, peintures murales et vitraux est entièrement renouvelée et une nouvelle galerie d'architecture moderne et contemporaine vient compléter cet ensemble avec notamment la retranscription d'un appartement de l'Unité d'habitation de Marseille de Le Corbusier. Au sommaire également, des brèves présentant des notes de chantier (architecture, peintures, vitraux, tapisseries, objets...). Sont ainsi recensés les immeubles et les objets ayant été protégés dans l'année, ainsi que les récentes acquisitions d'oeuvres d'art effectuées par le Centre des monuments nationaux.
Architectes, architectes en chef des monuments historiques, conservateurs, historiens, chercheurs, régisseurs des oeuvres, restaurateurs...
Monumental s'était intéressé dans son premier semestriel de l'année 2012 au thème de la création artistique dans les monuments historiques. Dans ce numéro, il est question de la création architecturale et paysagère et de sa place dans le projet même d'intervention sur le monument. Ce thématique aborde un sujet qui est au coeur des problématiques patrimoniales, tant dans l'approche de la conservation et de la restauration que dans celle, plus délicate, de la greffe d'un projet sur "l'existant", de la transformation ou de l'adaptation du monument à de nouveaux usages avec des aménagements contemporains.
Ces interventions se sont considérablement multipliées depuis les années 1970. Présentées à plusieurs reprises dans les colonnes de la revue, elles font ici l'objet d'une réflexion de la part des principaux acteurs des domaines de l'architecture et du patrimoine. Enjeu permanent de débats, c'est l'actualité de la question, dans sa complexité, voire dans ses contradictions, qui est traitée et, notamment, à travers un choix d'exemples représentatifs de la multiplicité des approches, en France comme dans d'autres pays européens.
La rubrique des brèves rend compte de découvertes - plafonds peints parisiens du XVIIe siècle, tableaux du XVIe au XVIIIe siècle, dans la cathédrale de Rouen et à Montauban -, de redécouverte - le retour de la maquette en bois dans la cathédrale d'Orléans, de Jacques V Gabriel -, et consacre un article à une importante collection de maquettes d'architecture du XXe siècle à Francfort. Enfin, la revue recense les immeubles qui ont été classés au titre des monuments historiques en 2012 et, dans sa rubrique publications, fait une sélection des meilleurs ouvrages portant sur le patrimoine et l'architecture.
Dans son dossier principal, ce numéro de Monumental fait le point sur l'achèvement de grandes opérations de restauration et de mise en valeur des monuments gérés par le Centre des monuments nationaux.
La partie scientifique et technique présente son troisième volet sur les peintures murales, portant sur le traitement des lacunes.
Parmi les sujets évoqués, citons : La Villa Cavrois à Croix et le château de Champs-sur-Marne en ce qui concerne les chantiers du Centre des monuments nationaux. Mais également le château d'Azay-le-Rideau, la restauration du chevet de la cathédrale Saint-Jean à Lyon, la restauration des vitraux des bas-côtés sud de la cathédrale de Strasbourg, la restauration des peintures murales du XVe siècle de la cathédrale d'Orléans, la restauration globale de l'architecture, du décor et du mobilier de la cathédrale Sainte-Réparâtes à Nice, le musée et le palais Longchamp de Marseille, la restauration de deux oeuvres de Prouvé : l'aéroclub de Doncourt-les-Conflans et la maison « Métropole » à Tourcoing, le démontage du chalet Lang à Courchevel. Et à l'étranger, la découverte de peintures murales dans la cathédrale Esztergom en Hongrie.
De nombreux intervenants français et étrangers contribuent à ce numéro : restaurateurs, conservateurs du patrimoine, architectes et architectes en chef des monuments historiques, universitaires, chercheurs, ingénieurs...
Créés en 1959, les Villages Vacances Familles, pionniers en France du tourisme social, proposent aux familles un nouveau type d'hébergement de villégiature : le village de vacances en location avec services. Ils bénéficient de l'essor du tourisme de masse des Trente Glorieuses et leur succès ne se fait pas attendre. C'est ainsi qu'en trente ans, près de cent cinquante VVF sont construits partout en France.
Cet ouvrage propose pour la première fois un regard sur ces constructions originales. Après un essai sur cette aventure sociale et architecturale, ce deuxième « Carnet d'architecture » examinera plus en détail les réalisations de six architectes ou agences, dont l'Atelier d'urbanisme et d'architecture (AUA), André Gomis ou encore Maurice Novarina.
Un répertoire des 135 villages créés entre 1959 et 1989 complètera ce panorama.
Ce numéro thématique se propose d'aborder différents sujets induits par la demande croissante de patrimonialisation des architectures liées à l'enfermement. Ces prisons, situées la plupart du temps à des emplacements stratégiques en centre-ville, sont de plus en plus souvent abandonnées au profit de sites « extra muros » ; leur démolition comme leur reconversion pose de multiples questions sur les plans foncier, urbain ou architectural, mais aussi social et symbolique.
Sont également traités les cas spécifiques que posent les camps de transportation ou de déportation en outre-mer (Guyane et Nouvelle-Calédonie), ainsi que la mémoire des lieux de transit ou d'enfermement du XXe siècle et plus spécifiquement la question de la conservation des traces matérielles (objets, décors...).