- Zazie, déclare Gabriel en prenant un air majestueux trouvé sans peine dans son répertoire, si ça te plaît de voir vraiment les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, je t'y conduirai.
- Napoléon mon cul, réplique Zazie. Il m'intéresse pas du tout, cet enflé, avec son chapeau à la con.
- Qu'est-ce qui t'intéresse alors ?
Zazie ne répond pas.
- Oui, dit Charles avec une gentillesse inattendue, qu'est-ce qui t'intéresse ?
- Le métro.
Entre 1978 et 1981, Sophie Calle explore clandestinement l'hôtel du Palais d'Orsay, alors désaffecté. Elle choisit la chambre 501 comme point d'ancrage et, sans méthode préétablie, photographie les lieux abandonnés depuis cinq ans. Au fil de ses incursions, elle collecte des objets : numéros de chambres, fiches des clients, messages adressés à un certain "Oddo"...
40 ans plus tard, la chambre 501 a disparu : un ascenseur a pris sa place. Sur l'invitation de Donatien Grau, conservateur au Musée d'Orsay, Sophie Calle retourne explorer les lieux pendant le temps suspendu du confinement. Elle traque ici les fantômes du Palais d'Orsay avec l'archéologue Jean-Paul Demoule, qui livre ici deux interprétations de cette archive, l'une scientifique et l'autre, imaginaire.
Il s'agit du troisième volume de la série à succès consacrée à l'histoire culturelle des animaux, dans lequel, à travers 80 illustrations et un plan la fois chronologique et thématique, Michel Pastoureau retrace l'histoire symbolique, littéraire, lexicale et artistique d'un animal, en l'occurrence ici celle du corbeau, qui tout à la fois intrigue, fascine ou terrifie. Oiseau noir, célébré par toutes les mythologies, le corbeau européen ne cesse de se dévaloriser au fil des siècles. Si l'Antiquité gréco-romaine loue sa sagesse, son intelligence, sa mémoire, le christianisme médiéval à sa suite le rejette violemment : c'est un oiseau impie qui occupe une place de choix dans le bestiaire du Diable, symbolisant l'incarnation du démon et de toutes les forces du mal. À l'époque moderne, la symbolique du corbeau continue de se dévaloriser, comme l'attestent les fables, les proverbes, les faits de langue et de lexique. Il reste un animal au cri lugubre, un oiseau noir de mauvais augure et devient même, dans un sens figuré, un dénonciateur, un auteur de lettres anonymes. On en a peur car il a partie liée avec l'hiver, la désolation et la mort. De nos jours, cependant, le corbeau semble prendre sa revanche : les enquêtes les plus récentes sur l'intelligence animale montrent que non seulement il est le plus sagace de tous les oiseaux mais qu'il est probablement aussi le plus intelligent de tous.
Propose un choix de peintures, dessins et photographies du Moyen Age à l'époque contemporaine, dont le motif commun est de montrer une femme en train de lire. Offre également une réflexion sur cette activité qui fut longtemps interdite à la femme.
Histoire de l'art de E.H. Gombrich est l'un des ouvrages sur l'art les plus célèbres et les plus populaires jamais publiés. Depuis quarante-cinq ans, il demeure une introduction inégalée à l'ensemble du sujet, des premières peintures rupestres à l'art d'aujourd'hui. Dans le monde entier, les lecteurs de tous âges et de tous milieux ont trouvé en Gombrich un véritable maître, qui allie la connaissance et la sagesse à un don unique pour communiquer directement sa profonde affection pour les oeuvres qu'il décrit. Cette Histoire de l'art doit sa popularité durable au style simple et direct de l'auteur. Son but, écrit-il, est "d'apporter un certain ordre, une certaine clarté dans l'abondance de noms propres, de dates, de styles qui compliquent quelque peu les ouvrages plus spécialisés". Grâce à son intelligence de la psychologie des arts visuels, il nous fait percevoir l'histoire de l'art comme "un enchaînement ininterrompu de traditions encore Vibrantes" qui "relie l'art de notre temps à celui de l'âge des pyramides". Le succès toujours grandissant de ce classique va se confirmer auprès des générations futures, avec cette seizième édition, révisée et présentée dans un nouveau format.
Chez Raymond Depardon, photographies et films sont au service d'une écriture unique et d'une interrogation sur l'éthique, le rôle et l'essence du reportage.
Avec l'enthousiasme, l'audace et l'érudition qui ont fait le succès d'On n'y voit rien, Daniel Arasse invite son lecteur à une traversée de l'histoire de la peinture sur six siècles, depuis l'invention de la perspective jusqu'à la disparition de la figure.
Évoquant de grandes problématiques - la perspective, l'Annonciation, le statut du détail, les heurs et malheurs de l'anachronisme, la restauration et les conditions de visibilité et d'exposition - mais aussi des peintres ou des tableaux précis, il fait revivre avec perspicacité et ferveur plusieurs moments clés, comme Léonard de Vinci, Michel-Ange, le maniérisme, ou encore Vermeer, Ingres, Manet. Son analyse se nourrit constamment d'exemples concrets - La Madone Sixtine de Raphaël, La Joconde, la Chambre des époux, de Mantegna, Le Verrou de Fragonard... - avant de conclure sur quelques aspects de l'art contemporain.
Le lecteur retrouvera le goût de mieux voir de grands épisodes de la peinture, grâce à une approche sensible et ouverte. Toujours il sera surpris, réveillé, entraîné dans un véritable enchantement d'intelligence et d'humour.
Ce livre est la transcription de vingt-cinq émissions proposées par l'auteur sur France Culture pendant l'été 2003.
Ce texte est probablement le plus connu de Walter Benjamin. Le philosophe y traite, notamment à travers l'exemple du cinéma et de la photographie, de la perte de l'authenticité et de l'originalité qui caractérisent la culture de masse, de la destruction de l'espace intérieur rendue possible par l'usage de la caméra, et de ce qu'il a appelé, dans une formule restée célèbre, " le déclin de l'aura ", l'aura étant le fait d'être unique, lié à un lieu précis, et inscrit dans l'histoire. Ce faisant, c'est de notre monde actuel qu'il nous parle.
Vous vous posez des questions. Vous voulez savoir, connaître, reconnaître, comprendre, comparer, partager, en parler... Ca commence quand ? Styles. Habitats. Espaces publics. Lieux de culture. Toujours plus haut. Rêve et utopies. L'architecture est tout à la fois l'art le mieux partagé et le plus imposé qui soit 'Omniprésente, à portée d'oeil et de main et pourtant souvent indéchiffrable, l'architecture est avant tout écriture, rythme, expression, poésie, création. À cet art se superposent des techniques et des matériaux, des savoirs et des pratiques d'une grande complexité. Création et maîtrise qui, conjuguées, débouchent sur des fonctions et des usages essentiels. Mais ce qui distingue l'architecture de la construction, c'est sa dimension créative, qui en fait un art en perpétuelle évolution, lié aux avancées technologiques, économiques, sociologiques, politiques, philosophiques.
Après Les Femmes qui écrivent vivent dangereusement et Les Femmes qui aiment sont dangereuses, Laure Adler revient avec un nouvel et passionnant ouvrage sur les femmes artistes.
Explorant les archétypes et les codes de l'histoire de l'art, elle analyse, à travers leurs oeuvres d'art, le lent basculement des femmes vers l'autonomie artistique et la reconnaissance du travail de création, trop longtemps laissée aux seuls mains et signatures des hommes.
Cet ouvrage dresse le portrait passionnant d'une cinquantaine de ces artistes, depuis la Renaissance avec Artemisia Gentileschi, jusqu'à nos jours avec Yoko Ono, Orlan, Annette Messager, Marina Abramovic, Sophie Calle, en passant par les incontournables Sonia Delaunay, Niki de Saint-Phalle, Berthe Morisot ou Frida Kahlo.
Étrange de se demander ce que font mes proches au moment même où je les prends en photo depuis l'espace... C'est sous un angle délibérément artistique que Thomas Pesquet a souhaité envisager ce beau livre. En effet, au-delà de sa mission scientifique, c'est un artiste d'une rare sensibilité qui s'est révélé au grand public 6 mois durant. Un photographe hors pair. Le sujet, lui, ne s'était encore jamais montré à la fois si distant et si proche, riche de tant de nuances. La Terre, notre planète, notre fragile et ultime bien commun, comme une femme coquette s'est dévoilée au fil des jours sous de très multiples atours : d'étendues désertiques en parcelles cultivées par l'homme, d'îles émergeant de mers azuréennes en mégalopoles parées de leurs éclats nocturnes ; nous sommes restés saisis par l'infinie variété de ses reliefs, l'étendue de sa palette de couleurs. Sous l'oeil de Thomas Pesquet, la Terre n'était plus seulement une oeuvre d'art, elle était le chef-d'oeuvre absolu.
TERRE(S), donc, tant elle apparaît plurielle, tour à tour minérale et végétale, aride et aquatique, sauvage et domestiquée, déserte et surpeuplée.
Inclassables paysages surgis au fil de la mission Proxima et desquels l'ouvrage conserve l'ordre chronologique, plus propice que tout vain classement thématique à la restitution de cette impression de variété.
Mais aussi la façon la plus fidèle de conserver, jour après jour, heure après heure, le périple de l'ISS tel que l'ont suivi des millions d'internautes !
Un livre unique !
Et parce que Thomas représentait aussi nos couleurs, 3 jaquettes différentes seront proposées en librairie :
Une bleue, une blanche, une rouge !
De février à mai 2022, la Fondation Cartier pour l'art contemporain consacre une grande exposition à Graciela Iturbide, figure emblématique de la photographie latinoaméricaine. Travaillant principalement en noir et blanc dans son pays natal, le Mexique, Graciela Iturbide s'intéresse à la cohabitation entre traditions ancestrales et rites catholiques, ainsi qu'à la relation de l'homme à la mort. Elle dédie également une part importante de ses photographies aux femmes et à leur place au sein de la société. Ces dernières années, ses prises de vues se sont vidées de toute présence humaine, révélant le lien fort qui l'unit aux choses, à la nature et aux animaux. À travers plus de 200 photographies, l'exposition et le catalogue réalisé à cette occasion présentent des oeuvres iconiques et une importante sélection de photographies inédites de Graciela Iturbide, ainsi qu'une série d'images couleur commandée spécialement par la Fondation Cartier, dévoilant ainsi une oeuvre sensible, poétique et humaniste.
Un panorama des enjeux de la création en design industriel depuis la fin du XIXe siècle : styles, mouvements, relations avec l'architecture, pratiques inédites, impact des nouvelles technologies sur la conception, design écologique, dates importantes, designers célèbres, etc
Dans cet ouvrage, où une large place est laissée à l'iconographie (peintures, gravures, photographies), Georges Vigarello s'attache à montrer comment l'évolution de la robe est intiment liée au contexte social et culturel de chaque époque. Ainsi, du Moyen Âge à aujourd'hui, il retrace cette histoire faite de ruptures et de révolutions, pour mettre en lumière combien les profils et les modes suggèrent une sensibilité culturelle, épousent une vision du monde, incarnent l'évolution des moeurs. Car l'apparence de la femme traduit bien souvent ce qui est attendu d'elle, d'où l'enjeu d'une histoire des robes.
Découpé en six grandes parties, l'ouvrage remonte d'abord au XIIIe siècle avec les premiers bustes lacés, pour ensuite s'attarder au XVIe, mais surtout aux XVIIe et XVIIIe siècles, durant lesquels la géométrie des lignes et des silhouettes ne va faire que s'accentuer : le buste est corseté, la ceinture étranglée et le bas du corps entièrement noyé dans les plis. La femme est avant tout un « décor » et cet artifice est conçu en priorité pour la pause, non pour l'activité. Mais l'époque des Lumières en fera la critique, amplifiée par la Révolution française. La nouvelle « citoyenne » gagne en droits et en liberté, et son vêtement doit en témoigner. Pourtant, le premier quart du XIXe siècle, s'attache à restaurer pour un temps ces formes et dépendances passées : c'est alors l'apogée de la crinoline, avant qu'elle-même ne s'efface au profit du fourreau début XXe, tandis que la robe se fait plus collante, dévoilant davantage le bas du corps. Puis, le XXe marque l'élancement : la ligne se redessine et la rupture s'opère sur l'ensemble de la silhouette. Les formes s'installent, plus onduleuses. La mode « garçonne » des années 30 marque de façon décisive l'affirmation d'un corps mobile. De même, à travers les bouleversements contemporains, triomphe une liberté assumée : la mini-jupe, le legging, le pantalon, sont autant de repères forts, à partir desquels la robe est révolutionnée.
Le livre, ce grand livre, est une reconsidération totale de l'acteur. Il dépouille l'interprète de ses vanités. Il le dévêt de ses clinquants. Il analyse sans pitié ses faux prestiges. Il détruit le cabotinage. Les milliers de spectateurs qui vont au théâtre le soir, à New York comme à Moscou, à Rome comme à Paris, à Berlin comme à Londres, ignorent que ce qu'ils admirent ici ou là sur la scène, depuis le jeu de l'acteur jusqu'à la tenue des groupes, vient souvent de la leçon de Stanislavski. Il n'est pas de comédien authentique qui n'ait, un jour ou l'autre, emprunté sciemment ou non quelques-uns des sentiers de cette analyse. »
J'ai la mémoire de toutes mes photos, elles forment le tissu de ma vie et pal Ibis, bien sûr, elles se font des signes par-delà les années. Elles se répondent, elles conversent, elles tissent des secrets. À partir d'une cinquantaine de photos, Willy Rouis dessine son autoportrait. On le suit dans ses voyages, ses virées dans les rues de Paris et sur les bords de la Marne, ses reportages aussi. Une photo, c'est un moment pris sur le vif, mais c'est aussi l'histoire d'un jour. Ce jour-là : UN autoportrait à la manière d'un Je me souviens. C'est avec émotion due ce livre feuillette à la fois son être le plus intime, son talent de photographe et son talent de conteur.
Prince des Ténèbres, Porteur de Lumière ou Roi des Enfer, le Diable a autant de noms que de visages. Mais où est passé le monstre aux yeux exorbités, aux cornes d'ébène et à la gueule pestilentielle, la Bête vers qui convergent toutes les déchéances et les déviances du genre humain ?
Grâce à une lecture brillante des textes et des images de la Renaissance et du Moyen Âge, Daniel Arasse décrit l'irrésistible essor du Diable et révèle comment la culture humaniste a combattu cette ténébreuse créature médiévale pour la reléguer au rang de superstition.
Pourtant, aujourd'hui, comme hier, Satan continue de hanter l'esprit des hommes. Mais depuis, nous lui avons prêté notre visage, nos habitudes, il est devenu une métaphore du « mal » qui ronge le coeur de l'humanité.
Des accumulations des tombeaux égyptiens ou chinois et des trésors royaux jusqu'à notre Louvre d'aujourd'hui, entre autres lieux, il faudra du temps pour que le musée trouve sa forme et sa fonction de conservation, d'étude et d'exposition des objets. Or, une histoire mondiale des musées, à la fois politique, sociale et culturelle, n'a encore jamais été écrite. La voici : Le Musée, une histoire mondiale, en trois tomes qui paraîtront sur deux ans.
Le premier volume de cette monumentale entreprise, Du trésor au musée, part d'un passé éloigné pour arriver à la création de l'institution appelée «musée», inventée en Italie à la fin du XVe siècle, gagnant toute l'Europe au XVIIIe. Une histoire faite de dons et de marchandises, de vols et de pillages, de guerres et de diplomatie. Et aussi d'architecture, de manière de contempler et de manier les objets, de problèmes juridiques et d'organisation, avant les vastes débats d'exposition, d'éclairage, d'accrochage qui suivront. Une histoire d'art, mais aussi de commerce, de savoirs, de techniques.
La richesse de l'illustration qui s'appuie sur un texte lumineux donneront envie à tout en chacun de retourner enfin dans ce «lieu bien étrange , comme le déclare Krzysztof Pomian en ouverture de son ouvrage : le musée.
Dès le milieu du XIXe siècle, le développement du train et des réseaux ferroviaires favorise l'essor du tourisme, notamment du tourisme balnéaire, parfois à quelques heures seulement de Paris. C'est à cette époque que se développe l'édition d'affiches vantant de nombreux lieux de villégiatures : stations balnéaires, stations de ski, châteaux, villes thermales.
La Compagnie du Chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (la plus importante des compagnies ferroviaires avant la création de la SNCF en 1938), les chemins de fer de l'État et les communes commandent aux plus grands noms de l'affiche - Jules Chéret, Alfonse Mucha, Leonetto Cappiello - et à des illustrateurs specialisés dans le tourisme tels Frédéric Hugo d'Alési, Georges Dorival, Robert Falcucci, Max Ponty ou Roger Broders des centaines d'affiches publicitaires couvrant l'ensemble des régions françaises.
À travers ce tour de la France, Jean-Didier Urbain nous raconte l'histoire du développement touristique en France et sa démocratisation.
Jean-Didier Urbain est un ethnologue français, spécialiste du tourisme. Il est notamment l'auteur de Au soleil. Naissance de la Méditerranée estivale (Payot, 2014), L'Envie du monde (Éditions Bréal, 2011), Le voyage était presque parfait. Essai sur les voyages ratés (Payot, 2008), Secrets de voyages. Menteurs, imposteurs et autres voyageurs impossibles (Petite Bibliothèque Payot, 2003).
Jean-Claude Ellena et Lionel Paillès ont en commun leur amour absolu et intransigeant du parfum et la conviction qu'il est à la fois la chose la plus essentielle du monde et la plus superficielle. Des histoires de mots, d'odeurs et de parfums, racontées sur le même ton, mais à deux voix complices : celle d'un compositeur de parfum talentueux, amoureux à parts égales des mots et de la matière, et celle d'un journaliste pour qui le parfum est depuis toujours un idéal et un support pour raconter des histoires.
Première synthèse sur la photographie française de ces 50 dernières années, cette somme de 416 pages est signée de Michel Poivert, historien majeur de la photographie. Trois cent images et autant d'auteurs sont présentés grâce à des portfolios construits comme des expositions. Ce livre de référence vient combler un manque criant. Sa couverture en tissu rouge vermillon en fait un très bel écrin.
Poésie de coeur et poésie de cour, cette anthologie célèbre les quatre siècles fondateurs de la poésie française, du x??? au x?? siècle, de Guillaume IX d'Aquitaine à François Villon en passant par la comtesse de Die, Ruteboeuf, Christine de Pizan ou encore Charles d'Orléans.
« On doit au Moyen Âge, écrit Michel Zink dans sa préface, d'avoir tissé le lien indissoluble entre la poésie et l'amour. » Le soupirant rend hommage à sa dame par un poème parfait, stylisé et achevé, il transcende son amour par l'écriture. Ce faisant, ce Moyen Âge poétique invente l'amour courtois. Amants souffrant du mal d'amour, dames lointaines et messagers confidents contribuent à transformer les relations amoureuses à travers l'Europe et marquent durablement l'imaginaire de notre civilisation.
Troubadours et trouvères choisirent de composer dans leur langue maternelle, en langue d'oc et en langue d'oïl. Ils offrent ainsi leurs lettres de noblesse à une lyrique en langue vulgaire, c'est la naissance de la poésie moderne. Chaque poème est publié dans sa traduction en français moderne et dans sa version originale.
Une liberté d'esprit et un appétit de vivre saisissants émanent de cette production poétique. Par son humanité, sa tendresse et son humour, cette célébration de l'amour, de la vie et de la nature nous touche et nous inspire.
Si le gothique flamboyant des XIV? au XV? siècle évoque la monumentalité des cathédrales, il fait éclore des trésors d'art d'un tout autre genre, moins ostensibles, mais tout aussi sublimes : les peintures de manuscrits. Objet rare et recherché avec ses peintures magistrales, ses lettrines rehaussées d'or, ses reliures en ivoire, en or ou en velours, le manuscrit enluminé sort du strict cadre clérical.
Épris de luxe et d'éclat, princes et riches mécènes passent des commandes fastueuses, comme le Livre du Coeur d'Amour épris de Barthélemy d'Eyck, ou encore Les très riches heures du duc de Berry. Les artistes rivalisent de minutie et de délicatesse dans le rendu de la lumière, des proportions ou des perspectives qui annoncent déjà la Renaissance.
Ces trésors méconnus, conservés à cause de leur fragilité dans les fonds des bibliothèques et musées, sont ici dévoilés. Notre publication crée, à partir d'une sélection de 200 miniatures, de véritables tableaux, reproduits en de puissantes pleines pages. Un spectacle exceptionnel !
Le livre Cette histoire visuelle donne à voir la construction et le développement d'un motif qui s'érige en sujet à part entière de la peinture occidentale. Qu'il soit solitaire ou entouré de congénères, garni, à nu, bourgeonnant ou fleuri ..., sa représentation rassemble nombre de difficultés techniques, un véritable défi formel pour l'artiste.
Des sources variées permettent ici de retracer de manière vivante les différentes pratiques des créateurs : l'élaboration de recettes d'atelier, la diffusion de grands modèles, la pratique au coeur même de la nature.
Depuis les représentations des forêts sauvages évoquant les déserts érémitiques au XVIe siècle jusqu'à la précoce prise de conscience écologique au XIXe siècle, le spectre étendu des interprétations de la figure de l'arbre nous amène à nous interroger sur la construction et l'intensité de nos liens avec le paysage et la nature.
Points forts - Une invitation à une promenade arborée en compagnie de 100 artistes, de Giotto à Mondrian - La première synthèse abondamment illustrée sur le sujet - Une approche culturelle d'un sujet au coeur de nos préoccupations contemporaines