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LES CARNETS DU PAYSAGE T.27; ARCHEOLOGIES

À propos

Les Carnets du paysage proposent, dans ce n° 27, Archéologies, d'interroger les rapports entre archéologie et paysage.
Pour les paysagistes, l'archéologie est à la fois une discipline scientifique dont ils tirent des informations utiles, une interrogation qui surgit régulièrement dans la pratique du projet et une métaphore qui leur permet de penser le passé des sites, qu'ils considèrent et dans lesquels ils interviennent. Les notions de traces, d'archives du terrain ou de palimpseste sont bien souvent présentes dans leurs discours, mais aussi dans ceux des géographes et des historiens. De façon plus générale, la référence à l'archéologie a permis aux paysagistes de thématiser leur relation à la mémoire des sites, ainsi qu'à la diversité des temporalités qui s'y enchevêtrent, dans la perspective d'une plus grande attention portée à la potentialité programmatique que ces sites contiennent. C'est cet univers de propositions théoriques et pratiques issues de l'archéologie que Les Carnets du paysage se proposent d'interroger.
Il s'agit donc, d'abord, d'analyser les relations, théoriques et pratiques, que les archéologues entretiennent avec les paysages et leur histoire. Comment les archéologues à la fois abordent-ils théoriquement la question du paysage et travaillent-ils concrètement dans les paysages ? Les récents développements de l'archéogéographie ont contribué à redéfinir le champ des interrogations et des enquêtes, et il semble nécessaire d'élaborer et de présenter un état des questions actuellement traversées par les archéologues du paysage. On souhaiterait évoquer, sur quelques «situations» exemplaires («la route», «le végétal», «le territoire», etc.), les questions rencontrées aujourd'hui par les archéologues à propos des paysages.
Mais, symétriquement à l'archéologie des paysages, il s'agit ensuite de décrire et d'interroger les différentes manières dont les paysagistes sont mobilisés par des questions archéologiques. Comment, par exemple, est-il possible de projeter dans ou à partir de sites archéologiques ? Comment peut-on élaborer les paysages des sites archéologiques eux-mêmes ? Sous quelles formes les archéologues interviennent-ils dans les projets, à différentes échelles ?
Dans ce numéro, la revue souhaite en outre envisager l'archéologie comme une métaphore utile pour les paysagistes, c'est-à-dire comme un dispositif à la fois mental et pratique qui leur permet de poser la question des temporalités qui traversent les paysages.
Or, la figure du palimpseste, très - trop ? - souvent mobilisée, doit être actuellement revisitée à la lumière des travaux empiriques et des réflexions théoriques qui ont contribué à remettre en cause les conceptions «linéaires» et «sédimentaires» du temps, utilisées de manière abusive dans l'étude des paysages. On souhaite ainsi mettre en oeuvre et présenter ici une interrogation sur les formes du paysage et leur mode d'historicité.

  • Auteur(s)

    LES CARNETS DU PAYSAGE

  • Éditeur

    ACTES SUD

  • Date de parution

    04/03/2015

  • Collection

    LES CARNETS DU PAYSA

  • EAN

    9782330036607

  • Disponibilité

    Disponible

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