Un beau livre à paraître sur l'histoire et l'architecture de cette ville modèle, née des sources et fortement pénétrée d'espaces naturels, qui a réussi, bénéficiant du soutien de l'État, à devenir la reine des villes d'eaux. Petite métropole, mais capitale par la monumentalité de ses thermes ou ses palaces, par ses lieux de mondanité, sa vie culturelle et son caractère cosmopolite.
Depuis dix ans, les chercheurs et photographes de l?Inventaire ont constitué en partenariat avec le Parc naturel régional une formidable documentation patrimoniale sur le Perche, restituée aujourd?hui dans ce livre-événement qui témoigne de la diversité des manières d?habiter ce territoire, des modes de construction et de l?évolution de la société rurale depuis le Moyen Âge.
Ces architectures qui ont façonné les paysages renseignent tant sur le quotidien et l?origine sociale des habitants que sur les activités économiques présentes et passées : abritant sous un même toit logis et bâtiments de l?exploitation agricole, la longère connaît son heure de gloire jusqu?au XIXe siècle par l?imbrication savoureuse de ses toits aux multiples dénivelés. Là, ce sont d?étonnantes cités ouvrières. Ailleurs, ce sont les nombreuses tourelles des manoirs médiévaux sertis dans leur «pourpris»...
Mais ce qui relie avant tout ces architectures, des plus modestes aux plus opulentes, ce sont leurs matériaux, extraits localement d?un sous-sol généreux en craie de Rouen, en «grison», en argiles et sables ferrugineux, qui leur confèrent cette harmonieuse unité qui a fait la réputation du Perche. Dispersées au sein des villages et hameaux, elles ont su composer avec la douceur des collines et des vallées percheronnes qui séduisent encore aujourd?hui les citadins à la recherche d?une campagne préservée. Elles forment désormais un héritage vivant partagé entre les natifs du pays et les amoureux d?un territoire singulier et attachant.
L'habitat en pan-de-bois compte parmi les richesses du patrimoine architectural de l'Alsace, jusqu'à former désormais l'une des facettes de son identité culturelle. Des Vosges du Nord au Sundgau et du piémont viticole aux berges du Rhin, plusieurs milliers de maisons et de fermes édifiées dans les villes et les villages témoignent du savoir-faire séculaire des charpentiers.
Elles se distinguent des bâtiments en maçonnerie par le jeu graphique de leurs ossatures de bois, dont le dessin varie notamment selon l'époque de construction et le terroir.
Cet ouvrage propose de porter un regard nouveau sur l'architecture urbaine et rurale en pan-de-bois et ses principes constructifs, en profitant des apports récents de la dendrochronologie et de l'archéologie. Il embrasse une histoire longue de sept siècles, débutant au XIIIe siècle pour s'achever au cours des années 1900, qui voit l'abandon progressif de « cet art de construire » traditionnel. À travers trois périodes chronologiques sont exposées les différentes manières de bâtir en pan-de-bois, les innovations et les permanences, ainsi que la richesse des techniques d'assemblage et la grande variété du décor sculpté.
Les figures des différents artisans qui, du bûcheron au menuisier, participent au chantier de construction sont passées en revue dans un chapitre spécifique, complété par un lexique des principaux termes tecHNIQUES.
Comment est-on passé de la salle commune à la chambre individuelle ? Comment l'hôpital, d'abord hospice, est devenu établissement de soins ? Pourquoi l'hôpital « aériste » et le sanatorium (deux cas où l'on a cru pouvoir guérir par l'architecture) ont continué de se construire après la péremption de leur théorie fondatrice ?
Quelle est l'histoire des maternités, des lazarets, des asiles d'aliénés ? Autant de réponses à découvrir dans le voyage architectural auquel invite cet ouvrage, seconde édition mise à jour du volume publié en 2012.
Jusqu'au siècle des Lumières, l'hôpital, lieu de charité chrétienne et d'exclusion sociale, est aussi le premier outil d'une politique sanitaire balbutiante. L'incendie de l'hôtel-Dieu de Paris, en 1772, est le catalyseur d'une double réflexion sur la prise en charge des démunis et sur les réponses architecturales accordées à une première médicalisation de l'hôpital. Ainsi, architectes et médecins poursuivent tout au long du xixe siècle la même chimère : une architecture en mesure de soigner le corps et l'esprit. L'hygiénisme impose alors durablement le plan en « double peigne » puis le système du pavillon isolé tandis que les découvertes de Pasteur tardent à faire valoir leur logique. Inversement, dans l'Entre-deux-guerres, ce sont les données économiques, sociales et architecturales qui précèdent la révolution de l'antibiothérapie pour donner naissance à l'hôpital-bloc. Les Trente Glorieuses appliquent à l'institution leur politique centralisatrice, prescriptrice de modèles fonctionnels. Désormais, les maîtres mots sont désormais humanisation et insertion urbaine.
Explorer l'histoire des hôpitaux en France revient à cheminer auprès du pèlerin, de l'indigent, du marginal, du déviant, du fou, de l'enfant abandonné, du vieillard, de l'infirme, du malade, aujourd'hui du patient.
C'est surtout découvrir, présents dans toutes nos villes, des bâtiments d'exception.
La première édition a reçu la médaille d'or de la Société française d'histoire des hôpitaux en 2014.