De la Journée des dupes à la mort de Richelieu, le nombre de présidiaux augmente d'un tiers.
La révision de la carte judiciaire modifie la hiérarchie des villes tout en ouvrant les offices royaux à de nouveaux groupes sociaux. De la définition du ressort des tribunaux à la réception des nouveaux magistrats, le pouvoir royal doit s'adapter aux enjeux locaux pour proposer à ses sujets un nouveau pacte autour des présidiaux. Il parvient à surmonter des oppositions grâce à l'efficacité des techniques administratives mais au prix d'une modification de l'équilibre entre le Conseil du roi et les cours souveraines.
Contribution originale à l'histoire de la justice, " Les Présidiaux de Richelieu " envisagent la construction de l'appareil monarchique sous l'angle de la vénalité des offices.
Le 24 janvier 1873, Lucie, Eugénie Lequet a seize ans et va bientôt se marier.
Elle demande à son grand-père de lui raconter sa longue vie. Nous savons tous combien la mémoire nous joue des tours : elle efface, elle embellit, elle dramatise... L'aïeul, passionné de bel canto, va s'efforcer de restituer avec exactitude les épisodes de son existence en évoquant le Second Empire: les travaux du Baron Haussmann, les premiers chemins de fer, la vie parisienne d'Offenbach, les grands opéras et les artistes lyriques de l'époque ainsi que la guerre de 1870 et la Commune de Paris.
Le régime de la Terreur a conduit à l'échafaud des milliers de personnes de tout âge et de toutes conditions sociales, après des jugements sommaires.
Aucune région de France n'a été épargnée par cette fureur sanguinaire.
Le destin tragique de 5 habitants de Bretagne sous la Terreur en 1794 permet de suivre le cheminement de chacun des cinq suspects, depuis son arrestation jusqu'à sa mort.
Quatre d'entre eux sont des aristocrates de la paroisse de Quimerc'h, dans le Finistère : le comte Gilles Conen de Saint-Luc, ancien président du Parlement de Bretagne, né à Rennes en 1721, Son épouse, Marie du Bot, née à Quimerc'h en 1743, Leur fille Victoire, étonnante religieuse aux multiples talents, née à Rennes en 1761, Anne Pichot de Querdisien, célibataire, née à Brest en 1755, guillotinée à Brest le 31 mars 1794.
Les trois premiers condamnés et exécutés le 19 juillet 1794 à Paris, place de la Nation, en même temps que des membres des familles Magon et de Saint-Pern, de Saint-Malo.
La cinquième victime est d'origine modeste : Pétronille Bochhen, née à Combrit (Finistère) en 1743, célibataire, couturière, habitait Morlaix et fut la première femme du département à être guillotinée à Brest le 28 mars 1794.
Cet ouvrage, dédié à la mémoire des cinq martyrs bretons, rend hommage à toutes les victimes de la Terreur.
Rédacteur en chef de La Jaune et la Rouge, revue des polytechniciens, Jean Duquesne est ingénieur général des Télécommunications.
Après une activité professionnelle consacrée au développement de cette technologie, il étudie actuellement les institutions françaises, à travers les hommes et les femmes - il y en a quelques-unes - qui les ont fait vivre. Contrairement aux préfets, leurs successeurs, qui bénéficient d'une riche bibliographie, les gouverneurs de province de l'Ancien Régime ont été peu étudiés jusqu'ici par les historiens.
Or ils ont été investis de pouvoirs considérables à certaines époques. Entre la fin du règne d'Henri II et le début du gouvernement personnel de Louis XIV ils jouèrent un rôle prépondérant, au point d'être accusés de vouloir reconstituer à leur profit la féodalité. Par contre, à la fin de l'Ancien Régime, ils étaient devenus des personnages honorifiques, résidant peu dans leurs provinces, où ils étaient représentés par des lieutenants généraux.
Ces derniers voyaient d'ailleurs l'essentiel du pouvoir provincial exercé par les intendants, ainsi que par les commandants dans le domaine militaire. Jean Duquesne a établi, province par province, un ensemble de notices biographiques et généalogiques des gouverneurs. Ce travail donne pour la première fois une vue globale de l'institution. Une synthèse historique retrace la genèse de ce corps de hauts représentants du roi de France dans ses provinces, ainsi que son évolution de 1315 à 1791, et présente un examen sociologique des 560 personnages ayant exercé ces fonctions.
La Commune de Paris ne dure que du 18 mars au 28 mai 1871, mais elle laisse une trace durable dans l'histoire, attestée par l'intérêt qu'elle suscite encore.
Dernière révolution parisienne, une des plus sanglantes aussi, elle éclate après la défaite de 1871, mal acceptée par les Parisiens, dans un climat d'inégalités sociales. Parmi ses dirigeants, Louis-Nathaniel Rossel (1844-1871), polytechnicien et officier du génie, occupe une place singulière. Issu d'une famille bourgeoise protestante, réformiste modéré, sa participation à un mouvement révolutionnaire peut surprendre.
Ce farouche partisan de la lutte à outrance n'a pu se résigner à l'armistice. Quand survient l'insurrection parisienne, son patriotisme le conduit à s'y rallier, dans la perspective d'une reprise de la guerre contre l'Empire allemand. Vite détrompé à ce sujet, il constate les faiblesses et les insuffisances de la Commune qu'il persiste à servir, ayant choisi son parti. Chef d'état-major puis délégué à la Guerre, il tente d'organiser militairement les fédérés de la Garde nationale, puis avec d'autres, de substituer un pouvoir fort à celui en place.
Ayant échoué, il se retire des affaires le 10 mai, mais curieusement reste à Paris, même après la chute de la Commune. Arrêté, il est jugé par une cour martiale qui, sous des apparences légales, contourne la loi afin de condamner à mort le seul officier d'active à avoir joué un rôle pendant la Commune. Il fallait un exemple. Gilbert Maurey est l'auteur de plusieurs ouvrages. Il présente dans La Commune et l'officier un personnage attachant de cette période historique troublée, imbu d'une certaine idée de lui-même, sur laquelle il ne transige pas jusqu'à la fin.